Extraits

Je vais partout, je viens de nulle part. Je suis encore plus perdu qu’en temps normal.

Elle est magique. Absolument pas sortable, mais magique.

« Pardon de te faire du mal, Elena, pardon de t’avoir hurlé dessus alors que je sais que tu ne supportes pas ça, pardon d’être moi, pardon de t’imposer ça, pardon de te faire peur…

Les mots tournent dans mon crâne, mais rien ne sort. Ça ne vient pas. Laisse tomber, mec. »

SMS de Teag : Plutôt mourir que d'être amoureux.

SMS de Benito : Pff... T'es un Rome Antique, man ! Baise-la ou aime-la.

Hein ? Rome Antique ? Je ne vois pas le rapport, là.

SMS de Tea : Comment ça, Rome Antique ? Tu te tapes une prof d'histoire ou quoi ?

SMS de Benito : Bah tu sais, c trucs que les meufs kiffent, le roman tik. Et les profs, c à chier.

Ah ! Quel connard. Il veut dire "romantique". Ca m'étonnerait qu'Elena soit du genre romantique, ni du genre Rome Antique, d'ailleurs.

Je lance un regard sur Solis qui s'obstine à m'ignorer. On sait tous les deux que ça ne va pas le faire. Ca ne le fait jamais. Qu'est-ce qui m'attend? Une caravane? Un appart en ruine? Solis à le don pour me lâcher dans des familles plus pourries les unes que les autres.

Si je me retrouve encore face à des cas sociaux, je me casse. Je ne veux plus jamais avoir des puces dans mon lit ou des rats sous la table. Je préfère encore une cellule sans fenêtre et un codétenu obsédé.

-Code rouge au rayon perceuse, prononce-t-il sans nous quitter des yeux.

Code rouge au rayon perceuse ? Eh bah, c'est du lourd la sécurité nationale est en jeu.

Je crois que je ne suis pas prêt pour ça mais on dirait que je n'ai pas le choix. Sans le vouloir, la lionne dicte sa loi : être sans elle, une torture, être avec elle, une torture aussi. Alors autant être avec elle, quitte à en chier.

"Ses yeux ... Ses yeux parlent pour lui. Ils me transmettent tout ce que sa bouche ne dit pas. Je peux y voir un tas de trucs plus douloureux les uns que les autres. J'aime ses yeux. J'aime quand il me regarde aussi parce que je me sens... différente."

Chapitre 6 :

" ... Il s'affale sur la chaise que sa sœur a occupée quelques instants plus tôt et me dévisage en silence, penché sur la table entre nous. Que fait-il encore, ce con ?

Il reste immobile et son regard passe de mon œil gauche à l'autre rapidement. Ses sourcils se froncent soudain, sa bouche s'ouvre et se referme, il plisse les paupières. Je me recule, il faut s'attendre à tout avec lui.

- Alors ? Elle s'appelle comment ? me demande-t-il après ce temps passé à me mater.

Quel enfoiré... Il n'a pas entendu un son de ma voix depuis des années, mais il lit en moi aussi facilement qu'i se tape des nanas.

Je soupire. Elena, elle s'appelle Elena.

Benito continue de le reluquer. Il pose son coude sur la table et se frotte le menton, en grand penseur qu'il est.

- Mmh... J'espère qu'elle est bonne ! Parce que t'as fait le mort depuis lundi, mec !

Bonne ? Ah ça, oui, Malheureusement pour moi."

Et l'idée de balancer la télé de la lionne est encore plus cool ..

J échange un regard avec le père il fronce les sourcils.

- A toi de voir, mais tu l entendras pendant des jours ..

J'ouvre de grand yeux: La lionne et sa grande gueule, non merci. Le père ricane et me tape sur l'épaule.