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Alpha Bad Boys, Tome 3 : Le Trophée de l'alpha



Description ajoutée par Avalon 2020-11-14T14:55:23+01:00

Résumé

MA CAPTIVE. MA COMPAGNE. MON TROPHÉE.

Je n’ai pas ordonné la capture de la belle louve américaine. Je ne l’ai pas achetée aux trafiquants. Je ne voulais même pas la marquer. Mais aucun métamorphe n’aurait pu résister à cette épreuve : passer une nuit de pleine lune enfermé dans une pièce avec Sedona, nue et attachée au lit.

J’ai perdu le contrôle ; je l’ai non seulement possédée, mais aussi marquée, et elle est enceinte de mon louveteau. Je ne la garderai pas prisonnière, même si j’en ai envie. Je la laisse s’échapper et retrouver la sécurité de la meute de son frère.

Mais une fois marquée, aucune louve n’est réellement libre. Je la suivrai jusqu’au bout du monde, s’il le faut.

Sedona m’appartient.

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Classement en biblio - 341 lecteurs

extrait

Sedona

J’ouvre les yeux avec difficulté. Ils sont irrités et douloureux. Si je n’étais pas sous ma forme de louve, je les frotterais.

Où suis-je ?

J’essaie de bouger et me cogne contre des barreaux métalliques. Oh, par le ciel. Je suis dans une cage – dans une putain de cage.

Allons, Sedona, dirait ma mère en pinçant les lèvres. Tu es vraiment obligée de dire des grossièretés ?

Oui, maman. S’il y a bien une occasion de dire des gros mots, c’est maintenant, putain.

Je suis dans une cage, comme si j’étais un putain de chien. Un foutu animal de compagnie.

Je frotte ma tête qui pulse contre les barres, mais ça n’aide pas à apaiser ma douleur. J’essaie de déglutir même si j’ai l’impression d’avoir la bouche remplie de coton. C’est pire que toutes mes gueules de bois, malgré mes trois ans de fac. Non que je sois une grosse fêtarde.

Enfin, j’aime bien faire la fête de temps en temps, mais comme tout le monde, non ?

Je me retourne dans l’espace réduit, mais impossible de m’installer confortablement. Un grondement monte dans ma gorge et ma louve semble se préparer à bondir. Je me jette contre les barreaux et pousse un gémissement plaintif. J’essaie encore quelques fois et abandonne, je pose mon museau contre mes pattes et ferme les yeux pour essayer de faire passer la douleur. Mon mal de crâne est lancinant. Mes ravisseurs m’ont injecté quelque chose pour me faire dormir. Depuis combien de temps suis-je là à flotter entre conscience et inconscience ? Douze heures ? Vingt-quatre ?

Je me trouve dans un vaste entrepôt. D’autres cages sont alignées contre d’immenses étagères en métal – le genre utilisé dans les magasins de vente en gros. La plupart sont vides. Un loup noir maigrelet avec des yeux jaunes me regarde fixement depuis la sienne, allongé sur le flanc.

L’odeur d’un cigare emplit l’air. Des voix masculines parlent en espagnol de l’autre côté de la porte. Elle s’ouvre brusquement, un filet de lumière s’infiltre depuis le couloir. Les voix s’approchent et un groupe d’hommes se rassemble autour de ma cage. Les mêmes enfoirés qui m’ont enlevée sur la plage.

Si j’étais intelligente, je reprendrais forme humaine pour leur poser des questions. Qui ils sont, ce qu’ils me veulent. Mais ma louve n’a aucune envie de discuter.

Quand je me redresse, mon dos et ma tête se cognent contre les barreaux de ma minuscule prison. Je retrousse mes babines et montre les crocs. Un grondement meurtrier s’échappe de ma gorge.

« Que belleza, no ? » demande un des hommes.

La discussion se poursuit en espagnol, mais je ne comprends rien à part Americana et Monte Lobo.

À en juger par leur odeur, ce sont tous des loups. Et la manière dont ils me déshabillent du regard déclenche un frisson glacé le long de mon échine.

Je fais claquer mes mâchoires contre les barreaux en grondant.

Les hommes m’ignorent, soulèvent ma cage et la portent dehors jusqu’à une camionnette d’un blanc immaculé. Ils ouvrent les portes du coffre et me placent dedans.

