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Extrait

Extrait ajouté par Anne-118 2011-06-07T18:12:14+02:00

Lyra avança d'un pas vers les oiseaux, et Pantalaimon dit :

- Lyra. Serafina Pekkala est venue nous parler hier soir. Elle nous a raconté beaucoup de choses. Elle est repartie pour guider les gitans jusqu'ici. Farder Coram arrive, avec Lord Faa. Bientôt, ils seront tous ici...

- Pan, mon pauvre Pan, tu sembles bien triste. Que se passe-t-il ? Qu'y a-t-il ?

Il se métamorphosa et se précipita vers elle dans le sable, sous la forme d'une hermine immaculée. Le deuxième daemon changea d'apparence, lui aussi – Will sentit la transformation, comme une petite main se refermant sur son cœur –, pour devenir un chat.

Avant d'approcher de Will, il dit :

- La sorcière m'a donné un nom. Autrefois, je n'en avais pas besoin. Elle m'a baptisé Kirjava. Mais écoutez-nous, vous devez nous écouter...

- Oui, écoutez-nous bien, renchérit Pantalaimon. C'est difficile à expliquer.

A eux deux, les daemons réussirent à répéter tout ce que leur avait dit Serafina, en commençant par la révélation sur la nature des deux enfants : comment, sans le vouloir, ils étaient devenus semblables aux sorcières qui pouvaient se séparer de leurs daemons tout en continuant à former avec lui un être unique.

- Mais il y a autre chose, ajouta Kirjava.

Et Pantalaimon dit :

- Oh, Lyra, pardonne-nous, mais nous sommes obligés de te révéler ce que nous avons découvert...

La fillette était abasourdie. Depuis quand Pan réclamait-il le pardon ? Elle se tourna vers Will : il semblait aussi perplexe qu'elle.

- Parlez, dit-il. N'ayez pas peur.

- Il s'agit de la Poussière, dit le daemon-chat, et Will fut surpris d'entendre une partie de lui-même lui apprendre une chose qu'il ignorait. Toute la Poussière disparaissait dans le gouffre que vous avez vu. Heureusement, quelque chose l'a empêchée de continuer à s'y jeter, mais...

- Will, c'était cette lumière dorée ! s'exclama Lyra. Cette lumière qui se déversait dans l'abîme et disparaissait... C'était donc la Poussière ? Vraiment ?

- Oui. Mais elle continue de s'échapper, reprit Pantalaimon. Et il ne faut pas. Il est vital qu'elle cesse de fuir. Elle doit rester dans le monde au lieu de se volatiliser, ou sinon tout le bien disparaîtra et mourra.

- Mais par où s'échappe-t-elle ? demanda Lyra.

Les deux daemons regardèrent Will, puis le couteau.

- Chaque fois que nous avons découpé une ouverture, expliqua Kirjava (et encore une fois, Will éprouva ce petit pincement au cœur : il était moi, et je suis lui), chaque fois que quelqu'un a ouvert une fenêtre entre les mondes, que ce soit nous, les hommes de la guilde, ou n'importe qui, le couteau a fait une entaille dans le vide. Le même vide que celui de l'abîme. Mais on ne le savait pas. Personne ne le savait, car l'ouverture était trop fine pour qu'on l'aperçoive. Mais elle était assez large malgré tout pour laisser passer la Poussière. Si la fenêtre était refermée immédiatement, la Poussière n'avait pas le temps de fuir, mais des milliers de fenêtres n'ont jamais été refermées. Et pendant tout ce temps, la Poussière n'a pas cessé de s'échapper des mondes pour se déverser dans néant.

La signification profonde de ces paroles commençait à se faire jour dans l'esprit de Will et de Lyra. Ils la repoussaient, ils la combattaient, mais elle était semblable à cette lumière grise qui s'infiltre dans le ciel et éteint les étoiles : elle contournait tous les obstacles qu'ils dressaient devant elle, elle se glissait sous les volets et autour des rideaux qu'ils essayaient de tirer.

- Toutes les ouvertures, murmura Will.

- Chaque fenêtre... il faut toutes les refermer ? demanda Lyra.

- Toutes sans exception, dit Pantalaimon, en chuchotant comme Lyra.

- Oh, non, gémit la fillette. Non, ce n'est pas vrai...

- Nous devons donc quitter notre monde pour aller vivre dans celui de Lyra, ajouta Kirjava. Ou Pan et Lyra doivent quitter le leur pour venir vivre dans le nôtre. Il n'y a pas d'autre solution.

La sinistre lumière du jour fit irruption.

Lyra ne put retenir un cri d'effroi. Le cri de chouette poussé par Pantalaimon la veille avait effrayé toutes les créatures qui l'avaient entendu, mais ce n'était rien comparé au hurlement passionné qui sortit de sa bouche. Les daemons semblaient abasourdis, et Will comprit soudain la raison de cette réaction : ils ne connaissaient pas toute la vérité. Ils ne savaient pas ce que Will et Lyra avaient appris de leur côté.

La fillette tremblait de colère et de chagrin, elle faisait les cent pas dans le sable, les poings serrés, en tournant de tous les côtés son visage ruisselant de larmes, comme si elle cherchait une réponse. Will la saisit par les épaules ; il la sentit tendue et tremblante.

- Ecoute-moi, dit-il. Lyra, écoute-moi. Qu'a dit mon père exactement ?

- Oh, Will... (Elle agitait sa tête dans tous les sens.) Tu sais bien ce qu'il a dit. Tu étais là, Will, tu l'as entendu !

Il crut qu'elle allait mourir foudroyée par le chagrin. Elle se jeta dans ses bras et éclata en sanglots, s'accrochant passionnément à lui, enfonçant ses ongles dans son dos et son visage dans son cou, et il l'entendait répéter :

- Non... non... non...

- Ecoute-moi, dit-il. Essayons de nous souvenir de ses paroles exactes. Il y a peut-être un passage quelque part. Il existe peut-être une faille.

Il se libéra en douceur de l'étreinte de Lyra et l'obligea à s'asseoir. Pantalaimon, terrorisé, bondit sur ses genoux, pendant que le daemon-chat se rapprochait timidement de Will. Ils ne s'étaient pas encore touchés, mais le garçon tendit la main vers son daemon qui frotta sa tête de chat contre ses doigts et monta délicatement sur ses genoux.

- Ton père a dit..., commença Lyra, entre deux sanglots... il a dit que les gens ne pouvaient vivre quelque temps dans un autre monde sans être affectés. C'est possible. Nous l'avons fait, non ? Et excepté ce qu'on a été obligés de faire pour pénétrer dans le monde des morts, on n'a pas souffert, hein ?

- Les gens peuvent rester quelques temps dans un autre monde, mais pas longtemps, dit Will. Mon père a quitté son monde, mon monde, pendant dix ans. Et, quand je l'ai retrouvé, il était presque mourant. Dix ans, c'est tout.

- Et Lord Boreal ? Sir Charles ? Il était bien portant, non ?

- Oui, mais souviens-toi qu'il pouvait retourner dans son monde quand il voulait pour retrouver sa santé. C'est d'ailleurs là que tu l'as vu pour la première fois, dans ton monde. Sans doute avait-il découvert une ouverture secrète, connue de lui seul.

- On peut faire pareil !

- Oui, à part que...

- Toutes les fenêtres doivent êtres refermées, dit Pantalaimon. Toutes.

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