Extraits

« — Je t’ai déjà dit que je t’aimais ? demanda-t-il.

Je souris, écartant ses cheveux de son front. C’était un beau visage. Il y avait de la force et de la discipline en lui, mais aussi de la gentillesse et du caractère. Cependant, ce n’était pas le visage d’un saint. Sa mâchoire était trop têtue. La courbe de sa bouche était trop passionnée, trop sensuelle.

— Une fois ou deux.

— Je t’aime. Je t’aimerai jusqu’au jour de ma mort. Et même après. S’il y a un après.

Cela me sembla étrangement sombre.

— Je sais, répondis-je doucement. C’est la même chose pour moi.

Je penchai la tête et l’embrassai. Je pus sentir la bière et les épices chaudes quand il pressa sa langue contre la mienne, joueuse et sexy. »

« C’était difficile à dire, et c’était une théorie que j’avais l’intention de beaucoup tester au cours des quarante prochaines années, mais je ne croyais pas être capable de jamais me lasser d’embrasser Jake.

Même ce genre de baisers rapides et superficiels… enfin, il avait commencé rapide et superficiel. Mais son goût : ce mélange étrangement érotique de café et de bonbons à la menthe ; son odeur : un mélange tout aussi étrangement érotique de valise en cuir et d’après-rasage Le Mâle ; et le poids chaud de sa main sur mon épaule, m’attirant près de lui, plus près encore…

À contrecœur, nos lèvres se séparèrent.

— Bon sang, tu m’as manqué, dit-il en souriant, sans me quitter du regard.

— Pareil.

— Je me suis habitué à passer toutes mes journées avec toi.

— Si seulement ça payait mieux, dis-je à regret. »

— Il faudrait que ce soit… Pour une fois, tu devrais passer en premier, avoir ce que tu veux.

Silence.

— Quoi ?

Maintenant, il était réveillé. En fait, il avait l’air surpris. Il releva la tête comme s’il essayait de déchiffrer mon expression dans l’obscurité.

— J’ai déjà ce que je veux. C’est ça, que je veux.

— Comment ça pourrait l’être ? Londres et ma famille et la librairie et cette maison ?

— Bébé, de quoi est-ce que tu parles ?

— Je suis en train de te dire que je vais mieux faire, Jake. Je vais être un meilleur petit ami. Je vais emmener le chien au dressage et je vais essayer de prendre certains week-ends. Et je ne m’impliquerai pas davantage dans les enq-… qu’est-ce qu’il y a de si drôle ?

Il riait toujours doucement quand il m’embrassa. Je pus sentir son dentifrice, son amusement et, oui, son amour.

— Que diable vient-il de se passer ? demandai-je à l’univers.

— Tu parles encore tout seul, répondit l’univers en ouvrant la porte de mon bureau.

D’accord, c’était Jake, mais il était plus ou moins mon univers.

— Qu’est-ce qu’il y a chez toi qui attire autant les meurtres et le chaos ?

— Quelque chose dans mon langage corporel ?

Il grogna.

— C’était mauvais, même pour toi.

Il m’attira contre lui. J’enroulai mes bras autour de son corps.

Ce n’était pas une « grande » nuit. Pas une nuit de « première ». Chaque baiser, chaque caresse ne s’ancrerait pas dans mes souvenirs. Rien de mémorable ne fut dit. Juste une nuit habituelle et ordinaire… et j’avais hâte d’en revivre jusqu’à la fin de mes jours.

Je m’effondrai contre lui en gémissant.

— Bordel… je crois que j’ai perdu quelques neurones.

Son rire était profond et sexy.

— Je pense que ta famille croit que tu as perdu des neurones quand tu m’as rencontré.

— Je te fais confiance.

Ma bouche et ma gorge s’asséchèrent. Mon cœur se pressait contre mon torse.

— Tu n’as rien à me prouver, répondis-je enfin.

Tout à coup, il se mit à rire, même s’il avait l’air essoufflé.

— Je sais. Il ne s’agit pas de prouver quoi que ce soit. J’en ai envie. Je veux partager ça avec toi.

— Il faudrait que ce soit… Pour une fois, tu devrais passer en premier, avoir ce que tu veux.

Silence.

— Quoi ?

Maintenant, il était réveillé. En fait, il avait l’air surpris. Il releva la tête comme s’il essayait de déchiffrer mon expression dans l’obscurité.

— J’ai déjà ce que je veux. C’est ça, que je veux.

— Comment ça pourrait l’être ? Londres et ma famille et la librairie et cette maison ?

— Bébé, de quoi est-ce que tu parles ?

— Je suis en train de te dire que je vais mieux faire, Jake. Je vais être un meilleur petit ami. Je vais emmener le chien au dressage et je vais essayer de prendre certains week-ends. Et je ne m’impliquerai pas davantage dans les enq-… qu’est-ce qu’il y a de si drôle ?

Il riait toujours doucement quand il m’embrassa. Je pus sentir son dentifrice, son amusement et, oui, son amour.

— Partenaire, terminai-je.

— Tu plaisantes, répéta Kevin.

— Non. Je ne plaisante pas.

— Tu veux dire que c’est vraiment ton partenaire ou que tu travailles avec lui en tant que détective privé ?

Je ravalai mon exaspération.

— C’est vraiment mon partenaire. Oui. Nous vivons ensemble. Je ne fais pas partie de son cabinet de détective privé. Seulement lui.

— Wow, dit Kevin. Je n’aurais jamais cru ça. Pas moyen.

— Eh si, dis-je avec une gaieté dure et déterminée. Nous sommes toujours ensemble.

Si l’on ne compte pas les deux années où nous ne l’avions pas été.

— Tu es un bien meilleur détective que lui, me dit Kevin.