Je me jette à nouveau contre les barres de la cage en aboyant et en grondant.

L’un des hommes s’esclaffe. « Tranquila, angel, tranquila. » Il claque les portes pour les refermer et je me retrouve à nouveau seule.

~.~

Je rebondis contre la cage dans le noir. La camionnette semble monter, progresse sur une route de plus en plus cahoteuse. Probablement un chemin en terre. Je reprends forme humaine pour réfléchir et me recroqueville contre les barreaux.

Les effets du sédatif commencent à se dissiper et mes pensées sont plus claires, même si mon ventre s’agite toujours comme si je venais de faire un double looping sur des montagnes russes.

Il me faut un plan. Une stratégie pour me tirer de là. Je saisis le verrou à l’extérieur de la cage. Il est solide. Il me faudrait une pince coupante ou des outils de crochetage pour me libérer, mais je n’ai ni l’un ni l’autre. Mon grand frère Garrett m’a appris à crocheter les serrures. Je l’ai vu faire les quatre cents coups pendant son adolescence et forcer toutes les serrures que mon père utilisait pour essayer de l’enfermer (ou de l’empêcher d’entrer, selon la situation).

Mais je n’ai ni épingle à cheveux ni sac. Pas un seul vêtement.

Où m’emmènent-ils ? Mon ventre se noue. Si c’était un kidnapping ordinaire, je serais probablement rendue à ma famille contre une rançon. Mais je suis la fille d’un alpha. Quelqu’un a peut-être un compte à régler avec mon père, et dans ce cas... Je vais être violée en groupe par une meute étrangère. Transformée en esclave sexuelle. Par le ciel, j’espère qu’ils n’aiment pas la torture.

Ma louve pousse un gémissement lorsque l’odeur de ma propre peur bouche mes narines.

Réfléchis, Sedona, réfléchis !

Ce sont des loups. Ils m’ont enlevée sur une plage touristique à San Carlos. Je suis jeune, une femelle. Ils ne me tueront sans doute pas. Les femelles métamorphes sont plus rares que les mâles. Je suis une denrée rare. Ils vont peut-être me vendre aux enchères ?

Merde. Ça craint. Ça craint vraiment.

Garrett n’aimait pas que je parte à San Carlos avec des humains. Comme une idiote, j’ai pris ses inquiétudes à la légère. Je pensais qu’il était trop protecteur. Je suis une métamorphe. Qu’est-ce qui pourrait bien m’arriver ?

Il s’avère qu’en fait, plein de merdes. J’entends presque mon père dire Je te l’avais bien dit. Si je sors d’ici vivante, je serai volontiers d’accord avec lui.

La camionnette s’arrête et le moteur est coupé. Ma louve lutte pour prendre le dessus, pour me protéger, mais je la force à reculer. Ma seule carte à jouer est de faire mine de coopérer, puis d’enfoncer les yeux de ces connards avec mes pouces et de courir. Pour avoir l’air docile, mieux vaut être nue et terrifiée, comme ces candidats d’émissions de téléréalité qui partent à l’aventure sur une île déserte sans vêtements.

Je roule sur le flanc, ramène mes genoux contre moi et couvre ma poitrine avec mon avant-bras. Voilà. Aussi inoffensive qu’un lapereau.

La porte de la camionnette s’ouvre.

« S’il vous plaît, dis-je d’une voix rauque, je meurs de soif. »

L’un des hommes marmonne quelque chose en espagnol. Oh, c’est vrai. Je vais avoir plus de mal à jouer mon petit numéro parce que je ne parle pas la langue.

Bon sang, pourquoi est-ce que je n’ai pas appris l’espagnol au lycée ? Ah oui, parce que je voulais assister à autant de cours sur l’art que possible. Et je n’imaginais pas que je devrais un jour communiquer avec mes ravisseurs mexicains.

« Laissez-moi sortir de la cage. » Je les supplie en croisant les doigts pour que l’un d’entre eux parle anglais.

Ils m’ignorent. Deux hommes soulèvent ma cage par les poignées de chaque côté et la sortent de la camionnette. Ils ne la reposent pas par terre ; ils l’emmènent le long d’une allée bordée d’arbres, la cage remue et se balance entre eux. Au-delà des pelouses impeccablement tondues et d’un bâtiment entouré d’un mur infranchissable, je ne vois que la forêt. Mes kidnappeurs m’ont emmenée dans une forteresse au sommet d’une montagne.

