Ajouter un extrait
Liste des extraits
J’étais passé d’une vie tranquille et simple, entourée de l’amour que me donnaient Margaret et Agnès, à une vie sans domicile où j’avais dû me battre pour survivre. Et j’avais désormais deux résidences principales et deux autres secondaires. J’étais pris dans un tourbillon. Toutes mes familles me donnaient du souci. Je n’étais qu’un chat, bon sang ! Je n’étais pas fait pour gérer toute cette agitation.
Afficher en entier— Je vais au sport, Alfie. Il faut que je surveille ma ligne maintenant que je vis seul comme un aliéné avec un chat pour seule compagnie.
J’ai été interloqué par sa révélation, mais ensuite il a ri et j’ai été immédiatement soulagé. Bien sûr qu’il n’était pas fou ; il était juste un peu déséquilibré.
Afficher en entierRefuge… Mon corps ne pouvait que frémir en entendant ce mot. Quel nom inapproprié pour ce que nous considérions, dans la communauté des chats, comme le « couloir de la mort » ! Il y avait certes quelques chats chanceux à qui on trouvait un nouveau foyer, mais qui sait ce qu’il advenait d’eux ensuite ? Qui pouvait dire que la famille qui les accueillerait les traiterait aussi bien que celle où ils avaient vécu jusqu’alors ? Tous les chats que je connaissais étaient d’accord sur ce point : les refuges étaient des endroits abominables. Et nous savions parfaitement que ceux qui ne trouvaient pas de nouveau foyer étaient condamnés.
Afficher en entier"Il l'a serrée dans ses bras immenses et elle a réussi à sourire à travers ses larmes. Une nouvelle amie dans le besoin pour moi. J'avais un radar pour repérer les âmes en peine, et cette rue avait donné un sens à ma vie.J'avais désormais pour mission d'aider les gens."
Afficher en entierOn ne va pas mettre très longtemps à vider la maison, a-t-elle dit.
— Je te trouve bien optimiste, Linda. Regarde tout le bazar que ta mère a accumulé, a répondu
Jeremy.
— Tu es injuste ! Elle a de la jolie vaisselle en porcelaine et, on ne sait jamais, il y a peut-être quelques objets de valeur parmi toutes ses affaires.
Je faisais semblant de dormir, mais je dressais les oreilles pour ne pas perdre une miette de leur conversation. J’essayais en même temps d’empê- cher ma queue de bouger dans tous les sens, car je ne voulais pas qu’elle trahisse mon agitation.
J’étais blotti sur le fauteuil préféré de Margaret
(ou plutôt sur le fauteuil qu’elle préférait quand elle était encore de ce monde) et j’écoutais sa fille et son gendre parler du sort de la maison et peut-être
évoquer mon avenir.
Les derniers jours avaient été très éprouvants pour moi, car je ne saisissais pas complètement ce qui s’était passé. Ce que je comprenais parfaitement, pourtant, en les écoutant et en m’efforçant de ne pas pleurer, c’était que ma vie ne serait plus jamais comme avant.
Afficher en entier