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À l'enfant que je n'aurai pas



Description ajoutée par Kore 2013-01-24T14:25:27+01:00

Résumé

L'essai d'Elisabeth Badinter intitulé Le Conflit soulignait, l'an passé, la dureté de l'injonction faite aux femmes par l'obligation non seulement d'être mères, mais de l'être absolument, dans un fantasme de perfection typique d'une société où la sphère privée est devenue un spectacle permanent. En écrivant à l'enfant qu'elle a choisi de ne jamais concevoir, Linda Lê s'affranchit du monde en général pour poser un regard strictement personnel sur sa volonté de ne pas devenir mère. Ce travail autobiographique lui permet d'éclairer les premiers jalons qui, dans l'enfance, préparent l'expression de sa liberté d'adulte. La figure étouffante de la mère et une adolescence passée dans un monde exclusivement féminin contribuent à forger un désir de soi, aussi évident que douloureux à porter dans le regard de l'autre, et plus particulièrement de cet homme, S. Car l'homme qu'elle aime veut avoir des enfants. Chaque jour il tente de lui montrer que son refus se fonde sur l'erreur : erreur d'analyse, trop intellectuelle ; erreur ontologique d'un égocentrisme qui aurait mal tourné ; erreur personnelle, d'une peur jamais confrontée, etc. La narratrice, elle, en lieu et place d'idées toutes faites, voit défiler de simples images, précises et palpables : celle d'un enfant qu'elle ne saurait pas aimer, quelle que soit son identité, et celle d'un écrivain qui perdrait forcément la sienne à l'éduquer. "On ne part pas à la conquête du Graal avec une poussette", écrivait Karen Blixen. Et là où l'expression de la liberté devient intolérable aux yeux des notaires de ce monde exigeant une conversion systématique au modèle de la famille, la narratrice écarte toute forme de dureté, toute prétention à une règle édifiée à d'autres qu'elle-même. Bien au contraire, c'est toute la douceur de son amour qu'elle offre à cet enfant qui n'existera jamais, mais vit sans cesse, à chaque seconde, dans l'imaginaire lumineux de sa conceptrice.

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Classement en biblio - 19 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par manon52 2023-03-15T18:40:11+01:00

La mise au jour d'une fiction n'équivaut pas à l'éclosion en soi d'un germe de vie.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Tandarica 2022-06-12T23:35:14+02:00
Or

Je suis une inconditionnelle de Linda Lê et je trouve enfin le temps d'écrire deux mots sur ce livre diversement apprécié ici.

Je fais d'abord remarquer qu'il s'agit d'un texte de commande en quelque sorte puisqu'il est publié chez NiL, dans la collection « les affranchis ». C'est une des clés de ce beau texte. La collection conçue et dirigée par Claire Debru se présente en ces termes : « Quand tout a été dit sans qu'il soit possible de tourner la page, écrire à l'autre devient la seule issue. Mais passer à l'acte est risqué. Ainsi, après avoir rédigé sa “Lettre au père”, Kafka avait préféré la ranger dans un tiroir. Écrire une lettre, une seule, c'est offrir le point final, s'affranchir d'une vieille histoire. La collection “Les Affranchis” fait donc cette demande à ses auteurs : “Écrivez la lettre que vous n'avez jamais écrite”. »

Il importe donc peu que Linda Lê ait elle-même des enfants ou pas. J'ai pour ma part trois enfants et partage largement les arguments de l'écrivaine à qui je voue une admiration presque sans bornes. C'est pourquoi je conseille la lecture de ce bref texte.

Page 38 elle reprend l'assertion de Tolstoï, glanée dans son « Journal » : « La maternité n'est pas la plus haute vocation d'une femme ».

Si elle choisit de s'adresser directement à cet être qui n'existera que dans l'imaginaire de sa conceptrice c'est, à mon sens, pour mieux interpeller sur la condition féminine en général, par delà la maternité, car il ne faut pas l'occulter, dans le texte il y a un certain S., compagnon de la narratrice qui est également présent.

Linda Lê a choisi de consacrer sa vie à l'écriture comme semble l'indiquer le quatrième de couverture : « La mise au jour d'une fiction n'équivaut pas à l'éclosion en soi d'un germe de vie ».

La lettre est somme toute empreinte de tendresse comme l'attestent ses dernières lignes et le style très agréable d'écriture invite à découvrir d'autres livres de Linda Lê.

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Commentaire ajouté par cinou13 2017-03-08T10:32:39+01:00
Lu aussi

Bonne lecture , rapide et très poignante

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Commentaire ajouté par Kore 2013-01-24T14:27:17+01:00
Diamant

Une lettre bouleversante

J’avoue que je ne connaissais pas du tout le principe : un auteur qui écrit une lettre pour une personne, en particulier et qui le publie. Je me suis dit que ce format court pouvait très bien me convenir après deux gros pavés. Et en effet, ce fut le cas ! Ce fut même l’effet amplificateur du tout ! Je me suis retrouvée bouleversée, révoltée, réfléchie, pensive, peut être même un peu défaitiste en fin de compte. Pour vous expliquer, Linda Lê va écrire une lettre à un enfant qu’elle n’aura pas. En effet, elle ne veut pas faire d’enfant mais sa famille et son compagnon le lui reproche. Et elle nous explique pourquoi.