Mon rythme cardiaque passe la vitesse supérieure. « S’il vous plaît, dis-je d’un ton implorant, j’ai soif. Et faim. Laissez-moi sortir.

— Cállate », siffle l’un d’entre eux. Même moi, je connais ce mot. Je vis en Arizona, après tout. La ferme.

D’accord, ils sont tout sauf compatissants.

Deux hommes plus âgés (aussi des métamorphes, à leur odeur) vêtus de costumes italiens et de chaussures en cuir qui brillent comme des miroirs émergent de derrière une herse géante en acier et en bois gravé.

Des trafiquants de drogue.

C’est ma première conclusion, en me basant sur leurs tenues. Mais s’il existait un cartel de drogue métamorphe, j’en aurais entendu parler. Non ? Mais qui d’autre porte des costumes valant des milliers de dollars en pleine montagne ?

Un des types friqués parle à voix basse à mes ravisseurs et les fait entrer.

J’essaie à nouveau de jouer la jeune fille nue et terrorisée. « Pitié, aidez-moi, señor. Je meurs de soif. »

Un des hommes en costume se retourne pour me regarder, et je sais qu’il a compris. Il dit sèchement quelques mots à mes kidnappeurs, qui lui répondent en grommelant.

Ouais, ça ne m’a pas menée bien loin. Mais ils finiront par ouvrir cette cage. Et quand ils le feront, je leur casserai le nez, je muterai et je prendrai la poudre d’escampette. Fini de jouer les gentilles louves.

J’ai un haut-le-cœur lorsque la cage se remet à tanguer. Je dois agripper les barreaux métalliques pour ne pas glisser d’un côté à l’autre avec les mouvements.

Les hommes avancent sur un chemin à l’intérieur de l’enceinte du haut mur poli en argile. Une énorme villa, ou même un palace, en marbre blanc étincelant apparaît de l’autre côté, majestueuse. Elle a l’air un peu hors de ce monde, comme si on se trouvait soudain dans une autre époque. Ou dans une autre dimension.

Nous arrivons devant une porte sécurisée moderne, et un des hommes élégants sort une carte magnétique. Il ouvre, invite mes ravisseurs à entrer et leur fait descendre une volée de marches. Il fait frais et humide. L’odeur de moisi me fait froncer le nez.

Je cligne des yeux pour m’habituer à la pénombre. Oh, bon Dieu. Je suis dans un donjon. Toutes les portes du couloir sont en fer, avec des judas. L’un des hommes âgés aboie un ordre en espagnol, les autres s’arrêtent et posent la cage par terre en attendant qu’il déverrouille la porte d’une cellule.

Je mute dès que je vois ce qui se trouve à l’intérieur, et mes grondements résonnent contre les murs en pierre.

La pièce ne contient qu’un lit avec des menottes en fer aux quatre coins, prêtes à attacher une prisonnière. Et maintenant je sais pourquoi ils m’ont amenée ici.

Je me jette contre les barreaux de la cage. Quelqu’un, n’importe lequel, va sentir mes crocs.

Je sens une vive piqûre dans le cou, et mes jambes se dérobent à nouveau sous moi.

Mon grondement résonne dans mes oreilles tandis que tout redevient noir.

~.~

Carlos

Mes poils se dressent dans ma nuque alors que don José me précède pour descendre les escaliers en marbre du palais.

« Où va-t-on ? » Mes chaussures vernies glissent sur la pierre, résonnent contre les murs du couloir faiblement éclairé, qui brillent à force d’être frottés et briqués chaque jour.

Le chef du consejo, le conseil des anciens, incline la tête. « Nous devons vous montrer quelque chose. » Il continue à marcher sans douter que je vais le suivre, comme si j’étais encore un louveteau inexpérimenté.

Un grondement grave monte dans ma poitrine. Don José regarde par-dessus son épaule, et je ravale la réaction de mon loup.

« Calmez votre loup, Alpha, je vous prie. Vous allez être content. » La légère déférence dans son choix de mots ne s’étend pas à son ton arrogant. Je serre les dents jusqu’à ce qu’il prenne la direction des donjons, là où sont enfermés les loups ennemis et les insurgés.

