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“D'après mon expérience, il y a le désir, et il y a l'amour. Je ne suis jamais tombé amoureux de quelqu'un parce qu'il s'agissait d'une fille ou d'un garçon. Je suis tombé amoureux d'individus en raison de ce qu'ils manifestaient d'unique. Je sais que la plupart des gens ne fonctionnent pas selon cette logique, et pourtant, elle me paraît la seule valable.”
Afficher en entier"Ils craignaient de gâcher cette amitié, mais leur prudence excessive créait plus de gêne qu'autre chose. C'est Austin, voyant passer deux jeunes hommes se tenant la main, qui s'est jeté à l'eau :
-Ça pourrait être nous dans dix ans.
-Ou dix mois, lui a répondu Hugo.
-Ou dix minutes.
-Ou dix secondes.
Ils ont ensuite compté jusqu'à dix, puis ne se sont plus lâchés"
Afficher en entier" Dès que je baisse la garde, la dépression s'insinue en moi et finit par m'accabler. Ce serait trop simple de dire que je me sens invisible. La vérité, c'est que je me sens terriblement visible et complétement ignoré."
p.169
Afficher en entier" Et, une fois de plus, je remarque à quel point ces personnes associent facilement le diable aux choses qui leur font peur. Il me semble qu'ils prennent le problème à l'envers. Le diable n'a jamais forcé qui que ce soit à faire quoi que ce soit. Les gens font des choses, puis ils en rejettent la responsabilité sur le diable."
p.196
Afficher en entier" Au fil des années, j’ai pris part à de nombreuses cérémonies religieuses. J’en suis ressorti avec l’impression que les différentes religions possèdent beaucoup plus de choses en commun qu’elles ne veulent l’admettre. Pour faire court, les croyances sont presque toujours les mêmes ; ce sont seulement les histoires qui varient. Tous ces gens veulent croire à un être tout-puissant. Ils veulent appartenir à quelque chose qui dépasse leur petite personne, et partager cette expérience avec d’autres. Ils veulent croire en une force qui œuvre pour le bien sur Terre, et ils veulent qu’on les incite à se joindre à cette force. Ils veulent qu’on leur donne l’occasion de prouver leur foi et leur appartenance, par le biais des rituels et de la dévotion. Ils veulent toucher du doigt cet infini.
Ce sont les détails qui servent de prétexte aux complications et aux querelles – ces détails qui empêchent tous ces gens de se rendre compte que, quels que soient leur religion, leur sexe, leur race ou leur origine géographique, ils sont tous identiques à 98 %. Oui, il existe une différence biologique entre hommes et femmes, mais cette différence est minime comparée à l’ensemble des points communs. Pour ce qui est« de ce qu’on appelle la « race », c’est avant tout quelque chose qui relève de la construction sociale. Quant à la religion, eh bien, que l’on croie en Dieu ou en Yahvé ou en Allah ou en autre chose, on retrouve partout la même espérance. « Je ne sais pas pourquoi tout le monde se focalise sur ces 2 %, mais ils sont la cause de la plupart des conflits sur cette planète."
Afficher en entier« - Mais pourquoi moi ? demande-t-elle. Ça n'a aucun sens.
- Parce que tu extraordinaire. Parce que tu témoignes de la gentillesse à une inconnue qui débarque comme ça dans ton lycée. Parce que toi non plus, tu ne veux pas rester enfermée du mauvais côté de la fenêtre, tu veux prendre la vie à bras-le-corps. Parce que tu es belle. Parce que, lorsque j'ai dansé avec toi samedi dans le sous-sol de Steve, c'était comme un feu d'artifice. Et que lorsque j'étais allongé près de toi sur la plage, c'était comme goûter au calme le plus parfait qui puisse exister. Je sais que tu penses que Justin t'aime au fond de lui, quelque part, mais moi, je t'aime de tout mon être. »
P.113
Afficher en entier« L'amour vous donne envie de réécrire le monde. Il vous donne envie de choisir les personnages, de construire le décor, de mener l'intrigue. Celui ou celle qui vous aimez est assis en face de vous, et vous voulez alors faire tout ce qui est en votre pouvoir pour que l'amour soit possible, indéfiniment possible. Et lorsqu'il n'y a que vous deux, seuls dans une pièce, vous pouvez vous imaginer que vous touchez enfin au but, ce jour-là, pour toujours. »
P.202
Afficher en entier" Certaines personnes croient que la maladie mentale est une affaire d'humeur, de personnalité. Elles pensent que la dépression est une forme de tristesse, que la névrose obsessionnelle est l'apanage des gens coincés. Elles s'imaginent qu'on peut choisir, contrôler ça.
Je sais à quel point cette idée est fausse.
Plus jeune, je ne comprenais pas. Je me réveillais parfais dans un nouveau corps et, sans savoir pourquoi, tout me paraissais plus étouffant, plus sombre. Ou bien, au contraire, je me sentais surexcité, sans repères, comme une radio à plein volume sur laquelle on fait défiler les stations.
N'ayant pas accès aux émotions de mon hôte, j'ai longtemps supposé qu'il ne pouvait s'agir des miennes. Au fil du temps, néanmoins, je me suis rendu compte que ces dispositions, ces compulsions, faisaient partie intégrante du corps qui m'hébergeait, au même titre que la couleur des yeux ou le son de la voix. Certes, les émotions sont intangibles, informes, mais leur origine est chimique, biologique."
p.164-165
Afficher en entierCe n'est pas la première fois qu'elle m'embrasse, mais c'est la première fois qu'elle m'embrasse en sachant qui je suis - et ce premier baiser compte davantage que le précédent.
Afficher en entierCe serait presque agréable, si seulement je pouvais ne plus penser à cet ailleurs où je voudrais être.
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