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Extrait ajouté par Ondine820 2019-04-03T19:18:16+02:00

La Fortune et le jeune Enfant

Jean de La Fontaine

Sur le bord d’un puits très profond

Dormait étendu de son long

Un Enfant alors dans ses classes.

Tout est aux Ecoliers couchette et matelas.

Un honnête homme en pareil cas

Aurait fait un saut de vingt brasses.

Près de là tout heureusement

La Fortune passa, l’éveilla doucement,

Lui disant : Mon mignon, je vous sauve la vie.

Soyez une autre fois plus sage, je vous prie.

Si vous fussiez tombé, l’on s’en fût pris à moi ;

Cependant c’était votre faute.

Je vous demande, en bonne foi,

Si cette imprudence si haute

Provient de mon caprice. Elle part à ces mots.

Pour moi, j’approuve son propos.

Il n’arrive rien dans le monde

Qu’il ne faille qu’elle en réponde.

Nous la faisons de tous Echos.

Elle est prise à garant de toutes aventures.

Est-on sot, étourdi, prend-on mal ses mesures ;

On pense en être quitte en accusant son sort :

Bref la Fortune a toujours tort.

Jean de La Fontaine, Les Fables

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Extrait ajouté par Ondine820 2019-04-03T19:16:57+02:00

L’Avare qui a perdu son trésor

Jean de La Fontaine

L’Usage seulement fait la possession.

Je demande à ces gens de qui la passion

Est d’entasser toujours, mettre somme sur somme,

Quel avantage ils ont que n’ait pas un autre homme.

Diogène là-bas est aussi riche qu’eux,

Et l’avare ici-haut comme lui vit en gueux.

L’homme au trésor caché qu’Esope nous propose,

Servira d’exemple à la chose.

Ce malheureux attendait

Pour jouir de son bien une seconde vie ;

Ne possédait pas l’or, mais l’or le possédait.

Il avait dans la terre une somme enfouie,

Son coeur avec, n’ayant autre déduit

Que d’y ruminer jour et nuit,

Et rendre sa chevance à lui-même sacrée.

Qu’il allât ou qu’il vînt, qu’il bût ou qu’il mangeât,

On l’eût pris de bien court, à moins qu’il ne songeât

A l’endroit où gisait cette somme enterrée.

Il y fit tant de tours qu’un Fossoyeur le vit,

Se douta du dépôt, l’enleva sans rien dire.

Notre Avare un beau jour ne trouva que le nid.

Voilà mon homme aux pleurs ; il gémit, il soupire.

Il se tourmente, il se déchire.

Un passant lui demande à quel sujet ses cris.

C’est mon trésor que l’on m’a pris.

– Votre trésor ? où pris ? – Tout joignant cette pierre.

– Eh ! sommes-nous en temps de guerre,

Pour l’apporter si loin ? N’eussiez-vous pas mieux fait

De le laisser chez vous en votre cabinet,

Que de le changer de demeure ?

Vous auriez pu sans peine y puiser à toute heure.

– A toute heure ? bons Dieux ! ne tient-il qu’à cela ?

L’argent vient-il comme il s’en va ?

Je n’y touchais jamais. – Dites-moi donc, de grâce,

Reprit l’autre, pourquoi vous vous affligez tant,

Puisque vous ne touchiez jamais à cet argent :

Mettez une pierre à la place,

Elle vous vaudra tout autant.

Jean de La Fontaine, Le Fables

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Extrait ajouté par Ondine820 2019-04-03T19:16:27+02:00

L’Ane chargé d’éponges et l’Ane chargé de sel

Jean de La Fontaine

Un ânier, son sceptre à la main,

Menait, en empereur romain,

Deux coursiers à longues oreilles.

L’un, d’éponges chargé, marchait comme un courrier;

Et l’autre, se faisant prier,

Portait, comme on dit, les bouteilles

Sa charge était de sel. Nos gaillards pèlerins

Par monts, par vaux et par chemins,

Au gué d’une rivière à la fin arrivèrent,

Et fort empêchés se trouvèrent.