« Assez », je lance, agacé. La méfiance de mon loup est trop intense pour être ignorée. « Qu’est-ce que vous voulez me montrer ? »

Don José hésite.

« Je ne suis plus un louveteau, dis-je d’une voix plus douce. Je suis votre alpha. »

Le vieux loup soutient mon regard pendant un moment. Il baisse les yeux une seconde avant que ça ne tourne au manque de respect. « Vous savez que le taux de natalité est en baisse ces dernières années.

— Plutôt depuis le dernier demi-siècle.

— En effet. Et la plupart des naissances ne sont que des defectuosos, continue don José avec amertume. Des êtres faibles, incapables de muter. Autrefois... »

Je lève le menton, le mettant au défi de terminer sa phrase. Putain, je déteste les proclamations des anciens qui commencent par autrefois.

« Autrefois, un métamorphe sans forme animale n’était pas considéré comme tel, dit-il d’une voix guindée. Ils étaient exclus de la meute.

Exclus. Une jolie manière pour dire tués.

« Vous connaissez mon avis là-dessus, don José. Tout loup né dans la meute fait partie de la meute. On ne tourne pas le dos aux nôtres.

— Bien sûr. » Il incline à nouveau la tête, son dos raide alors qu’il fixe d’un air renfrogné un point sur ma cravate. « Mais la meute doit rester forte. Sinon, notre sang finira par être si dilué qu’aucun louveteau ne sera capable de muter.

— Bon, dis-je avec humeur en croisant les bras. Où voulez-vous en venir ?

— Le conseil a réfléchi à une solution. Pendant que vous étiez absent pour suivre vos études, nous avons dû prendre beaucoup de décisions difficiles. Pour le bien de la meute.

— Pour le bien de la meute, dis-je dans un murmure. Très bien. Montrez-moi. »

Je suis lentement don José dans le couloir sombre.

« Vous allez voir. » Le regard de don José est roublard lorsqu’il ordonne au garde d’ouvrir la porte de la cellule.

Le problème, c’est que je n’ai pas de bêta. José fait partie du consejo, le conseil des anciens. J’aurais facilement le dessus sur n’importe lequel individuellement, mais ensemble, ils sont plus puissants que moi. S’ils me gardent comme leur chef-marionnette, c’est uniquement parce que selon la loi de ma meute, la place d’alpha se transmet par la lignée. Mais ce rôle est surtout symbolique.

La porte de la geôle s’ouvre, et je reste interdit.

Une fille magnifique est menottée sur un lit, nue, jambes et bras écartés. Ses longs cheveux bruns sont étalés autour de sa tête posée sur le matelas. Des seins attirants, un ventre plat, des jambes qui continuent sur des kilomètres. Et entre elles, ah, carajo, un pubis parfaitement épilé, et son cœur tendre et rose offert à la vue de tous.

Putain, mais qu’est-ce qui se passe ? Un éclair de chaleur me traverse, fait enfler mon sexe. Je serre les poings. Mon loup est en train de hurler, l’adrénaline bat dans mes veines, mais je ne sais pas si c’est pour me préparer à posséder la sublime femelle ou à me battre pour la libérer.

Elle tire sur ses entraves, elle ouvre si grand les yeux que le blanc encadre ses iris bleus. Ses lèvres charnues sont gercées et saignent. Quand elle pousse un gémissement, je suis pris de folie furieuse. Le besoin de la protéger, de la sortir de là, prend le dessus en effaçant toute trace de mon excitation malvenue.

J’entre dans la pièce et tire sur la chaîne qui retient l’un de ses poignets. « Qu’est-ce que ça signifie ? Détachez-la ! » je tonne.

Par la suite, je me repasserai la scène sans arrêt en maudissant ma stupidité. J’entends un petit rire sinistre et lorsque je fais volte-face, je vois la lourde porte se refermer dans un claquement retentissant.

La rage me fait muter en un éclair, mes vêtements sur mesure se déchirent et je saute sur la porte. Mon loup gigantesque s’écrase dessus de toutes ses forces, mais ne la fait même pas bouger d’un millimètre. Je pousse un rugissement et bondis dans la pièce, ma rage est trop intense pour que j’arrive à avoir des pensées rationnelles. Je fais claquer mes mâchoires et gronde furieusement, tourne en rond dans la pièce en cherchant une issue. Bien sûr, il n’y en a aucune. Je connais bien ces cellules.

