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"C'est ainsi que Lyra et son daemon tournèrent le dos au monde dans lequel ils étaient nés, et, faisant face au soleil, pénétrèrent dans le ciel."

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Cette idée, encore fragile, flottait dans son esprit comme une bulle de savon, et Lyra n'osait pas la regarder en face, de peur de la voir éclater. Mais elle savait comment se comportent les idées, aussi la laissa-t-elle se développer lentement, en regardant ailleurs et en pensant à autre chose.

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" -Tel est le devoir des gens âgés, dit le Bibliothécaire. Se faire du soucis pour les jeunes. Et le devoirs des jeunes est de railler l’inquiétude des vieux.

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Je reste ici et je bois de l'alcool, car ils m'ont volé mon armure et, sans elle, je peux chasser les phoques, mais je ne peux pas faire la guerre ; or, je suis un ours en armure, la guerre est pour moi comme l'océan où je nage, comme l'air que je respire. Les habitants de cette ville m'ont fait boire de l'alcool, jusqu'à ce que je m'endorme, et ensuite, ils m'ont volé mon armure. Si je savais où ils l'ont cachée, je détruirais toute cette ville pour la récupérer. Alors, si vous voulez acheter mes services, le prix est le suivant : rendez-moi mon armure. Alors je vous aiderai dans votre mission, jusqu'à ma mort, ou jusqu'à votre victoire. Le prix à payer est mon armure. Je veux la récupérer, car alors, je n'aurai plus jamais besoin de boire.

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Il changea de diapositive encore une fois. La photo suivante avait été prise de nuit elle aussi, mais sans clair de lune cette fois. On y voyait un petit groupe de tentes au premier plan, se détachant faiblement sur l'horizon bas, et à côté, un empilement désordonné de caisses en bois, avec un traîneau. Mais le principal intérêt de cette photo résidait dans le ciel. Des rayons et des voiles de lumière pendaient tels des rideaux, en boucles et en guirlandes, retenus par des crochets invisibles, à des centaines de kilomètres d'altitude, ou bien flottant en biais, portés par le courant de quelque vent inconcevable.

- Qu'est-ce donc ? demanda le Sous-Recteur.

- Une photo de l'Aurore.

- Très joli photogramme, commenta le professeur Palmérien. Parmi les plus beaux que j'aie jamais vus.

- Pardonnez mon ignorance, dit le vieux Préchantre, de sa voix tremblante, mais si j'ai su un jour ce qu'était l'Aurore, je l'ai oublié. S'agit-il de ce qu'on appelle les Lumières du Nord ?

- Oui. Elle possède plusieurs noms. Elle est composée d'orages de particules chargées et de rayons solaires d'une intensité et d'une force extraordinaire, invisibles en eux-mêmes, mais qui provoquent cette radiation lumineuse lorsqu'ils entrent en contact avec l'atmosphère. Si j'avais eu le temps, j'aurais fait teinter cette photo pour vos montrer les couleurs, du vert pâle et du rose essentiellement, avec une touche de pourpre tout en bas de cette formation semblable à des rideaux. Il s'agit là d'un cliché réalisé avec une émulsion ordinaire. Je vais maintenant vous montrer une photo prise avec l'émulsion spéciale.

Il retira la diapositive. Lyra entendit le Maître dire à voix basse :

- S'il veut imposer un vote, on pourrait essayer d'évoquer la clause de résidence. Il n'a pas résidé au Collège pendant au moins trente semaines au cours des cinquante-deux semaines écoulées.

- Il a déjà mis l'Aumônier de son côté..., répondit le Bibliothécaire dans un murmure.

Pendant ce temps, Lord Asriel glissait une autre photo dans le chariot de la lanterne. Elle montrait la même scène. Mais, comme avec les deux photos précédentes, la plupart des détails visibles à la lumière ordinaire étaient ici beaucoup plus sombres, à l'instar des rideaux rayonnants dans le ciel.

Toutefois, très haut au-dessus de ce paysage morne, Lyra apercevait une forme compacte. Elle constata que, comme elle, les Erudits assis près de l'écran se penchaient en avant pour mieux voir. Plus elle regardait cette photo, plus son étonnement croissait, car là, dans le ciel, on distinguait bel et bien les contours caractéristiques d'une ville : des tours, des dômes, des murs... des bâtiments et des rues suspendus dans le vide ! Elle faillit pousser un petit cri d'émerveillement.

