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— Tu serais choqué d’apprendre le nombre de photos de célébrités qui ne sont pas spontanées.
— Quoi ? Tu veux dire que toutes ces actrices et ces pop-stars ne sortent pas de la gym parfaitement habillées et maquillées ? demanda Robbie.
Lui et Cole se mirent à ricaner.
— Non, bien sûr que c’est totalement naturel et pas du tout mis en scène. Kerry se mit à rire avec eux.
Afficher en entierRIEN de tel qu’un vendredi pour nous faire perdre nos esprits. Kerry Pickering était vraiment impatient de rentrer à la maison. Il ne lui restait plus que dix minutes avant de refermer son ordinateur et de partir, mais chacune des secondes de ces dix minutes semblait passer à la vitesse de l’évolution. Il venait d’avoir la plus longue semaine de sa vie et il était plus que temps qu’elle se termine.
Afficher en entier- Écoute, je sais que je ne suis pas la personne la plus facile à vivre, dit-il.
Kerry gloussa, en partie à cause de ses nerfs et en partie en raison du vaste euphémisme.
- Mais merci. En fait, je suis heureux que ce soit toi qui fasses ça plutôt que quelqu'un d'autre.
- Pourquoi ?
Kerry était certain que Jericho le détestait. Qu'est-ce qui pouvait être pire ?
- Tu es mignon. Et en fait, je me dis que si nous nous étions rencontrés n'importe où ailleurs, si la situation avait été différente, j'aurais sûrement apprécié de t'embrasser pour de vrai.
- Oh...
Qu'était-il censé répondre à cela ?
- Prêt ? demanda Jericho.
- O-oui.
Non.
- Alors, allons-y.
Jericho attendit que le chauffeur lui ouvre la porte avant d'en sortir. Puis il tendit la main vers Kerry et lui fit un clin d'oeil.
- C'est l'heure du spectacle, murmura-t-il.
Kerry rassembla son courage et attrapa sa main.
Afficher en entier— Maman, tu sais que Kerry n’est pas vraiment mon fiancé, n’est-ce pas ? Il est juste là pour m’aider à traverser ce scandale, et nous sommes amis. On s’entend bien. — Bien sûr, mon chéri. Caroline ricana. — C’est totalement à l’opposé de ce que ton visage révèle lorsque tu le regardes – et du sien quand il te regarde. Ce garçon est en train de tomber amoureux de toi, et si je ne me trompe pas au sujet de mon fils, toi aussi.
Afficher en entierLA journée avait été épuisante, mais en même temps formidable. C’était exactement comme dans son souvenir, avoir toute la famille autour de lui, plaisantant et riant, et racontant des histoires embarrassantes. Il n’aurait pas dû s’inquiéter à propos de Kerry. Kerry se mêla à eux comme s’il avait toujours été des leurs. Jericho savait qu’il aurait sûrement dû s’inquiéter de voir Kerry murmurant dans un coin du salon avec Maddie, mais tout était tellement génial qu’il eut du mal à s’en préoccuper. Il ne cessait de sourire. Il était heureux. En plein milieu de ce coup de pub, obligé de mentir à une grosse partie de sa famille, il se sentait malgré tout heureux.
Afficher en entierÇA n’était pas si dur que ça, pas vraiment. Jericho se dit que ça aurait dû être plus difficile de passer son bras par-dessus les épaules de Kerry et d’agir comme s’ils étaient ensemble depuis des années. Mais en fait, c’était… rafraîchissant d’avoir un type à ses côtés. Non qu’il l’avouerait jamais à Kerry, bien sûr. C’était certainement aussi artificiel que toutes les autres conneries qu’ils lui avaient fait faire, mais peut-être que ce soupçon de réalité, ce tout petit quelque chose de lui qui pouvait agir librement, en tenant la main et en flirtant pour la première fois avec un autre homme à la place d’une fille au parfum délicat qui n’était pas pour lui, et bien tout cela changeait beaucoup de choses.
Afficher en entierJericho réalisa que les choses devaient toujours être ainsi pour eux, non pas des personnes réelles, mais des pions sur un plateau de jeu. Il était un objectif à atteindre, le placer aux bons endroits, obtenir un certain nombre de photos dans un certain nombre de tabloïds ou de sites web et les résultats seraient optimum. Jericho avait envie de fuir et de ne jamais revenir.
Afficher en entierEst-ce que vous ne saisissez pas ce qui risque de m’arriver si je ne fais pas mon travail ? Jones & Keller ne sont peut-être pas la seule entreprise publicitaire de la ville, mais tout le monde possède un téléphone. Et un e-mail. Ma carrière serait elle aussi finie.
Afficher en entierTara lui lança un regard coupable, mais Abby profita de ce moment pour débarquer dans la pièce comme une tornade. Ses cheveux étaient aussi lisses et sombres que d’habitude. Elle avait l’air professionnelle et légèrement énervée.
— Est-ce que tu as dit à Roméo et Roméo ce que serait la prochaine étape ?
— Baiser à…
— … la première du Cloud. Ce sera vendredi prochain. Nous voulons de l’élégance, du sucré, nous voulons un baiser de conte de fées. C’est bon pour toi ?
— Défini « bon » ? dit Kerry.
Afficher en entierJericho ferma les yeux et appuya sur ses paupières.
— C’est la dernière chose que j’ai besoin, c’est d’une quelconque relation médiatisée. J’étais supposé passer l’été à m’imprégner du rôle. Pas à parader autour d’un assistant de bureau.
Kerry et Jericho se soutenant mutuellement, ça n’avait pas duré plus de dix secondes. Mais c’était à peu près ce qu’il s’était imaginé.
— Putain, merci beaucoup, dit Kerry. Vous savez, vous n’étiez pas non plus le type de projet que j’avais pour l’été.
— Eh bien, vous auriez pu refuser, tout arrêter maintenant, et trouver un autre travail. Alors que si moi je dis non, je peux dire adieu à ma carrière. Plus de rôles, et une réputation encore pire que la précédente. Je serais baisé et plus jamais employé nulle part.
— Est-ce que vous ne saisissez pas ce qui risque de m’arriver si je ne fais pas mon travail ? Jones & Keller ne sont peut-être pas la seule entreprise publicitaire de la ville, mais tout le monde possède un téléphone. Et un e-mail. Ma carrière serait elle aussi finie.
Kerry commençait à comprendre pourquoi Tara et Abby avaient dit que Jericho était parfois difficile – il paraissait ne voir les choses que de son point de vue et envoyait promener tout le monde. Plutôt moyen pour l’évolution de cette ville. Il se souvenait que Tara avait utilisé les mots « trou du cul » et « arrogant ». Ça paraissait tout à fait approprié.
— Peu importe, dit Jericho.
— Et de toute façon, quelle différence ça fait ? dit Kerry. Si ça n’était pas moi, ce serait quelqu’un d’autre. C’est la meilleure solution que nous ayons trouvée pour vous sortir de là.
— Ouais, et de qui était-ce l’idée ?
Merde.
— Moi.
— Et par hasard, vous correspondez parfaitement au profil ? demanda Jericho. La surprise était simulée, alors ? « Oh, ne me choisissez pas. Je ne veux pas être celui qui reçoit toute l’attention, pour une fois. Stop. Par pitié. »
L’imitation disparut.
— Les choses commencent à devenir plus claires.
— Ça ne s’est pas passé comme ça du tout. Je n’ai pas envie de ça. Je…
— Inutile. J’ai connu des millions de gars comme vous. Ça m’a juste pris une seconde pour reconnaître les signes.
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