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L'amour désenchanté est celui de deux personnages qui sont vus de l'intérieur, deux caractères, deux âmes dont la présence et la palpitation sont d'autant plus étrangement sensibles qu'elles ont dépouillé leur masque accidentel. Mais c'est encore trop dire de ces deux personnages, l'un bien vivant pourtant et nettement particularisé, n'est que le plus pur moyen par lequel l'autre s'éprouve et se connaît. Il reste Adolphe. Adolphe ou la faiblesse, l'hésitation, et la velléité, le regret ou le remords. Sous l'allure quasi géométrique du livre, rien d'autre, du début à la fin, qu'une convulsion cent fois répétée. A proprement parler, il n'y a pas d'histoire dans Adolphe; il n'y a qu'un état d'âme qui se reproduit à chaque page.
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