Actrice, Marie-France Pisier était aussi romancière

Révélée au cinéma par François Truffaut dans Antoine et Colette en 1962, l’actrice, retrouvée sans vie dans la piscine de sa résidence secondaire, située dans le Var dans la nuit de samedi à dimanche, avait publié quatre romans chez Grasset.
La cause de sa mort n’a pas encore été élucidée.

Marie-France Pisier a publié Le Bal du gouverneur, son premier roman, en grande partie autobiographique en 1984 chez Grasset. Elle en a réalisé elle-même l’adaptation cinématographique. En 1986, elle a écrit Je n’ai aimé que vous, puis La belle imposture en 1992, et enfin Le Deuil du printemps en 1997, chez Grasset.

L’actrice avait tourné dans plusieurs adaptations cinématographiques d’œuvres littéraires : L’écume des jours, de Charles Belmont, inspiré du roman de Boris Vian, en 1968, Les Soeurs Brontë, d’André Téchiné en 1979, où elle incarnait l’aîné, Charlotte, La Montagne magique, d’Hans W. Geissendörfer en 1982 transposition du livre de Thomas Mann, La note bleue, d’Andrzej Zulawski en 1991, dans lequel elle incarnait George Sand, L’oeuvre au noir, d’André Delvaux, en 1988, d’après le roman de Marguerite Yourcenar, et Le temps retrouvé, de Raoul Ruiz en 1999, où elle jouait la « proustienne » Madame Verdurin. Sur le petit écran, elle était l’une des vedettes du feuilleton Les Gens de Mogador, inspiré du roman d’Elisabeth Barbier.

Elle avait reçu deux César de la meilleure actrice pour un second rôle, en 1976 dans Cousin, cousine, de Jean-Charles Tacchella, et l’année suivante pour Barocco, d’André Téchiné.

Née le 10 mai 1944, Marie-France Pisier était une femme engagée. En 1971, elle avait signé le Manifeste des 343 salopes, publié dans le Nouvel Observateur, en faveur de l’avortement.

Mariée deux fois, à l’avocat Georges Kiejman, puis à Thierry Funck-Brentano (filleul de Jean-Luc Lagardère, aujourd’hui co-gérant de Lagardère SCA), elle a vécu une histoire d’amour avec Daniel Cohn Bendit en 1968, et l’avait aidé à passer la frontière entre l’Allemagne (son pays d’origine) et la France, où il était interdit de séjour après les événements de Mai.

Elle devait assister à l’hommage qui sera rendu à Jean-Paul Belmondo lors du prochain Festival de Cannes, et a participé à un documentaire qui lui est consacré, qui sera accompagné du livre de l’un des réalisateurs, Jeff Domenech : Belmondo, du rêve à la réalité (Democratic Books).

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