- Edmond est un garçon. Chacun son rôle. Les hommes au travail, les femmes à la maison. Les choses ont toujours fonctionné comme ça.
- bien sûr, grogna Clémence. Et donc, il n’y a pas de raison pour que ça change !
- Pourquoi voudrais-tu que ça change ?

-Qui a été ton premier petit ami ?
Alex rit.
-Roger Markowitz. Il m'a emmené au bal du lycée. J'avais une robe ridicule avec de grosses manches bouffantes. D'un bleu électrique naturellement. Roger a essayé de me fourrer sa langue dans la bouche pendant le trajet en voiture, mais il m'a vomi dessus tellement il était nerveux. J'ai passé la soirée dans les toilettes à tenter de réparer les dégâts. J'ai rompu le soir même. Un épisode épique !
-Quelle tragédie !
-Je sais. Roméo et Juliette sont des petits joueurs comparés à nous.

[...] Enfin, disons que si un tel bouquin existe il est forcément là-bas, et que si quelqu'un peut t'aider c'est bien ce fichu rat.
- Un... rat ? demanda Camille, écarquillant les yeux.
Max lui jeta un regard agacé.
- Si les humains n'ont pas le droit d'être ici, qui peuple Evernight, à ton avis ? Des coccinelles géantes ? Oh, bon sang, qu'elle est nouille...

- Je suppose que tout sera plus facile si je m'en vais, repris-je en détournant les yeux. Ça vous retirera une épine du pied.
- Une épine ? répéta-t-il, perplexe.
- Je voulais dire que ça fera une difficulté en moins, et cette difficulté, c'est moi, expliquai-je. Je suis difficile, agaçante, toute en épines...
Il se pencha vers moi et m'embrassa avec douceur.

- Vous pouvez vous asseoir devant avec moi. À moins que vous ne soyez une criminelle...
Ava sentit le rouge lui monter aux joues. Elle se força à rire à son tour et ouvrit la portière avant.
-Bien sûr que non, marmonna-t-elle en montant dans le véhicule.
Pas encore, en tout cas.

Si la mémoire nous jouait des tours, la réalité pouvait se montrer encore plus déroutante. Une fois votre opinion faite, il était difficile d'admettre que la vérité pouvait être différente. Et si c'était le cas ? Comment le savoir ?
Et surtout : n'était-ce pas trop tard ?

Ma mère, c'est Ketterdam. Elle m'a enfanté dans le port. Mon père, c'est le profit. Je l'honore tous les jours. Rentrez à la tombée de la nuit ou ne revenez jamais.

"Vous me ferez penser à vous enseigner une ou deux techniques de relaxation, un de ces jours, Gordon, lance-elle calmement. Ça vous évitera de vous faire des frayeurs pareilles. Après tout, ce sont les prétendants et les prétendantes qui vont mourir dans quelques mois, pas vous !"

Mason m'a rejointe, un bouquet de fleurs sauvages à la main. [...]
- J'ai pensé que ça te consolerait peut-être un peu, a-t-il dit en me tendant les fleurs.
J'ai pris le bouquet et je l'ai humé.
-Merci.
-Il y en a de différentes sortes.
-Je vois ça.
-Elles ne sont pas faciles à repérer, il faut avoir l'œil...
-C'est super gentil.
-Cueillir des fleurs sauvages est interdit par le règlement du parc, a soudain dit Lucas.
Comme d'habitude, je ne l'avait pas entendu.
-Alors colle-moi une amende, a rétorqué Mason. J'ai pas trouvé de fleuriste dans le coin.
-Y en a pas beaucoup, suis-je intervenue. Ce n'est pas très grave.
Lucas nous a décoché un regard assassin et s'est éloigné sans un mot.
- Quel grand romantique, a marmonné Mason.
En fait, Lucas était romantique, mais pas au sens classique du terme.