Tout d’abord, sa famille lui a reproché d’être née fille. Puis d’être intelligente. Son compagnon lui a reproché d’être une femme et de se consacrer qu’à sa carrière. Et la société, en fin de compte, montre son incompréhension face à ce refus. Linda Lê nous montre ce qu’elle prend en pleine figure tous les jours : les réflexions, les on dits, les regards. Et elle nous explique son choix, sa culpabilité, ses envies. Et je dois dire que ce témoignage et cette réflexion m’ont fait énormément réfléchir

A lire pour tous ceux qui croient encore que les femmes sont l’égale des hommes

Oui, je sais, je suis dure. Mais en y réfléchissant bien, c’est vrai. On nous enfonce une sorte d’échelles de valeurs à respecter. On doit être jolies, intelligentes, trouver du travail, trouver un mari, enfanter, élever, tenir la maison. La liberté de la femme, enfin de compte, c’est l’addition des corvées de la femme et celle de l’homme. Car la pression sociale n’est pas du tout la même sur l’homme que sur la femme, et avec ce témoignage-ci (ajouté au mien enfin de compte, puisque j’en suis une … De femme je veux dire), je me rends encore plus compte qu’être une femme, à notre époque, c’est pesant. Oui j’aimerai bien être un homme de temps en temps, être moins responsable. Avoir le choix.

Pour moi, le choix des enfants ne s’est pas fait (je ne vous raconterai pas ma vie, mais en gros, j’en ai quoi). Mais j’ai surpris les mêmes réflexions de Linda Lê quand je suis redevenue célibataire : « Tu n’es pas perdue, tu vas pouvoir trouver quelqu’un. Au pire, tu as déjà montré que tu n’étais pas stérile ». Bon, c’est schématisé mais c’est là. Et ici, le crime de Linda Lê, ce n’est pas qu’elle ne peut pas avoir d’enfants. On pourrait l’excuser encore un peu à ce moment-là. C’est qu’elle ne veut pas en avoir. Pour les gens, c’est inconcevable ! Pourquoi une femme, cet utérus vivant tout plein d’œufs pour propager le patrimoine génétique mondial ne veut pas utiliser son outil. Elle pourrait faire un effort tout de même ! Mais non. Elle est égoïste (véridique, c’est écrit dedans) car elle privilégie son intellect, sa carrière, sa liberté. Et pour cela, on serait prêt à la lyncher sur place !

Une lettre libératoire.

Le pouvoir de l’écriture est ce qu’il est (surtout qu’on ne serait pas là à papoter livre s’il n’existait pas, n’est-ce pas ?) Cette lettre pourrait être une sorte d’antidote à la prison dont on essaie d’imposer Linda Lê. On sent qu’écrire ces sentiments, de poser cette situation sur papier, la libère. Et nous aussi quelque part. Pourquoi devons-nous être dans un rôle qui ne nous convient pas. Pourquoi, nous les femmes, avec tout ce que l’on peut avoir de moyens de contraception, ne pouvons-nous pas dire non à la procréation. Cela doit être un droit et non un devoir. On peut avoir le choix d’en avoir ou pas, sans avoir cette espèce d’œil accusateur au-dessus de nous.

Pour conclure à cette chronique, je voulais simplement dire Merci à Linda Lê, de coucher tous ses sentiments qui sont aussi à nous. Merci d’avoir apporté ce petit caillou à l’édifice qui permettra peut-être un jour de ne plus avoir un rôle prédéfini de pondeuse à retardement, que toutes les femmes aient le choix. Merci http://labibliodekoko.blogspot.fr/2013/01/a-lenfant-que-je-naurai-pas-de-linda-le.html

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Commentaire ajouté par octarine 2012-06-27T20:20:26+02:00
Bronze

Le style de Linda Lê est très bon : fin, aérien avec des phrases structurés en bref la lecture est un plaisir.

Je suis pas contre assez déçue du fond et le sujet des raisons pour lesquelles elle ne souhaite pas avoir d'enfant est à peine effleuré. Dommage. En plus sans vouloir d'enfant, elle ecrit tou de même qu'il fait partie d'elle et qu'elle le projette. C'est un peu contradictoire et décevant

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Commentaire ajouté par Mademoizaile 2012-03-22T21:38:12+01:00
Lu aussi

Linda Lê écrit une lettre à l'enfant qu'elle n'aura jamais. Elle décrit le choix d'une non-maternité et effleure ses douleurs personnelles. Une franche mise à nue qui révèle une grande douleur.Spoiler(cliquez pour révéler)la relation avec sa mère par exemple.

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Date de sortie

À l'enfant que je n'aurai pas

  • France : 2011-08-18 - Poche (Français)

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Les chiffres

lecteurs 19
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Note globale 7.4 / 10

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