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Extrait ajouté par Melena91 2020-02-24T14:10:02+01:00

Tout en dégustant un excellent café, Thorn réfléchit. Il remarque que Sonja a l’air moins fragile qu’hier, moins instable. Peut-il lui faire confiance au point de lui permettre de s’installer ici ? Il soupire de résignation. Sa fille adoptive n’arrête pas de le toiser d’un air triomphant, il ne va certainement pas lui donner la satisfaction de lui dire qu’elle a raison. Comme si elle avait deviné ses pensées, elle lui touche la main pour attirer son attention.

— Je me demande si je n’ai pas la tête plus dure que toi. Tu veux que l’on compare nos bosses ?

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Extrait ajouté par Melena91 2020-02-24T13:35:28+01:00

Prologue

L’hôpital d’Airster

10 juillet 2037, 7 h 51

Walther marche de long en large devant la baie vitrée du salon particulier qu’on leur a aménagé pour l’occasion. C’est aujourd’hui qu’il devient père. Curieuse¬ment, ce n’est pas cet évènement qui prend la première place dans son esprit. Un sentiment désagréable qui ressemble à de la culpabilité ne veut pas sortir de sa tête. Son père aurait pu choisir une autre date pour lui faire cette révélation…

Il donne l’impression d’admirer le paysage, mais en réalité il ne prête aucune attention à la Citadelle. Elles sont pourtant belles ces petites maisons blanches, agré¬mentées de minuscules jardins verts. Elles s’étirent sous ses yeux dans un alignement parfait, comme un jeu de construction bicolore. Au centre d’Airster, la magnifique tour de dix étages, qu’on appelle le Palais, semble vouloir toucher la voûte de la grande bulle nacrée.

Walther ne regarde pas vraiment l’œuvre qu’il a bâtie avec son père. Ses yeux sont attirés là-bas, à l’est de la plateforme. Judicieusement caché grâce au parc qui entoure la Citadelle, il devine le Faubourg. Il faut qu’il arrête de penser à ce que son père lui a appris sur le Faubourg…

Le dispensaire du Faubourg

— Docteur ! Je crois que ça y est, c’est le moment !

— Je viens dès que je peux, Jaïr, ne sois pas impatient. Nous sommes débordés avec cet accident. Nous avons des cas plus urgents à traiter, et nous ne sommes que deux. Agnès a examiné ta femme il y a à peine une heure.

Le gaillard blond reste confondu. Il n’a pas oublié la catastrophe de cette nuit dans la Grand-Halle, il s’inquiète tant. Le médecin a raison, il y a plus urgent, plus dramatique. Plus triste. Fannie a perdu son mari quand l’élévateur a lâché et que la gondole s’est écroulée sur lui. Certains ont été blessés, lui est mort sur le coup, la laissant seule avec leurs deux enfants.

Il se dépêche d’aller rejoindre sa femme ; chaque minute passée loin d’elle lui semble du temps gaspillé. Il essuie délicatement le front ruisselant de celle qu’il n’a pas envie de quitter. Son geste tendre contraste avec les grandes mains burinées et calleuses…

Un peu plus tard, tandis que l’unique médecin du Faubourg examine sa femme, Jaïr trépigne, anxieux. Son désespoir imprègne la pièce d’un climat électrique et stressant.

— Jaïr, ta femme en a encore pour deux ou trois heures avant d’être à dilatation complète.

— Mais Agnès nous a déjà dit ça, il y a presque deux heures !

Une contraction particulièrement forte fige la conversation tandis que la future maman gémit en se tortillant sur la couchette inconfortable de ce dispensaire sordide. Quand la douleur s’atténue, elle a le courage de sourire.

— Docteur, je crois que Jaïr aurait besoin d’un bon calmant.

Son mari est bien trop énervé pour apprécier une quelconque plaisanterie. Il s’adresse au médecin :

— Tu ne peux rien lui donner pour accélérer le processus ou pour la soulager ? Elle souffre tellement…

— Tu te crois à l’hôpital de la Citadelle ? Je n’ai même pas de quoi atténuer la douleur d’Antoine qui a la jambe écrasée.

— C’est juste qu’il est huit heures vingt…

Le médecin hoche la tête tristement tout en se savonnant les mains. Il prend le temps de les essuyer méticuleusement. Il semble tellement fatigué. Avant de sortir de la pièce, il presse l’épaule de Jaïr.

— Ne t’inquiète pas, tout va bien se passer. Le bébé se présente bien.

