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Je savais bien qu'elle aussi était une véritable psychopathe. Pas la moindre conscience morale. J'étais certain que le monde des affaires, le gouvernement et Wall Street étaient remplis de gens identiques - ne regrettant jamais ce qu'ils avaient commis. Sauf s'ils se faisaient prendre. Et alors, en avant pour les larmes de crocodile..."
Afficher en entierLa foule qui se presse au "face" est noire, pour l'essentiel, mais certains blancs y viennent écouter du jazz, apprendre à danser et à s'habiller.
Afficher en entierTout en chantant Fast Car, Maggie essayait vraiment d’imaginer à quoi ça ressemblerait d’être aussi pauvre que ça. Elle avait bien vu des gens dormir dehors dans les rues de Washington. En faisant un gros effort de concentration, elle arrivait à concevoir des scènes terribles de l’autre côté de Georgetown et de Dupont Circle. Elle pensait particulièrement à ces hommes vêtus de haillons dégoûtants qui lavaient les pare-brise à chaque feu rouge. Sa maman leur donnait toujours un dollar, parfois plus. Certains reconnaissaient sa mère et se livraient à une sorte de danse du scalp. Ils souriaient comme s’ils avaient gagné à la loterie, et Katherine Rose trouvait toujours quelque chose de gentil à leur dire
Afficher en entier— Lourde tâche, marmonna Michael Goldberg. Michael était debout à côté de Maggie. C’était lui son meilleur ami, à Washington où elle était arrivée de Los Angeles avec ses parents, moins d’un an auparavant. Michael ironisait, bien entendu, comme toujours. C’était sa façon « côte Est » de se comporter avec les gens moins astucieux que lui – c’est-à-dire à peu près tous les habitants du monde libre
Afficher en entierMaggie et Michael allaient ensemble en voiture à l’école presque tous les matins. Ce matin-là ils étaient venus dans une vraie voiture des services secrets. Le père de Michael était secrétaire au Trésor. Le secrétaire au Trésor. Personne n’était tout à fait « normal » à l’école de Georgetown. Tout le monde essayait de s’adapter, d’une manière ou d’une autre. Au fur et à mesure que les élèves sortaient de la salle en file indienne, on demandait à chacun d’eux qui venait les chercher à la sortie de l’école. La sécurité était une des préoccupations majeures de l’établissement
Afficher en entierSa maman avait fait les gros yeux en voyant ce déguisement. Elle avait dit : « Pouah ! » quatre fois, mais elle avait laissé Maggie partir pour l’école ainsi attifée. C’était une femme qui gardait la tête froide. Elle comprenait parfaitement que Maggie avait à faire face à un sérieux problème
Afficher en entierJe sortis mon magnétophone de poche et me mis à enregistrer mes premières observations : « Homicides – dossier H234 914 à 216. Une mère, sa fille, une adolescente, un petit garçon. Les deux femmes ont été tailladées avec un instrument extrêmement tranchant. Peut-être un rasoir à manche
Afficher en entierIl nous renseigna sur les victimes : une famille du nom de Sanders – deux femmes et un petit garçon. Son coéquipier, un Noir pas très grand mais bien bâti, n’avait pas encore ouvert la bouche. Il s’appelait Butchie Dykes. C’était un jeune flic sensible que j’avais aperçu au commissariat. Nous avons continué
Afficher en entierL’un des agents alluma une torche électrique d’aluminium très puissante. On examina l’intérieur de la cuisine. Il y avait une table bon marché, en Formica, qui servait à prendre le petit déjeuner, avec des chaises assorties recouvertes de vinyle « citron vert ». Sur l’un des murs, une horloge noire de la marque Bart Simpson, du genre de celles qu’on voit dans les vitrines des drugstores populaires. Des relents de Lysol et de graisse brûlée se mélangeaient en une odeur bizarre, mais pas entièrement déplaisante. Il en existe de bien pires quand il s’agit de meurtres
Afficher en entierLes deux policiers en uniforme avaient trouvé trois corps à l’intérieur. Quand ils avaient signalé les faits, on leur avait dit d’attendre l’arrivée de l’Équipe Spéciale d’Enquête. L’E.S.E. est composée de huit officiers de police noirs que la brigade a sélectionnés, dit-on, pour des tâches particulières. La porte extérieure de la cuisine était entrouverte. Je l’ai poussée. Dans toutes les maisons, les portes font un bruit particulier. Celle-là gémissait comme un vieillard
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