L'Erudit Cassington dit :

- Ca ressemble à... une ville.

- Exactement, répondit Lord Asriel.

- Une ville d'un autre monde, assurément ? dit le Doyen, une note de mépris dans la voix.

Lord Asriel l'ignora. Un mouvement d'excitation parcourut certains Erudits, comme si, ayant rédigé des traités sur l'existence de la Licorne, sans jamais en voir une, on leur présentait un spécimen vivant qui venait d'être capturé.

- Il s'agit de l'histoire Barnard-Stokes ? demanda le professeur Palmérien. C'est bien cela, n'est-ce pas ?

- C'est justement ce que je veux découvrir, répondit Lord Asriel.

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Lyra et son daemon traversèrent le Réfectoire où grandissait l'obscurité, en prenant bien soin de rester hors de vue des cuisines. Les trois longues tables qui occupaient toute la longueur du Réfectoire étaient déjà dressées, l'argenterie et les verres réfléchissaient la lumière déclinante, et les longs bancs étaient tirés, prêts à accueillir les convives. Les portraits des anciens Maîtres étaient accrochés aux murs, tout là-haut dans la pénombre. Lyra atteignit l'estrade, jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule vers la porte ouverte des cuisines et, ne voyant personne, elle s'approcha de la table surélevée. Ici, les couverts étaient en or, pas en argent, et les quatorze sièges n'étaient pas des bancs enchêne, mais des chaises en acajou dotées de coussins de velours.

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" des sorcières chevauchant leurs branches de sapin. "

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- Je ne pensais pas qu'un jour j'en reverrais un. C'est un lecteur de symboles. T'a-t-il parlé de cet objet, petite ?

- Non. Il m'a seulement dit que je devrais apprendre à m'en servir par moi-même. Et il a appelée ça un aléthiomètre.

John Faa se tourna vers son compagnon.

- Qu'est-ce que ça signifie ?

- C'est un mot grec. Ca vient d'aletheia, il me semble, qui veut dire "vérité". Autrement dit, cet appareil sert à mesurer la vérité. Eh bien, Lyra, as-tu appris à l'utiliser ?

- Non. J'arrive à diriger les trois petites aiguilles sur différents dessins, mais impossible de contrôler la grande. Elle n'arrête pas de tourner. Mais parfois, quand je suis très concentrée, j'arrive à la faire aller dans un sens ou dans l'autre, uniquement par la pensée.

- Comment ça fonctionne, Farder Coram ? demanda John Faa. Et comment fait-on pour lire ?

- Tous ces dessins autour du cadran, expliqua Farder Coram en orientant l'objet vers le regard perçant de John Faa, sont des symboles, et chacun d'eux représente beaucoup de choses différentes. Prenez l'ancre de bateau, par exemple. Le premier sens de ce symbole est l'espoir, car l'espoir vous permet de tenir bon au milieu de la tempête, comme une ancre. Le deuxième sens, c'est la constance. Le troisième, c'est l'idée d'obstacle invisible, de prévention. Le quatrième sens, c'est la mer. Et ainsi de suite... Il y a peut-être une dizaine, une vingtaine, ou même une infinité de sens.

- Et vous les connaissez tous ?

- J'en connais quelques-uns, mais pour tous les interpréter, j'aurais besoin du Livre. J'ai vu le Livre, et je sais où il se trouve, malheureusement je ne l'ai pas.

- Nous parlerons de ça plus tard, dit John Faa. Dites-nous plutôt comment on fait pour déchiffrer.

- Il y a trois aiguilles que l'on peut contrôler, expliqua Farder Coram. On s'en sert pour poser une question. En désignant trois symboles, on peut poser toutes les questions que l'on souhaite, étant donné que chacun possède de nombreuses significations. Une fois que la question est bien précisée, la grande aiguille tourne et désigne d'autres symboles qui donnent la réponse.

- Mais comment l'appareil sait-il à quel niveau de sens on pense quand on pose la question ? demanda John Faa.

