Extraits

- Tu es bourré, murmurai-je.

- Et alors ? Il mordilla le morceau de chair tendre à la jonction de ma mâchoire et de mon cou. Ses dents éraflant ma peau provoquèrent une nouvelle décharge en moi, et je me sentis un instant transportée. Je repoussai violemment ses épaules. Mon dos étant plaqué au mur, il fallait bien que quelque chose cède, et il n'était pas aussi robuste que le bois.

- Alors ? Il y avait un sort dans le verre. Cela affecte ton jugement. Il jura dans sa barbe et m'attrapa les poignets, éloignant mes paumes de ses épaules. Il se pencha vers moi jusqu'à ce que ses mots roulent sur mes lèvres.

- Tu crois que je ne le ferais pas si je n'étais pas bourré ?

Pour me prouver son point de vue, il referma ses lèvres sur les miennes. Son baiser fut retenu, s'achevant presque avant d'avoir commencé. Mon ventre se noua, regretta la passion de la minute précédente. Quelle imbécile. Mauvaise idée. Je secouai la tête. Non. S'il n'était pas soûl, nous ne serions pas ici. Il m'embrassa encore, plongeant sa langue dans ma bouche avant de reculer.

- Tu te trompes. Il me chuchota ces derniers mots directement sur les lèvres, et je gémis. Nous étions suffisamment proches l'un de l'autre pour que j'entends le sourire se dessiner sur son visage. Il passa les pouces sous mon soutien-gorge et le souleva, afin de pouvoir dessiner l'arc de mes seins du bout des doigts.

Ce mot sortit plus comme un halètement que comme un ordre. Ses doigts s'immobilisèrent, sans se retirer.

- On ne devrait pas... Si tu n'étais pas ivre, tu ne...

- Es-tu en train de me dire que tu sais mieux que moi ce que je veux ? demanda-t-il avant de me mordiller le cou. Une main quitta ma poitrine pour venir nie caresser le dos. Ses doigts atterrirent sur l'agrafe, qu'il libéra d'un mouvement rapide.

....

- Tu sais, malgré ta réputation, tu n'es pas facile à mettre au lit.

Je restai bouche bée, et ma main partît malgré moi. Ma paume heurta son épaule... et je parvins à me faire mal. Il éclata de rire, m'invitant au creux de ses bras. Furieuse, je le poussai pour de bon, et il chancela. Ah oui, j'avais oublié qu'il était bourré. Il rampait jusqu'à moi.

- Est-ce que ça veut dire que je suis différent des autres soûlards que tu ramènes chez toi ? s'enquit-il en ôtant mon chemisier. Ses doigts me donnèrent la chair de poule quand il me caressa la clavicule. Ses lèvres suivirent sa main de près, évitant précautionneusement les griffures.

- Non. C'est... Ses dents me râpèrent la peau, interrompant ma réplique. Il me saisit les hanches, puis retira ses doigts l'un après l'autre. Je le sentis lever la tête. Sa main se posa sur mon menton, me forçant à le basculer en arrière, comme si mes yeux aveugles pouvaient croiser les siens.

- Si je ne suis pas différent, c'est que je suis juste un mec que tu as choisi pour chasser ton froid de tombe à l'aide d'un peu de chaleur corporelle. Quant à toi, tu n'es qu'une femme me servant à oublier la boisson ensorcelée qui coule dans mon organisme.

Une boule se forma alors dans mon ventre. Qu'une femme ? Qu'un simple corps ? Il avait raison. Nous incarnions exactement ce dont l'autre avait besoin à cet instant précis. Rien de plus.

source site dans notre petite bulle

la mort s'adossa au mur opposé, ses brasmusclé croisé sur la poitrine. il souriait avec une innocence demoniaque, dissimulé derriere ses longs cheveux noir qui lui encadrai le menton.

je lui lancai un regard furieux et recuperai mon sac par terre. je ne pouvais pas lui en vouloir d'avoir arracher l'ame de baker. apres tout c'est son boulot. mais...

- tu aurai pu attendre qu'il me paie il haussa les epaule

- il ne semblai pas en avoir l'intention

- Je suis toute excité, c'est la première fois que j'entends qu'Alex a un rencard! s'exclame Tamara.

- Ce n'est pas un rencard, lançai-je de loin. Et puis, j'ai déjà eu des tonnes de rencards.

- Ramener chez toi un gars trouvé dans un bar ne compte pas.

- Et ça non plus.

Entre le maquillage de Mme.Juridique et l'amulette de Holly,j'avais presque ma tête habituelle.Presque. Les points de suture couraient toujours sur mon front et je gardais une bosse, mais au moins je n'avais plus l'air de poser pour une campagne d'affichage dénonçant les violences conjugales.

l'instant suivant, il avait recouvré son sang-froid et ne semblait plus que furieux. il croisa les bras et s'adossa au mur .

- personne ne nous écoute.

- vraiment ? ça ne pose donc aucun problème que je parle du sort de vérité parfaitement illégal dont tu as fait usage sur moi hier soir ?

- seriez-vous en train d'essayer de me provoquer, mademoiselle craft ?

- non. j'ai récupéré ce livre dans la chambre de Casey hier soir.

- Debout là-dedans ! lança une voix trop enthousiaste quand la porte de mon studio s'ouvrit.

Je me plaquai un oreiller sur la tête.

- Si tu n'es pas un mec canon qui m'apporte le café, dégage.

Il était dangereux.

Il venait de me sauver la vie.

Allongée dans le noir, toute tremblante, je cherchai la force de m'asseoir. En vain. Je restai donc ainsi, sur le sol poussiéreux. Dans une robe d'emprunt. À côté d'une pièce grouillant de flics furax.

— Qu'est-ce que vous foutez sur ma scène de crime ?

Correction : le plus furieux d'entre tous se trouvait désormais dans la même pièce que moi.

Je savais qu'il existait des collectrices, mais celle-ci semblait davantage chercher une rave party que des âmes à moissonner.

Et pourtant, je ne voulais pas lui dire au revoir.

— Tu veux qu'on te dépose ? lui demandai-je en désignant la voiture de Holly.

— Je veux surtout manger. Et toi ? J'avais faim, mais...

— J'ai besoin d'une douche.

— Tu peux te doucher pendant que je cuisine.

Son sourire était suffisamment chaleureux pour faire fondre la glace qu'il avait dans les yeux. Les problèmes commencent.

— Tu vas devoir faire le repas pour six. (Je passai le bras autour du sien et le menai en bas des marches, où mes amis nous attendaient.) Ah oui, au fait : enlève ta brosse à dents de ma salle de bains.