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** Extrait offert par Natalie Anderson **

1.

Dans l’obscurité de la rue, les vibrations sourdes de la musique faisaient écho aux battements de cœur de Kitty Parkes-Wilson.

Inutile d’espérer que les voisins protestent pour tapage nocturne. Tous devaient mourir d’envie d’être invités à la réception donnée par le richissime nouveau venu dans le quartier.

Alejandro Martinez. Investisseur de haut vol. Milliardaire. Play-boy international. Séducteur patenté.

Et accessoirement heureux propriétaire, depuis trois jours, de la superbe bâtisse au cœur de Londres qui avait été la demeure familiale de Kitty.

C’était là qu’elle avait grandi. Dans ce lieu qui appartenait à sa famille maternelle depuis des temps immémoriaux. Ce qui n’avait pas empêché son père d’empocher l’argent qu’Alejandro Martinez lui agitait sous le nez avant de s’enfuir vers sa villa corse pour y rejoindre sa troisième et très décorative jeune épouse.

En abandonnant derrière lui son entreprise en faillite. Et ses enfants, tous deux frappés de stupeur.

Kitty n’avait été informée de la vente qu’après sa conclusion. Or, une chose importante avait été oubliée dans l’hôtel particulier. Une chose qui n’appartenait pas à son père, et qu’il n’avait nul droit de vendre.

Cela, elle ne l’acceptait pas.

Kitty Parkes-Wilson avait décidé de récupérer son bien, et rien ni personne ne l’arrêterait.

Ce n’était pas tant la valeur marchande de ce collier qui lui importait. Quand bien même sa perte ne serait pas sans conséquence pour Teddy, le frère jumeau de Kitty. En ce qui la concernait, c’était la valeur sentimentale de l’objet qui était inestimable.

— Tu ne peux pas faire une chose pareille ! C’est de la folie.

Kitty sourit en entendant la voix de son frère, à la fois excitée et atterrée.

Ralentissant le pas, comme elle approchait de la maison, elle murmura dans le téléphone vissé à son oreille :

— Je ne vois pas comment tu m’en empêcherais. J’y suis déjà. Et plus tôt je récupérerai ce collier, mieux ce sera. Cette réception est une occasion rêvée.

— Et s’il te surprend ?

— Cela n’arrivera pas. Il est certainement trop occupé à faire la fête, avec sa kyrielle de top-modèles.

Alejandro Martinez avait la réputation de ne fréquenter que des mannequins et starlettes. Lesquelles se succédaient à son bras avec une régularité de métronome.

À en croire les ragots qui circulaient dans l’antichambre des théâtres, où Teddy avait ses entrées, l’heureuse élue du moment se prénommait Saskia. La jeune femme était l’égérie d’une marque américaine de maillots de bain.

— Le collier est bien dans la bibliothèque, tu en es sûr ? reprit Kitty.

— Absolument. Mais, Kitty, je ne crois pas que…

— Arrête de stresser ! Je t’appelle dès que c’est réglé.

Elle raccrocha sans laisser le temps à Teddy de répondre. Ce n’était pas le moment de se laisser ébranler. Il lui fallait toute sa concentration. Elle lança un bref coup d’œil de chaque côté de la rue, puis sauta lestement par-dessus la barrière entourant le jardinet, devant la maison.

Il n’était pas question qu’Alejandro Martinez mette la main sur le tour de cou en diamants qui avait appartenu à la grand-tante de Teddy et Kitty. Encore moins que le bijou vienne orner le décolleté de quelque bimbo de passage dans le lit du play-boy. Kitty préférerait aller croupir en prison plutôt que de tolérer un tel sacrilège !

La clé de la porte de service de l’hôtel particulier était toujours à l’endroit où elle l’avait dissimulée autrefois. Seuls elle-même et Teddy connaissaient cette cachette. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, elle récupéra l’objet.

Étape un : achevée.

Levant les yeux vers la façade brillamment illuminée, Kitty songea que l’extérieur de la demeure donnait une impression de luxe qui ne reflétait nullement la situation de son ancien propriétaire.

Elle n’eut aucun mal à enjamber de nouveau la barrière, puis se dirigea vers la ruelle qui passait derrière la propriété. Le cœur battant, elle s’immobilisa devant la façade.

À travers les vitres, elle apercevait un homme penché sur l’évier.

