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Commentaires de livres faits par AmandineStuart

Extraits de livres par AmandineStuart

Commentaires de livres appréciés par AmandineStuart

Extraits de livres appréciés par AmandineStuart

“Très bien, dit Pyro Storm en lui prenant la main. Je vais te dire deux choses, et je ne veux pas que tu m’interrompes avant que je n’aie fini. Tu peux faire ça ?

– Pfff. Trop facile.”

Pyro Storm lui pressa la main. “D’abord, c’est une drag-queen. Quand elle est en costume, elle se genre au féminin. Et le reste du temps, au masculin.

– Une drag-queen portoricaine, précisa l’Extraordinaire avec une moue sexy. La meilleure de Nova City.”

Nick ouvrit la bouche, mais la seule chose qui en sortit fut une sorte de couinement.

“Oui, oui, je sais, acquiesça Pyro Storm sur un ton apaisant. Maintenant, je vais te dire son nom, et il faudra que tu gardes ton calme, d’accord ?

– Pourquoi tout ce cinéma ? s’enquit l’Extraordinaire. Et quand une drag-queen te pose cette question, c’est que tu as vraiment repoussé les limites.

– Ton nom est un jeu de mots, expliqua Pyro Storm sans détacher son regard de Nick. S’il y a une chose qui fait perdre la tête à Nick, c’est un bon jeu de mots. Raison pour laquelle je préfère le prévenir à l’avance. Nick, je crois en toi. Contrôle-toi, d’accord ?”

Nick acquiesça. Il pouvait le faire.

“Nick, je voudrais te présenter… Miss Conduct.”

Nick ne pouvait pas le faire. Il se plaqua les mains sur la bouche et hurla contre ses paumes, l’alcôve étouffant le plus gros du son. Miss Conduct ? Comme conduct, conduire l’électricité en anglais, et misconduct, le fait de se conduire de manière répréhensible ? Bon sang, c’était le nom le plus génial que Nick avait jamais entendu. Mais il ne voulait pas foutre la honte à Pyro Storm, surtout devant une drag-queen. Il devait rester maître de lui-même. Baissant les mains, il les pressa l’une contre l’autre devant lui et lança : “Bonjour, Miss Conduct. J’adore ton nom. Et ton costume. Et le fait que tu existes.”
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La petite main de Tula lâche la tunique de la gardienne à laquelle elle était agrippée et les petites jambes de Tula la portent en titubant tout droit à travers la salle vers Lisbeï, et la petite bouche rose s’ouvre dans un sourire mouillé. Lisbeï s’est déjà avancée aussi sans s’en rendre compte et elle serre contre elle le corps chaud – parfumé, lumineux ? Pas vraiment, mais c’est tout cela pourtant, comme avec les autres mosta mais exactement le contraire : être tout près de quelqu’une et sentir sa présence à l’intérieur ou à l’extérieur de son propre corps, difficile de faire la différence, comme une chaleur, ou une lumière, ou une odeur. Mais, avec Tula, être bien, se sentir… à sa place, et que l’autre est à sa place aussi et le sait.
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date : 13-04
– Pendant la guerre, des hommes ont sacrifié leur vie pour leur pays. Je suis prêt à sacrifier la mienne pour le monde.

Quoique parfaitement disposé moi-même à sacrifier ma vie, je ne pus m’empêcher de penser qu’on aurait pu me consulter avant.
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Je me souviens des après-midi d’après la bibliothèque, quand je rentrais, le sac lourd de bandes dessinées, de petits romans à la tranche verte et que ma chambre devenait un vaisseau, un navire, une plaine ou un désert. Je te regarde et j’envie ton sérieux, les mondes qui vont et viennent dans ta tête, ce calme douillet où tu déplies tes histoires qui sont plus vraies que la vie dehors. Tu es là, à l’abri de novembre, si loin de nous et le brouillard n’existe plus, les feuilles tombent pour rien, la maison est un songe. Tout à l’heure, tu prendras une épée pour refaire debout les aventures silencieuses de tes livres. Tu tiendras tous les rôles. Cette petite voix derrière la porte, je la connais. Et les courses en chausson sur le parquet. Les objets tomberont par terre et ce sera sans importance. Je te regarde, un petit garçon, si fugitif et parfait. Ces heures-là, il faudra un jour te les rappeler. Regarde, je t’aide, je prends des notes. Je nous fais un souvenir. Je te sauve pour plus tard.
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Nous avons tous une petite voix dans la tête qui nous avertit du danger. Une sorte de sixième sens, sédimenté au fil des millénaires, que nous avons appris, à tort, à faire taire. Et au moment où les yeux de Zoé se sont posés sur Gabriel, je suis certaine que cette petite voix lui a murmuré que mon frère, aussi fascinant soit-il, ne lui causerait que des problèmes. Mais Zoé étant Zoé, c’est-à-dire aussi optimiste qu’une chanson de Jean-Jacques Goldman, elle n’a pas dû en tenir compte.
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date : 08-04
On se retrouve dans son lit, et c’est beaucoup plus normal que ce que je pensais. Je suis en legging et tee-shirt, sans aucun bijou sur moi : c’est sûrement pour ça que je me sens si bien. Pas du tout parce que ma tête est calée contre lui comme sur un oreiller, que nos jambes sont gentiment entremêlées et que je sens son pouls lent et régulier comme une rassurante horloge sous mon oreille.

