Extraits

Elle cligna des yeux et le manqua presque. Un énorme tigre jaillit d’entre les arbres, atterrit si près d'elle, qu'elle en perdit le souffle et recula instinctivement d’un bond.

Bien plus d’un mètre quatre-vingt-cinq de long et avec des canines de la taille d’une main. L'animal lui fit une trouille bleue.

- Gentil, minou…

Qu’est-ce qu’il fallait qu’elle fasse ? Le tigre rugit à nouveau et fit un pas de plus, ses yeux brillèrent de la couleur ambré dorée qu'elle trouvait habituellement fascinante à la télévision. A cet instant précis, elle trouvait ça super effrayant.

Dans les documentaires animaliers ils disaient qu’on devait rester immobile à l’approche d’un félin, non ? Elle se mordit la lèvre, en regardant l'animal se frotter le museau alors qu'il rugissait à nouveau.

Je t’en foutrais de ne pas bouger.

Sans le quitter des yeux, elle fit un pas en arrière puis se retourna pour faire face à sa voiture. Merde, c'était loin. Tant pis. C'était, soit courir, soit mourir. Ou les deux. Elle ne réfléchit pas à deux fois et décolla vers sa voiture. Elle ne courait jamais, alors elle espérait que ces quelques mètres avant d’atteindre le véhicule ne lui seraient pas fatals.

Un autre rugissement retentit dans son dos. Oh merde ! Elle courut plus vite, mais décida de tester sa chance et se tourna à moitié pour regarder par-dessus son épaule. Ça n’était pas une bonne idée. Elle trébucha sur quelque chose et tomba sur les fesses. L’énorme tigre fut sur elle en un clin d’œil.

Elle ferma les yeux, priant Dieu que le gros animal soit végétarien, mais prête à recevoir la première morsure douloureuse quand même.

- Pourquoi avez-vous couru ? demanda une forte voix masculine.

Elle ouvrit brusquement les yeux et jeta un coup d'œil par-dessus le tigre pour voir un homme qui se tenait à quelques mètres de lui. Il était grand avec des cheveux blonds et des yeux dorés presque aussi jaunes que ceux du tigre. Le tigre ne prit pas la peine de s’éloigner d’elle, la maintenant au sol.

- Quoi ? demanda-t-elle, tout en détaillant l'animal. Il était vraiment magnifique. Même avec ses grandes canines exposées et les faibles grognements qu’il émettait toujours.

- J'ai dit, pourquoi avez-vous couru ?

C’était débile comme question.

- Grosse bête. Grosses dents. Grosse frayeur.

Le gars sourit, montrant une rangée de dents parfaitement blanches.

- On n’est pas censé courir, ou ils vous courent après. Lorsqu’on reste immobile, on a plus de chance de ne pas être attaqué.

- OK. Elle roula des yeux. C’est sûr que d'être poursuivie par un énorme tigre, ça m’arrive tous les jours. Elle essaya de faire comme si elle n’avait pas vu le tigre baisser sa grosse tête plus près d'elle, mais elle n’y arriva pas. «Mon instinct de survie m’a dit de courir. Donc j’ai couru. Qu'est-ce que… qu’est-ce qu'il fait, là ? »

Le tigre prit une longue inspiration et continua d’approcher sa tête.

Le gars leva un sourcil et regarda l'animal renifler l'air autour d'elle.

- Une chose ou deux.

Elle cligna des yeux vers les grands yeux dorés qui se rapprochaient de plus en plus.

- Ouais ... euh, est-ce que l'une ou l'autre c’est de se prépare à me grignoter ?

- C'est possible.

- Quoi ?! couina-t-elle.

Le tigre s'arrêta et se lécha les babines. Han, han, elle était bien son dîner.

Le gars se mit à rire.

- Détendez-vous. On dirait qu’il vous aime bien. Il n'aime pas les étrangers, ou les humains, ou les autres tigres en général.

Il semblait que ce tigre n'aimait personne.

- Super… alors pouvez-vous lui dire de reculer un peu ? Assez pour que je n’aie pas l’impression qu’il me regarde comme son prochain repas.

- Vous êtes drôle, dit le gars en riant.

Malheureusement, elle ne plaisantait pas.

- Ouais. Je suis à mourir de rire, je sais.

Le tigre recula suffisamment pour que le gars lui tende une main et l’aide à se mette debout. Mais au moment où leurs mains se touchèrent, l'animal était encore là, montrant de nouveau les dents. Seulement cette fois, c'était à l’intention de son maître.

Elle s’essuya les fesses et espéra qu'il n'y avait pas de taches sur ses nouveaux vêtements. Elle avait pris soin de s’habiller convenablement avec un pantalon simple mais joli et l’un des hauts sexy que Gerri lui avait fait acheter. Maintenant, elle savait tout sur les agencements de couleurs et pourquoi elle ne devait pas porter de noir. Apparemment, ça lui donnait l’air pâle et délavé.

- On dirait qu'il faut encore que vous lui appreniez qui est le patron, sourit-elle.

- Oh, il sait très bien qui est le patron, dit le type en s'éloignant. Je suis Tynder.

- Alyssa Moran. Elle s'essuya les mains sur les côtés de son pantalon et en baissant les yeux, elle vit des marques de poussière sur le tissu. Ça n’irait pas pour faire une bonne première impression. Son rendez-vous croirait qu’elle aimait se rouler dans la poussière. «J'ai crevé et j'apprécierais vraiment que vous me disiez où se trouve la ville la plus proche et si vous connaissez quelqu'un qui pourrait réparer ma voiture. »

Tynder regarda la voiture à quelques mètres derrière elle.

- C’est moche.

Elle grimaça.

- Ouais. Le pneu est déchiré. Je n’y connais pas grand-chose en voiture, alors montrez-moi la direction pour trouver de l’aide et déjà, ce sera sympa.

Le tigre décida de se coller à elle à ce moment-là. Elle sauta en arrière, toujours méfiante devant cet énorme animal. Il s'approcha encore et donna un coup de museau dans sa main. Est-ce que cette bête voulait qu'elle le caresse ?

Elle passa sa main sur le dessus de sa tête, glissant ses doigts profondément dans sa fourrure. Sa fourrure était douce et chaude. Elle recommença, en raclant sa chair avec ses ongles, cette fois. Le tigre ronronna.

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Elle tint ses jambes contre sa poitrine et le regarda. Son regard se concentra sur lui et sur la manière dont il lubrifiait sa queue avec le liquide, la caressant de haut en bas et la rendant brillante.

Sa respiration s'arrêta lorsqu'il mit le vibromasseur sur la vitesse supérieure et appuya la tête de sa queue à l'entrée de son cul. Elle se mordit la lèvre et gémit sous la légère sensation de brûlure. Il se fraya un chemin si lentement qu'elle faillit s’évanouir sous le plaisir douloureux.

- N'oublie pas que tomber amoureux ne te diminue pas. Cela fait de toi un être entier, au contraire.