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La porte de l’autre côté du hall s’ouvre. Génial ! Maintenant, j’ai réveillé mon voisin temporaire. Tu parles d’une mauvaise première impression ! Je me tourne avec l’intention de m’excuser, mais ma bouche s’assèche comme un désert.
Un homme se tient dans l’embrasure de la porte. Un homme très, très grand. Mon frère l’est aussi, il domine tout le monde avec son mètre quatre-vingt-sept. Mais la tête de cet homme à l’air ennuyé frôle presque le cadre de la porte. Il est large d’épaules aussi. Excessivement large d’épaules. C’est un homme imposant d’une manière générale.
En plus d’être ridiculement grand et large d’épaules, et irrité, vu son air renfrogné, il ne porte qu’un caleçon. Je devrais être en mesure de passer outre sa taille démesurée et ses cheveux brun foncé incroyablement beaux et ébouriffés dans son sommeil, complétés par un regard noisette ardent, une mâchoire carrée robuste et des lèvres pulpeuses. Je devrais aussi pouvoir supporter toute cette musculature tonique, ces abdominaux ciselés et ces biceps saillants, le tout agrémenté d’une belle pilosité qui conduit mon regard de son nombril – qui est rentré – jusqu’à son caleçon. Mais c’est là que je reste figée, car sur son entrejambe est marqué ATTENTION AUX CHUTES DE PIERRES avec un éboulement juste à l’endroit où doit se trouver son sexe. Donc, maintenant, on dirait que je regarde son paquet. Ce qui est un peu le cas.
— Qu’est-ce qu’il se passe, bordel ? Il est presque minuit et vous êtes là à faire un putain de boucan. Certains essaient de dormir.
Sa voix est profonde, enrouée et forte. Il croise ses bras puissants sur sa poitrine sculptée, ce qui devrait aider à couvrir une partie de sa nudité, mais semble seulement attirer l’attention sur l’épaisseur de ses bras.
Aussi. Waouh ! Tu parles d’un accueil !
— Désolée. J’ai quelques problèmes avec ma carte magnétique et ma valise.
Je montre la carte et mon bagage détruit. Je suis soudainement en sueur. Sûrement à cause de la gêne de m’être fait engueuler par un mec canon en sous-vêtements.
Lequel se contente de ricaner. Il n’accepte pas mes excuses. Il ne m’offre pas non plus son aide et n’atténue en rien son côté con.
— D’où sortez-vous cette putain de clé ?
— En quoi ça vous regarde ?
Je fais défiler mes messages, essayant de comprendre ce que je fais de mal avec la carte et le code pour que je puisse entrer dans l’appartement et m’éloigner de ce connard de première.
— Ça me regarde parce que tu es à mon étage en train de faire trop de bruit, et je parie que tu as payé quelqu’un pour contrefaire cette carte.
Je mets en pause ma recherche pour lui lancer mon meilleur regard noir.
— Pardon ?
Ce type est le pire des crétins avec ses accusations stupides. Un tel gaspillage de sex-appeal !
Il relève son menton carré, me regarde fixement et pointe un doigt dans ma direction. Il est vraiment intimidant.
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