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-Vous êtes fou, murmura-t-il.

-Tous les grands inventeurs ont plus ou moins été traités de fous. Galilée, Einstein, etc. Je m'attendais à votre réaction.

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- Nous mesurons la distance, le poids, la vitesse, la lumière. Si vous voulez acheter quelque chose, des chaussures ou du papier, vous indiquez la taille que vous souhaitez. Il existe même des unités de mesure dont beaucoup de gens n'ont jamais entendu parler. Pouvez vous me dire ce qu'est un lansky, un plato, un degré Barbey? On mesure absolument tout, pourtant personne n'a jamais mesuré une chose que nous éprouvons presque chaque jour de notre vie. La douleur. Etrange, non ?

- Vous imaginez comme ce serait utile si le dentiste était capable de vous rassurer? "Ne vous inquitez pas, mon cher, vous ne ressentirez que deux unités."Ou bien si vous pouvez expliquer que vous souffrez du genou, trois unités à cet endroit, mais cinq unités un peu plus haut. Bien sûr il est très difficile de graduer la douleur. Tout dépend de la façon dont les nerfs réagissent et du stimulant qui cause cette douleur :un couteau, l'électicité, le feu, l'acide. Cependant, je crois encore à la possibilité de mettre au point une graduation universelle. Et j'espère que l'unité de douleur portera mon nom. Le razim. Les gens sauront ainsi exactement à combien de razims correspond telle ou telle mort.

Fontaine dévisageait Razim avec ahurissement.

-Vous êtes fou, murmura-t-il.

-Tous les grands inventeurs ont plus ou moins été traités de fous. Galilée, Einstein, ect. Je m'attendais à votre réaction.

-Je vous en supplie...

-Je m'attendais aussi à vos suplications. Mais cela ne vous avancera à rien.

Razim se pencha au-dessus du petit chariot et réfléchit longuement. Il serait intéressant d'évaluer la résistance du Français et de voir combien de temps il parviendrait à survivre. Bien sûr, par souci d'exactitude, il faudrait pratiquer la même expérience sur des femmes. Et sur des enfants. Chaque individu réagissait différement à la douleur et il fallait examiner tout l'éventail. Razim se décida et choisit un instrument.

Quelques instants plus tard, les cadrans et les indicateurs des différents appareils s'animèrent. Et les premiers cris jaillirent dans la nuit.

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Le bateau-mouche était amarré au quai, à l’ouest de la ville, mais les gens qui montèrent à bord, en cette lumineuse après-midi de juin, n’étaient pas vraiment des touristes.

Ce bureau flottant à Paris était une idée de Max Grendel, le plus âgé des membres de Scorpia. Cette décision avait d’ailleurs été sa dernière, car il était mort quelques mois après sur une gondole à Venise. Le bateau-mouche ressemblait à toutes les autres péniches touristiques qui naviguent sur la Seine. Long, étroit, avec un fond plat et une verrière immense permettant aux passagers de tout voir, comme s’ils avaient des yeux de mouche. Mais l’aménagement intérieur le différenciait des autres. Au lieu des rangées de deux ou trois cents sièges, il y avait une table de conférence entourée de douze fauteuils. Une paroi insonorisée séparait cette salle de la cabine de pilotage où officiaient le capitaine et son second. Le reste de l’équipage – quatre hommes entre vingt et trente ans – était sur le pont. Ils n’étaient pas autorisés à regarder dans la cabine. Ils restaient figés comme les statues de pierre qui ornaient les ponts de la Seine, le regard fixé sur les deux berges du fleuve, à l’affût du moindre mouvement pouvant être interprété comme hostile.

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C’est ainsi que Razim fut envoyé vivre auprès d’une riche famille apparentée au président, établie à Téhéran. Razim leur déplut au premier coup d’œil, mais ils étaient trop prudents pour poser des questions. Dès ce jour, Razim commença à s’épanouir. Il continua d’exceller à l’école et, à dix-sept ans, il devint le plus jeune élève admis à l’Institut supérieur d’ingénieurs de l’université Amir Adaad de Téhéran. Il avait changé d’avis sur son avenir. Il utiliserait ses talents scientifiques pour inventer des armes. On savait que Saddam Hussein développait un armement chimique et biologique. Razim lui-même avait peu d’intérêt pour les petites armes. Lors de son premier trimestre universitaire, il reçut des éloges pour son essai de vingt-deux pages sur le Zastava M70, un fusil d’assaut yougoslave qui, lui avait-on dit, avait été utilisé pour tuer ses parents. Il rêvait de concevoir un jour une arme qui porterait son nom.