L’ânier, qui tous les jours traversait ce gué là,

Sur l’âne à l’éponge monta,

Chassant devant lui l’autre bête,

Qui, voulant en faire à sa tête,

Dans un trou se précipita,

Revint sur l’eau, puis échappa ;

Car au bout de quelques nagées,

Tout son sel se fondit si bien

Que le baudet ne sentit rien

Sur ses épaules soulagées.

Camarade épongier prit exemple sur lui,

Comme un mouton qui va dessus la foi d’autrui.

Voilà mon âne à l’eau; jusqu’au col il se plonge,

Lui, le conducteur, et l’éponge.

Tous trois burent d’autant l’ânier et le grison

Firent à l’éponge raison.

Celle-ci devint si pesante,

Et de tant d’eau s’emplit d’abord,

Que l’âne succombant ne put gagner le bord.

L’ânier l’embrassait, dans l’attente

D’une prompte et certaine mort.

Quelqu’un vint au secours qui ce fut, il n’importe;

C’est assez qu’on ait vu par là qu’il ne faut point

Agir chacun de même sorte.

J’en voulais venir à ce point.

Jean de La Fontaine, Le Fables

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Extrait ajouté par Ondine820 2019-04-03T19:16:07+02:00

La Chauve-souris le Buisson et le Canard

Jean de La Fontaine

Le buisson, le canard et la chauve-souris,

Voyant tous trois qu’en leur pays

Ils faisaient petite fortune,

Vont trafiquer au loin, et font bourse commune.

Ils avaient des comptoirs, des facteurs, des agents

Non moins soigneux qu’intelligents,

Des registres exacts de mise et de recette.

Tout allait bien; quand leur emplette,

En passant par certains endroits,

Remplis d’écueils, et fort étroits,

Et de trajet très difficile,

Alla tout emballée au fond des magasins

Qui du Tartare sont voisins.

Notre trio poussa maint regret inutile;

Ou plutôt il n’en poussa point;

Le plus petit marchand est savant sur ce point

Pour sauver son crédit, il faut cacher sa perte.

Celle que, par malheur, nos gens avaient soufferte

Ne put se réparer le cas fut découvert.

Les voilà sans crédit, sans argent, sans ressource,

Prêts à porter le bonnet vert.

Aucun ne leur ouvrit sa bourse.

Et le sort principal, et les gros intérêts,

Et les sergents et les procès,

Et le créancier à la porte

Dès devant la pointe du jour,

N’occupaient le trio à chercher maint détour

Pour contenter cette cohorte.

Le buisson accrochait les passants à tous coups.

« Messieurs, leur disait-il, de grâce, apprenez-nous

En quel lieu sont les marchandises

Que certains gouffres nous ont prises.»

Le plongeon sous les eaux s’en allait les chercher.

L’oiseau chauve-souris n’osait plus approcher

Pendant le jour nulle demeure

Suivi de sergents à toute heure,

En des trous il s’allait cacher.

Je connais maint detteur qui n’est ni souris-chauve,

Ni buisson, ni canard, ni dans tel cas tombé,

Mais simple grand seigneur, qui tous les jours se sauve

Par un escalier dérobé.

Jean de La Fontaine, Le Fables

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Extrait ajouté par Ondine820 2019-04-03T19:13:22+02:00

L’Araignée et l’Hirondelle

Jean de La Fontaine

« O Jupiter, qui sus de ton cerveau,

Par un secret d’accouchement nouveau,

Tirer Pallas, jadis mon ennemie,

Entends ma plainte une fois en ta vie !

Progné me vient enlever les morceaux ;

Caracolant, frisant l’air et les eaux,

Elle me prend mes mouches à ma porte :

Miennes je puis les dire; et mon réseau

En serait plein sans ce maudit oiseau :

Je l’ai tissu de matière assez forte. »

Ainsi, d’un discours insolent,

Se plaignait l’araignée autrefois tapissière,

Et qui, lors étant filandière,

Prétendait enlacer tout insecte volant.

