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Elle voit qu’il est blessé, elle s’en émeut. Elle se lève, se dirige vers le réservoir d’eaux de pluie. Le cochonnet la suit. Le réservoir n’a pas été détruit, et la pompe en fonte, bien que légèrement tordue, fonctionne. La femme tire de l’eau, nettoie la plaie de l’animal, lui donne à boire, puis elle se lave le visage, les cheveux, les bras, les jambes, elle les frictionne avec énergie, brutalité même, et à son tour elle boit, en abondance. Elle enlève son tablier maculé de taches, de saletés, elle le jette. Le ciel est dégagé à nouveau, bleu de lin, et calme. Où sont les oiseaux de malheur qui l’ont traversé tout à l’heure en hurlant ? Nulle part, c’était un mauvais rêve. Elle va s’asseoir sur un talus, dos tourné à la ferme. Le porcelet ne la quitte plus, il vient se frotter contre ses genoux. Elle déboutonne son gilet, ouvre sa chemise, dégage un de ses seins, elle prend le goret dans ses bras, et l’allaite. Des gouttes d’eau froide tombent de ses cheveux trempés, le petit animal n’en a cure, il tète tout son soûl en grommelant de satisfaction.
Afficher en entier" [Les hommes] érigent des splendeurs, puis les saccagent, ils donnent la vie, en prennent un soin extrême, soudain la foulent aux pieds, retranchent des populations en masse, ils luttent pour la liberté, mais sitôt conquise, ils la renient, s'aliènent à de nouveaux tyrans, ils dévastent la Terre avec une inconscience euphorique et, s'y sentant finalement à l'étroit, ils rêvent d'étendre leur empire dans l'espace cosmique où ils ne manqueront pas de répandre leur pollution, leur violence, leurs méfaits. "
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