Il était grand temps de mettre à jour tout ça.
J’avoue, je ne sais pas trop comment et où commencer...
Peut être par un “Salut”? C’est ce que j’aurais dit avant... mais il faut croire que les temps ont changé, que nous avons changé.
Même si je prétends le contraire, je ne suis et ne serai plus aussi joyeuse et optimiste que je ne l’étais avant.
En général, personne ne regarde les textes de présentation sur Booknode lorsqu'elles sont longues, donc je vais pouvoir m’exprimer et être sincère dans ce que je dis. Mais cette fois-ci je vais répondre au moi-même d'il y a quelques mois.

La vie est toujours aussi fausse, une chimère irréelle où comparaison et superficiel règnent en maîtres. J'aimerais entrer dans cette chimère, entrer dans le moule... ça m'éviterait ce sentiment constant d'être incomprise XD putain d'introvertisme...

Je me sens toujours aussi déprimante, déprimée, dépressive, seule. Mais plus abandonnée. J'ai réalisé que c'est moi qui me suis volontairement coupée des autres, volontairement réfugiée dans mon idéalisation des autres. Aujourd'hui j'essaie d'en sortir. De casser le verre, pour rejoindre ceux que j'enviais de loin à travers.

J’aimerais partir d’ici. M’éloigner de ces gens, de ce collège, de cette ville, de ce pays, de cette planète. Mais je ne peux pas. Car même si les gens, le lycée, la ville et la planète sont cruels, pollués, toxiques, je les aime. J’aime ces gens, qui savent parfois me donner de l’espoir et de la joie. J’aime ce lycée, immense et perturbant mais pas moins chaleureux. J’aime cette ville, ce qui la compose et l’entoure, ses montagnes qui l’encerclent jusqu’à la recouvrir et la faire disparaître. J’aime ce pays, qui malgré la situation, en dépit de toute bonne organisation, fait de son mieux pour aider ses citoyens. J’aime cette planète, même si elle n’en a plus pour très longtemps la pauvre. Ce qui n’est pas bon pour moi ou pour les autres m’attire... et ce n’est pas une bonne chose.

Cette présentation est tellement pessimiste. On va finir avec un SI J’ÉTAIS pour apporter un peu de couleur dans ce texte si noir. XD

Si j'étais
Un oiseau: Corbeau
Voiture: pick up
Objet: casque de musique
Saison: été
Plat: plats japonais, chinois et coréens (trop de choix pour n’en choisir qu’un)
Dessert: fondant au chocolat avec cœur coulant, framboisier
Phénomène naturel: arc-en-ciel
Animal: ours
Chanson: Lithium, Power, Ramdom, Promise Not To Fall, Wrecked, Bohemian Rapsody
Couleur: noir, rouge bordeaux, bleu foncé
Roman: Dysfonctionelle
Conte: Mulan
Personnage de fiction: Princesse Mononoké
Instrument: Piano
Film: je peux pas choisir, trop de choix (Amélie Poulain)
Dessin: Obey
Arme:
Pierre précieuse: saphir étoilé, améthyste, spinelle, jaspe
Endroit: observatoire
Citation: « Le bonheur, ce n’est pas d’attendre que l’orage passe, c’est de danser sous la pluie.» Seneque
Sentiment: bonheur, amour, intensité, attraction
Vêtement : une cape avec capuche noire (genre secte) et avec un revêtement intérieur rouge bordeaux.
Pièce: chambre, cuisine
Véhicule : skate, patins, voiture
Parfum: pomme d’hiver
Fleur: pissenlit
Végétal: lierre, glycine
Matière: Anglais, SES, Éducation Physique
Fruit: framboise
Bruit: La basse (dans les musiques)
Climat: chaud
Loisir, sport : canyoning, spéléologie
Planète : Mars, Lune
Série : The End of the Fucking World, It’s Okay to Not Be Okay, Extraordinary You
Langue : anglais, japonais
Pays : Japon, USA
Ville : Tokyo, Phœnix
Arbre : saule pleureur

Voici une histoire que j’avais écrit sur la situation actuelle (donc il y a un an à peu près), j’avoue elle est plutôt déprimante, mais je voulais vous montrer ce que vivent les familles des personnes atteintes par le virus et celles qui en meurent.
Bonne lecture! :-)

15 968e

Jeudi 19 mars, 21h34
Salle d’attente de l’hôpital de Grenoble

15 928e.
C’est ce chiffre qui définit mon frère.
La 15 968e victime en France. Quel honneur.
Sans doute l’un des plus jeunes, du haut de ses 8 ans.

