Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 640
Membres
1 013 214

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Commentaires de livres faits par celia_cat

Extraits de livres par celia_cat

Commentaires de livres appréciés par celia_cat

Extraits de livres appréciés par celia_cat

Prenant la poussière dans ma bibliothèque, je me suis enfin relancée dans la lecture de la Passe-Miroir. Quoi de mieux que de relire le premier opus pour me remettre dans le bain ! Ayant gardé un bon souvenir de ce volet, j'étais toute contente de replonger dans le roman pour revivre mes passages préférés. La magie de cet univers assez atypique m'appelait et m'interpellait. J'avais envie d'une bonne dose de fraîcheur et d'évasion.

Remplissant ces deux fonctions, ce premier tome m'a de nouveau embarquée dans son périple semé d'embuscades. J'ai retrouvé les éléments qui m'ont émerveillés.

Tout d'abord et surtout, la plume exquise de l'autrice qui pousse à l'exagération les traits physiques et moraux des personnages. Je trouve que ce style d'écriture apporte une bonne dose de légèreté à l'intrigue qui reste très sombre derrière les paillettes. J'aime énormément cette façon de présenter les personnages les rendant consistants, très bien exploités. Nous sentons, dés le départ, que Christelle Dabos mène ses personnages par le bout du nez. Elle se joue complètement de leurs sorts, révélant ainsi en chacun d'eux une forte personnalité unique qui a une place importante dans le fil conducteur. En effet, tous les personnages apportent un grain essentiel à la trame principale. Par cette force de caractère, l'autrice puise son inspiration dans un vocabulaire riche et fouillis rendant compte une narration extrêment fluide et accessible. Je n'ai pas lu. J'ai savouré et bu littéralement les lignes tellement la plume est habilement manipulée. Un bonbon qui fond sous la langue !

Par cette narration si somptueuse, on ne peut pas s'empêcher de s'attacher envers notre protagoniste. Ophélie est loin d'être l'héroïne badasse, admirable et justement, on va l'aimer pour ce qu'elle est. J'ai adoré ce petit bout de femme qui s'accorde si peu de considération mais qui, pourtant, n'a pas la langue dans sa poche. Elle sait prendre le taureau par les cornes quand il faut ce qui la rend charismatique à sa manière. Certes, sa passivité rend l'instant de lecture très lent mais il est essentiel pour montrer son ascension progressive.

Si je reprochais la lenteur du récit lors de ma première lecture, la relecture m'a permis de déceler son intérêt. Je dirais même son charme. J'ai été transportée par ce récit contemplatif qui prend bien le temps de poser les bases de l'univers. Ainsi, pour un monde de fantasy, je n'ai pas été perdue, ni déboussolée, ni déstabilisée. Au contraire, je suis plus facilement entrer dans la Citacielle et dans ses enchantements. J'ai plus pris de plaisir dans cette relecture.

Les relations entre les personnages sont toujours aussi croustillantes, mordantes et tordantes. Les réparties sont extrêment bien trouvées, rendant compte de belles joutes verbales à double sens. Je me suis enivrée des échanges entre Thorn et Ophélie ou encore Ophélie et Archibald, ou encore Berenilde et Thorn. Mais les personnages qui font toujours autant battre mon cœur, sont Gaelle et Renard. Enorme gros coup de cœur sur eux ! Ce sont des amours dans ce monde de brutes !

Le seul reproche que je peux faire à ce premier opus finalement, c'est juste le manque de rebondissements et de surprises. Alors que j'avais oubliée une bonne partie de l'histoire, je n'ai pas été étonnée du dénouement. Tout se suit trop facilement à mon goût. Les révélations se devinent rapidement. On se doute de la conclusion finale même si nous n'avons aucune idée de ce qu'elle présage pour la suite.

Les attentions et les agissements prévisibles des personnages m'ont fait perdre quelques fois l'attention vers les derniers chapitres. Néanmoins et fort heureusement, cela n'a pas gâché le plaisir de la lecture. J'ai même plus savouré ce premier opus qu'à la première lecture, me donnant irrésistiblement envie de me jeter sur la suite.