- L'appareil lui-même n'en sait rien. Pour que ça marche, celui qui pose la question doit avoir tous les niveaux présents à l'esprit. D'abord il faut connaître toutes les significations, or, il peut en exister des milliers. Ensuite, il faut pouvoir les garder en tête sans trop y penser ou sans solliciter une réponse, et juste suivre des yeux les déplacements de l'aiguille. Quand elle a fini de tournoyer, on a la réponse à sa question. Je sais comment ça fonctionne, car j'ai vu un sage d'Uppsala s'en servir, un jour. Et c'est la seule fois où j'ai pu admirer cet objet. Sais-tu que les aléthiomètres sont rares, petite ?

- Le Maître m'a dit qu'il en existait six seulement.

- J'en ignorais le nombre exact, mais c'est très peu.

- L'as-tu caché à Mme Coulter, comme le Maître te l'avait demandé, Lyra ?

- Oui. Mais son daemon a fouillé ma chambre. Et je suis sûre qu'il l'a trouvé.

- Je vois. Ma petite Lyra, j'ignore si nous connaîtrons un jour toute la vérité, mais voici ce que je crois d'après ce que je sais. Le Maître a été chargé par Lord Asriel de veiller sur toi et de te protéger de ta mère. Ce qu'il a fait, pendant dix ans ou plus. Mais les amis de Mme Coulter au sein de l'Eglise l'ont aidée à créer ce Conseil d'Oblation ; dans quel but ? nous l'ignorons. Toujours est-il que la voilà aussi puissante, à sa manière, que l'était Lord Asriel autrefois. Deux parents aussi redoutables et ambitieux l'un que l'autre, et le Maître de Jordan College coincé entre les deux avec toi sur les bras.

Mais le Maître a mille autres préoccupations. La principale étant son collège et le savoir qu'il renferme. S'il sent que cela est menacé, il se doit de réagir. Or, depuis quelques temps, l'Eglise se fait de plus en plus autoritaire. On crée des conseils pour ceci, des conseils pour cela, on parle de rétablir le Bureau de l'Inquisition, à Dieu ne plaise. Et le Maître est obligé de louvoyer entre toutes ces forces. S'il veut que Jordan College survive, il doit se ranger du côté de l'Eglise.

D'un autre côté, le Maître est soucieux de ton sort, Lyra. Bernie Johansen a toujours été formel sur ce point. Le Maître de Jordan College et tous les Erudits t'aiment comme leur propre fille. Ils étaient prêts à tout pour te protéger, et pas uniquement parce qu'ils l'avaient promis à Lord Asriel. Par conséquent, si le Maître t'a livrée à Mme Coulter, alors qu'il avait juré à Lord Asriel de ne jamais le faire, c'est qu'il a pensé que tu serais plus en sécurité avec elle qu'à Jordan College. Et s'il a décidé d'empoisonner Lord Asriel, sans doute est-ce parce qu'il a pensé que les agissements de ton oncle les mettaient tous en danger, et nous aussi peut-être, voire même la terre entière. Pour moi, le Maître est un homme confronté à de terribles décisions : quoi qu'il décide, il fera du mal, mais peut-être que s'il fait le bon choix, il en résultera moins de souffrances. Que Dieu me garde de devoir, un jour, être dans cette situation. Et lorsque est venu le moment où il a dû te laisser partir, il t'a donné ce lecteur de symboles, en te demandant de le protéger. Toutefois, j'ignore quel usage il veut que tu en fasses, étant donné que tu ne sais pas l'utiliser. Son raisonnement m'échappe, je l'avoue.

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- Tenez, voici l'aléthiomètre. Il est en bon état.

Lord Asriel ne faisant aucun geste pour le prendre, Lyra le déposa sur le pare-feu en cuivre devant la cheminée.

- Je dois vous prévenir que Mme Coulter est en route pour Svalbard, et quand elle apprendra ce qui est arrivé à Iofur Raknison, elle rappliquera ici immédiatement, dans un zeppelin, avec une escouade de soldats à bord, et ils nous tueront tous, par ordre du Magisterium.

- Ils n'arriveront pas jusqu'ici, déclara Lord Asriel.

Il paraissait si calme et serein que Lyra sentit s'envoler une partie de sa fureur.

- Vous n'en savez rien, répondit-elle, hésitante.

- Si, je le sais.

- Vous avez un autre aléthiomètre ?

- Je n'ai pas besoin d'aléthiomètre pour savoir cela. Mais parle-moi plutôt de ton voyage, Lyra. Raconte-moi tout, depuis le début.

