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Sur une avenue déserte, ma Z1000 fonce à une allure totalement répréhensible. Son phare troue la nuit et les immeubles autour de nous défilent, de plus en plus vite.
Jasper a passé ses bras autour de ma taille et fait corps avec moi. Je sais qu'il a fermé les yeux et savoure l'instant.
Comme moi.
Confiant.
Comme moi.
La vie mérite d'être vécue.
Toujours.
Afficher en entier-c'est drôle. On s'est beaucoup dit l'un de l'autre et on s'est découvert des tas de points communs. Penser à toi, te regarder m'a toujours rendu heureux. Ce soir plus que jamais. Pour la première fois de ma vie j(ai l'impression d'être la ou je dois être, au bon moment et avec la bonne personne. C'est Noël et on est là, ensemble. C'est un peu comme si tu étais...
Je croise les doigts.
Ne te plante pas, Jasper, je t'en supplie. Ne fiche pas tout en l'air. Ne dis pas de connerie.
- ... un peu comme si tu étais ma sœur.
Soulagement.
Intense.
Et l'impression qu'un verrou à sauté au fond de moi. Un lourd et vieux verrou rouillé.
Afficher en entier"- Et si on partait ?
La proposition m'interpelle, me séduit. Je la tourne un instant, la pèse, l'examine, lui demande d'attendre quelques secondes. Le temps de la valider par trois questions.
- Où ? Quand ? Comment ?
- Au hasard. Maintenant. A moto.
- Un réveillon sur la route ? A cent kilomètres heure ?
- Et plus si affinités.
- T'as pas de casque.
- T'as l'intention d'avoir un accident ?
- Je ne suis pas du genre prudente.
- Et moi pas du genre casqué. T'as peur ?
- Répète !
- T'as peur ?"
Afficher en entier"- Non, je n'ai pas peur. Je n'ai pas peur de grand-chose, tu sais.
- Alors on est deux.
- Oui. On est deux."
Afficher en entierJ'en suis à ce point de mes cogitations lorsque mon téléphone sonne. Une fois le bref instant de surprise je ne peux réprimer un sourire. Je suis vraiment la reine de la discrétion. Après les santiags, le téléphone! S'il était au courant, Walter en avalerait sa panoplie entière de mouchoirs. Et pourtant ils sont grands et moches.
Afficher en entier"Tu es vivante, Ombe, blessée, meurtrie, amputée mais vivante !
Tu es vivante, quelle que soit la douleur qui te taraude, tu vas continuer à vivre."
Afficher en entier"Impossible de répondre. Trop de mots dans la même question.
Le noir ne m'effraie pas. La solitude n'est pas liée à la nuit. Elle ne fait pas peur. Elle est juste triste."
Afficher en entier"Les distances, comme le temps, se plieraient-elles à l'intensité de ce que l'on vit ?"
Afficher en entier«Il ouvre les yeux.
Waouh !
Du bleu à n'en plus finir. Profond à s'y noyer. Beau à s'y perdre. Lumineux à en devenir aveugle.
- Tu es ... un ange ?
Sa voix est grave, un peu rauque, si totalement envoûtante qu'il me faut quelques secondes pour comprendre que la question s'adresse à moi.
- Non, je ... je suis Ombe.
- Et moi Nacelnik. Pourquoi me mens-tu ?
- Je ne te mens pas, je m'appelle ...
- ... Ombe et tu es un ange.»
Afficher en entier« - M’en fous ! La prochaine fois, je lui péterai la gueule !
– C’est pour ça que je pense que tu as le diable en toi. […] Je n’ai jamais vu ça. Il aurait fallu qu’il te tue pour que tu renonces.
– Non.
– Quoi, non ?
– Me tuer n’aurait pas suffi. »
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