Extraits

Parce que le roi de Sparte avait perdu sa reine, une centaine de reines perdirent leur roi.

Parce que le roi de Sparte avait perdu sa reine, une centaine de reine perdirent leur roi.

Elle avait peur, répondit Andromaque. Mais la perspective de l’esclavage l’effrayait davantage. Être arrachée à sa famille ; appartenir à un homme qu’elle ne connaissait pas, qu’elle n’avait pas choisi… Elle n’a pas reculé devant la mort parce qu’elle la préférait au pire.

On l’avait toujours autorisé -voire encouragé- à prendre ce qu’il voulait. Il avait agi comme à l’ordinaire, et soudain, une guerre s’était déclenchée…

Qui pourrait aimer un couard ? » avait un jour dit une femme a portée d’oreille. Laodamie connaissait la réponse : quelqu’un pour qui l’alternative était d’aimer un cadavre.

S’il veut sincèrement comprendre la nature de cette grande histoire que je l’autorise à composer, il lui faut accepter que les morts ne sont pas les seules victimes de la guerre.

Agamemnon sanglota comme un enfant dont on a détruit le jouet favori. Mais il céda et lança la construction du mur.

Elle aurait été stupéfaite d’apprendre que sa belle-fille se livrait en fait à l’exercice exactement inverse. Créuse, Théano, Crino : des Troyennes libres, dans la mort ou dans la vie. Andromaque les décomptait chacune avec une joie silencieuse.

Je ne lui propose pas l’histoire d’un femme pendant le conflit troyen, mais l’histoire de toutes les femmes pendant la guerre.

Lorsqu’une guerre prenait fin, les hommes perdaient la vie, et les femmes tout le reste.