Devenir aviateur.
C’était son désir le plus profond.
Depuis tout petit, il avait toujours son casque d’aviateur avec ses lunettes et ses jumelles. Chaque fois qu’il avait disparu , on savait déjà où l’on pourrait le retrouver. Dans sa cabane, son refuge, sa grotte secrète, construite sur la cime du chêne dans le jardin. Il espérait échapper à tous les problèmes du monde si il restait là haut.

Et puis maman est partie. Mon père aussi, mais pas au même endroit. Lui chez une amie, elle au paradis.
Vers le ciel, lui avais-je dit, l’endroit où il voulait rêvait d’aller.
Je pensais qu’il se dirait « quelle chance! ». J’avais tort.
Vous voyez ce moment, où vous croyiez avoir tout ce dont vous aviez besoin et être heureux.se, et que tout vous échappe entre les doigts presque instantanément? C’est ce qu’on a vécu. Ce qu’il a vécu, en pire.
Tout son monde s’est effondré. En un court et unique instant.
Je l’ai hébergé, vu que je suis majeure. Mais il ne me parlait plus.
Et il n’est plus jamais remonté dans sa cabane.

D’où je suis, je peux observer tous les autres patients, certains pleurent, d’autres prient, il y en a même qui ferment les yeux et murmure quelque chose, inaudible de mon siège.
Il faut dire que l’on est assez nombreux, normal en cette malheureuse et dangereuse période.

« Mademoiselle, si vous voulez bien me suivre. »
Cette simple phrase me tire de mes pensées.
Je me lève et suis l’infirmière.

Jeudi 19 mars, 22h07
Après l’entrevue avec le médecin, dans le couloir.

Je me rappelle à quel moment exact il l’a attrapé.
La première fois après des années, il me parlait enfin.
Il voulait la voir. Lui parler.
J’avais beau lui dire que l’on ne pouvait pas, il insistait.
Je n’ai rien pu faire pour le dissuader.
Et j’ai commis la pire erreur de ma vie.
Je l’ai accompagné au cimetière.
On a croisé un homme, sans doute âgé de plusieurs dizaines d'années déjà.
J’ai cru qu’il avait bien mis son gel et son masque.
J’avais tort.
Je le regrette tellement maintenant.
C’est ma faute. Tout est de ma faute.

Jeudi 19 mars, 22h13
En suivant l’infirmière vers la sortie.

On m’avait expliqué en quoi consistait ce virus.
Quels étaient les symptômes.
C’est comme ça que j’ai fait passé le test dans la journée à mon frère, qui avait une fièvre anormal et une toux poussée et irrégulière, à l’hôpital.
Positif.

Le médecin m’a expliqué que le cas de mon frère était complexe, qu’il leur faudrait du temps pour en tirer des conclusions.
Qu’il dormirai à l’hôpital.
Une nuit blanche pour les deux en somme.
Il m’a aussi prévenue qu’il y avait de grandes chances que je l’ai aussi.
Que je devrais rester à l’hôpital.
J’accepte, pour rester avec mon frère.
C’est peut être notre dernier moment ensemble.
Et puis, qu’ai-je à perdre? Ma santé?
Mon frère est plus important que tout ça.

Vendredi 20 mars, 19h56.
De retour du bureau du médecin, sur le toit de la maison.

Il m’arrive de rêver, seule, dans mon coin.
Je rêve d’un monde où mes parents ne seraient pas partis.
Où mon frère accomplirait ses rêves.
Où je serais heureuse, comme avant.
Mais rien ne sera plus jamais comme avant.

Car dorénavant, un numéro s’ajoutera au premier pour parler de mon frère.

646e.

Je suis montée sur le toit de la maison. La vue est belle, et puis c’est cet endroit, mon refuge à moi.

Je n’ai jamais compris auparavant ce désir de rejoindre le ciel et les étoiles.
Maintenant si.
Et je prends mon envol.


— Lisez cette histoire qui va suivre, et si elle vous touche (c'est ce qui ce passerait chez toute personne sensée et munie d'un cœur), copiez la pour la coller sur votre QSJ:


Semaine 1:
Ça fait aujourd'hui une semaine que je suis né, quel bonheur d'être arrivé dans ce monde!
Mois 01:
Ma maman s'occupe très bien de moi. C'est une maman exemplaire.

Mois 02:
Aujourd'hui j'ai été séparé de maman. Elle était très inquiète et m'a dit adieu du regard. En espérant que ma nouvelle "famille humaine" s'occupera aussi bien de moi qu'elle l'a fait.

Mois 04:
J'ai grandi vite, tout m'attire et m'intéresse. Il y a plusieurs enfants à la maison, ils sont pour moi comme des "petits frères". Nous sommes très polissons, ils me tirent la queue, et je les mords pour jouer.