Je ne peux que donc partager la hype autour de cette saga qui a clairement un fort potentiel et envisage une suite prodigieuse.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 30-03
Ce roman m'a surtout intriguée pour sa couverture flamboyante. Le résumé a titillé ma curiosité par la suite. Une histoire en vers libres sur les drags queens ? En voilà une thématique si peu représentée en littérature YA ! Par son sujet novateur, je n'ai pas hésité à me procurer le livre. S'il a traîné dans ma PAL, ce n'est pourtant pas l'envie qui me freinait. J'ai attendu d'être dans le bon mood pour le savourer. Etant actuellement à la recherche de textes poétiques et engagés, je me suis plongée dans cette lecture.

Quand on suit son instinct et ses envies, la magie opère facilement. J'ai été embarquée par cette plume poétique, emplie de tendresse et de douceur. Je me suis laissée entraîner par la forme narrative très dynamique et très aérée. Ainsi, les pages, rythmées et joliment illustrées, défilent à une sacrée vitesse. Une fois lancé, il est difficile de s'arrêter tant l'écriture est fluide et habilement ficelée. C'est beau. C'est puissant. C'est poignant.

Impossible d'être indifférent envers le protagoniste ! Sa quête d'identité et son évolution m'a touchée. Ce n'est pas tant sa situation qui émeut. C'est surtout la bienveillance de son entourage qui est juste attendrissante. La relation mère et fils fait rêver pour sa tolérance et pour son ouverture d'esprit. Le cadre familial est loin d'être facile et pourtant, la parente de Michael est d'une telle force d'acier et d'un amour sans faille. Elle veut voir ses enfants heureux et épanouis qu'importe leurs choix. J'ai trouvé ça terriblement beau et lumineux. L'instant de lecture en est donc rafraichissant. Une véritable bouffée d'air frais qui réchauffe le cœur !

Etant bien entouré, Michael va progressivement s'affirmer dans son orientation sexuelle. Cette histoire tranche de vie narre son enfance jusqu'au passage à l'âge adulte avec beaucoup de justesse et de sincérité. L'auteur est loin de dépeindre un monde de bisous ours mais il a cette faculté de révéler la profonde humanité de chaque personnage, les rendant nuancés. Le protagoniste lui-même n'est pas tout rose. Il est aussi empreint de teintes grisâtes. Son chemin de vie va lui faire apprendre de ses erreurs. Le voir grandir était très plaisant tant il s'ouvre davantage aux autres.

Néanmoins, je n'ai pas ressenti un grand attachement à son égard, ni à son entourage. Le fait que l'histoire soit racontée en vers libres sous forme de fragments de vie, je ne me suis pas sentie pleinement impliquée par sa quête. Du moins, quelques passages ont peu perdu mon attention car j'étais plus focalisée sur la mise en page plutôt que sur le contenu en lui-même. Par conséquent, ce qui fait le charme du roman, le dessert un peu. En effet, nous restons à la surface des pensées de nos personnages ce qui a crée une certaine distance avec moi. De fait, je suis ressortie de cette lecture satisfaite mais il m'a manquée ce quelque chose pour parfaire l'instant de lecture.

En dehors de cet aspect, j'ai savouré cette plume si exquise. Les messages véhiculés sont criants de vérités et de réalités. J'ai beaucoup aimé suivre ce parcours de vie atypique. N'étant pas familière à l'univers des drags queens, j'ai aimé en apprendre plus sur leur mentalité et leur façon de pensée. Assister à la transformation vestimentaire de Michael m'a particulièrement plu car nous avons toute une réflexion sur l'acceptation et l'amour de soi : une thématique qui résonne très fort chez moi. La scène finale invite le lecteur à prendre de la hauteur ce qui rend la conclusion toute aussi belle.

