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Albéric ou le dragon au sommet, Tome 1 : La Faim de la wyverne



Résumé

« Enfin, les Dieux de l’Avènement eux-mêmes ploieront le genou devant moi, car j’aurai assujetti la Matière, les Cieux, la Vie comme la Mort »

Dans le Royaume de Solestis, Albéric, aristocrate cruel et dévoré par l’ambition, ourdit ses plans de conquête. Non content de son fief, il veut étendre sa domination au monde entier – sinon à l’univers – et convoite pour cela le Pragmaschème, ultime secret de l’alchimie.

Commence alors, pour Albéric, une chasse aux reliques qui le mènera en des pays aussi oniriques qu’effroyables, l’approchant sans cesse du sommet tant rêvé. De l’Empyrée ou de l’Enfer, il ne laissera rien l’en détourner : ni les cris de ceux sacrifiés sur l’autel de ses desseins, ni les complots d’une courtisane bafouée, ni l’ire d’un nécromant d’antan, ni le rugissement des Titans antiques, préludes au crépuscule du monde…

Albéric, ou le dragon au sommet est un récit de l’imaginaire – de fantasy crépusculaire. Il relate en premier lieu les aventures de l’impitoyable Albéric, dans sa quête d’un pouvoir absolu. Par-delà les personnages hauts en couleur, les pérégrinations en pays oniriques, et les batailles dantesques contre des créatures mythiques, se révèle une odyssée de noblesse et de décadence – où l’Homme, humble pion sur le grand échiquier de dieux facétieux, oublie son humanité, entraîné par les rouages absurdes de la fatalité… quand il ne succombe pas à sa propre vanité.

Puisant ses inspirations dans le merveilleux des anciens romans de chevaleries, des récits mythologiques, de l’œuvre de Tolkien ou de l’Excalibur de Boorman – ainsi que dans la noirceur et l’angoisse qu’offrent Lovecraft et Howard – l’épopée d’Albéric vous fera découvrir Cosmos Stultus à travers le prisme de ses habitants baroques et truculents, alternant les ambiances et les points de vue pour ne jamais laisser s’installer la monotonie, mais toujours dans le ton si lyrique des mystérieux Oracles du Narrateur.

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Classement en biblio - 3 lecteurs

extrait

Au cours de la longue Histoire des Humains, de grands seigneurs ont traversé les éons ; grands pour ceux qui chantent encore aujourd’hui leurs gestes, mais tellement infimes dans mon ombre. Cesdits seigneurs ont mené quêtes et campagnes, lesquelles, avant de devenir des lais, se virent consignées dans quelque mémoire ou archive. Aussi consens-je à m’atteler à cette entreprise à mon tour, entendu que je sois beaucoup plus estimable que ces spectres du passé, dont les ossements ne sont plus que poussières éparses. Ils ne furent que des gens de l’Aube de notre Ère sur la Prime-Demeure – ou pis, des oubliés dans les Ténèbres d’avant le Lever. Or je serai tel le Zénith, et ma radiance illuminera éternellement Cosmos Stultus et tous ceux qui s’y meuvent, fussent-ils gueux ou Dieux – car nul ne saurait se soustraire à ma domination.

Certes, quelle pitié que ce journal soit dénué de conscience, puisqu’il fait l‘objet d’un honneur dépassant l’entendement. Par ses pages naîtra ce récit inexorablement voué à transcender les distances et les âges : celui du Grand Albéric Siegfried Arevus, descendant de la branche des De Solumne engendrée par la glorieuse lignée Mörker von Lijdensweg – l’unique Dragon au Sommet. Je surpasserai même le Saint Empereur Nashaïr qui, loin de s’élever au panthéon, courrouça la gent divine pour finalement être défait et couvert d’opprobre, ainsi que chacun le sait.

Toutefois, je ne bâtirais pas mon empire sur l’adoration d’un Titan Déchu – quelle absurdité ! – car mon nom seul mérite d’être révéré sans partage. De fait, sur mon sang, je prête ce serment : jusqu’au jour où Mìrhod s’en viendra du Cor Quadris pour mettre fin au Temps, ce ne seront que de ma grandeur et de ma puissance dont l'on pérorera, comme on ne tarira point d’éloges sur mon incommensurabilité. Enfin, les Dieux de l’Avènement eux-mêmes ploieront le genou devant moi, car j’aurai assujetti la Matière, les Cieux, la Vie comme la Mort. Serai-je Albéric le Premier ? Nenni, je serai Albéric l’Immuable.