– Je ne me suis même pas débarbouillée.

Je continue à trembler, même si ça va un peu mieux. Je ne comprends vraiment plus rien à ce qui m’arrive.

– T’inquiète. Antonov a gagné le tournoi de Coimbra en 2019.

J’éclate de rire contre lui.

– Je ne vais jamais réussir à fermer l’œil.

– Tu veux une histoire pour t’endormir ? dit-il en caressant mes cheveux au creux de ma nuque. Ça s’appelle Polgar contre Anand, 1999. Il était une fois e4. Suivi de c5.

Je grogne. Mais j’ai le sourire aux lèvres quand je lui demande :

– Et ensuite ?

– Cavalier en f3. d6. d3.

– Mmm.

– Ouais.

– Et après ?

– Cavalier en xd4. Cavalier en f6. Cavalier en c3…

Je m’endors au beau milieu de la partie, pour la deuxième fois de mon existence entre les bras de quelqu’un. Et pour la deuxième fois de mon existence, ce sont les bras de Nolan Sawyer.
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– Contente qu’on soit sur la même longueur d’onde.

– Moi aussi, intervint Tony. Parce que ça devenait super pénible.

– Comme la plupart des conversations d’adultes, répliqua la Vénérable. Un jour, tu le comprendras.

– Sérieusement ?

Le petit devin avait l’air offensé. La vieille Vénérable rit doucement.

– Tu n’es pas censé être couché, à ton âge ? lançai-je.

L’enfant fit la moue.

– À vrai dire, si, me dit la Vénérable. Une dernière chose avant de nous séparer, ce que nous devons faire très bientôt car je dois ramener celui-ci à sa mère avant qu’elle pense que je l’ai kidnappé.

– Oh, mon Dieu ! marmonna Tony tout bas. Si tu savais les choses que je pourrais te dire…, fit-il pour tenter de l’amadouer.

– Mais tu n’en feras rien, le coupa-t-elle.

Elle se pencha et, l’espace d’un instant, je craignis qu’elle ne bascule de sa chaise et ne se casse une hanche, un truc comme ça. Au lieu de quoi elle embrassa le devin sur la joue.

Tony leva les yeux au ciel et plissa le nez comme un enfant normal de son âge aurait pu le faire, me semblait-il. Il avait une trace de rouge à lèvres rose vif sur la joue.
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Je commençais à comprendre les méthodes d’Hercule Poirot. Pour lui, le fait le plus anodin ne l’était qu’en apparence, il faisait partie d’un tout. Et toute sa conduite s’inspirait de ce principe.
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Au sein même de services consacrés aux malades qui en étaient atteints, le sida demeurait une maladie tout à fait singulière. Emprisonnée dans la vision morale qu’on avait d’elle, cernée par les notions de bien et de mal, accolée à l’idée de péché. Le péché intime d’avoir voulu vivre une sexualité libre, eu des relations homosexuelles, de s’être s’injecté de l’héroïne en intraveineuse, d’avoir caché sa séropositivité à ses partenaires, à ses camarades de seringue, d’avoir voulu satisfaire son désir d’enfant quand on se savait pourtant condamnée. Des malades étaient plus coupables que d’autres.
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Seth Colson, notre patron, choisit ce moment précis pour faire à son tour irruption dans la salle de pause, néanmoins, je n’y prête pas attention. Ethan s’éloigne, tandis que je demeure figée, tendant bêtement le mug dans le vide. En fait, je suis à ce point estomaquée par son refus, que je ne remarque pas tout de suite M. Colson qui s’est approché de moi. Sans crier gare, il attrape la tasse.

– Je peux ?

Il n’attend pas ma réponse et boit ma préparation d’un trait, devant mes yeux grands écarquillés. Oh. Mon. Dieu. Putain de bordel de merde, c’est pas vrai !