Ce qu'elle fit. En détail. En commençant par le jour où elle s'était cachée dans le Salon à Jordan College, avant d'évoquer l'enlèvement de Roger par les Enfourneurs, son séjour chez Mme Coulter à Londres, et tout ce qui s'était passé ensuite.

C'était une longue histoire, et quand elle eut terminé, elle dit :

- Il y a un détail que j'aimerais connaître, moi aussi, et j'estime avoir le droit de le savoir, tout comme j'avais le droit de savoir que vous étiez mon père. Mais puisque vous m'avez caché la vérité, répondez au moins à ma question, pour vos racheter. Parlez-moi de la Poussière. Pourquoi est-ce que tout le monde en a si peur ?

Lord Asriel l'observa, comme s'il s'interrogeait pour savoir si elle pouvait comprendre ce qu'il s'apprêtait à lui dire. Jamais il ne l'avait regardée avec une telle gravité. Jusqu'alors, il s'était toujours comporté comme un adulte qui satisfait les petits caprices d'un enfant. Mais aujourd'hui, il semblait penser qu'elle était mûre.

- C'est la Poussière qui fait fonctionner l'aléthiomètre, dit-il.

- Ah... Je m'en doutais. Mais à part ça ? Comment l'a-t-on découverte ?

- D'une certaine façon, l'Eglise a toujours su qu'elle existait. Pendant des siècles, les prêtres en ont parlé dans leurs sermons, en lui donnant un autre nom.

Il marqua un temps d'arrêt, avant de poursuivre :

- Mais il y a quelques années, un Moscovite nommé Boris Mikhaïlovitch Rusakov a découvert une nouvelle sorte de particule élémentaire. Tu as entendu parler des électrons, des photons, des neutrinos ? C'est ce qu'on appelle des particules élémentaires, car on ne peut pas trouver plus petit : il n'y a rien d'autre à l'intérieur, à part elles-mêmes. Cette nouvelle sorte de particule était élémentaire, elle aussi, mais très difficile à mesurer, car elle ne réagissait pas comme les autres. Ce que Rusakov ne comprenait pas, c'est pourquoi cette nouvelle particule semblait se rassemblait là où se trouvaient des êtres humains, comme si elle était attirée par nous. Plus particulièrement les adultes. Les enfants aussi, mais beaucoup moins, tant que leurs daemons n'avaient pas adopté une forme définitive. Dès la puberté, les enfants semblaient attirer davantage la Poussière, et ensuite, elle se dépose sur eux, comme sur les adultes.

Toutes les découvertes de ce type, parce qu'elles ont une influence sur les doctrines de l'Eglise, doivent être annoncées par l'intermédiaire du Magisterium à Genève. Or, la découverte de Rusakov était si étrange, si insolite, que l'Inspecteur du Conseil de Discipline Consistorial a suspecté son auteur d'être possédé par le diable. Il a accompli un exorcisme dans le laboratoire, et il a questionné Rusakov selon les règles de l'Inquisition mais, finalement, ils ont dû reconnaître qu'il ne mentait pas, et qu'il n'essayait pas de les abuser : la Poussière existait réellement. Mais un problème demeurait : déterminer la nature de la Poussière. Etant donné son rôle, l'Eglise ne pouvait choisir qu'une seule solution. Le Magisterium a décrété que la Poussière était la manifestation physique du péché originel. Sais-tu ce qu'est le péché originel ?

Lyra fit la moue. Elle avait l'impression de se retrouver soudain à Jordan College, interrogée sur un sujet qu'on ne lui avait enseigné qu'à moitié.

- Oui, plus ou moins, dit-elle.

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Les sorcières parlent de cette enfant depuis des siècles,expliqua le Consul. Comme elles vivent tout près de l’endroit où le voile entre les mondes est le plus fin, elles entendent parfois des murmures éternels, par la voix de ces êtres qui passent d’un monde à l’autre. Et elles parlent d’une enfant comme celle-ci, dotée d’un grand destin qui ne peut être accompli qu’ailleurs, pas sur cette terre, mais bien plus loin. Sans cette enfant, nous mourrons tous. Mais elle doit accomplir ce destin sans en avoir conscience, car seule son ignorance peut nous sauver.

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