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Debout sous la bruine froide, Jamie vacillait sur ses béquilles au bout de l'allée menant à son perron, guettant le camion de transport automobile qui remontait lentement la rue plongée dans la pénombre. Quand l'immense véhicule s'immobilisa devant sa maison dans un crissement de freins, Jamie fit la grimace, certain que ses voisins viendraient s'en plaindre le lendemain matin… ou plus exactement plus tard ce matin-là.

Le vacarme ne s'arrêta pas là : le conducteur descendit de la cabine, claqua bruyamment sa portière et s'avança vers lui, un porte-bloc à la main. Sa voix grave résonna au cœur de la nuit par ailleurs silencieuse.

— Désolé pour ce retard, monsieur Walker.

— Pas de souci, répondit Jamie.

Du fait de la météo, le créneau de 18-20 heures annoncé par le transporteur s'était décalé à 2 heures du matin. Jamie était réveillé, de toute façon. Entre les antalgiques et ses cauchemars infernaux, son rythme de sommeil déjà irrégulier en temps normal était plus haché que jamais.

— Je vais simplement vous demander de signer pour la récupérer, dit le chauffeur en lui tendant le bloc. Je l'ai maintenue couverte pendant tout le trajet. C'est une vraie beauté.

Jamie marmonna un tiède « merci » et signa. Non pas qu'il soit en désaccord avec le conducteur. Selon les critères de n'importe quel amateur d'automobiles, sa Chevelle SS de 1970 en parfaite condition était une magnifique machine. Peinture noire nacrée, bandes blanches racing et finitions chromées avec un moteur entièrement remonté et un intérieur refait. Il y avait aussi connu de beaux moments, le plus récent remontant à deux semaines plus tôt en Caroline du Nord, quand il avait accueilli le poids d'Aidan à califourchon sur le siège passager avec lui et qu'ils s'étaient fait jouir mutuellement. Dans la félicité qui s'était ensuivie, ils étaient tombés d'accord pour faire expédier la Chevelle à San Francisco et la conserver dans le garage de la maison où ils dormiraient. Ensemble. Plus jamais séparément.

C'était la première nuit de Jamie au sortir de l'hôpital. La Chevelle était là. Mais pas Aidan.

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- Je suis désolé. Tellement désolé.

Jamie se leva et tenta de nouveau d'agripper le bras d'Aidan. Celui-ci le repoussa des deux mains, l'envoyant retomber en travers du lit.

La poitrine d'Aidan se gonfla. Son souffle et ses mots sortirent en une rafale cinglante.

- Je ne peux pas, Whiskey, répliqua-t-il. C'est au-dessus de mes forces.

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- Pourquoi tu ne m'as rien dit ?

- Elle me l'avait ordonné.

- Mauvaise réponse.

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— Moi aussi, je t'aime, je sais comment tu embrasses et je connais le goût des adieux.

Aidan redressa la tête pour plaquer de nouveau leurs bouches l'une sur l'autre. Leurs lèvres s'écartèrent pour laisser leurs langues reprendre la même valse lente et triste.

— Ce goût-là, reprit Jamie une fois le baiser terminé. Pourquoi ?

Aidan appuya son front contre la tempe de Jamie et se blottit contre sa joue.

— Parce que malgré tout l'amour que j'ai pour toi, je suis très remonté. Contre toi, contre Mel, contre Gabe. J'ai besoin de m'éloigner de tout pendant un moment.

Y compris de moi.

Jamie prit conscience qu'il avait prononcé la phrase à voix haute quand Aidan plaqua les mains de chaque côté de son visage.

— Parce que je veux pouvoir te revenir un jour, dit-il. Si je reste, ma colère va tout gâcher.

Jamie referma ses doigts autour des poignets d'Aidan mais sans chercher à écarter ses mains.

— L'éloignement n'est pas connu pour faire du bien au sein des couples.

Aidan lui caressa les joues du bout des doigts.

— Une chance que nous soyons des coéquipiers.

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La porte se referma et, après un moment douloureusement long, Jamie retira sa main du dossier de la chaise d’Aidan. Il la fit remonter le long de son dos jusqu’à son col puis pressa ses doigts contre la peau chaude de sa nuque.

- Tu m’as manqué, dit-il.

Aidan inclina la tête en arrière pour profiter de son contact.

- Toi aussi.

Il ne fit cependant aucun autre mouvement, ne tourna ni son visage ni son regard vers Jamie, ne combla pas le peu de distance qui les séparait encore.