En bref, une très bonne lecture que je recommande vivement pour les lecteurs.rices aimant les récits en vers libres engagés !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 15-03
Fortement recommandé par un ami suite à ma lecture du chant d'Achille, ce livre a traîné dans ma PAL. Pourtant, ce n'est pas l'envie, ni la curiosité qui ont freiné mon élan, bien au contraire ! Simplement d'autres titres ont été mis en priorité jusqu'à ce que le moment arrive. Vous savez, cet instant où le roman exerce une forte alchimie et vous appelle irrésistiblement ? Vous vous dîtes c'est le livre que vous voulez lire et pas un autre car c'est celui qu'il vous faut. Comment résister à son instinct ? Impossible pour moi. J'ai suivi mon intuition et …

La magie a opéré. Du moins, pas du tout de suite. J'ai quand même mis du temps à entrer dans l'histoire. Ayant peu de connaissances en mythologie grecque, il m'était difficile d'assimiler les informations des premiers chapitres. De nombreux personnages issus d'autres histoires relatées sont cités. C'était assez fastidieux de faire le lien entre les relations familiales et le passif de chacun d'entre eux. Circé née dans une très grande famille de dieux/déesses et mortels. Saisir cette généalogie a été un sacré cheminement pour moi mais j'y suis parvenue. Sûr que le temps d'adaptation, mon attention n'était pas toujours au rendez-vous. Par moment, mon niveau d'implication était plus ou moins présent mais j'ai continué à suivre le fil conducteur de l'intrigue. C'est dire que Madeline Miller a su maintenir ma curiosité jusqu'à la dernière ligne.

La plume est simple, très accessible. J'apprécie fortement le style d'écriture de l'autrice qui a une patte authentique et atypique. Tout est dans la beauté et la sensualité ! Un élément que j'ai beaucoup aimé dans le chant d'Achille et que j'ai été contente de retrouver ! En revanche, comme dans le chant d'Achille, la narration m'a un peu déstabilisée. L'histoire est racontée par la première personne au singulier mais on reste très éloigné du protagoniste durant une bonne partie de l'histoire. Certes, notre héroïne ne manque pas de charme et de charisme mais j'ai mis du temps à m'attacher et à me sentir proche d'elle. Je pense que c'est dû au fait que le départ se concentre principalement sur l'environnement de Circée.

Arrivée au tiers du livre, la réécriture du mythe de Circée commence enfin lorsqu'elle est envoyée sur l'île. Là, nous entrons plus en profondeur dans les pensées de notre protagoniste. Nous en apprenons plus sur ses motivations et ses tourments. Je me suis plongée dans son esprit et c'est là, vraiment là, que la magie a opéré. Je ne lisais plus. Je buvais les mots tellement l'histoire était enivrante, parfaitement puissante au vu des messages véhiculés.

Seule l'histoire de Circée m'avait marquée dans l'Odyssée d'Homère. Je me suis rendue compte qu'elle m'a laissée une trace bien profonde car j'attendais impatiemment la scène avec Ulysse et ses hommes transformés en pourceaux. Allez savoir, je m'y suis crue. J'étais complètement transportée dans l'histoire. Ce n'était plus des pages que je voyais défiler mais un film de toute pièce. Ca fait un certain temps qu'un roman ne m'a pas fait ressentir ce sentiment d'évasion, de plénitude. Je me sentais tellement bien dans ce livre que j'ai savouré chaque chapitre, chaque page, chaque phrase. J'étais totalement imprégnée, ne voulant plus en ressortir.

L'intrigue n'est pourtant pas parsemée d'actions, de rebondissements ni de révélations. Au contraire, c'est une trame contemplative qui prend son temps. Je me rends compte que j'aime de plus en plus ce genre d'histoires qui a cette aisance de me faire voyager plus facilement. J'étais complètement aux côtés de Circé sur l'île d'AEaea. Suivre notre protagoniste dans son exil et dans son émancipation était un pur délice ! Bien évidemment qu'assister à ses rituels et à l'étendue de ses dons de guérisseuse ajoute un charme en plus à l'intrigue ! Du féminisme et de la sorcellerie, j'adore et j'en redemande !

Les messages sont véhiculés d'une telle puissance ! Un véritable cri du cœur et à l'humanité qui ne peut pas laisser indifférent le lecteur ! J'ai été touchée par les thématiques transmises. Cependant, je n'ai pas été ultra transcendée. Je pense que cela est dû par ces multiples personnages qui relatent leurs aventures. Petite mention spéciale aux péripéties d'Achille qui sont mentionnées, la seule où je n'étais pas larguée ayant lu le chant d'Achille avant. Ouf !