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Dès son plus jeune âge, Razim avait été un enfant difficile. Son père disait souvent qu’il était né pendant une tempête de sable et qu’un peu de sable devait couler dans ses veines. Bébé, il ne souriait ni ne babillait jamais. Couché dans son berceau, l’air renfrogné, il semblait réfléchir à la raison qui l’avait mis là et au moyen de s’en échapper. Dès qu’il sut marcher, il tenta de s’enfuir. Les nurses ne restaient jamais très longtemps dans la maison. Les crises de colère de Razim en chassèrent trois. La quatrième s’en alla avec une paire de ciseaux plantée dans la cuisse droite. Son tort : avoir grondé Razim parce qu’il embêtait sa sœur.

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À l’intérieur, le fort ressemblait à un camp militaire, avec une dizaine de bâtiments disposés autour d’un puits central. Car l’eau, bien entendu, était un élément capital dans le désert. Une armée pouvait survivre ici pendant des mois : manger, dormir, s’entraîner à l’écart du monde. Deux des bâtisses servaient de logement : une pour les officiers, une pour les soldats, les autres abritaient une prison, des réserves, un fournil pour faire le pain et une chapelle. Toutes avaient été équipées en air climatisé, eau courante froide et chaude, et de tout le confort moderne. Les anciennes écuries accueillaient maintenant une salle de loisirs, avec des tables de billard et un écran de cinéma. La vieille armurerie contenait encore des armes, mais bien différentes de celles utilisées à l’époque napoléonienne.

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– Merci, merci, merci, cher M. Kurst. Je vais tout de suite m’atteler au problème.

L’homme se tenait sur le parapet d’un fortin français, construit à la fin du xviiie siècle lors de l’invasion de l’Égypte par Napoléon. Quelques nouveaux bâtiments y avaient été ajoutés récemment, et de prochaines constructions se profilaient. Il y avait des échafaudages, du matériel de levage, des monticules de terre et de sel.

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Deux heures plus tard, un homme en perruque blonde et lunettes noires, tenant un énorme bouquet de fleurs, montait à bord de l’Eurostar à destination de Paris. Zeljan Kurst détestait ces déguisements mais sa longue carrière lui avait enseigné une chose : quand on s’efforce de ne pas être vu, mieux vaut se rendre aussi voyant que possible. La perruque et les fleurs étaient ridicules, mais il y avait peu de risques que la police et le MI6, qui le recherchaient dans toute la ville, l’associent à cet accoutrement.

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Kurst leva les mains. Dans la droite, il tenait sa canne en ébène. En même temps, il se déplaça légèrement de côté. Travis le suivit des yeux et ne vit pas l’éclair argenté qui jaillit au-dessus de l’épaule de Kurst et vint se ficher dans sa propre gorge. La vieille femme qui s’appliquait à peindre une copie de la déesse avait suivi Kurst vers la sortie. Sous son maquillage, elle était beaucoup moins âgée qu’elle ne le paraissait et ses pinceaux, dotés de poils à une extrémité, possédaient un manche en acier aiguisé comme un rasoir. Travis tomba à genoux. Juste avant de mourir, son doigt se crispa sur la détente de son Browning et le coup partit. Les murs de pierre amplifièrent l’écho de la détonation. Aussitôt la panique se déchaîna.

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Yannis Ariston Xenopolos, dont la fortune était évaluée à trente-cinq milliards de dollars, s’était enrichi grâce à son immense empire de transport maritime, qu’il gérait depuis ses bureaux d’Athènes. À cela s’ajoutait une compagnie aérienne : Ariston Air, et une chaîne d’hôtels. À présent, Ariston était mourant. Kurst l’aurait compris même s’il n’avait pas lu les journaux. Cela se voyait dans les joues creusées, le teint blafard, la posture ratatinée de momie égyptienne, le corps qui semblait rentrer à l’intérieur de lui-même. Mais surtout dans les yeux. Kurst, qui avait autrefois dirigé la police yougoslave, avait toujours été très intéressé par la façon dont les prisonniers le regardaient avant leur exécution. Il lisait la même expression dans les yeux d’Ariston. Le Grec avait accepté la mort. Tout espoir l’avait quitté.

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