Extraits

« De quoi que soient faites nos âmes, la sienne et la mienne sont pareilles. »

Je lève les yeux vers Hardin et ravale les larmes qui menacent de couler. Ce n’est pas sa mère qui m’a fait ce cadeau. C’est lui.

– Elle est célibataire, maintenant, non ?

Je serre le volant entre mes mains et il rit encore plus fort.

– Je déconne, Scott. Je voulais juste savoir à quel point ça te ferait chier.

– Va te faire foutre !

~~ Chapitre 10, Hardin et Jace

Après le jour où j’ai mis le bordel dans tes notes et où je t’ai embrassée contre le mur, j’étais trop parti pour pouvoir garder mes distances.

Je pensais tout le temps à toi. Toutes mes pensées étaient consumées par toi. Au début, je ne savais pas ce que c’était ; je ne savais pas pourquoi j’étais tellement obsédé par toi.

J’ai su, j’ai SU que je t’aimais la première fois que tu as passé la nuit avec moi. Je savais que je ferais n’importe quoi pour toi. Je sais qu’après tout ce que je t’ai fait endurer, c’est complètement foireux ce que je te dis, mais c’est la vérité.

Ce n'est pas parce qu'il ne peut pas t'aimer comme tu le voudrais qu'il ne t'aime pas de toute sa personne.

J’annotais mes romans en surlignant les citations qui me faisaient penser à toi. Tu veux savoir avec laquelle j’ai commencé ? C’était : « Il descendit donc sur la glace, évitant de jeter les yeux sur elle comme sur le soleil, mais, de même que le soleil, il n’avait pas besoin de la regarder pour la voir2. » Je savais que je t’aimais en surlignant un putain de roman de Tolstoï.

- (Hardin) Je ne reviendrais pas en arrière parce que si je n’avais pas fait un truc aussi tordu, nous ne serions pas ensemble. Nos chemins ne se seraient jamais croisés, pas comme ça en tout cas, et nous n’aurions pas créé ce lien qui nous unit si fort. Même si ça a détruit ma vie, sans ce pari à la con, je n’aurais pas eu de vie tout court. Je suis certain que tu me hais encore plus de savoir ça, mais tu voulais la vérité et ça, c’est la vérité.

A travers ses yeux verts, je vois son coeur et je ne sais pas quoi dire.

Parce qu’en y réfléchissant, en y réfléchissant vraiment, je sais que je ne changerais rien non plus.

– Tess, Bébé, réveille-toi, murmure Hardin en promenant ses lèvres sur la peau si fine sous mon oreille. Tu es si belle quand tu te réveilles.

Je souris et le tire par les cheveux pour le regarder dans les yeux. Je frotte mon nez contre le sien et il rit doucement.

– Je t’aime, me dit-il avant de presser ses lèvres contre les miennes.

Le seul problème, c’est que je ne peux pas les sentir. Je l’appelle :

– Hardin ? Hardin ?

Mais il disparaît.

~~ Chapitre 7, Tessa rêve d'Hardin.

Il lève les yeux au ciel et s'affale dans le fauteuil.

-Tu es chiante quand tu es bourrée.

-Tu es chiant quand tu es... tout. Et qui t'a permis de t'asseoir ?

Je suis en colère, alors je croise les bras. Il me fixe de ses yeux vert électrique. Dieu qu'il est sexy!

-Je n'arrive pas à croire qu'il était dans ta chambre.

-Je n'arrive pas à croire que tu es dans ma chambre.

-Tu l'as baisé ?

-Quoi? Comment oses-tu poser une question pareille!

-Réponds.

-Non espèces d'imbécile... Bien sûr que non.

-Est-ce que tu allais le faire... est-ce que tu en avais envie ?

-Arrête, Hardin! Tu es complètement fou!

Je secoue la tête et fais des allers et retours entre la fenêtre et le lit.

-Pourquoi es-tu toujours habillée ?

-Ça n'a pas de sens! En plus, ça ne te regarde pas avec qui je couche. Peut-être ai-je couché avec lui, peut-être ai-je couché avec quelqu'un d'autre ?

Ma bouche menace de sourire, mais je me force à conserver une expression sévère en reprenant lentement:

-Tu ne sauras jamais!

Ces mots ont l'effet escompté, le visage d'Hardin prend une expression sombre, quasi animal.

-Qu'est-ce que tu vient de dire ?

Oh! C'est bien plus drôle que je l'espérais. J'aime bien être pompette avec Hardin parce que je parle sans réfléchir, je dis tout ce qui me passe par la tête et tout paraît plus drôle. Je me rapproche de lui.

-Tu m'as bien entendue... Peut-être que le mec avec qui j'ai dansé m'a prise dans les toilettes. Peut-être que Trévor m'as prise sur ce lit.

Je jette un regard désinvolte sur le lit derrière mon épaule, et Hardin m'avertit:

- Tais-toi, Tessa, Tais-toi !