En même temps, j'ai apprécié que Madeline Miller ouvre la voix à d'autres récits. Même si j'étais par moment déstabilisée, j'ai trouvé que cet élément avait totalement sa place dans l'intrigue l'étoffant et l'enrichissant même. Je suis donc ressortie de cette lecture en ayant appris des nouvelles notions de la mythologie grecque. Cela m'a donnée envie d'en lire d'autres notamment l'histoire de Pénélope.

C'est le personnage secondaire qui m'a le plus touchée. J'ai trouvé son évolution profondément admirable et terriblement belle ! J'ai beaucoup aimé aussi Télémaque. Je reste toujours surprise de sa relation avec Circé. Quant à Télégonos, j'avoue que j'ai eu la petite larme à l'œil. La relation mère/fils est très bien dépeinte dans toutes ses nuances tout en douceur et en tendresse.

Pour conclure, une lecture bien meilleure que le chant d'Achille où nous suivons un beau récit de vie plutôt qu'un amour mielleux ! Pas un coup de cœur mais une pépite littéraire que je conseille fortement à tous les amoureux de mythologie, de féminisme et de sorcellerie. Foncez !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Adorant la plume de Pascaline Nolot, je ne pouvais pas ne pas passer à côté de ce titre et de ce résumé si prometteurs. En ce petit mois, petites lectures, c'était le roman parfait à caser surtout après deux bons romans intenses en émotions. Je souhaitais rester dans cette mouvance histoire déchirante. Avec ce livre, j'espérais être bien servie.

Attente comblée. Je me suis immergée dans ce récit court mais terriblement percutant. Pascaline Nolot nous narre l'adolescence de Lyra faite de coups et de violences conjugaux. Ce dur sujet présenté sous l’œil d'un protagoniste en construction, est traité sous différentes nuances de couleurs. J'ai été séduite par la narration très épurée de l'autrice. Les mots sont simples mais choisis avec soin pour toucher et interpeller le lecteur. Par ce style très haché et très incisif, nous avons une écriture très exclusive. Nous ne pouvons que se sentir concerné par le sort de cette famille.

La durée très courte des chapitres renforce l'immersion et rend compte un véritable page-turner addictif. Nous ne pouvons que se demander jusqu'où cette violence peut aller. Y aura-t-il une limite ? La limite sera-t-elle franchie ?
Arrêtera-t-on cet enfer à temps ? Quand le calvaire prendra-t-il fin ? Tous ces questionnements créent une tension palpable, un suspense haletant. Les pages défilent à une vitesse vertigineuse jusqu'à la scène fatidique tant redoutée et ...

C'est une véritable et une incroyable montagne russe d'émotions qui submerge le lecteur ! On angoisse. On rage. On espère. On désespère. On est soulagés. On est tiraillés. Bref, l'autrice a vraiment le don de transporter le lecteur. Les sentiments des personnages sont décrits d'une telle intensité qu'il est impossible d'en être indifférent. Par ce coup de maître bluffant, le récit m'a transcendée et percutée en plein cœur. Le texte secoue très fortement de l'intérieur. Lecteurs, vous ne ressortirez pas indemnes de cette lecture.

Pascaline Nolot frappe là où il faut, comme il faut pour faire de son fait divers un instant de lecture très puissant. Les messages véhiculés sont décrits avec une profonde justesse et délicatesse. Ce jeu avec les couleurs apporte une touche de légèreté pour contrer la dureté de la trame. En même temps, ces nuances colorées ajoutent un grain poétique à l'histoire donnant ainsi de la consistance à l'écriture. Je trouve que le charme réside surtout dans cette particularité là.

Sinon, l'intrigue est relativement basique dans son dénouement. Du vu et revu au niveau du cheminement. Les flash-backs disséminés habilement suivent une certaine logique, ne perdant pas ainsi l'attention du lecteur. Passé et présent s'entremêlent dans un parfait cocktail pour nous amener là où l'autrice l'a décidé. Ainsi, l'issue ne m'a pas étonnée mais sur le coup, je me suis laissée surprendre. C'est dire que je me suis laissée porter par le récit.