Il s’adresse à la fillette qui le suit partout dans son travail :

— Freyä, ma chérie, est-ce que tu voudrais bien aller chercher Alison, la maman de Jaïr ? Ce serait bien qu’elle soit là tout à l’heure…

La petite comprend qu’on a besoin d’elle, et quitte à regret son père.

Celui-ci presse encore un peu plus fort l’épaule du futur papa.

— Dieu soit ta force, Jaïr.

L’hôpital de la Citadelle

— Arrête de bouger comme ça, tu me donnes le tournis, on dirait que c’est toi qui es en train d’accoucher. Viens t’asseoir près de moi.

Walther soupire et s’approche de son épouse.

— Excuse-moi Taïan. Je croule sous les tracas ! Un paquebot est en panne sur l’autre plateforme. Ça n’était jamais arrivé.

— Au Mexique ? Et… tu dois partir ?

— Non, il y a toute une équipe sur place, mais la croisière a dû être annulée et l’assurance demande une expertise. De surcroît, j’ai vu passer des messages entre le contremaître et le directeur commercial d’Airster, il y a eu un problème cette nuit avec un élévateur dans la Grand-Halle. D’après eux, les pertes sont minimes, mais mon père et moi ne tolérons aucun retard d’expédition, ce n’est pas bon pour l’image de la société…

Il s’arrête en plein discours et regarde sa femme.

— Enfin, c’est comme ça depuis deux ans. Tu te rappelles les ennuis qu’on a eus quand on a commencé à construire Airster et Airmérika ? Aujourd’hui, c’est la routine, rien ne devrait me faire travailler le jour de la naissance de mon fils.

— Tu n’es pas tout seul à diriger, tu as ton père.

C’est bizarre qu’elle dise ça. Il ne lui a pas raconté l’entretien qu’il a eu avec son père ; Taïan est bien trop sensible pour connaître la vérité.

— Je ne crois pas qu’il se soit arrêté de bosser le jour de ma naissance.

— Moi, je pense que devenir grand-père va le transformer.

Elle lui sourit affectueusement. La candeur de sa femme lui montre à quel point il se sent coupable. Coupable d’être le fils d’un homme qui ne se laissera jamais attendrir par une naissance. Coupable d’hériter un empire qui s’est bâti au prix du sang.

Son père a décidé qu’il était temps pour Walther de prendre les rênes de l’entreprise, tandis que lui, le fondateur de la société Eriksen, va quitter Airster pour vivre sur la Terre une retraite bien méritée. Il a toujours eu l’impression d’être enfermé quand il se trouvait dans Airster ou Airmérika. Ces temps-ci, il dormait plus souvent dans sa maison à Helsinki qu’au neuvième étage du Palais.

Taïan ne sait pas encore tout ça, elle doit se demander comment fait son mari pour se préoccuper du travail. Elle ne songe qu’au petit être qu’elle va bientôt serrer contre son cœur. Ses entrailles tressaillent d’impatience. Ses pensées, ses sentiments, son âme, son être tout entier convergent vers le moment unique où elle va le découvrir, comme si c’était de son sein que l’enfant allait sortir.

Walther jette un coup d’œil à sa montre. Huit heures cinquante. Taïan se rapproche de lui, comme pour le retenir. Elle ne veut surtout pas qu’il parte pour régler quelques affaires. Elle ne désire pas rester seule dans un moment aussi important. Va-t-elle se résigner à allumer la connexion pour qu’ils assistent à la naissance sur l’écran, comme on le leur a proposé ? Il supporterait mieux l’attente en visionnant ce qui se passe quelques mètres à côté, mais elle n’a pas envie de voir la mère porteuse. Savoir que cette femme sera bien rémunérée et ne souffrira pas, justifie qu’elle s’en désintéresse. C’est elle, Taïan Eriksen, la véritable mère.

Elle saisit la bouteille de champagne français qui attend sur le guéridon réfrigéré. Ce n’est vraiment pas l’heure de boire de l’alcool, enfin… il faut bien qu’elle occupe son compagnon. Elle remplit les deux coupes. Il prend celle qu’elle lui tend.

— Si on trinque dès le matin, on ne sera plus très lucides pour accueillir le bébé, faudrait pas le faire tomber.

Sans relever l’ironie, elle lève son verre.

— À notre fils, Léopold Eriksen, futur président de la société qui porte notre nom.

Sa coupe à la main, il se dirige vers la baie vitrée. Le soleil, toujours bien présent à Airster, illumine la Citadelle. Le Faubourg, plus loin, à la limite de la voûte nacrée et de la stratosphère, se cache derrière les arbres du parc périphérique et le mur de la frontière.