La soeur de Philomèle, attentive à sa proie,

Malgré le bestion happait mouches dans l’air,

Pour ses petits, pour elle, impitoyable joie,

Que ses enfants gloutons, d’un bec toujours ouvert,

D’un ton demi-formé , bégayante couvée,

Demandaient par des cris encor mal entendus.

La pauvre aragne n’ayant plus

Que la tête et les pieds, artisans superflus,

Se vit elle-même enlevée :

L’hirondelle, en passant, emporta toile, et tout,

Et l’animal pendant au bout.

Jupin pour chaque état mit deux tables au monde :

L’adroit, le vigilant, et le fort sont assis

A la première; et les petits

Mangent leur reste à la seconde.

Jean de La Fontaine, Le Fables

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Extrait ajouté par Ondine820 2019-04-03T19:12:56+02:00

L’Ane et le petit Chien

Jean de La Fontaine

Ne forçons point notre talent,

Nous ne ferions rien avec grâce :

Jamais un lourdaud, quoi qu’il fasse,

Ne saurait passer pour galant.

Peu de gens, que le Ciel chérit et gratifie,

Ont le don d’agréer infus avec la vie.

C’est un point qu’il leur faut laisser,

Et ne pas ressembler à l’Ane de la Fable,

Qui pour se rendre plus aimable

Et plus cher à son maître, alla le caresser.

« Comment ? disait-il en son âme,

Ce Chien, parce qu’il est mignon,

Vivra de pair à compagnon

Avec Monsieur, avec Madame ;

Et j’aurai des coups de bâton ?

Que fait-il ? il donne la patte ;

Puis aussitôt il est baisé :

S’il en faut faire autant afin que l’on me flatte,

Cela n’est pas bien malaisé. »

Dans cette admirable pensée,

Voyant son Maître en joie, il s’en vient lourdement,

Lève une corne toute usée,

La lui porte au menton fort amoureusement,

Non sans accompagner, pour plus grand ornement,

De son chant gracieux cette action hardie.

« Oh ! oh ! quelle caresse ! et quelle mélodie !

Dit le Maître aussitôt. Holà, Martin bâton! »

Martin bâton accourt ; l’Ane change de ton.

Ainsi finit la comédie.

Jean de La Fontaine

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Extrait ajouté par Ondine820 2019-04-03T19:11:55+02:00

Le Corbeau et le Renard

Jean de La Fontaine

Maître Corbeau, sur un arbre perché,

Tenait en son bec un fromage.

Maître Renard, par l’odeur alléché,

Lui tint à peu près ce langage :

« Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.

Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !

Sans mentir, si votre ramage

Se rapporte à votre plumage,

Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois. »

A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;

Et pour montrer sa belle voix,

Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.

Le Renard s’en saisit, et dit : « Mon bon Monsieur,

Apprenez que tout flatteur

Vit aux dépens de celui qui l’écoute :

Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. »

Le Corbeau, honteux et confus,

Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.

Jean de La Fontaine

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Extrait ajouté par Ondine820 2019-04-03T19:10:53+02:00

Le Coche et la Mouche

Jean de La Fontaine

Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,

Et de tous les côtés au Soleil exposé,

Six forts chevaux tiraient un Coche.

Femmes, Moine, Vieillards, tout était descendu.

L’attelage suait, soufflait, était rendu.

Une Mouche survient, et des chevaux s’approche ;

Prétend les animer par son bourdonnement ;

Pique l’un, pique l’autre, et pense à tout moment

Qu’elle fait aller la machine,

S’assied sur le timon, sur le nez du Cocher ;

Aussitôt que le char chemine,

Et qu’elle voit les gens marcher,

Elle s’en attribue uniquement la gloire ;

Va, vient, fait l’empressée ; il semble que ce soit

Un Sergent de bataille allant en chaque endroit

Faire avancer ses gens, et hâter la victoire.

La Mouche en ce commun besoin

Se plaint qu’elle agit seule, et qu’elle a tout le soin ;

Qu’aucun n’aide aux chevaux à se tirer d’affaire.

