À revers

La transition entre le circuit junior et le circuit professionnel est rude. Souvent semée d'embûches. Elle peut prendre du temps, et certains jeunes ne réussiront jamais.

Si devenir professionnel (que ce soit un souhait personnel ou fait sous la pression exercée par les parents) est un beau projet, qui permet de réunir une passion et un métier, les jeunes ne sont pas forcément préparés. L'attente est bien plus importante en termes de résultats qui étaient juniors; désormais, il faudra gagner pour gagner sa vie. Il y aura aussi la pression de l'entourage, des médias, des sponsors qui les financent.

La passerelle entre ces deux mondes, juniors et pros, peut paraître accessible, devant plus quand une carrière en junior a été prometteuse. La réalité est tout autre. La marche à franchir est haute. Réussir une carrière en junior n'est pas gage de succès chez les pros. Souvent, les juniors ayant déjà signé des contrats arrivent sur le circuit alors qu'ilsn’a jamais gagné de match. Enchaîner les victoires peut se révéler un travail titanesque.

C'est pourquoi, pour le junior, le rôle de l'entourage est primordial. Il restera sa vraie stabilité tout au long de sa carrière. Au-delà de la famille, avec les amis et les agents, il faut avoir la lucidité de reconnaître les personnes intéressées et celles qui mettent en avant avec bienveillance intéressée du joueur en premier.

La dimension physique est aussi à prendre en compte. Les joueurs ou joueuses professionnels ont accumulé beaucoup d'expérience, ils sont tous prêts physiquement à combattre au plus haut niveau. Ce n'est pas forcément le cas chez des juniors qui sont encore bleus. Il n'y aura plus aucun match «facile» pour eux, il faudra accepter de perdre plus souvent.