Le Faubourg…

Cette fois, il se force à le regarder. Ça fait longtemps qu’il n’y a pas mis les pieds, pourtant, il va devoir s’y intéresser. Il faut qu’il se serve de ces pauvres bougres pour construire Airnash, la troisième plateforme, au-dessus de Hongqiao, en Chine. Son père lui a expliqué qu’on ne pouvait plus se passer de cette main-d’œuvre quasi gratuite. Elle est la base même de leur réussite. Il entend encore cette conversation résonner dans sa tête :

— Quelle chance de diriger un monde à des kilomètres de la Terre, dans un territoire aérien en dehors de toute juridiction !

— Quelle chance pour toi, papa, de pouvoir t’offrir des esclaves en toute légalité !

Son père est le seul représentant de la loi ici, et très bientôt, c’est à lui qu’incombera cet honneur. Il devient l’unique responsable.

L’horloge affiche neuf heures et il ne peut s’empêcher de frémir. C’est l’heure du départ. À un kilomètre d’ici, là-bas, à Cityport, un contingent va embarquer dans un paquebot solaire avec le matériel nécessaire pour construire les bases de la troisième plateforme, dans des conditions atmosphériques extrêmes. Il y aura encore de nombreuses pertes humaines.

Doit-il tout arrêter ? Embaucher selon la législation terrienne et prendre le risque de couler l’entreprise en procédures pour chaque accident ?

Cette idée l’a tourmenté toute la nuit mais, depuis, son dégoût s’est atténué. Pour l’instant, il ne changera rien. On verra bien après la construction d’Airnash…

Le Faubourg

Jaïr hurle alors que les gars l’entraînent vers Cityport.

Savoir que sa mère le remplace au chevet de sa femme ne le console pas d’avoir abandonné la future maman au pire moment. Les contractions, plus puissantes, plus rapprochées, semblaient ne plus avoir aucun effet. Agnès s’en est inquiétée, et le médecin a expliqué que l’interruption du travail doit être due à l’angoisse ressentie par la jeune femme. Finalement, elle a fait une chute de tension et a perdu connaissance, complètement épuisée. Elle n’était pas consciente quand les amis de Jaïr ont pénétré dans la chambre pour l’emmener de force. Elle semblait comme morte, tandis qu’il s’agrippait à elle.

Il étouffe de chagrin. Il sait qu’il ne reviendra pas avant décembre, son bébé aura alors presque six mois. Sur leur passage, les habitants du Faubourg lui font signe qu’ils prient pour lui. Son visage ravagé par les larmes bouleverse ces gens qui l’ont toujours pris pour quelqu’un de fort.

Soudain, un violent coup de poing percute sa mâchoire. Sous le choc, les deux gars qui le soutenaient le lâchent et il se retrouve par terre. Il se relève en titubant, essuyant machinalement sa bouche sur la manche de son cardigan.

— Ellioth ? Mais pourquoi ?

— Il faut que tu te ressaisisses, frérot. Nous sommes en retard à cause de toi. Nous risquons une sanction parce que tu n’avances pas. Le contremaître doit être contrarié par l’accident de cette nuit. Il doit savoir qu’Antoine ne peut pas venir avec sa jambe broyée, il va se défouler sur les autres, tu le connais.

— Le docteur parlait de faire une césarienne. Il doit vouloir au moins sauver le bébé, elle est en train de mourir.

— Ne dis pas de bêtises, Jaïr ! Et puis ce n’est pas en devenant déserteur que tu vas les aider. T’es chef de famille aujourd’hui !

Jaïr considère les amis qui sont venus le chercher jusqu’au dispensaire. Son frère a raison, ils risquent tous une sanction à cause de son entêtement à se tenir auprès de sa femme. Il leur faut encore traverser tout le Faubourg et la Grand-Halle pour se rendre à Cityport. Il se met à courir au grand soulagement des autres. Ellioth lui refile le sac de voyage qu’il a porté jusque-là.

— Alors, vous allez le nommer comment ce bébé ?

— Thorn, si c’est un petit garçon ; Stelyna, si c’est une fille.

— Thorn, c’est original, mais Stelyna, quel joli prénom ! Si t’as un petit garçon, Jaïr, et que Dieu me fait la grâce de m’accorder un jour une fille, je crois que je l’appellerai Stelyna !

Quand ils arrivent dans le couloir Kylma, ils sont plus de soixante, figés, à écouter les consignes du contremaître. Ils se glissent discrètement parmi les autres. Jaïr n’entend pas grand-chose de ce qu’il se dit, son esprit est resté dans le dispensaire. Pourtant quand le contremaître tourne la tête vers eux, la sanction qui tombe fait jaillir les larmes qu’il refoulait.