Le Moine disait son Bréviaire ;

Il prenait bien son temps ! Une femme chantait ;

C’était bien de chansons qu’alors il s’agissait !

Dame Mouche s’en va chanter à leurs oreilles,

Et fait cent sottises pareilles.

Après bien du travail, le Coche arrive au haut.

Respirons maintenant, dit la Mouche aussitôt :

J’ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine.

Çà, Messieurs les Chevaux, payez-moi de ma peine.

Ainsi certaines gens, faisant les empressés,

S’introduisent dans les affaires :

Ils font partout les nécessaires,

Et, partout importuns, devraient être chassés.

Jean de La Fontaine

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Extrait ajouté par Ondine820 2019-04-03T19:10:22+02:00

Le chêne et le roseau

Jean de La Fontaine

Le Chêne un jour dit au Roseau :

« Vous avez bien sujet d’accuser la Nature ;

Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.

Le moindre vent, qui d’aventure

Fait rider la face de l’eau,

Vous oblige à baisser la tête :

Cependant que mon front, au Caucase pareil,

Non content d’arrêter les rayons du soleil,

Brave l’effort de la tempête.

Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr.

Encor si vous naissiez à l’abri du feuillage

Dont je couvre le voisinage,

Vous n’auriez pas tant à souffrir :

Je vous défendrais de l’orage ;

Mais vous naissez le plus souvent

Sur les humides bords des Royaumes du vent.

La nature envers vous me semble bien injuste.

– Votre compassion, lui répondit l’Arbuste,

Part d’un bon naturel ; mais quittez ce souci.

Les vents me sont moins qu’à vous redoutables.

Je plie, et ne romps pas.

Vous avez jusqu’ici

Contre leurs coups épouvantables

Résisté sans courber le dos ;

Mais attendons la fin. «

Comme il disait ces mots,

Du bout de l’horizon accourt avec furie

Le plus terrible des enfants

Que le Nord eût portés jusque-là dans ses flancs.

L’Arbre tient bon ; le Roseau plie.

Le vent redouble ses efforts,

Et fait si bien qu’il déracine

Celui de qui la tête au Ciel était voisine

Et dont les pieds touchaient à l’Empire des Morts.

Jean de La Fontaine

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Extrait ajouté par Ondine820 2019-04-03T19:09:50+02:00

Le Berger et la Mer

Jean de La Fontaine

Du rapport d’un troupeau dont il vivait sans soins,

Se contenta longtemps un voisin d’Amphitrite:

Si sa fortune était petite,

Elle était sûre tout au moins.

A la fin, les trésors déchargés sur la plage

Le tentèrent si bien qu’il vendit son troupeau,

Trafiqua de l’argent, le mit entier sur l’eau.

Cet argent périt par naufrage.

Son maître fut réduit à garder les brebis,

Non plus berger en chef comme il était jadis,

Quand ses propres moutons paissaient sur le rivage:

Celui qui s’était vu Coridon ou Tircis

Fut Pierrot et rien davantage.

Au bout de quelque temps, il fit quelques profits,

Racheta des bêtes à laine;

Et comme un jour les vents, retenant leur haleine,

Laissaient paisiblement aborder les vaisseaux:

« Vous voulez de l’argent, ô Mesdames les Eaux,

Dit-il, adressez-vous, je vous prie, à quelque autre:

Ma foi! vous n’aurez pas le nôtre. »

Ceci n’est pas un conte à plaisir inventé.

Je me sers de la vérité

Pour montrer par expérience,

Qu’un sou, quand il est assuré,

Vaut mieux que cinq en espérance;

Qu’il se faut contenter de sa condition;

Qu’aux conseils de la mer et de l’ambition

Nous devons fermer les oreilles.

Pour un qui s’en louera, dix mille s’en plaindront.

La mer promet monts et merveilles:

Fiez-vous y; les vents et les voleurs viendront.

Jean de La Fontaine, Le Fables

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