Je suis à ce point paralysée que je ne respire même plus. À vrai dire, je le dévisage, ahurie, espérant qu’il ne se passe rien tandis que je prie de tout mon cœur pour avoir réussi ma potion du premier coup. Alors certes, je suis une catastrophe ambulante, mais il n’y a pas de raison que cette fois ça se passe mal. Bien sûr, que je l’ai réussie. Je n’aurais pas pu créer une potion d’attirance. Impossible. Seth vient de boire une potion de brillance. Une toute petite et inoffensive potion de brillance. C’est tout. Il va me complimenter jusqu’à ce soir, rien de plus. Allez, respire Maya. Tout va bien se passer, cette fois.

– C’est succulent, approuve Seth Colson en reposant vivement son mug.

Je ne peux m’empêcher de jeter un coup d’œil au contenant, mais, à mon grand regret, il est vide. Il n’en aura même pas laissé une goutte.
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date : 20-03
Pétronille ne tient pas à se rendre à la poupe du navire comme sœur Gertrude vient de le leur demander. La nonne pensait sûrement leur faire plaisir en les autorisant à dire adieu au continent, mais Pétronille n’en ressent pas le besoin. La France ne lui a jamais offert de véritable refuge.
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Le cœur d’Hazel s’affola. Elle n’était pas sûre d’avoir bien entendu. Ils ne pouvaient pas être en train de dire ce qu’ils disaient. Impossible. Lentement, elle se rapprocha du groupe avec l’impression de se mouvoir dans quelque chose de plus solide que l’air. Ben, avec ses longues jambes, la dépassa et se mêla à la foule.

Un instant plus tard, il jeta un coup d’œil à sa sœur, les yeux brillants. Elle n’avait pas besoin de l’entendre, mais il le dit quand même. Il l’attrapa par l’épaule et lui chuchota à l’oreille, comme s’il lui confiait un secret, et même si le sujet était sur toutes les lèvres.

– Il est réveillé, déclara-t-il tout bas, avec intensité. Le garçon cornu – le prince. Il est libre. Lâché dans la nature. Il pourrait être n’importe où. On doit le retrouver avant les autres.

– Je ne sais pas trop… Ça fait un moment qu’on a raccroché.

– Ce sera comme au bon vieux temps, insista Ben avec un sourire.

Hazel n’avait pas vu son regard briller ainsi depuis des années.

– L’as de la gâchette solitaire va enfin sortir de sa retraite pour une ultime bataille, son fidèle acolyte à ses côtés, poursuivit-il. Et tu sais pourquoi ?

– Parce qu’il est notre prince, répondit-elle.

Cette vérité s’imposa à elle. Ben et Hazel étaient censés voler à son secours. Elle était censée le sauver. Et peut-être que cela leur permettrait de vivre une dernière aventure.

– Parce qu’il est notre prince, confirma son frère, de la même manière que quelqu’un d’autre aurait pu répondre “Amen” à une prière familière.
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– Je ne sais pas vraiment ce que j’ai fait pour convoquer le pouvoir, l’autre fois. C’était une… réaction émotionnelle.

Et ce qui s’est passé hier soir n’est absolument pas ouvert à discussion.

Il note quelque chose dans son carnet avec un morceau de charbon de bois.

– Intéressant. Tu as manié la foudre à un autre moment, hormis la démonstration d’hier pendant les Jeux de guerre ?

J’hésite à garder ma réponse pour moi, mais le silence ne va pas m’aider.

– Deux fois.

– Et les deux fois, c’était le résultat de réactions émotionnelles ?

Tairn ricane et je lui donne une tape sur la patte avant avec le dos de ma main.

– Oui.

– Eh bien, commence par là. Ancre-toi dans ton pouvoir et essaie de ressentir tout ce que tu as ressenti alors.

Il retourne à ses notes.

– Tu veux que j’aille chercher le chef d’aile ? ironise Tairn dans ma tête.

– La ferme.
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Le coup de corne du mari sera une fois de plus stérile. Autour d’eux, leurs amis font des enfants, deux, trois. Pour l’Espagnol modeste en temps de dictature, l’enfantement est la seule valeur, le produit intérieur brut. Mais Victoria et Julian restent pauvres.
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L’avantage, quand on a cinquante-cinq enfants, songeait Virgule Rat, la responsable de la Bibliothèque de Hautsapin, occupée à classer des documents sur son minuscule secrétaire, c’est qu’on a aussi cinquante-cinq paires de pattes pour nous aider à accrocher les décorations de l’arbre de Yule ! L’inconvénient, pensa-t-elle ensuite en voyant son époux essayer de rattraper les ratons qui sautaient en rappel du sommet pour s’amuser, c’est qu’il faut faire cinquante-cinq fois plus d’efforts pour les empêcher de se rompre le cou…

