Ajouter un extrait
Liste des extraits
Dimanche 31 octobre 1943 au matin, un froid de gueux fait prendre le plastic en pierre. J'en loge des pains sous mes aisselles, entre mes cuisses, et m'en vais les couver devant un grog au calva dans la tiédeur du café Ripol.
Afficher en entierEn dépit des douceurs dont le petit Alsacien replet me comble, je joue au con ainsi que Gaston me l'a recommandé : "T'as pas à te forcer, T'as qu'à rester naturel".
Afficher en entierNous sautons du docteur Aboulker, gaulliste, à Marc Jaquet, un directeur de cabinet que jusqu'alors je croyais pétainiste, à Henri d'Astier de la Vigerie, directeur de la police et l'un des promoteurs de ces volontaires de la place fabriqués de toutes pièces! Je le croyais gaulliste, il serait monarchiste.
Afficher en entierLe 24 décembre 1953, convoqué comme témoin dans une nébuleuse affaire remontant au bon temps de l'Occupation, Georges s'est rendu au palais de justice de Tulle, les mains dans les poches... pour quasiment disparaître ! Par bonheur, depuis la guerre les secrets savent filtrer en morse à travers les murailles : "SOS ! Georges Guingouin a été matraqué à mort dans un cul de basse fosse de la prison de Brive. Mais il a survécu !"
Afficher en entierTu pètes les plombs ? s'inquiète-t-il.
- Non, je fais le point, si l'on peut dire : il y a trois ans, d'ici même, je suis parti en guerre... Je me suis payé l'Exode, un départ manqué à Saint-Jean-de-Luz, des mois de prison à Chalon, un rallye Bizerte-Alger, l'exécution de Darlan, une croisière Alger-Londres, puis ce raid Tempsford-Rouen-Neuilly. Tout ça pour me retrouver à la case départ et... sans doute rentrer à Londres via les Pyrénées ! Et lorsque j'arriverai, à Londres, la guerre sera finie, il y a de quoi crever de rire, non ?
Afficher en entier