Mois 05:
Aujourd'hui, ils m'ont disputé. Ma maîtresse m'a grondé parce que j'ai fait "pipi" à l'intérieur de la maison, mais ils ne m'ont jamais dit où je devais le faire. En plus je dors dans la réserve... et je ne me plaignais pas!

Mois 12:
Aujourd'hui j'ai eu un an. Je suis un chien adulte. Mes maîtres disent que j'ai grandi plus qu'ils ne le pensaient. Qu'est-ce qu'ils doivent être fiers de moi !

Mois 13:
Aujourd'hui, je me suis senti très mal. Mon "petit frère" m'a pris ma balle. Moi je ne lui prends jamais ses jouets. Alors je la lui ai reprise. Mais mes mâchoires sont devenues fortes et je l'ai blessé sans le vouloir. Après la peur, mes maîtres étaient furieux et ils m'ont enchaîné, je ne peux presque plus voir le soleil. Ils disent qu'ils vont me surveiller, que je suis un ingrat. Je ne comprends rien à ce qui se passe.

Mois 15:
Plus rien n'est pareil... je vis sur le balcon. Je me sens très seul, ma famille ne m'aime plus. Ils oublient parfois que j'ai faim et soif. Quand il pleut, je n'ai pas de toit pour m'abriter.

Mois 16:
Aujourd'hui, ils m'ont fait descendre du balcon. J'étais sûr que ma famille m'avait pardonné et j'étais si content que je sautais de joie. Ma queue bougeait dans tous les sens. En plus, ils m'emmènent avec eux pour une promenade. Nous avons pris la direction de la route et d'un coup, ils se sont arrêtés. Ils ont ouvert la porte et je suis descendu tout content, croyant que nous allions passer la journée à la campagne. Je ne comprends pas pourquoi ils ont fermé la porte et sont partis. "Écoutez, attendez !" Vous... vous m'oubliez. J'ai couru derrière la voiture de toutes mes forces. Mon angoisse grandissait quand je me rendais compte que j'allais m'évanouir et qu'ils ne s'arrêtaient pas : ils m'avaient oublié.

Mois 17:
J'ai essayé en vain de retrouver le chemin pour rentrer à la maison. Je me sens seul et je suis perdu. Sur mon chemin, il y a des gens de coeur qui me regardent avec tristesse et me donnent un peu à manger. Je les remercie du regard et du fond du coeur. J'aimerais qu'ils m'adoptent et je leur serais loyal comme personne. Mais ils disent juste "pauvre petit chien", il a dû se perdre.

Mois 18:
L'autre jour, je suis passé devant une école et j'ai vu plein d'enfants et de jeunes comme mes "petits frères". Je me suis approché et un groupe, en riant, m'a lancé une pluie de pierres pour "voir qui visait le mieux". Une des pierres m'a abîmé l'oeil et depuis je ne vois plus de celui-ci.

Mois 19:
Vous ne le croirez pas, mais les gens avaient plus pitié de moi quand j'étais plus joli. Maintenant je suis très maigre, mon aspect a changé. J'ai perdu mon œil et les gens me font partir à coup de balais quand j'essaie de me coucher dans un petit coin d'ombre.

Mois 20:
Je ne peux presque pas bouger. Aujourd'hui, en essayant de traverser la rue où circulent les voitures, je me suis fait renverser. Je pensais être dans un endroit sûr appelé fossé, mais je n'oublierai jamais le regard de satisfaction du conducteur qui a même fait un écart pour essayer de m'écraser. Si au moins il m'avait tué ! Mais il m'a éclaté la hanche. La douleur est terrible, mes pattes arrières ne réagissent plus et je me suis difficilement tiré vers un peu d'herbe au bord de la route.

Mois 21:
Cela fait 10 jours que je passe sous le soleil, la pluie, sans manger. Je ne peux pas bouger. La douleur est insupportable. Je me sens très mal, je suis dans un lieu humide et on dirait même que mon poil tombe. Des gens passent, ils ne me voient même pas, d'autres disent "ne t'approche pas". Je suis presque inconscient, mais une force étrange m'a fait ouvrir les yeux... la douceur de sa voix m'a fait réagir. Elle disait "Pauvre petit chien, dans quel état ils t'ont laissé"... avec elle il y avait un monsieur en blouse blanche, il m'a touché et a dit "je regrette madame, mais ce chien ne peut plus être soigné, il vaut mieux arrêter ses souffrances". La gentille dame s'est mise à pleuré et a approuvé.
Comme je le pouvais, j'ai bougé la queue et je l'ai regardée, la remerciant de m'aider à trouver enfin le repos.
Je n'ai senti que la piqûre de la seringue et je me suis endormi pour toujours en me demandant pourquoi j'étais né si personne ne me voulait.