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Je garde précieusement nos bons moments en mémoire. Même chose avec ton père. Toutes les relations se terminent un jour, que ce soit par une séparation ou la mort. Toutes. Mais elles valent pourtant la peine d’être vécues. Tu ne peux pas ne pas faire quelque chose sous prétexte qu’un jour, ça va se terminer.
Afficher en entier- Ce sont mes oreilles.
- Tes oreilles ?
- Oui, est-ce que tu voudras encore sortir avec moi si elles tombent ? Tu sortirais avec une fille sans oreilles ?
Afficher en entierLe plus drôle, c’était sa réaction s’il la touchait, parce que parce que Scott était très tactile, du genre à vous toucher constamment le bras quand il vous parlait ou à vous ébouriffer les cheveux en passant. Mais quand Scott touchait Zoé, qui avait horreur des contacts physiques, elle poussait un cri perçant, comme s’il lui causait une décharge électrique. Si elle était debout à ce moment-là, elle reculait d’un bon. On en plaisantait souvent, Scott et moi. Il tendait le bras pour me toucher du bout du doigt, et moi, je me jetais contre le mur comme s’il m’avait envoyé un coup de rayon phaser avant de mourir à grand bruit, recroquevillé sur le tapis du salon.
- Tu as été Zoéfier ! me disait-il.
Afficher en entierEn arrivant au bout du rayon, j’ai baissé les yeux sur mon caddie pour constater qu’il ne contenait que deux sachets : pommes de terre et pousses de soja. Je me suis retournée vers les étalages en me disant que quelque chose avait changé, et ce quelque chose, c’était que les phobies de Zoé ne s’équilibraient plus. Maintenant, elles se cumulaient. Sans poisson, viande ni tomates, sans produits laitiers, oignons ni champignons, sans riz ni gluten, je n’avais aucune idée de ce que je pourrais bien lui préparer.
Alors, je suis revenue sur mes pas et j’ai rempli mon caddie d’ingrédients aux couleurs vives, bourrés de vitamines. Elle mangerait ce que je cuisinerais, un point c’est tout. La faim finirait par avoir raison d’elle et on redeviendrait une famille joyeuse et en parfaite santé.
Afficher en entierLes gosses, ils absorbent tant de temps, d’efforts et d’argent. Mais le principal, c’est l’amour. Bien sûr, personne ne vous apprend jamais quoi faire de tout cet amour une fois qu’ils s’en vont. Personne ne vous explique comment vous en sortir en leur présence, quinze heures par jours, se réduit comme peau de chagrin à un coup de fil de dix minutes le dimanche (avec de la chance) et à une visite de deux jours à Noël.
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