Elle redressa les épaules, et pointa le menton en avant.

La serrure ne lui résista pas, et Kitty pénétra dans la cuisine d’un pas assuré. L’homme tourna vers elle un regard étonné. Agitant la clé dans sa direction, elle posa l’index en travers de ses lèvres peintes de rouge vermillon.

— Ne lui dites pas que je suis là, souffla-t-elle. C’est une surprise.

Cela suffit pour qu’il retourne à sa vaisselle.

Décidément, songea Kitty, elle n’avait pas perdu son temps en accompagnant son frère à ses cours d’art dramatique.

Étape deux : achevée.

Tout ce qu’il lui restait à faire, c’était gagner en hâte la bibliothèque, récupérer le collier, et rejoindre la rue.

Néanmoins, la curiosité fut la plus forte. Et la nostalgie, aussi. Cela faisait des mois qu’elle n’était pas revenue dans cette maison. Alejandro Martinez avait-il eu le temps d’opérer des changements, en l’espace de quelques jours, au décor qui lui était familier ?

Leur père n’avait pas seulement cédé le lieu, mais aussi tout ce qu’il contenait, se contentant d’emporter quelques papiers personnels.

Certains objets de famille pouvaient avoir une valeur sentimentale pour son frère et elle. Toutefois, ni l’un ni l’autre n’avait jamais pensé tirer bénéfice d’une éventuelle succession.

Kitty n’ignorait pas que seul son jumeau aurait droit à quelque héritage que ce soit — il était son aîné de quelques minutes, et avait le suprême avantage d’être un mâle. Quant à Teddy, il préférait ne rien garder qui puisse lui rappeler combien il avait peu satisfait aux ambitions paternelles.

Cependant, il n’en allait pas de même du legs de leur grand-tante Margot !

C’était de Margot que Kitty avait hérité sa flamboyante crinière. C’était d’elle qu’elle avait reçu le peu de hardiesse qu’elle possédât. Grand-tante Margot était son modèle.

Kitty s’aventura avec précaution le long du couloir qui menait au vaste hall d’entrée, d’où provenait un brouhaha joyeux de voix, de rires et de musique.

L’éclairage avait été tamisé, probablement à dessein pour dissimuler l’état de vétusté des peintures. Alejandro Martinez avait remisé à l’écart tout ce qui avait fait l’extravagance du décor. Le mobilier d’époque, les vases et bibelots de porcelaine avaient été remplacés par quelques dizaines de ravissantes jeunes femmes, plantées là comme des ornements précieux. Elles devaient toutes graviter dans les milieux de la mode, songea Kitty, le cœur serré. Comme il était étrange de les voir dans un lieu où elle-même n’avait plus sa place !

Mieux valait ne pas s’attarder. Aussi se glissa-t-elle vers le grand escalier menant aux étages. La tête haute, les épaules bien droites, elle en entreprit l’ascension sans hâte excessive.

Au second, la musique n’était plus qu’un bruit de fond indistinct. Il n’y avait personne en vue.

Kitty se félicita d’avoir parfaitement choisi le moment de son intrusion. La soirée était assez avancée pour qu’elle passe inaperçue parmi la foule ; pas assez, cependant, pour que des convives éméchés n’aient envahi les étages.

Oubliant la déception ressentie en découvrant la pièce dénudée au rez-de-chaussée, elle ne put résister à l’envie de marquer une pause devant la chambre principale. La porte en était entrouverte. Néanmoins, elle n’aurait pu y entrer, tant le sol était encombré de caisses et de meubles entassés.

Ainsi, c’était là qu’avait été stocké tout ce que l’on avait ôté des étages inférieurs. L’amertume de Kitty monta d’un cran.

D’un pas pressé, elle gagna la bibliothèque et s’arrêta pour tendre l’oreille devant la porte close. Pas un bruit. Lentement, elle tourna la poignée. La pièce était plongée dans la pénombre, mais la lumière venant de l’extérieur lui suffirait à s’orienter.

Sur la pointe des pieds, elle avança jusqu’aux rayonnages montant jusqu’au plafond et tendit la main, sans hésiter, vers la cinquième étagère en partant du sol.

