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Palais des comtes de Poitou, ducs d’Aquitaine, janvier 1137

 

Aliénor se réveilla avec l’aube. La grande bougie laissée en veilleuse la nuit durant était presque entièrement consumée. Par les volets fermés lui parvenait le chant des coqs qui, juchés sur leurs perchoirs, les murs et les tas de fumier de la citadelle de Poitiers, réveillaient ainsi ses habitants. Roulée en boule sous les draps et les couvertures, Pétronille dormait, sa brune chevelure formant une masse sombre sur l’oreiller. Aliénor descendit du lit en prenant soin de ne pas déranger sa jeune sœur, qui était toujours bougonne lorsqu’on la réveillait de trop bonne heure. En outre, Aliénor désirait profiter de ces quelques instants de solitude. Ce n’était pas un jour ordinaire, et une fois que le vacarme et l’affairement auraient commencé, ils n’arrêteraient plus.

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— Mais qu’adviendra-t-il de vos terres en votre absence ? s’enquit Geoffroi avec inquiétude. Qui gouvernera à votre place ? Aliénor est à présent en âge de se marier, et même si vous avez fait prêter serment à vos capitaines de respecter son autorité, tous les barons du duché vont se ruer, qui pour l’épouser, qui pour la donner à son fils en mariage. Déjà ils vous rôdent autour dans ce but. Cela n’a pu vous échapper. À commencer par Rancon. Il a observé un deuil sincère après le décès de sa femme, je le reconnais, mais je le soupçonne d’avoir des raisons politiques de ne s’être encore point remarié.

— Je ne suis pas aveugle, rétorqua Guillaume dans un accès de douleur au côté qui lui fit l’effet d’un coup de poignard.

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Elle le regarda droit dans les yeux.

— Il ne rentrera pas, est-ce bien cela ?

L’ecclésiastique parut déconcerté mais recouvra bientôt son aplomb.

— Ma fille, je suis navré de vous annoncer qu’il a trépassé lors du vendredi saint devant Compostelle. On l’y a enterré au pied de Saint-Jacques.

D’une voix éraillée, il ajouta :

— Il est auprès de Dieu à présent et libéré de ses souffrances. Sa santé était mauvaise depuis quelque temps.

La douleur submergea Aliénor avec la violence d’une lame de fond. Depuis le début elle soupçonnait que quelque chose n’allait pas. Mais personne n’avait jugé bon de la tenir informée, son père moins que tout autre.

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Louis, qu’on avait arraché à ses dévotions, pénétra dans la chambre de malade de son père située au dernier étage du château. Les volets grands ouverts laissaient entrer une brise légère par une fenêtre à double ogive d’où l’on voyait un ciel bleu printanier. De l’encens brûlait dans des coupelles disposées sur plusieurs guéridons répartis çà et là. Hélas, le parfum ne parvenait pas à recouvrir la puanteur du corps gonflé et déjà pourrissant du roi.

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-Prenez-garde, madame ! Vous êtes ma femme et me devez obéissance. A moins que vous ne vouliez être enfermée sous bonne garde, il va falloir vous montrer raisonnable.

Lui vouant une haine féroce, Aliénor se demanda comment il avait pu un jour lui plaire, voire la séduire. L’homme qui se tenait devant elle était un être acariâtre, vieux avant l’âge, bouffi de colère moralisatrice, torturé par la culpabilité et la haine de soi ; en vertu de quoi tous les malheurs du monde devenaient le péché du premier bouc émissaire venu. L’affection qu’elle avait ressentie pour lui s’était tarie. Elle avait autrefois cru possible de le tirer du marasme et de l’amener à changer, mais il s’y était enfoncé bien trop profondément, l’entrainant avec lui.

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L'union d'Aliénor et Henri fut célébrée à la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers. On avait enroulé des guirlandes de fleurs printanières autour des piliers de la nef. Lys, roses et chèvrefeuille - les fleurs emblématiques du pays d'oc en cette saison - mêlaient leurs arômes délicats au parfum de l'encens, dont les volutes diaphanes s'élevaient jusqu'au ciel. Pour la deuxième fois, Aliénor se vit mettre un anneau à l'annulaire gauche ; pour la deuxième fois, elle fit vœux d'obéissance et de fidélité. Pour le meilleur et pour le pire.

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“For a man who professed to love God, he was filled with the vinegar of hatred and self-righteousness.”

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“She had become an expert at wearing masks, so much so that sometimes it was difficult to find her true self beneath the layers:”

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“Within her the core of rebellion hardened. She would dress as she chose, because clothes and appearance were part of a woman’s armor in this world”

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“Alienor raised her eyebrows. “I can see straight through your ruse,” she said. “Even if it is not plain on your face, Aimery de Niort is giving the game away.” She glanced toward the young knight who was holding his own horse at the ready, his expression expectant and smug.”

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