— Chef de chantier, tu relèveras le nom des quatre hommes qui sont arrivés avec vingt minutes de retard. Tu les dispenseras de la permission de Noël qui sera attribuée aux autres en décembre. Ces quatre ne rentreront à Airster que lorsque la plateforme Airnash sera achevée…

L’hôpital de la Citadelle

La porte s’ouvre sur le chef du service de gynécologie rappelant au couple que, malgré le confort de ce salon d’attente, ils se trouvent dans un hôpital. Tandis que Taïan se lève et saisit la main de son mari, le médecin incline la tête respectueusement.

— Madame, Monsieur le Président, tout s’est très bien passé. Comme vous le savez, la dilatation avait commencé et la mère porteuse avait perdu les eaux, mais selon votre souhait, nous avons stoppé le travail et procédé à une césarienne pour ne faire prendre aucun risque à l’enfant.

— On peut le voir ? Il va bien ?

— Bien sûr, la pédiatre qui s’occupe de lui vous l’amène tout de suite. C’est un solide petit gars plein de vigueur.

Le vagissement d’un nourrisson, provenant du couloir, interrompt le médecin qui adresse un sourire aux heureux parents. Taïan, oubliant qu’elle est la digne épouse du président d’Airster, se précipite hors de la pièce pour découvrir son fils.

Le Faubourg

Alison, la mère de Jaïr, sort du dispensaire et se jette dans les bras de son mari qui patientait dehors. Elle tremble. Kis comprend que quelque chose de grave est arrivé.

— Qu’est-ce qu’il y a ? Le bébé n’a pas survécu ?

— Il va bien, hoquette sa femme, c’est un garçon.

— Thorn… murmure le nouveau grand-père. Notre Jaïr va être content quand il rentrera.

Le bébé est vivant, mais il n’ose pas demander comment se porte sa belle-fille. Alison est secouée de sanglots. Il n’a pas besoin de mots pour comprendre. Ça arrive plus souvent qu’on ne le pense dans le dispensaire du Faubourg, hélas…

Un sursaut de colère lui fait brandir son poing en direction de la belle tour qu’on appelle le Palais. Elle se détache, auréolée par la voûte nacrée, sous le soleil éclatant.

Un léger bourdonnement bien reconnaissable lui indique qu’un paquebot aérien quitte Airster avec Ellioth et Jaïr à son bord.

Ses deux fils. 

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Extrait ajouté par Joyfullyliving 2020-03-26T11:00:24+01:00

— T’as du nouveau à nous apporter sur les filles disparues ?

Thorn ne peut pas s’empêcher d’ouvrir la bouche, comme chaque fois qu’il est étonné. Stelyna s’anime.

— Arrête de nous faire languir, papou ! Hier, c’était dimanche, je me dis que t’as dû voir Pauwel Petenen. Vu la tête que tu fais, je suppose que t’as quelque chose à nous apprendre. J’imagine qu’exceptionnellement tu travaillais l’après-midi et non le matin, sinon tu serais venu nous voir. Donc t’as accompagné Évie au culte. T’as pu demander au pasteur qu’il consulte les registres où sont notés les naissances, les décès et certainement les disparitions.

Thorn pousse un bruyant soupir et s’adresse à Sonja :

— J’ai un conseil à te donner, n’essaye jamais de lui organiser une surprise, elle devine toujours tout. Et le plus humiliant, c’est qu’elle ne te dira pas qu’elle sait que tu lui prépares quelque chose. Elle voudra te laisser ce plaisir, mais, quand ce sera le moment de faire ton effet, comme elle ne sait pas mentir, tu comprendras que tes efforts étaient vains, et tu passeras pour une imbécile.

Il se tourne vers sa cousine.

— Explique-moi comment fonctionnent tes neurones.

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Extrait ajouté par Lyna91 2020-03-18T17:09:56+01:00

— Comment fais-tu pour pleurer quand tu veux ? C’est génial, tu ne m’avais pas dit que tu savais faire ça.

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Extrait ajouté par Joyfullyliving 2020-03-26T10:58:11+01:00

— Qu’as-tu mis dans ta salade, Lili ?

Elle aurait dû s’intéresser d’un peu plus près à ce que faisait Sonja tout à l’heure. Elle semble très détendue et souriante ; en réalité, elle n’en mène pas large. Heureusement, les épluchures et le plat lui-même lui donnent la réponse.

— Nous allons manger une bonne salade de pommes de terre avec des œufs durs et du hareng.

— Et les pommes et les saucisses, tu vas en faire quoi ?