Elle avait un sérieux avantage sur Alejandro Martinez, se réjouit-elle avec un petit sourire. Personne ne l’avait mis au courant des secrets de la demeure. Derrière le quatrième ouvrage en partant de la gauche, il y avait un levier qu’elle actionna. Le tiroir qu’il dégagea, dans un faible grincement, était minuscule. Tout juste assez grand pour contenir quelques carnets, gribouillés par des enfants désœuvrés. Et un collier de diamants, enroulé sur lui-même, oublié là par la négligence de son nigaud de frère chéri.

Avec un soupir de soulagement, Kitty prit le bijou et le mit autour de son cou. Une fois qu’elle se fut assurée que le fermoir était solidement fixé, elle passa la main sur les pierreries. Le contact froid contre sa gorge était familier. De nouveau, son cœur se serra. Au moins, elle n’avait pas laissé tomber cette chère Margot, quand bien même celle-ci n’existait plus que dans son souvenir.

Défaisant le haut chignon dans lequel elle avait noué ses cheveux, elle secoua la tête pour ébouriffer sa crinière rousse. Quitter les lieux avec une autre apparence que lorsqu’elle y était entrée faisait partie de son plan. Et puis, cela aiderait à dissimuler les brillants.

Une nouvelle fois, elle appuya sur le levier, et le compartiment se referma.

Étape trois : achevée.

Arborant une mine satisfaite, Kitty fit volte-face.

Ce fut à cet instant qu’elle le vit.

Un homme se tenait dans l’encadrement de la porte. Elle se figea. Le peu de lumière ne lui permettait pas de discerner ses traits. Mais elle distinguait clairement le téléphone portable qu’il avait en main. Quant à sa haute stature, et son impressionnante carrure, elles interdisaient tout espoir de fuite.

— Salut ! lança-t-elle d’une voix qu’elle aurait souhaité plus assurée.

Comment était-il possible qu’elle ne l’ait pas entendu approcher sur le parquet ? Manifestement, il maîtrisait à la perfection le déplacement en mode furtif.

Était-ce un garde du corps du nouveau propriétaire ? Depuis combien de temps l’observait-il ? Avait-il vu ce qu’elle venait de faire ?

L’angoisse fit naître des picotements dans l’estomac de Kitty.

— Elle ne portait pas de collier quand elle est arrivée, lâcha le géant dans le téléphone, d’une voix dangereusement suave. Or, maintenant, elle en a un…

Le ton nonchalant, le léger accent anglais… Elle s’était fourrée dans un beau pétrin !

— Appelez votre patron, je peux tout expliquer, bluffa-t-elle avec arrogance.

— C’est moi, le patron. Je suis Alejandro Martinez.

Bon sang ! Le diable en personne !

Kitty sentit son cœur s’emballer. De plus, les chaudes inflexions de la voix de velours avaient fait courir sur son corps un frisson qui refusait de s’éteindre.

Avançant dans la pièce, Alejandro Martinez claqua la porte derrière lui et actionna l’interrupteur. Le flot de lumière aveugla Kitty, qui battit des paupières. Lorsque les taches sombres cessèrent de danser devant ses yeux, elle vit qu’il se tenait à moins d’un mètre d’elle et que le téléphone avait disparu.

Elle déglutit avec peine.

Seigneur, qu’il était grand ! Elle-même était d’une taille au-dessus de la moyenne. Pourtant, il lui fallait redresser le menton pour le regarder en face.

Avec son épaisse chevelure brune, ses traits finement ciselés, son teint basané, et ses yeux sombres, il était d’une beauté à couper le souffle.

D’un geste nerveux, Kitty ramena ses cheveux vers l’avant dans l’espoir de dissimuler un peu mieux le tour de cou.

— Inutile ! fit Alejandro Martinez, en avançant la main vers elle, pour repousser négligemment une boucle de cheveux derrière son oreille.

Ses pupilles brillaient comme deux billes d’onyx poli. Il laissa errer un regard scrutateur le long de son cou, puis la détailla de la tête aux pieds — s’attardant sur sa poitrine, sa taille, ses jambes.

C’était comme s’il avait effleuré chaque parcelle de son corps.

— Un collier de diamants pour une charmante monte-en-l’air, aussi rusée et furtive qu’un matou, dit-il d’un air songeur.

À sa grande horreur, Kitty ne put ignorer les réactions instinctives que cet examen et la profonde voix de basse faisaient naître en elle.

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