Extraits

Il n'avait pas de carnet d'adresses, lui. Un carnet de maladresses, à la rigueur !

On n'avait pas vu un été pareil depuis des années. Un soleil de plomb. Pas le quart de la moitié d'une goutte d'eau. Le record de chaleur était battu chaque jour et les guignols de la météo se tortillaient tout excités devant leur carte à la télé. Si seulement ils avaient pu fondre et ficher la paix aux gens. Il n'y aurait plus eu qu'une flaque d'eau au pied de la carte, et leur cravate au milieu. Bon débarras. Tchao bonsoir.

A part l'équipe du Brésil, il n'y a rien de plus beau qu'une mouette qui joue avec le vent.

Enfermé à double tour dans l'appartement, Arthur s'imposa encore quelques minutes de patience. De la fenêtre ouverte lui parvenaient les bruits lointains de la fête. Florence était là-bas. Est-ce qu'elle s'était aperçue tout se suite du vol ? Est-ce qu'elle avait pleuré ? Est-ce que lui, Arthur, l'avait fait pleurer ?

-Black, au pied !

-Dora, ici !

-Biscotte, reviens !

Il se posa donc cette question toute simple : comment fait-on pour gagner de l'argent? Et la réponse tomba toute bête : on travaille.

C'était enfoui quelque part. Très loin. Il n'arrivait plus à l'attraper. Ça lui filait à travers le coeur, comme si ça n'avait jamais existé .

Il se déchaîna :

-Haut les main, peau de lapin !

-Ceci est un hold-up !

-Ceci est un ketchup !

-Ne bougez pas ou je tire !

-Ne tirez pas ou je bouge !

C'était à se pisser dessus, une armée de zigotos pareils. D'ailleurs, Arthur se demanda s'il ne l'avait pas encore fait.

A vos marque, prêts, achetez !