Extraits

- Tu effaces mes peurs, susurre-t-il, puis il retient son souffle au moment de glisser en moi. Tu me redonnes de la vie en me faisant oublier la mort, ajoute-t-il avant de m'embrasser avec fougue.

« Il envahit mes pensées, mes espoirs, mes croyances. C’est sa main que je cherche toujours à attraper et sa peau que je veux à tout prix toucher. Un garçon aux rêves brisés et malmené par la vie. Je veux calmer sa douleur, le laisser entrer dans ma vie. Et qu’il me laisse entrer dans la sienne. »

A l'horizon, le soleil commence son déclin sur la mer dorée tandis que nous filons vers Capri à bord du ferry. Annabella a posé sa tête sur une de mes épaules et Alfonso fait de même de l'autre. Bientôt, ils s'endorment et je me sens un peu comme le Grinch, au moment où son cœur devient trois fois plus gros.

- Je t'ai mise mal à l'aise ? demande-t-il en s'approchant de moi, si bien que je suis obligée de le regarder.

Mon Dieu. J'ai encore plus chaud. Comment est-il possible de rougir autant de fois en une seule journée ?

- J'irai où tu iras, dit-il, sur terre comme sur mer. Et pour toute l'éternité.

Si j'ai appris une chose sur Derio, c'est que lorsqu'il a une idée en tête, il se lance à cent dix pour cent pour la réaliser. Il vit sa vie comme il aime les gens, avec passion, persévérance et dévouement.

Le réconfort que Derio affiche dans son regard suite au geste de ce vieil ami me réchauffe le coeur.

J'espère que quand je serai de retour, Signor Grincheux se sera volatilisé.

Je peux vivre ici et donner des cours à des sales gosses sous le regard inquisiteur d'un Italien délicieusement grognon et d'une gouvernante acariâtre.

Il me lance un regard encore plus sévère. Vraiment sévère. Ses yeux sont aussi tranchants que des lames de rasoir, mais je refuse de détourner le regard.

Décréter que je ne suis pas faite pour ce poste, il n'y a pas mieux pour faire surgir mon caractère de Taureau.