Merde.

Je me tourne vers la fille. Étrangement, malgré ma farouche démonstration de férocité, ses yeux bleus ne contiennent plus de panique. Elle m’observe avec vif intérêt. Peut-être parce que nous sommes dans le même bateau : deux prisonniers enfermés ensemble pour qu’ils... bon sang.

Je sais ce qu’ils veulent.

Ils ont réussi je ne sais comment à trouver une louve d’une autre meute, et ils l’ont enlevée pour en faire une reproductrice. Je savais déjà qu’ils voulaient que je prenne une compagne, mais je n’aurais jamais imaginé qu’ils iraient si loin.

Je les tuerai tous. J’égorgerai ces vieux pinches les uns après les autres. M’emprisonner, moi, leur alpha, pour jouer les foutus étalons reproducteurs ?

Putain, hors de question.

Je rugis et me jette une fois de plus contre la porte, même si je sais que c’est inutile. Je me souviens qu’une caméra se trouve dans un coin de la pièce ; je saute dessus, referme mes mâchoires autour de la boîte en plastique et écrase la lentille en verre entre elles.

Qu’ils aillent se faire foutre.

Je fais encore une fois le tour de la petite pièce avant de m’approcher du lit et de prendre l’une des chaînes qui retient le poignet de la fille entre mes crocs.

Sa main délicate forme un poing pour éloigner ses doigts de ma gueule.

Bon sang, son odeur.

Elle a un parfum... de paradis. Il m’évoque des biscuits sucrés, des amandes et une touche d’agrumes. Et de louve. Aucun doute, cette femelle n’est pas defectuosa. Je me demande à quoi ressemble sa louve. Son pelage est-il noir comme le mien ? Gris ? Fauve ?

Je secoue la tête. Peu importe. Je ne coucherai pas avec elle. Je vais la faire sortir d’ici.

Je gronde en tirant sur la chaîne de toutes mes forces pour essayer de l’arracher du mur.

La superbe fille contribue, ses jeunes muscles se bandent, révélant sa silhouette athlétique. Nous avons beau nous démener, la chaîne ne bouge pas.

Je m’assieds sur mon arrière-train.

« Merci d’avoir essayé. » Son accent américain contient une inflexion douce et musicale.

Non. Cette séduisante Américaine ne m’intéresse pas, peu importe à quel point elle est belle et charmante. C’est ce qu’ils veulent.

Ils pensent qu’en m’enfermant avec elle, je vais succomber au trophée qu’ils ont attrapé pour moi. Plonger mes crocs dans sa chair et la marquer pour toujours. Ils comptent sur mon instinct d’alpha pour me faire choisir une compagne alpha et que je me reproduise.

Pensent-ils que j’oublierai ou pardonnerai cette manipulation un jour ? Pensent-ils sérieusement que je les laisserai vivre après un coup pareil ?

Je reprends forme humaine.

Carajo. Maintenant, je suis nu aussi ; mes habits se sont déchirés quand j’ai muté. Et mon érection imposante n’aidera pas la beauté attachée à se sentir rassurée.

Je tourne en hâte mon dos vers le lit. Bon sang. Bien sûr, ma bite est plus dure que la pierre. Peu importe à quel point je suis en colère et combien je veux la secourir, cette belle fille enchaînée est indéniablement la vision la plus érotique que j’ai jamais vue.

« Merde. » Je ramasse les lambeaux de mon pantalon et trouve mon boxer à l’intérieur. Il est déchiré, mais il tiendra peut-être en place si je garde mon bras collé contre ma taille. Je l’enfile.

« Tu parles anglais. » Il y a une note de soulagement dans sa voix.

Je me renfrogne. Elle ne devrait pas me faire confiance. Si elle savait ce que j’ai envie de faire à son corps alléchant, nu et totalement à ma merci, elle serait en train de hurler.

Ma chemise est à quelques pas de moi. Je la ramasse et me prépare à endurer la présence enivrante de la fille avant de me retourner.

