Extraits

Et d’un seul coup, il est tellement heureux, il sourit comme un enfant à Noël. Il y a quelques secondes à peine, il se disputait avec moi, ses joues étaient rouges de colère et, aussi étrange que cela puisse paraître, je sens ma colère se dissiper également. Le contrôle qu’il exerce sur mes émotions me terrifie.

– Tu es irrémédiablement bon à enfermer.

Il me répond avec un sourire qui tue :

– Tu es très bien coiffée.

– Il faut te prescrire une ordonnance.

Ce qu'il y a de divin avec la lecture, c'est qu'on peut s'évader, on peut vivre des centaines de milliers de vies. Seuls les romans ont ce pouvoir il n'y a qu'eux pour te changer de cette manière.

Et avant que je ne puisse les retenir, ces mots m'échappent:

- Pourquoi tu ne m'as pas appelée aujourd'hui ?

Il semble déstabilisé par ma question.

- Quoi ?

- Tu n'as pas essayé de m'appeler aujourd'hui

Je suis pathétique.

- Je pensais que tu ne voulais pas que je le fasse.

- C'est vrai, mais quand même.

- Eh bien, je t'appellerai demain, me dit-il calmement.

- Ne raccroche pas tout de suite.

- Non, je ne vais pas le faire... Je dis juste que je t'appellerai demain, même si tu ne décroches pas.

Mon cœur fait un bond.

- D'accord

J'ai gagné le pari, mais j'ai perdu la seule chose qui m'ait rendu heureux. Et par-dessus tout, j'ai perdu le soupçon de bonté qu'elle m'avait fait découvrir en moi [...] rejeter la faute sur mon père de m'avoir transmis sont addiction, sur ma mère d'être restée assez longtemps avec lui pour faire un gamin aussi ravagé et sur Tessa pour m'avoir adressé la parole. Je voudrais rejeter la faute sur tout le monde, mais je ne peux pas. C'est moi qui l'ait fait. Je l'ai détruite, elle et tout ce que nous avions.

Mais je ferais n'importe quoi pour rattraper mes erreurs.

"Je sais que tu as raison, mais c'est le plus grand problème de notre relation. Nous ne parlons pas, nous sautons tous les deux sur des conclusions hâtives et finissons par nous hurler dessus et l'un de nous quitte l'autre."

- Est-ce que... tu veux qu'on en parle ? Tu as besoin de plus de temps, maintenant que tu sais à quel point je suis dépravé ?

Il fronce les sourcils et baisse à nouveaux les yeux.

- Tu n'es pas dépravé. Tu l'étais... tu as fais des choses... de mauvaises choses, Hardin.

Il hoche la tête pour marquer son accord ; je ne supporte pas de le voir se sentir si mal, même si c'est à propos de son passé.

- Mais ça ne veut pas dire que tu es une mauvaise personne.

Il lève la tête.

- Quoi ?

Je prends son visage entre mes mains.

- J'ai dit que tu n'étais pas une mauvaise personne, Hardin.

- Tu le penses vraiment ? Tu as lu ce que je t'es écrit ?

- Oui, et le fait que tu l'aies écrit prouve que tu n'en es pas une.

C'est à moi de décider comment gérer son passé. Si je lui tiens rigueur de son passé, comment ira-t-il de l'avant ? N'a-t-il pas droit à l'amour ?

« - bien. Tu aurais dû y penser avant de crâner et de faire état de ta conquête.

- Ma conquête ? Putain, t’es sérieuse ? Tu n’es pas une conquête, tu es tout pour moi ! Tu es mon souffle, ma douleur, mon cœur, ma vie ! »

-On devrait jouer à Défi ou Vérité, suggère une voix, et je met quelques secondes à déterminer son origine.

Mais putain qu'est ce qu'il lui prend ? Je tend le cou pour regarder Tessa, toujours assise sur mes genoux.

-Mais bien sûr, tu as envie de jouer...

Molly se fout de sa gueule.

-Pourquoi tu as dit ça ? Tu déteste ces jeux.

Elle m'offre un petit sourire satisfait avant de me répondre :

-Je ne sais pas, ça pourrait être marrant ce soir.

Je suis son regard tendu vers Molly, je ne veut même pas savoir ce qui se trame dans la jolie petite tête de Tessa.

Oh non ! Des images de moi dansant avec un mec trop flippant m'envahissent. Paniquée, j'ouvre les yeux...pour découvrir le corps tatoué d'Hardin, si familier, étalé sur le mien. Il a sa tête sur mon estomac et ses bras m'entourent.

Oh mon dieu. C'est pas vrai !!!