Almeda T2 - Un combat pour la vie

❝ Peu importe ce que le genre humain pense ou pas, il faut que je les retrouve. Je continue mes recherches, pousse un peu plus ma curiosité et finis par trouver quelques renseignements, sans doute faux, sur un potentiel endroit en Bretagne. Ce n’est pas la porte à côté et je me demande si cela vaut vraiment le coup de s’y déplacer. Après tout, on trouve de tout sur le net et sur ce sujet, beaucoup de conneries. Après plusieurs heures d’investigation, j’appelle Léo à la rescousse. Celui-ci arrive comme toujours, très rapidement.

Je l’accueille d’un baiser, et lui explique en gros mon histoire de sirène. Après avoir consulté des centaines de pages truquées, de photos-montages tellement flagrants que j’en ai mal aux yeux. Après avoir lu des histoires à coucher dehors, nous estimons que la piste la plus sérieuse reste la Bretagne. Nous décidons d’aller faire notre valise et de nous rejoindre pour dîner. Nous partons le lendemain.

Nous sommes le mercredi 2 octobre et après avoir fait les valises sans trop les remplir et passé une nuit réparatrice, il est temps de se mettre en route. Je monte dans la voiture de Léo, entre une adresse dans le GPS et c’est parti. Cinq heures de route et nous arrivons à Brest où nous nous arrêtons pour une pause méritée. Nous profitons de l’endroit pour manger dans un petit restaurant Rue de Siam et visiter cette ville pour le moins … originale. En début d’après-midi, nous finissons les quelques kilomètres qu’il nous reste, avant d’arriver à La Pointe de Saint-Mathieu, coin paumé de la commune de Plougovelin. Ici, seules les vagues font écho dans les plaines désertiques. Si des sirènes existent, alors je veux bien croire qu’elles seront ici. Dans un endroit aussi chargé d’histoire qu’abandonné de visiteurs. Une ancienne abbaye surveille la mer tandis que le phare de Saint-Mathieu la surplombe. Un sémaphore, qui dénote avec les bâtisses anciennes, trône au milieu d’elles.

–Ma belle.

–Oui ?

–Et si l'on se servait du sémaphore pour les repérer ?

–Mais il doit être fermé.

–Et depuis quand c’est un problème ?

–D’accord, vas-y.

D’un pas plein d’entrain, Léo part s’attaquer à la porte du bâtiment qui, par surprise, est déjà ouverte. Léo me regarde en haussant les épaules, d’un air déçu. Je lui souris et passe devant lui. ❞