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« il est devenu important à ma vie, presque essentiel à mes yeux, et notre relation sonne comme une évidence. Tout me revient en mémoire : l’ascenseur, le vernissage, notre rencontre, le club de jazz, la danse, nos échanges par téléphone, mon manque de lui, la soirée de la veille avec son lot de surprises »
Afficher en entierDeuxième rencontre...
"De la musique flotte dans les pièces, l’endroit, l’ambiance… tout y est agréable ou c’est peut-être le Champagne qui m’aide à me sentir bien. Je décide de grignoter quelque chose après ma deuxième coupe avant que l’alcool ne me monte à la tête. Je prends donc deux bouchées apéritives – immondes soit dit en passant – lorsque quelqu’un, tout près de moi, m’adresse la parole. Je sursaute, tirée ainsi de ma rêverie, et manque par la même occasion de renverser ma boisson sur ma jolie robe ! Grrr. À cet instant, un rire masculin retentit, puis c’est au tour de bruits étouffés… J’ai comme l’impression d’avoir déjà vécu ce moment et pas plus tard que ce matin ! Ces bruits, je les reconnais aussitôt… Ce ne serait pas… Ce n’est tout de même pas… le mufle du bureau de Karl, le type mystérieux de l’ascenseur, mon inconnu.
Lorsque je me retourne, c’est un homme plus que séduisant qui me sourit, et pour être honnête, carrément beau à tomber.
Sainte Marie, mère de Dieu, faites que ce soit lui! »
Afficher en entierPremière rencontre...
"Je tire de toutes mes forces sur le porte-documents pour le faire entrer avec le reste de mon corps dans la cabine, et, dans l’élan, je m’affale sur les fesses tandis que les papiers s’éparpillent tout autour de moi . Comble du comble, je ne suis pas seule. Pensez-vous que les quelques personnes présentes m’aideraient à me sortir de ce mauvais pas ? Non, bien sûr que non, voyons, ce serait trop leur demander, ils finiraient par froisser leurs chemises ! Ma dignité piétinée, je ne peux m’empêcher de murmurer une insulte dont moi seule ai le secret : « Non, ne vous dérangez surtout pas, bande de mollusques mononeuronaux. »
Je tente en vain de les ramasser lorsque, dans la précipitation, j’en perds à nouveau la moitié. Je m’énerve une fois de plus contre mon inhabileté et l’inaction de mes congénères. Rouge de rage, je finis de rassembler mes affaires, bafouille un vague « sorry » qui m’arrache presque la langue et me relève en jetant un rapide coup d’œil sur les personnes qui m’entourent. Elles mériteraient toutes de s’affaler tête la première en sortant, et toc !
J’aperçois cinq personnes. La plupart d’entre elles ne me prêtent aucune attention, pourtant mon regard est aussitôt happé par un bruit étouffé qui parvient de derrière moi. Au fond, adossé à la paroi, je distingue vaguement un type qui, lui, me scrute. Je n’arrive pas à bien le voir tant la place où il se tient est sombre. En temps normal, je n’aurais pas insisté, mais là, je ne sais dire pourquoi il m’intrigue. Comme si de rien n’était, je balaye une nouvelle fois l’espace des yeux avant de reporter mon attention sur lui. C’est à cet instant que je me rends compte qu’il tente discrètement de maîtriser son fou rire. Quel mufle !
Vexée, et une fois de plus embarrassée, je me cale dans un coin de l’ascenseur en restant silencieuse pour ne plus me faire remarquer pendant toute son ascension. Je ne vois même pas où l’homme descend tellement le spectacle de mes pieds me captive. Je suis seule lorsque je sors, toujours honteuse."
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