Du reste, j’ai moi-même pris soin d’ensorceler cet ouvrage. S’il tombe dans les mains d’un damné desfaé indigne d’en appréhender le contenu, l’absolu faquin sentira ses os se disloquer alors que ses organes pourriront sur l’instant. Cela me donnerait presque envie d’en faire présent à Sa Majesté Théodomir le Troisième, qu’ils surnomment « Le Juste » mais que j’appellerai bientôt « L’Étêté ».

Une main longiligne – prompte à saisir une bourse, un poignard, ou une gorge – alla reposer un porte-plume tout serti de gemmes à côté d’un petit journal. Adossé dans un fauteuil d’ébène aux velours pourpres, dont les accoudoirs étaient très finement ouvragés en gueules de Dragons rugissants, l’homme demeura pensif, rêvant déjà à la réalisation de ses desseins, et à ses armées semant mort et désolation parmi les insensés osant le défier, mettant le monde sous sa coupe.

Bien sûr, si tout se déroulait selon son ambition, il n’aurait pas à en arriver là, mais il aimait par trop ce genre de coup d’éclat pour bouder son plaisir, et sa sagacité ne pouvait écarter l’idée d’une conquête par le fer en cas d’échec – quoiqu’il n’admettait pas ce mot dans son vocabulaire. Finalement, il se redressa et se plaça à la fenêtre, contemplant le ciel obscur. Pour l’heure, il devait songer à des affaires plus proches.

En l’absence de son père, la gouvernance de l’archiduché de Solumne lui échéait, et il comptait fermement exhorter les aristocrates qui administraient ses terres à lever davantage d’impôts. Le Roi de Solestis n’apprécierait guère, si cela s’ébruitait, toutefois Albéric n’envisageait aucune contestation : la plupart des nobles dépendant de son fief étaient de ses cousins plus ou moins éloignés, du lignage de brutes adoubées par ses ancêtres du temps où les guerres permettaient aisément cette fantaisie, ou de quelque maîtresse dont le patricien d’époux aurait mystérieusement disparu. Ainsi depuis toujours, les Mörker von Lijdensweg dirigeaient-ils leur nef dans les flots de la fourberie, et n’omettaient jamais de remémorer à leur triste équipée à qui untel devait ses titres ou sa vie.

Force était d’admettre que, s’il restait le dignitaire le plus riche du Royaume après Sa Majesté, la fête fabuleuse qu’il fit organiser tout récemment pour son vingt-quatrième anniversaire se révéla fichtrement onéreuse : les mets les plus raffinés et les plus savoureux que l’on put acquérir en Solestis s’étalèrent à perte de vue sur les nappes blanches, les vins doux et les liqueurs fortes s’écoulèrent de fontaines flamboyantes en un flux incessant, et les courtisanes aux soies parfumées et aux bustes abondants égayèrent la soirée enfumée d’opiacées.

S’il détesta presque tous les convives, le suzerain ne dérogea pas à son devoir de rappeler à tous ces fats la démesure de sa fortune et de son autorité : et pour cause, il offrit à ses invités un défilé militaire digne d’un monarque, après lequel les innombrables cavaliers et fantassins en harnois d’apparats se livrèrent à de prodigieuses passes d’armes.

Pour distraire un cercle plus restreint d’initiés, il ordonna une grande chasse à courre après un gibier pour le moins inhabituel – vidant par-là même ses geôles. Chaque fois que son tir en abattait un, Albéric se tournait alors vers un des gentilshommes avec qui il maintenait des rapports conflictuels, et expliquait simplement « Celui-ci m’avait contrarié ».

Hélas, il incombait à un archiduc des prérogatives bien moins ludiques que les cérémonies fastueuses, telles que résoudre des querelles persistantes, corrompre les hauts fonctionnaires, traiter avec les représentants de la pègre, envoyer ses assassins en mission, et attribuer à ses rares gens de confiance quelque tâche de prime importance – de cela, il sera question tantôt.

Sa silhouette se reflétait sur la vitre glacée. Haut, svelte, drapé de noir et le teint blafard, le sire avait un air réellement sinistre, et d’aucuns le comparaient à un fantôme ; non pas que cela le dérangeait, comme il lui plaisait de lire le malaise parmi les regards fuyants. Sur sa figure ovale brillaient deux yeux de jais, luisant d’un éternel éclat mauvais, qui paraissait mettre les peurs à nu ; on redoutait de croiser cette terrible lueur dans un corridor après la tombée du soir, et les mères avertissaient les enfants désobéissants que le « fils De Solumne », viendrait dévorer leur foie s’ils ne s’assagissaient pas.