Mais je ris. Je me sens toute puissante, forte et je sens... que j'ai envie d'attacher son t-shirt.

-Qu'est-ce qu'il y a, Hardin ? Tu n'aime pas l'idée des mains de Trévor sur mon corps ?

Je ne sais pas si c'est sa colère, l'alcool ou le fait qu'il me manque, mais sans plus réfléchir, je grimpe sur lui, mes genoux de part et d'autres de ses cuisses? Complètement pris de court par mon geste, il tremble, si je ne m'abuse.

-Qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu fais, Tessa ?

-Dis-moi Hardin, tu aimes l'idée de Trev...

-Arrête. Arrête de dire ça!

Il me supplie et j'obéis avant de reprendre:

-Hé, cool, Hardin. Tu sais que je ne ferais jamais ça.

La nostalgie d'être dans ses bras me coupe presque le souffle.

Je passe mes bras autour de son cou.

-Tu es bourrée, Tessa, me dit-il en essayant de retirer mes bras.

-Et alors... J'ai envie de toi.

Ma phrase nous surprend tout les deux. Je décide de faire taire ma conscience et mes pensées raisonnables, et j'agrippe deux mèches de ses cheveux. Cette sensation m'a tellement manqué.

-Tessa... Tu ne sais pas ce que tu es en train de faire. Tu es bourrée.

Il n'y a aucune conviction dans sa voix.

-Hardin... arrête de trop réfléchir. Je ne te manque pas ?

Je mordille légèrement son cou. Mes hormones ont complètement pris le dessus, je ne l'ai jamais autant désiré.

-Si siffle-t-il.

J'aspire la peau de son cou de plus belle, certaine d'y laisser une trace.

-Je ne peux pas, Tess... S'il te plait.

Mais je refuse de m'arrêter, j'ondule mon bassin sur ses cuisses, le faisant grogner puis murmure un «non»... Il m'empoigne de ses longues mains pour stopper mes mouvements.

Je m'arrête d'un coup et l'assassine du regard avant de lui demander:

-Tu as deux options: soit tu me baises, soit tu te casses.

Tu décides.

Putain, qu'est-ce que je viens de dire?

-Tu me détesteras demain si je fais ça alors que tu es dans cet... état, dit-il en me regardant dans les yeux.

-Je te déteste déjà.

Je le vois tressaillir, alors j'ajoute doucement un «plus ou moins».

Ses mains sur mes hanches se relâchent.

-On ne peut pas parler de tout ça d'abords ?

-Non, arrête d'être aussi rabat-joie.

Je grogne et recommence à me frotter contre lui.

-On ne peut pas faire ça... pas comme ça.

Depuis quand a-t-il un sens moral? Je lui susurre à l'oreille:

-Je sais que tu en as envie Hardin. Je sens comme tu bandes.

Je n'arrive pas à croire que mes lèvres d'ivrogne prononcent ces mots salaces, mais la bouche d'Hardin est d'un rose profond et ses pupilles sont si dilatées que ses yeux sont presque noirs. Je continue à lui murmurer, en lui mordillant le lobe de l'oreille:

-Allez Hardin, tu n'as pas envie de me prendre sur le bureau? Ou sur le lit? Ou sur le lavabo? Il y a tellement de possibilités...

-Putain... D'accord! Et puis merde!

Il empoigne mes cheveux pour attirer ma bouche contre la sienne.

A l'instant où ses lèvres touchent les miennes, mon corps s'enflamme. Excitée, je gémis dans sa bouche et, comme une récompense, je l'entends gémir aussi. Mes doigts caressent ses cheveux et je tire dessus, incapable de contrôler mon envie. Je sais qu'il se retient et sa me rend folle. Mes mains abandonnent ses cheveux pour attraper le bas de son t-shirt noir, pour le lui ôter. A la seconde où notre baiser s'interrompt, Hardin recule légèrement pour me supplier:

-Tessa...

-Hardin.

Je suis le dessin de ses tatouages du bout de mes doigts. La manière dont ses muscles secs se tendent sous m'a peau m'a manqué, tout comme les volutes enchevêtrées qui ornent son corps parfait.

-Je ne peux pas abuser de toi.

Je passe ma langue sur sa lèvre e=inférieure et le fais gémir encore.

Lorsque ma main se pose sur sa braguette, je sais qu'il ne pourras pas me résister et je jubile, plus que je ne le devrais. Je n'aurais jamais cru me retrouver avec Hardin dans une situation où j'aurais le contrôle; c'est amusant, vraiment, cette manière d'inverser les rôles.

Il est tellement excité, il bande si fort...

Je me lève pour défaire son pantalon.

Fin du 16 ème chapitre.

" -C'est ça le truc, non? C'est pour ça que nous sommes si bien ensemble, Tess, parce que nous sommes terribles l'un pour l'autre."

Tu ne sauras jamais la chance que tu as de pouvoir passer le restant de tes jours avec la moitié de ton âme, tant que tu n'auras pas à vivre sans elle.