- Mais je ne sais pas si je suis prêt, ajouta-t-il.

« Un peu de temps », avait dit Aidan à Mel. Et il devait se remettre d’une trahison bien plus grave que celle essuyée par Danny. Jamie pouvait lui accorder plus de temps. Il avait déjà obtenu plus ce soir qu’il ne l’avait espéré. Une étreinte d’Aidan, un peu plus tôt, puis Aidan appuyant son visage au creux de sa paume, Aidan à ses côtés comme s’ils faisaient de nouveau équipe. Il se demandait néanmoins s’il y avait moyen d’obtenir une dernière faveur : quelques minutes supplémentaires dans les bras d’Aidan pour apaiser son cœur endolori. Il se leva et lui tendit une main.

- Puis-je au moins profiter d’une danse ?

Aidan releva la tête et planta son regard dans le sien, yeux assombris et joues rougissantes sous l’effet, supposa Jamie, d’un afflux de souvenirs.

- Allez, Irish ! lança Jamie avec un clin d’œil. Montre-moi ce que tu sais faire sur la piste.

- Tu boites et tu portes une attelle, protesta Aidan en glissant néanmoins sa main dans celle de Jamie avant de se lever.

Sous ses doigts, le pouls d’Aidan battait la chamade.

- Je peux encore me balancer un peu, dit-il.

- Il n’y a pas de musique.

- Bien sûr que si.

Jamie leva la main qu’Aidan avait posée dans la sienne pour la plaquer contre sa poitrine, sur son tatouage, à l’emplacement de son cœur. Celui-ci battait aussi vite que celui d’Aidan. Jamie se mit à pianoter en rythme sur le dos de la main d’Aidan. Lequel lui décocha un petit sourire narquois.

- Ça fait plutôt rythme de boîte techno.

- Ça va se calmer une fois que tu seras de nouveau dans mes bras.

Ils se mirent à osciller lentement, d’un pied sur l’autre, et Aidan se rapprocha encore un peu plus. Il fallut beaucoup moins longtemps que lors de leur première danse pour qu’Aidan se laisse aller contre lui.

Il plaqua son nez contre le cou de Jamie et inspira profondément avant d’expirer et de s’abandonner totalement. Jamie, qui connaissait désormais parfaitement le corps d’Aidan, resserra le bras autour de sa taille et fit remonter sa main le long de son échine jusqu’à son crâne, passant les doigts dans les mèches blondes pour le tenir tout contre lui. Et danser avec son partenaire, son amant.

Il sentit les lèvres d’Aidan se mouvoir contre sa peau mais sans pouvoir distinguer ses paroles. Il redressa le menton d’Aidan.

- Qu’est-ce que tu as dit ?

- Je ne peux plus.

Spoiler(cliquez pour révéler)Si Aidan avait eu les yeux ouverts, Jamie était certain qu’il aurait vu son déchirement s’inscrire sur son visage, tout comme lui-même l’entendit dans le « bébé » qu’il prononça d’une voix fêlée.

Spoiler(cliquez pour révéler)- C’est au-dessus de mes forces, dit Aidan, répétant ces mots terribles qui hantaient désormais les cauchemars de Jamie.

Spoiler(cliquez pour révéler)- Je t’en prie, Aidan… commença-t-il à dire.

Spoiler(cliquez pour révéler)Mais Aidan lui coupa la parole non en s’écartant mais en s’inclinant vers lui pour appuyer son front contre le sien.

Spoiler(cliquez pour révéler)- J’étais en colère, je ne peux pas le nier, mais je ne peux pas non plus nier que je t’aime. Je ne peux plus rester loin de toi.

Spoiler(cliquez pour révéler)Le cœur de Jamie s’emballa. Il prit le visage d’Aidan entre ses mains.

Spoiler(cliquez pour révéler)- Rien ne t’y oblige.

Spoiler(cliquez pour révéler)Aidan ouvrit les yeux sur un grand soupir de soulagement. Dans ses prunelles brillantes se lisaient le même amour et le même espoir que ceux qui gonflaient le cœur de Jamie.

Spoiler(cliquez pour révéler)- Embrasse-moi, Irish.

Spoiler(cliquez pour révéler)Ces fameux yeux couleur d’automne s’assombrirent et se fermèrent de nouveau. Puis Aidan écrasa sa bouche sur celle de Jamie pour lui offrir un baiser profond et affamé digne de ses rêves, de ses souvenirs. Les bons souvenirs.

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