Pourtant, Albéric jouissait d’une élégance certaine. Ses longs cheveux bruns qui cascadaient sur son manteau sombre étaient entretenus par les meilleures lotions du royaume et souvent, une mèche glissait sur son visage, le striant comme une balafre. Si ses traits n’étaient pas ceux de la beauté, et que le jeune seigneur ne se montrait guère avenant, il ne s’en trouvait pas laid pour autant, et dégageait même une aura singulière.

Il revêtait évidemment les équipages les plus dispendieux, aux multiples pièces de fourrures brodées de fils dorés, suffisamment amples et épaisses pour arrêter la course d’une dague tout en en dissimulant une autre, prête à répliquer. Afin de ne point se tacher quand sa propre lame tranchait, l’archiduc portait des gants ; cela lui évitait aussi de se sentir souillé s’il devait tordre un cou. Enfin, il se chaussait de bottes noires en cuir de Dragonnet, pour mieux fouler au pied ses opposants – et tout principe moral.

En plus de cela, Albéric arborait nombre de bijoux et d’ornements ; une mode courante dans l’aristocratie, même parmi les hommes. Ceux d’Albéric étincelaient d’or et de joyaux, et l’on y retrouvait un motif récurent : la Wyverne des De Solumne. À son côté pendait une rapière somptueuse, ultime témoignage de son rang social, quoiqu’il préférait largement l’usage de la magie lorsqu’il fallait se battre.

Cruel, félon, impitoyable, orgueilleux, vil ; loin des épithètes de Grand ou Immuable, c’était par ces termes qu’en ce temps-là, ses contemporains le qualifiaient le plus volontiers. Ils ne s’y trompaient pas – et le Destin eût la facétie de faire naître Albéric avec une cuillère en diamant dans la bouche, servie avec toute la vaisselle assortie. Et tandis que par le continent, l’on s’apprêtait à célébrer le solstice d’Ylmìr annonçant le retour de la morte-saison, une longue nuit se présageait déjà, qui recouvrirait la Prime-Demeure de son voile enténébré.

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Commentaires récents

Diamant

S'il fallait résumer ce livre en un seul mot, ce serait: majestueux. Il résumerait à lui-seul le style de l'auteur, à la précision quasi-chirurgicale et à la l'emphase jamais démenti. Lire ce texte, c'est partir dans un voyage où chaque mot est un jalon savamment étudié pour nous guider vers la majesté d'un récit trépidant où, comme dans toute quête romanesque qui se respecte, on croisera autant de personnages hauts en couleur chacun à leur manière.

Majestueux, c'est aussi ce qui pourrait définir le héros de cette histoire : Albéric. Il est à la fois tyran, souverain, juge intraitable et amoureux de la culture, si tant est qu'elle serve ses intérêts. Soyons clair, Albéric n'est pas un mec bien, mais comme il n'a jamais eu la prétention de l'être, cela rend ses péripéties d'autant plus savoureuses à suivre. Vous aimez les anti-héros ? Ne cherchez pas, Alberic sera votre came.

Mais comme un héros, aussi bien écrit et mauvais de caractère soit-il, ne suffit pas à faire une bonne histoire, il ne faudrait pas non plus que j'oublie de citer, outre ses contemporains, ennemis ou victimes, le monde dans lequel il vit. Là aussi, c'est du cousu main, dans la catégorie terres luxuriantes et sauvages, option monstres et malédictions de toutes sortes. Tout l'univers à été pensé comme un tout cohérent, avec ses mythes et légendes, ses panthéons divers et variés et ses paysages changeant, où une faune bigarrée pullule, dans un calme plus que relatif.

En conclusion, ce livre est une belle expérience, tout simplement.

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Diamant

Un roman comme il en existe peu ! Style efficace, intrigue bien ficelée, personnages, si déplaisants et infâmes qu'ils soient, assez attachants, bref, je le conseille sans modération !

Dans un livre, l'on est toujours tenté de privilégier le style ou l'intrigue. J'aime beaucoup de livres parce qu'ils se goûtent tellement ils sont bien écrits ; à l'inverse, lorsque l'intrigue me reste en tête même des mois après sans que j'aie apprécié son style, je suis en face d'un autre type de bon livre. Mais Albéric ou le Dragon au Sommet fait partie des chosen few qui ont pour eux et le style et l'intrigue, donc, pour moi, pas d'hésitation : ce livre est un grand œuvre.

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Activité récente

Distinctions de ce livre

Les chiffres

lecteurs 3
Commentaires 2
extraits 1
Evaluations 3
Note globale 7.67 / 10