– Nerval, veux-tu bien descendre de cette guirlande ? Tu vas finir par t’entortiller ! Corbière, éloigne-toi de cette bougie, tu vas te brûler les sourcils ! Verlaine, arrête de lancer des pommes de pin sur Rimbaud, ça va mal finir ! criait Alexandrin Rat à ses enfants qui couraient frénétiquement autour du résineux. Baudelaire, je ne suis pas sûr que Les fleurs du mâle soit une belle idée de broderie… Quelqu’un a vu votre frère aîné ? Dico, tu nous rejoins pour décorer le sapin ? Dico ? Où est ce qu’il a bien pu encore passer, nom d’un fromage ?

Virgule posa sur sa famille un regard attendri. Quand la rate avait rencontré Alexandrin, elle avait tout de suite compris qu’ils partageaient l’amour de la poésie, des livres et du parfum de la cire d’abeille qu’on appliquait sur les étagères. S’ils avaient vécu modestement durant leur jeunesse, leurs rimes n’avaient jamais cessé de s’enrichir au travers de leurs différents voyages à travers les comtés. Mais lorsque Virgule avait mis bas sa cinquième portée en seulement deux ans, le couple avait compris qu’il était temps de creuser un grand, grand terrier avec cinquante-six chambres à coucher pour s’y établir. À l’été, la décision était prise : Alexandrin resterait à la maison pour s’occuper des ratons pendant que Virgule se consacrerait au poste de responsable que l’Association des bibliothécaires passionnés de la forêt lui avait proposé à Hautsapin.
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Je repensai à un vieil officier qui m’avait dit un jour que les dates gravées sur une pierre tombale n’avaient pas de valeur en soi : que ce qui comptait, c’était le trait d’union.

J’ouvris l’enveloppe et j’en sortis une petite feuille de papier plié en quatre. Un trait d’union vaut bien un poème.
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Pensez à votre dernière jouissance littéraire, si du moins vous avez la chance d’en avoir déjà connu. Comment vous décririez ça ? Attendez, je devine. C’était une gifle ? Un coup de cœur ? Wow, un coup de foudre, carrément. C’était une grande claque ? Diriez-vous que ce livre, vous l’avez avalé ? Ah, dévoré, d’accord, pas mal. Il vous a transportée. Happée ? Vous n’avez pas pu le lâcher. Vous lui mettriez quatre étoiles ? cinq ? cinq et demie sur cinq ? Pour conclure, c’était… une perle ? Ou un petit bijou, peut-être. Un bonbon ?

Bon, j’arrête. Je ne veux pas faire ma sarcastique.

La raison pour laquelle on enfile les clichés quand on parle de nos plaisirs de lecture, ce n’est pas parce qu’on est bêtes, c’est parce qu’on ne nous a jamais appris.
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– Votre cabine est-elle à votre convenance, très chère ?

– Il y a un cadavre dans le placard, dit Prudence en se demandant pourquoi diable était-ce la première réponse qui lui passait par la tête.

Mais les pirates ne semblèrent pas le moins du monde étonnés.

– Ah oui ? Et bien cela explique où était passé notre médecin de bord depuis tout ce temps, répondit Petrus. Ce tonneau de rhum ambulant a dû boire jusqu’à se noyer dans sa propre bouteille.

– On ne pouvait lui souhaiter plus belle mort, commenta Ezekiel. Certains parmi nous lui doivent les pires amputations et les balafres les plus laides de l’histoire de la piraterie. On pouvait rentrer chez lui pour un ongle incarné et en ressortir avec une prothèse jusqu’à l’épaule, continua-t-il.

– Quand on en ressortait vivant ! renchérit Petrus.
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Poirot eut un sourire plein d’indulgence.

– Vous avez lâché la bride à votre imagination. L’imagination est une qualité lorsqu’elle sert, mais un défaut si elle commande. Plus l’explication est simple, plus elle est probable.
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Quelque part non loin de là, un démon m’avait pris en chasse. Mes nerfs étaient à fleur de peau, je sentais mes doigts trembler. Il m’observait. Je le sentais. Je dépassai à la hâte un bosquet de sapins et me détournai d’un fossé peu profond aux parois raides. Je relâchai un souffle tremblant et levai la main pour décoller ma frange mouillée de mon front.

Un éclair se laissa tomber d’un arbre proche. Zylas atterrit par terre et bondit, toutes griffes dehors. Un cri m’échappa alors que je sautais en arrière dans un élan de panique irréfléchie. Je trébuchai, mais il avançait toujours vers moi ; je reculai encore.