Ça n’aide pas. Elle est aussi belle que je le pensais. Non ; plus. Sans trop savoir comment, j’arrive à m’approcher du lit et place ma chemise de manière à recouvrir autant que possible sa peau, qui a une teinte dorée, avec un hâle et les marques de bronzage de ce qui devait être un minuscule string. Ma bouche se remplit de salive en l’imaginant sur la plage quand elle a obtenu ce bronzage. Je sais que la manière dont elle remplissait son bikini a dû faire grogner tous les mâles aux alentours.

Je couvre son sexe avec le tissu et tire sur l’autre côté pour le faire remonter sur sa poitrine.

Elle frémit, ses cuisses se contractent, elle tire sur les menottes en fer qui enserrent ses chevilles et je détecte l’odeur de son excitation.

Bon sang, c’est tout ce qu’il lui faut ? Un simple frôlement de ses parties intimes et elle est déjà prête à être possédée ?

Sérieusement, je ne vais pas survivre à ce test.

Arranger la chemise devient une torture en soi parce que lorsque l’odeur pénètre dans mes narines, je tire le tissu trop haut et expose sa chatte, puis il glisse et dévoile ses seins quand je tire à nouveau dessus d’un mouvement brusque vers le bas.

Ses tétons qui se soulèvent au rythme de sa respiration affolée n’aident pas l’affaire, pas plus que ces grands yeux bleus braqués sur moi.

« Putain de merde », je grommelle en tirant simultanément les deux côtés de la chemise. Mes doigts effleurent sa peau et je retiens à peine un grognement d’excitation. Sa peau est douce comme celle d’un bébé. Lisse. Mon sexe se tend vers elle avec enthousiasme et, comme un idiot, j’inspire profondément. Le parfum de ses phéromones et de son désir me fait tourner la tête. D’après son odeur, elle est proche de l’ovulation – ils devaient le savoir. Ils devaient savoir qu’aucun métamorphe dans la force de l’âge enfermé pendant la pleine lune avec une louve alpha en chaleur ne pourrait résister à la tentation de la posséder, sinon de la marquer pour la revendiquer comme sienne pour toujours.

Je réussis à couvrir sa chatte et un sein avec ma chemise avant de lâcher le vêtement et de reculer. Si j’effleure encore sa peau, je jure que je vais la tripoter sous toutes les coutures.

Je parviens à détacher mon regard de son sein exposé, avec son petit téton dressé en pointe. Je me demande quelle partie de ce scénario l’excite : être enchaînée, être nue ou l’effet que me fait son corps sublime. Non, je ne veux pas savoir.

Une nouvelle vague d’excitation me traverse et me coupe le souffle. Je m’éclaircis la gorge. « Tu es Américaine ? »

Elle acquiesce. « Toi aussi ? » Sa voix sort en un mi-murmure, mi-coassement. Elle tousse et humecte ses lèvres gercées de la pointe de sa langue rose.

J’étouffe un grognement.

Dieu sait que j’ai envie de mentir et de répondre oui. De prétendre que j’ai été enlevé en Amérique, comme elle, qu’on m’a amené de force à Monte Lobo et jeté dans un cachot. La réalité de la situation me plonge dans une rage telle que je manque de muter à nouveau.

« Non. » Je tends le bras pour déplacer la chemise, mais je n’arrive qu’à la faire glisser et à exposer ses deux seins.

Putain – ces tétons. Ils me supplient de les prendre en bouche, que ma langue leur fasse connaître l’aventure de leur vie.

Je ferme les yeux et fais quelques pas en arrière pour maîtriser mon excitation. « Tu es blessée ? » Ma voix est plus bourrue que je n’en avais l’intention.

« J’ai soif. »

Je m’approche de la porte et écrase ma paume dessus. Le coup contre le métal résonne contre les murs de notre cellule.

Je ne suis pas surpris de ne pas obtenir de réponse. « Elle a besoin d’eau ! » dis-je d’une voix forte en espagnol. Je ne distingue rien à travers la petite fenêtre parce que c’est du verre sans tain, qui permet seulement de voir depuis l’extérieur. Cette fois, j’entends un murmure derrière la porte. Les fils de putes. Ils sont là, en train de tout écouter. Au moins, j’ai détruit la foutue caméra.

« Je m’appelle Carlos. Carlos Montelobo. » Je retiens encore une fois mon souffle avant de me retourner vers elle. « Je suis vraiment navré qu’on t’ait maltraitée de la sorte. »

Elle s’humecte à nouveau les lèvres. Il faut qu’elle arrête de faire ça. « Ce n’est pas ta faute. »

C’est là qu’elle se trompe, et je suis un enfoiré si je ne le lui dis pas.

