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Si une "animation" à bord met tous les passagers sur le même pied d’égalité, c’est l’exercice – obligatoire – d’abandon du navire, qui a lieu systématiquement durant les premières heures du voyage. Personnalités mondaines du show-business ou simples passagers, chacun doit, au signal, endosser son gilet de sauvetage orange et se rendre, sans précipitation, en bon ordre et sans affolement, sur le pont d’embarcation. Conscient de l’importance d’une telle manœuvre, chacun s’y prête de bonne grâce et s’il arrive quelques mésaventures durant cette figure imposée, elles ne viennent pas forcément, comme le signale le second capitaine adjoint Bellangé dans son rapport du 14 mars 1967, des passagers… "Brassières de sauvetage : nous avons reçu au départ du Havre le 6 janvier, 3 007 sifflets pour brassières. Malheureusement, ces sifflets, qui sont de six types différents, ne rentrent pas dans les poches destinées à cet effet sur les brassières nouveau modèle et nous n’avons pas reçu l’appareil permettant de fixer des œillets pour gréer des brassières ancien modèle." Une brassière sans sifflet, c’est comme une pompe à incendie sans eau : inefficace…

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France, comme en 1972, poursuit ensuite sa route vers la Nouvelle-Zélande, l’Australie et la Tasmanie, puis remonte vers Bali, et Hongkong : "La traversée Bali – Hongkong a été effectuée par beau temps sauf en mer de Chine où les vents et la mer étaient forts", avait détaillé le commandant Pettré deux ans plus tôt. "Après le détroit de Lombok, les passagers ont pu voir de jour une partie de la côte de l’île des Célèbes, puis les îles qui marquent le passage de la mer des Célèbes dans la mer de Sulu et enfin les côtes des îles de Panay, Mindoro et Luzon des Philippines avec un passage devant l’île de Corregidor à l’entrée de la baie de Manille, ce qui a parfaitement plu aux vétérans américains." En 1974, au même endroit, le rapport du commandant Pettré est encore plus lyrique : "Nous sommes arrivés assez tôt avant le coucher du soleil à Hongkong pour chenaler de jour, ce qui a permis aux passagers de contempler le paysage qui est à la fois beau et curieux avec la flottille des jonques de toutes catégories.

Les excursions ont été réussies en particulier celle de Canton d’où les passagers sont revenus enthousiasmés. Les Chinois avaient déployé des trésors de charme et beaucoup de personnes qui n’avaient pas cru devoir participer à cette excursion l’ont regretté."

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Après une escale à Callao, au Pérou (où, d'après le commandant Pettré "le soutage a été effectué dans les meilleurs conditions "locales" possibles : c'est-à-dire que rien ne s'est déroulé suivant les prévisions, mais nous avons pu faire le plein complet et avons quitté Callao les marques noyées"), France traverse l'océan Pacifique et rejoint les îles de la Société, qui avaient laissé de si bons souvenirs deux ans plus tôt : "Tahiti : cette escale a été la première à soulever l'enthousiasme unanime des passagers. Aucune fausse note : température, beauté des paysages, accueil des insulaires, excursions très réussies. Grand succès aussi de la navigation en vue des îles, le 9 février (Moorea, Bora Bora, etc.)", se félicitait en 1972 le commissaire Ermel. Deux ans plus tard, l'arrivée à Tahiti soulève à nouveau l'enthousiasme général. "Papeete : l'accueil de la population et des différentes organisations de tourisme a été parfait", résume le commandant Pettré. "Le temps a été assez maussade le deuxième jour avec quelques chutes de pluie et un peu de vent. Malgré cela, Tahiti a été unanimement appréciée, ainsi que le feu d'artifice qui a enchanté en même temps que les passagers les pupulations du littoral."

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** Extrait offert par Claude Viller & Christian Clères **

Avant-propos de Claude Villers et Christian Clères

Ce livre raconte une partie de l'histoire du France, ce paquebot lancé voici cinquante ans à la conquête des océans, à une époque où les transatlantiques - construits pour affronter dans le confort et la vitesse les océans les plus menaçants - étaient, comme disaient les Anglo-Saxons : "the only way to cross", la seule manière de traverser.

Luxe, gastronomie, exemple d'un certain art de vivre, France était le digne successeur des grands liners de la French Line, alors déjà plus que centenaire.

Pour en témoigner, les souvenirs personnels d'un des auteurs, ancien passager, mais aussi les trésors que constituent les rapports de voyage de l'état-major du France, des officiers et des "commissaires de bord". Contrairement à ce que croient certains, le "commissaire" n'a rien à voir avec l'exercice d'une fonction policière ou de maintien de l'ordre. Même si parfois vis-à-vis de ses subordonnés, il est tenu de faire montre d'autorité.

Sous ses ordres en effet, plusieurs centaines de navigants chargés du fonctionnement de ce palace que peut être un navire comptant plus de deux mille passagers et mille hommes d'équipage.

Car en fait, le commissaire de bord (en anglais : the purser) est le directeur de l'hôtellerie, de la restauration, de l'approvisionnement, de la cuisine, et des services à la clientèle. Sur un bateau comme France, le commissaire principal était assisté de plusieurs adjoints dans chaque classe. Aujourd'hui, sur la plupart des paquebots de croisière, cette appellation a été remplacée par celle de "Hôtel Manager".

Ces rapports de voyage, destinés aux services à terre et à la direction générale de la Transat, consignent des informations traitant de sujets aussi divers que de la non-livraison de marchandises aux escales (nourriture ou objets), les doléances concernant les prestations des artistes engagés par les services artistiques de la compagnie, les mauvaises manières de tel ou tel passager, la critique des films présentés ou le fonctionnement du lave-vaisselle ou du sèche-linge. Un véritable inventaire poétique à la Prévert sur la France des années soixante et soixante-dix.

Comme souvent chez nous, il a fallu - hélas - que France meure (dans l'indifférence la plus totale des autorités) pour mériter de retrouver sa réputation et sa splendeur passées, à l'occasion de quelques cérémonies du souvenir.

Mais les rêves des hommes sont tous condamnés à disparaître un jour...

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