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Des papillons s'étaient mis à battre des ailes dans ma gorge et mes poumons.
Afficher en entierIl faisait à peine plus chaud dedans qu'à l'extérieur mais dans la hiérarchie du pire on se contente de peu tout le monde sait ça.
Afficher en entierOn s'aimait mais c'était planqué sous la graisse du quotidien et des emmerdes, une couche épaisse comme on en a tous.
Afficher en entierJe les regarde et je ne peux m'empêcher de penser : c'est ça leur vie, attendre toute la journée le retour de leurs gamins ou de leur mari en accomplissant des tâches pratiques et concrètes pour tuer le temps.
Afficher en entierCombien de temps ça a duré ? Dix, quinze jours ? Je ne me rappel plus très bien et désormais ça n'a plus la moindre importance. Je me souviens juste de ces matins où je me rendais sous la tente, des après-midi au centre d'aide, des soirées chez Isabelle. Je rentrais au cœur de la nuit, parfois même à l'aube. Une fois tout le monde endormi, une fois les lessives lancées, la cuisine et le salon rangés, assises l'une en face de l'autre avec nos verres remplis et la musique, nous avions tant à nous dire, Isabelle et moi.
Afficher en entierPersonne ne se remet jamais de rien. Il suffit de regarder autour de nous. Ici et ailleurs. Dans la rue, dans les maisons, partout. Ce que chacun trimballe de casseroles, et qu’on enterre avec soi.
Afficher en entierOn ne sait jamais rien de toute manière. Jamais rien de personne. Du fond des choses à l'intérieur de chacun. Tout n'est toujours que surface, orées, lisières.
Afficher en entierMa vie c’était ça et rien d’autre : les gamins le bain les devoirs les repas la vaisselle le linge et le ménage, les courses chez Ed, ou au Carrefour quand ça me déprimait trop, le cinéma une fois tous les six mois, la télé tous les soirs et basta, à quoi ça sert de se mentir, la vie c’est ça et pas grand chose de plus pour la plupart d’entre nous.
Afficher en entierDevant les centres, assis sur les marches, ils étaient dix ou plus à attendre, les jambes serrées dans leurs bras découverts par leurs manteaux trop courts, la tête dans les genoux et les yeux clos.
Afficher en entierQui était-il au fond ? Que cachait-il sous ces couches de silence, la bonté de son regard ? Je n'ai jamais su. On ne sait jamais de toute manière. Jamais rien de personne. Du fond des choses à l'intérieur de chacun. Tout n'est toujours que surfaces, orées, lisières.
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