Ses yeux descendent sur mon torse nu jusqu’à ma taille, avant de remonter vivement et de se poser sur mon visage. Elle rougit.

Oh, Seigneur. Elle est tellement mignonne, putain.

Je me passe les doigts dans les cheveux. « Malheureusement si, c’est ma faute. »

Elle plisse les yeux.

Je lève les mains en l’air. « Je veux dire, je n’étais pas au courant, mais c’est ma meute. Je suis censé être le putain d’alpha, pourtant le conseil des anciens m’a enfermé ici avec toi.

— Pourquoi ? »

Elle sait pourquoi. Je le sais à la façon dont son regard se pose involontairement sur mon érection.

Je déglutis et m’assieds sur le lit en regardant une fois de plus ses entraves, comme si j’allais soudain découvrir un moyen de la libérer. « Notre meute est victime d’un problème de consanguinité. Elle compte de moins en moins de loups et ils sont nombreux à ne même pas pouvoir muter. On les appelle les defectuosos. La plupart des louves sont stériles et ne peuvent pas se reproduire. Je savais qu’el consejo cherchait un moyen d’encourager de nouvelles naissances, mais je n’aurais jamais imaginé que ce serait leur solution », dis-je en englobant la cellule d’un geste.

« Ils veulent que tu t’accouples avec moi ?

— Oui. » La culpabilité pèse comme une ancre sur ma poitrine, m’entraîne dans ses profondeurs.

Ses jouent rosissent et elle tire sur ses chaînes.

« Chhh. » Je la touche avant de savoir que je vais le faire et caresse sa joue avec mon pouce. « Ne t’inquiète pas, ma belle. Je ne te forcerai à rien, je te le promets. » Quand elle continue à tirer sur ses liens, j’attrape ses poignets sous les menottes. « Arrête. » Ma voix prend un ton autoritaire.

Elle se fige, sa louve répond instinctivement à la domination d’un mâle alpha. Mais son regard noir n’est pas accordé à sa docilité.

Et la réaction de son corps n’est pas accordée au sale regard qu’elle me jette.

Ouais, mon corps a exactement la même réaction. La maîtriser a dressé ma bite comme un drapeau. Sa poitrine exquise n’est qu’à quelques centimètres de mon torse. Je peux sentir la chaleur de son corps, son souffle contre mon cou.

« Je ne veux pas que tu te blesses plus que tu ne l’as déjà été. » J’arrête de peser sur elle et relâche ses poignets.

Elle pique un fard, et j’ai envie de m’ouvrir la gorge lorsque des larmes apparaissent dans ces incroyables yeux bleus. L’une s’échappe et coule sur sa joue. Je l’essuie avec mon pouce. « Ne pleure pas, muñeca. Je ne te toucherai pas et je ne les laisserai pas te faire de mal. Tu as ma parole. »

Elle éloigne son visage de ma main. « Pourquoi est-ce que je devrais te faire confiance ? »

Elle est intelligente. « Tu ne devrais pas. »

Je ne suis même pas certain de pouvoir tenir ma promesse, mais je sais que je suis prêt à mourir en essayant. « D’accord », lâche-t-elle avec un rire amer.

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Après sept ans d’absence, l'Alpha de la meute de Monte Lobo, Carlos Montelobo, est retour chez lui pour y reprendre sa place en tant que chef de meute mais le Conseil des Anciens en a décidé autrement. Pour les Anciens, ils jugent qu’il est de leur devoir de continuer à contrôler la meute ainsi que leur Alpha.

Par ruse, Carlos se retrouve enfermé dans une cellule du donjon avec une jeune louve alpha américaine. Le Conseil sait très bien ce qu’il fait : aucun métamorphe dans la force de l’âge enfermé pendant la pleine lune avec une louve alpha en chaleur ne pourrait résister à la tentation de la posséder, sinon de la marquer pour la revendiquer comme sienne pour toujours... Que peut-il faire pour la protéger de lui-même ?

"Être enfermé là-dedans avec toi va me tuer."