— Les pommes, coupées en fines tranches, apporteront le croquant et l’acidité, répond Stelyna qui se souvient des propos de son amie. Quant aux saucisses, je suppose qu’on doit les couper en rondelles, je vais vite terminer pendant que vous vous installez. J’ai acheté plein de trucs trop gras et trop salés pour l’apéro.

Aaron écarte gentiment Lili et saisit une chaise pour s’asseoir devant les pommes.

— Si tu veux bien, je vais terminer ta salade pendant que tu déballes ce que t’as acheté au distributeur du Palais. Par contre, les saucisses, je les poêlerai et on les servira au dernier moment.

Le soulagement de Stelyna est tellement évident qu’ils se mettent tous à rire. C’est Alice qui prend sa défense.

— Ne vous moquez pas de notre hôtesse, elle a parfaitement réussi la cuisson des œufs et des pommes de terre. T’as fait ça toute seule ?

— Non je me suis fait aider, répond simplement Stelyna qui ne sait pas mentir.

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Extrait ajouté par Lyna91 2020-03-18T17:06:48+01:00

— Tu sais, Lili, je ne me mêle pas de la politique d’Airster ni du gouvernement. La seule chose qui compte pour moi, c’est que tu es une personne potentiellement capable d’apporter tes compétences à Eriksen. Et le fait que tu sois native d’Airster est un avantage d’après moi. J’ai parlé de toi à mon ami Günter, et il a confiance en mon jugement. Nous avons décidé de te donner une chance. Hérold ne permet aucune transparence en ce qui concerne le Faubourg, mais j’ai pu obtenir quelques renseignements, comme l’utilisation de ces armes. Je n’ai vu qu’une seule fois des yeux comme les tiens.

Il s’est tu. À la façon de crisper sa mâchoire quand il a prononcé les derniers mots, elle sait qu’il est ému. Malgré la curiosité qui la ronge, elle change de conversation.

— Êtes-vous en mesure de vous opposer à monsieur Kristenen ?

— Moi ? Certainement pas !

— Alors, si je veux pouvoir un jour travailler dans la société, je dois aller en cours ce matin.

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Extrait ajouté par Lyna91 2020-03-18T17:03:59+01:00

La petite dame semble captivée par Stelyna.

— Ça ne va pas être difficile pour toi de concilier les études et ton prochain mariage ?

La jeune femme sait qu’elle est rapide à comprendre, mais là, elle a besoin d’une bonne explication. Confuse, elle bredouille :

— Je ne vais pas me marier.

— Alors… je ne comprends pas, pourquoi cette tunique ?

— Oh ! Ça… répond Stelyna en se disant qu’elle va tuer son cousin.

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Extrait ajouté par Lyna91 2020-03-18T17:02:44+01:00

Même si elle n’a rien dit, ses parents adoptifs savent où elle se rend. Ils n’ont pas besoin de se parler. Stelyna cherche la tunique que lui a faite Fannie ; elle cache sa surprise quand Thorn lui tend le paquet. Son regard dit : « Sois prudente », alors elle acquiesce et saisit le sac. Il la serre contre lui, le temps de lui glisser une recommandation à l’oreille :

— N’oublie pas, fonds-toi dans la masse. S’il y a quoi que ce soit qui cloche, tu reviens, tu n’insistes pas. Je préfèrerais être avec toi.

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Extrait ajouté par Melena91 2020-02-24T14:07:27+01:00

Soudain elle comprend ! Elle ne peut pas s’empêcher de rire toute seule. Dommage qu’Alice ne soit pas là, elle voudrait pouvoir raconter ça à quelqu’un.

Jörg la fait suivre par un détective !

Dernièrement, il a annoncé que certains élèves sont doués pour embrasser un métier d’inspecteur et que ces personnes doivent s’attendre à recevoir une formation supplémentaire qui sort des sentiers battus. Forte de cette conviction, elle ne prête plus attention au détective. Elle observe la sortie de la tour Eriksen.

Avec regret, elle voit sa classe quitter le Palais et traverser l’esplanade pour se rendre à pied jusqu’à la Grand-Halle. Léo Korhonen est au milieu d’eux.

Elle a un peu de temps devant elle. Elle ne peut pas retourner au Faubourg en sortant du souterrain par la Grand-Halle. Elle ne veut pas prendre le risque d’être vue en haillons par un élève, même si le site est immense. Le mieux pour elle est de sortir par le dispensaire. La meilleure heure pour y passer inaperçue, c’est autour de seize heures.

Alors elle s’amuse à balader le détective pendant près de deux heures. Quel dommage de ne pas pouvoir franchir la barrière magnétique pour le faire marcher encore plus loin…

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