A cinq ans, je suis devenue terre à terre

Dans "Règles"

Je les mets volontiers au pluriel car le singulier ne m'excite pas des masses. . . .

. . . . les règles qui m'intéressent sont les universelles, les indispensables, les puissantes règles du corps féminin. Alors qu'elles se manifestent de la manière la plus belle et noble qui soit, par le sang, elles sont tues, salies, considérées comme une impureté par certains esprit obtus, à qui l'on a envie de faire entrer cette règle de base dans le crâne : si ta mère n'avait pas eu ses règles, tu ne serais pas là, coco!

Les règles sont la matrice d'une chaîne merveilleuse, la voix d'un cycle. Elles génèrent, régénèrent, rassurent, organisent et temporisent. Mais si le mot "règles" est dur et guttural, ce n'est pas pour rien. Les règles restent parfois douloureusement en travers de la gorge et laissent certaines d'entre nous sur le carreau.

Élise Thiébaut explique qu'une femme peut avoir l'impression de dealer de la coke en dépannant une amie d'un Tampax, tant une protection périodique doit encore rester cachée, secrète.

. . . Il est plus que temps qu'un tel tabou s'étiole et disparaisse pour de bon. . . . Eh bien, Fêtons-les, parlons-en, montrons-les et chantons-les.

. . . qui a dit qu'on ne pouvait pas parler de ses règles sur scène? Hein? Qui? on se demande bien qui a pu l'édicter, cette règle! Peu importe. De toute façon les règles, c'est fait pour être transgressé.