Extraits

Je disparus. Je ne fuyais pas, non... je brouillais les pistes. J’étais imprévisible et je l’assumai. Je voulais rester le maître.

Le temps était magnifique. Une fois dans la voiture, je pris la route en direction de la corniche. Je ne regardai plus en arrière, pas même dans mon rétroviseur. J’adorai jouer avec le feu. J’étais son fascinant Guillaume et… j’avais bien l’intention de le rester !

Je la quittai pour qu’elle reste à ma merci ! Alors, pourquoi me justifier ?

Et, la douleur n’est-il pas le premier aliment de l’amour ?!...

Dans son sommeil, Violette entendît au loin une voix qui lui chuchotait :

« - Même si ton corps n’est pas qu’à moi, tu restes mienne… Ne l’oublies jamais ma princesse….. »

« - Ecoute, j’ai aimé tout ce qu’il s’est passé jusqu’à présent, entre nous … trois… Et tu me parles d’envies et de désirs, et d’aller loin ensemble… Mais… Je ne veux pas que tu me brades comme une marchandise, que tu me cèdes aux désirs de tes amis… sans m’en parler avant… Ce qu’il s’est passé dans la salle de bains cette nuit, quand tu nous regardais… Je ne me suis pas interrompue parce que c’était si bon… Et en même temps, au fond de moi, j’espérais te blesser, un peu… L’as-tu été ? »

« - Violette…. Oui, je l’ai été, j’ai ressenti ce drôle de pincement que l’on doit appeler « la jalousie »… Et c’était pour moi une première… Et, dans le même temps, je voyais ton plaisir, celui qu’implicitement j’avais accepté… Je n’avais pas le droit de te reprocher quoi que ce soit… Mais ce matin, je tenais à ce que tu prennes conscience que tu es et tu restes à moi ! Je ne partagerai que ton corps… Jamais rien d’autre… »

« - Guillaume…. »

Elle le prît dans ses bras, une longue étreinte dans laquelle elle mît tous les sentiments qu’elle ne pouvait pas exprimer.

Ils échangèrent un long baiser, comme un pacte... Ensemble…