Carlos est fou de rage contre le Conseil et lutte désespérément contre son besoin de la faire sienne. Et pourtant, il ne peut y avoir qu’une seule issue… Et Carlos et Serena en sont tous les deux parfaitement conscients. Ils sont l’un et l’autre victimes des machinations du Conseil.

J'ai aimé la façon dont Carlos prend le contrôle de son loup. Dès le départ, il fait l’impossible pour protéger Sedona. Alors qu’elle est effrayée, il va la rassurer, discuter avec elle. Il se montre doux et attentionné envers elle. Peu à peu, ils vont finir par s’apprécier mutuellement.

Bien que Sedona ait été son trophée, il se refuse à la garder captive. Spoiler(cliquez pour révéler)Une fois libérée, il veut qu’elle mène sa vie comme elle l’entend, qu’elle voyage comme elle en a envie... Il ne veut pas que ce qu’il lui est arrivé au Mexique la traumatise, qu’elle vive désormais dans la peur. Mais avant que Carlos ait pu organiser sa fuite, il va rendre sa compagne à sa famille pour éviter un bain de sang car il ne veut pas mettre sa meute en danger.

Sedona et Carlos sont tous deux des victimes. Aussi longtemps que Spoiler(cliquez pour révéler)le Conseil restera aux commandes de la meute, ni l’un ni l’autre ne sera à l’abri.

Ce troisième tome est actuellement mon préféré de la série. L’histoire ne se résume pas à des scènes plus érotiques les unes que les autres. Action, suspense, danger, secrets, mystère entrent à leur tour dans la danse…

Des zones d’ombre subsistent alors que le tome s’achève. Le danger est loin d’être écarté…

J’ai hâte de découvrir la suite !

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Argent

J’ai encore une fois aimé la plume des auteurs et l’univers dans lequel on est embarqué. Par contre, j’avoue avoir été un peu déçue que Sedona ne soit pas un peu plus combative, qu’elle soit aussi soumise. Dans le tome précédent, c’était une humaine qui était soumise, donc pourquoi pas, mais là c’est quand même sensé être une femelle alpha, j’aurai aimé que le même schéma ne se reproduise pas. Je verrai bien avec la suite, mais si le prochain tome reprend le même schéma, une femme qui aime être dominée, ça va vite devenir redondant pour moi.

Affaire à suivre…

Sinon à part ça, j’ai beaucoup aimé l’intrigue de ce bouquin. Pour ce point là, j’ai préféré le tome 3 en tome 2. Donc dans l’ensemble ça reste un livre qui se lit bien, et très vite.

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Or

Très bon livre agréable à lire et très adictif. Seul bémol, le combat final est un peu rapide...

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Argent

Un tome en demi teinte , j’ai toujours l’impression de relire éternellement la même histoire , mais bon ça se lit ! J’ai préféré les 2 premiers

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Sedona elle m'a beaucoup énervé elle 'écoute pas sont loup pence que à ses malheur et pas au mal quel cause à son compagnon Carlos il faut aller à la fin pour que madame murise bref et pour Carlos je suis amoureuse alors lui pfff je fond il fait tout pour sa belle surtout pour conquérir sont cœur mais des obstacle seront sur sa route et sa va pas être facile pour lui. Au suivant

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Argent

Une histoire sympathique à lire. J'ai aimé tous les efforts faits par Carlos pour conquérir le coeur de sa belle...

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Lu aussi

Bof.

Des trois tomes, c'est celui que j'ai le moins aimé.

Mais cela ne m'étonne pas, car je n'avais pas apprécié ce qui était arrivé à Sedona dans le tome 2.

J'espère que la suite sera plus intéressante.

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Diamant

Toujours aussi addictif, j'avoue que j'adore ce genre d'histoire sans prise de tête, nous avons ici l'histoire de Sédona dont on se demandé dans le tome 2 ce qui a bien pu lui passer !!

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Date de sortie

Alpha Bad Boys, Tome 3 : Le Trophée de l'alpha

  • France : 2020-12-02 (Français)

Activité récente

Titily l'ajoute dans sa biblio or
2024-03-01T11:30:39+01:00

Titres alternatifs

  • Bad Boy Alphas #3 Alpha's Prize - Anglais

Distinctions de ce livre

Évaluations

Les chiffres

lecteurs 341
Commentaires 11
extraits 3
Evaluations 80
Note globale 7.12 / 10

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