À ce stade de la nuit

Que de poésie pour raconter tant de violence ! Le fracas n'en est que plus retentissant !

Ce livre est très bien écrit c'est indéniable et la poésie de l'écriture est très douce. Cependant, j'ai eu du mal à la lire car les images évoquées s'entremêlaient et finissaient par s'embrouiller dans mon esprit. J'ai également manquée de références quant aux films et livres évoqués, ce qui n'a pas aidé mon imaginaire.

Lu en 2015 (l'année de sortie du livre). Je découvrais l'auteure. D'une plume fine et précise, Maylis de Kerangal nous embarque dans de profondes réflexions sur les mutations sociales en Sicile, qui débouchent sur un sentiment prédominant de honte.

Comment réagit-on à l'annonce d'un événement dramatique ?

A ce stade de la nuit est le récit d'une insomnie, celle d'une femme qui vient d'apprendre le drame de Lampedusa. La narratrice (qui s'exprime à la première personne) gère ses émotions comme elles arrivent, et la nuit se déroule sur la couleur de ses sentiments...

Ce livre, très court, se lit d'une traite. C'est un sujet passionnant et l'auteure possède une écriture qui magnifie tout cela. C'était une découverte pour moi et je ne compte pas m'arrêter à ce seul roman d'elle !

Le souffle me manque.

Le silence s'impose en refermant ce petit roman d'une poésie douce et belle alors que le drame qui s'y joue est terrible.

La nuit...

Comme ce temps mystérieux qui voit les sensations se décupler, les émotions se révéler, les peurs prendre leurs aises tandis que la chape de calme berce les bienheureux.

Lampedusa...

Comme cette terre du bout du monde, pourtant si proche.

Comme ce sentiment d'impuissance face à cette catastrophe humanitaire.

Comme ce phare qui s'éteint parce que nos yeux préfèrent se fermer devant l'indicible.

Maylis de Kerangal...

Comme cette plume sublime qui trace un lien merveilleux entre le Terrifiant et le Beau.

Comme cette amoureuse du cinéma qui, à travers des images, tricote des brins d'humanité chaleureuse.

De ce roman ressort une espérance intense, rayon de lumière qui nous permet d'aller au bout du roman, au bout du voyage, à bord de ces barques précaires.

Bousculés, chahutés, apaisés ou révoltés, la magie de Maylis de Kerangal nous entraine vers d'infinies introspections, vers une soif d'humanité plus généreuse.

A ce stade de la nuit...

Comme un bijou.

Encore un livre sur un drame et un fait divers bouleversant, celui du naufrage de Lampedusa. L'auteur fait un parallèle assez juste sur l'événement et différentes phase de la vie et la culture. J'ai trouvé le roman vif et intéressant.

Je suis déçue de ce livre. Je croyais qu'il abordait réellement les conditions de vie des migrants suite à leur arrivée à Lampedusa. En réalité il s'agit davantage de références littéraires ou cinématographiques évoquées tout au long de cette malheureuse nuit suite à l'annonce du naufrage ,sans histoire en filigrane. Même s'il est bien écrit, j'ai l'impression d'un livre quelque peu surfait. Je n'y ai pas trouvé beaucoup d'émotion sur un sujet pourtant brulant d'actualité.

Ce court récit de 70 pages m'a un peu surprise au départ car c'est la première fois que l'auteure utilise le "je" pour parler en son nom propre. Le point de départ de cette réflexion personnelle est le naufrage d'un bateau de migrants au large de l'île de Lampedusa, un événement devenu malheureusement horriblement commun aujourd'hui. Les longues phrases s'imposent au côté des plus courtes, comme c'est le cas dans les autres œuvres de l'auteure. "à ce stade de la nuit" est un texte intense, sur un sujet criant d'actualité.

Un roman très court sur un sujet très actuel !

Lampedusa est au cœur de cette réflexion. L’auteur entendu durant une nuit de veille qu’il y a eut un naufrage et que des centaines d’immigrants sont morts. Alors que horreur la frappe, elle ne peut s’empêcher de se souvenir ce que lui évoquait le nom Lampedusa, découvert en regardant le film Le Guépard.

Entre souvenir et horreur de la réalité, une réflexion presque méditative sur le vie, durant une longue nuit.

Peut-être moins fort que son dernier roman, celui-ci mérite malgré tout d’être lu !

Très beau poème émouvant à l'évocation des candidats migrants de Lampedusa.