Extraits

Moi, les personnes racistes, ça me donne envie de vomir, encore plus vite que la dragée goût poussière de Bertie Crochue.

On venait de finir une "délicesque-gargantueuse" blanquette de veau mitonnée avec amour par Christian (que je soupçonnait vouloir démontrer à la petite Canadienne ignorante que j'étais, l'écrasante supériorité de la cuisine française sur l'univers).

Je venais de comprendre que, dans notre société, il suffit d'être une fille pour que paf!, comme par magie, on ne soit jamais assez bien.

D'après Christian, il y aurait une "retraite au flambeau" (encore une tradition française bizarre mais toujours moins que de manger DES ESCARGOTS).

En vraie geek, Itaï utilisait évidemment un PC, et elle s'était promis de ne jamais, au grand jamais, utiliser un Mac, BEURK BEURK BEURK.

— Alors ma petite, tu es contente de découvrir l’endroit où ton papa a grandi ? Tu lui ressembles, on dirait son portrait craché au même âge !

— Oh, mais je ne suis pas la petite-fille de Claude, j’ai marmonné en devenant toute rouge.

Christian, en vrai gentleman, est venu à ma rescousse :

— Je vous présente Maria, l’amie d’Aliénor. C’est Aliénor qui est la petite-fille de M. d’Atay, mais elle dort encore au manoir.

Mme Lormeau avait l’air encore plus intéressée, et ses petits yeux noirs brillaient de convoitise.