Il n’y avait plus de sol.

Je basculai avec un autre hurlement. Zylas s’arrêta et je m’écrasai sur le dos puis dégringolai dans la zone mouillée du fossé. Je dérapai tout en bas, la bouche ouverte d’horreur.

Zylas se tenait en haut et me contemplait d’un air neutre. Mes épaules firent un bruit de succion quand je me redressai. Je tirai ma main hors de la soupe gluante et brunâtre et la fixai avec dégoût.

La pluie tambourinait sur ma tête.

Je levai les yeux vers le démon.

– Pourquoi tu ne m’as pas rattrapée ?

Il aurait pu. J’en étais certaine. Sa queue battit.

– Tu aurais dû aller sur le côté.

– Tu…

La fureur monta en moi.

– Tu m’as fait tomber là-dedans exprès ?

Un autre coup de queue.

– La prochaine fois, va sur le côté.

Je serrai les dents. Je luttai contre l’outrage qui brûlait mes entrailles, mais je ne pus me retenir. Je me redressai, le dos tout couvert de boue dégueulasse, et je lui hurlai toutes les insultes que je connaissais.

Et ce fut comme ça que se termina ma première leçon sur comment être “une proie intelligente”.
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Au printemps 2022, en arrivant à Boutcha, les soldats russes étaient d’abord de bonne humeur, d’après les témoins oculaires. Mais l’opération censée durer deux jours s’est prolongée. Ils n’ont pas vu de filles du pays qui venaient les couvrir de fleurs, ils n’ont pas trouvé de nazis. Cela les a mis en colère. Ils ne pouvaient plus se plaindre à leur hiérarchie, à leur gouvernement, ils ne pouvaient plus changer le système qui les avait envoyés effectuer une mission absurde. D’après les habitants, c’est peut-être pour cela que la fureur et la haine se sont déversées sur eux. Le journaliste Luke Harding y voit aussi une forme d’irritation prolétarienne. Apparemment prospère, Boutcha était un village ravissant, une verdoyante idylle de maisons de bois. Des Tesla et des jeeps étaient garées dans les cours, les soldats n’avaient peut-être jamais vu cela par chez eux. Mais une voiture électrique garée devant un domicile suffit-elle à expliquer que des soldats russes aient violé Karina Erchova, vingt-trois ans, avant de l’exécuter d’une balle dans la tête ?

Erchova travaillait dans un restaurant de sushis, et son corps mutilé a été retrouvé dans les environs de son domicile. La police n’a montré à ses proches que les photos du buste. Les tortionnaires avaient consacré beaucoup de temps et d’efforts à leurs exactions. Deux semaines à peine après la grande offensive, l’organisation féminine lituanienne Lygiai a été sollicitée pour expédier des tests de viol en Ukraine. La fondatrice et présidente Reda Jureliavičiūtė était stupéfaite de la vitesse à laquelle cette requête arrivait. Les volontaires ont tout de suite fait main basse sur les stocks de pilules du lendemain dans les pharmacies de Lituanie pour les envoyer. Personne ne s’attendait à ce que la guerre en Ukraine implique un tel besoin de contraception d’urgence.
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- Personne ne peut trouver l'antre d'une sorcière !! Sauf si c'est elle qui t'y emmène de force ! Pour te faire cuire les orteils, te sucer les yeux, te transformer en cafard.
- L'antre de Naïa est cachée au fin fond de la forêt des âmes perdues et personne ne sait comment on y accède ! Et même si on y arrive, il est impossible de retrouver son chemin, on est perdus à jamais ! On meurt de faim ou dévorés par une créature qui bave et qui pue !
- Trouver l'antre Naïa, c'est non seulement une mission vouée à l'échec, mais en plus, c'est complètement suicidaire !!
- Et c'est pour ça qu'on va essayer.
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- C'est évident ! Naïa cherchait un moyen d'échapper à l'Ankou ! Si on retrouve cette page, ça nous mènera à elle ! C'est presque sûr que c'est certain !
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- Tu parles quand même pas des ruines hantées ?
- Si.
- Celles où on raconte qu'un fantôme sans tête capture les enfants pour leur aspirer la cervelle avec une paille ?
- Voilà, c'est ça.
- Tu vas partir quand ?
- On prépare nos affaires et on y va.
- Dans "on", y'a moi ?
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Par contre il faudrait qu'on soit rentrés avant qu'il fasse nuit, je dois aider ma mère à faire mes devoirs.
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On a un peu dévié du chemin, mais pas de panique, j'ai un super sens de rotation.
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