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- Tu parcourais les bois sur son dos, comme une monture ? pesta t'il à mon égard.
- La monture s'appelle Khael, siffla l'intéressé. Tu l'aurais oublié ?
Je me retournai, il était toujours nu comme un ver. Andrew lui lança un regard noir, Khael eut un rictus.
- Et aux dernières nouvelles, elle me monte et me chevauche si elle veut, ajouta t'il avec un sourire des plus satisfait.
Oh, Seigneur...
- Elle n'est pas à toi, Oneira.
Khael le détailla de la tête aux pieds avec une expression horrible dans le regard.
- Certes, mais elle n'est pas à toi non plus, siffla t'il.
Andrew grogna.
- Ai-je mon mot à dire puisqu'on parle de moi ?
(Instagram d'Alfreda Enwy)
Afficher en entierLe nageur sortit de l’eau avec grâce et je constatai qu’il était nu quand il m’offrit une vue incroyable sur son dos et ses fesses. Il essora ses cheveux mi-longs, tendant les muscles de son dos puis, il se tourna vers moi. Lorsqu’il surprit mon regard, il me fit un clin d’œil.
Un putain de clin d’œil !
Et où pouvait bien être Oneira ? Je n’avais pas de temps à perdre. Chaque seconde passée affaiblissait la meute.
Merde !
Le pervers s’avançait vers moi. Il se pencha au sol et ramassa une serviette. Il la posa sur sa tête et en attrapa une seconde qu’il noua autour de sa taille. Elle retombait sur ses hanches de manière tout à fait indécente. Celle qu’il avait sur la tête couvrait le haut de son visage et ses cheveux. Le visage à moitié découvert comme ça, me rappela l’inconnu du bar.
- Bonjour, lança-t-il d’une voix rauque.
- Bon… jour ?
- Ainsi la rumeur était vraie.
- La rumeur ?
- Celle qui disait que la beauté de la fille d’Adriel était troublante. Je confirme, une vraie merveille pour les yeux.
Je le toisai de haut en bas.
- Et si par le plus grand des hasards, vous alliez vous faire foutre ? demandai-je. Qui êtes-vous pour me parler comme ça ?
Un rictus s’étira sur ses lèvres. Je ne voyais pas très bien son visage, à cause de la serviette qui lui retombait toujours sur le devant des yeux.
- Et une autre se confirme encore : son impétuosité.
Je grommelai.
- Bon, bon, bon… Je ne sais pas qui vous êtes, mais je suis ici pour parler à Khael Oneira, alors j’aimerais le voir si toutefois ce n’est pas trop demander. Je n’ai pas de temps à perdre avec un pervers narcissique dénudé.
- Rien de tel que nager nu, c’est une sensation exquise. Vous devriez essayer de temps en temps. Quant à la personne que vous semblez désirer voir si ardemment, elle se trouve juste devant vous.
- Pardon ?
- Khael Oneira, pervers narcissique dénudé, se présenta-t-il d’une voix suave. Je suis enchanté.
Afficher en entierMon appel, ma supplication sembla la tirer de son emprise. Je vis alors le même regard que j'avais aperçu lors de notre première rencontre dans la forêt, quand elle s'était enfuie sans m'attaquer. Ça me revenait à présent, c'était le regard qu'avait Ama quand elle était arrivé à la réserve après tout ce qu'elle avait vécu. C'était mon amie, et elle souffrait le martyre.
Afficher en entierEnfin, Artémis de la forêt... Elle représente tout, le dénouement de ce que vous êtes, de ce que vous serez ou de ce que vous voulez être. Elle est différentes pour chaque personne, elle reflète ce que les cartes observent, ce qu'il y a de plus profond. Peut importe la direction que vous prendrez, un jour vous comprendrez ce dessin. Le cerf ici symbolise la protection, l'harmonie, la liberté, mais aussi la chasse, le renouveau, la dualité.
Afficher en entier« — Et après ça, on ne se verra plus…, ajoutai-je sans grande conviction.
Avec douceur, ses mains vinrent encadrer mon visage, puis il se pencha vers moi et posa un baiser sur mes lèvres. Je me sentis aussi délicate que délicieuse. Il s’éloigna juste assez pour me jeter un regard narquois qui semblait dire : « tu vois ce que tu me laisses faire ? », puis ses lèvres épousèrent de nouveau les miennes. Il fallait croire que Khael Oneira n’était pas seulement redoutable avec ses ennemis, il l’était en toute circonstance. À l’instant, j’étais sa proie et je me laissais volontiers prendre au piège de ses lèvres.
— C’est impossible, et tu le sais. D’ailleurs, on a déjà eu cette conversation…
— Tiens donc ? »
Afficher en entierJe l'attendais. Avec impatience, à vrai dire. Pour le meilleur ou pour le pire, Khael Oneira était mon seul soutien. Mon pilier.
Afficher en entierLe lien entre nous, la forêt et notre animal était si puissant qu'il pouvait rendre fou si celui-ci venait à être brisé. Mon père avait un ami qui était allé jusqu'à renoncer à son humanité pour rester loup. Je ne pouvais pas imaginer ce que ça faisait, ni comment je me sentirais sans ma louve. Elle était mon âme. Sans elle, je n'existait pas. Depuis toujours elle faisait partie de moi, même enfant avant qu'elle ne s'éveille.
Afficher en entier_ Vous m'avez mordu cette nuit-là ! m'indignai-je soudain en y repensant.
_ Vous m'aviez appelé Minou.
J'ignorais qu'il était possible de rougir plus. Il esquissa un sourire indécent.
_ Je n'étais pas censée savoir que vous... Vous m'avez également grogné dessus !
_ Pour ma défense, vous m'avez aussi enfermé dans une cage. C'était très dur psychologiquement...
_ Vous m'aviez l'air très perturbé, effectivement, ricanai-je.
Son sourire s'élargit davantage.
_ J'ignorais... Je ne savais pas que c'était vous, je n'ai jamais pensé qu'à soigner un animal mourant. Je ne pensais pas soigner un changeforme, encore moins leur chef.
Afficher en entier_ Seigneur...
_ Khael, ça ira ! s'amusa-t-il. Nous ne sommes pas encore assez intimes pour ça.
_ "Pas encore" ? raillai-je, décontenancée.
— Peut-être estimez-vous que oui puisque nous avons partagé un moment intime vous et moi ? Dans ce cas, je peux accepter que vous m'appeliez "Seigneur".
_ "Espoir" est un joli mot et il paraît qu'il fait vivre longtemps.
Afficher en entierLes choses étaient un peu étrange en ce moment, j'en était consciente. Je n'étais plus là même. Ce qui était passé, ce que j'avais fait, ça m'avait profondément ébranlée et ça m'avait changée. On ne pouvait pas vivre de telles choses, tuer des gens, éradiquer une malédiction et sacrifier une personne pour en sauver une autre sans changer un peu.
Tout ce que j'avais vécu me donnait envie d'en savoir plus sur moi.
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