A quelques pages près, le roman touchait le coup de cœur. Il n'en reste pas loin une excellente pépite que je ne peux que recommander aux fans de l'autrice et aux intéressés sur le sujet traité. Un roman court qui me laissera une puissante marque dans le cœur !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Ayant très apprécié La Tresse et Les Victorieuses, j'étais curieuse de découvrir le dernier roman paru de Laetitia Colombani, Le Cerf-Volant. Etant totalement dans le mood lectures féministes, je sentais que l'alchimie avec ce titre allait se faire.

Sentiment confirmé car je me suis directement plongée dans cette histoire. Dans ce livre, Laetitia Colombani entremêle le style narratif des Victorieuses et la texture des personnages de La Tresse. En gros, elle a su reprendre les éléments positifs de ses récits précédents pour les combiner dans une nouvelle intrigue. La trame est donc plus exquise à savourer.

Si la plume de Laetitia Colombani m'a toujours charmée, ici, le style d'écriture est à son apothéose. C'est beau. C'est poignant. C'est enivrant. Les mots sont choisis avec délicatesse et beaucoup de justesse pour transcender le lecteur. J'en ai été bouleversée. Une véritable montagne russe d'émotions ! On hurle de joie, de rage, de désespoir, d'espoir. Les pages brillent de luminosités sans faille. C'est un amour à la vie, à la liberté, au savoir surtout !

Suivre Léna dans son projet de rendre l'école accessible aux enfants du golfe du Bengale a été une véritable bouffée d'oxygène. Alors que le contexte actuel ne permet pas d'éveiller les consciences, cette histoire est là pour rappeler ce besoin au savoir, à l'éducation, à la culture et à la lecture indispensable - non, non nécessaire - pour la liberté et l'égalité à tous et à toutes. Une leçon de vie qui fait l'effet d'une belle gifle ! Nous pouvons que mesurer la chance qu'on a d'avoir une culture très riche et très variée en France. Par ces messages véhiculés criant de vérités et de réalités, le texte en est profondément émouvant.

La beauté du récit réside surtout en ces personnages extrêment humains et bienveillants. J'ai été très touchée par la profonde tendresse qui se dégage entre nos protagonistes. Entre Léna, Lalita et Preeti : trois femmes tenaces mais aussi combattantes, je me suis sentie impliquée dans le combat de chacune d'entre elles. Ces héroïnes m'ont fait vibrer comme jamais pour leurs dépassements de soi à toutes épreuves. J'ai admiré leurs parcours et leurs évolutions, me laissant sur une note d'espoir avec l'envie de les serrer dans mes bras. Je suis ressortie de cette lecture les larmes aux yeux.

En tant que professeur documentaliste passionnée, je me suis notamment identifiée à Léna qui est profondément et éperdument amoureuse de son métier d'institutrice. Je ne pouvais que me retrouver dans ses pensées et dans ses agissements qui ont résonné très fort dans mon cœur. En bref, cette lecture ne m'a pas du tout laissée indifférente, bien au contraire !

C'est un coup de cœur, un coup au cœur !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Fortement recommandé par des collègues, ce roman a attiré ma curiosité aussi bien pour son résumé que pour son titre prometteurs. Il ne m'a pas fallu plus pour me convaincre. C'est pourquoi je me le suis aussitôt procuré quand je l'ai vu au détour d'un rayon. A l'approche du mois matrimonial, je suis actuellement dans le mood personnage féminin fort. Evidemment, ce livre exerçait une attraction à mon égard. J'ai donc cédé à cette envie, sentant que l'alchimie allait se faire.

Comme quoi, l'intuition est toujours bonne à écouter ! Je me suis totalement immergée dans cette intrigue à trois voix. C'est avec un coup de plume habile et maîtrisé que Djaili Amadou Amal m'a complètement embarquée dans son intrigue. J'ai adoré son style d'écriture très incisif et très percutant. Le texte ne se lit pas, il se boit littéralement. La narration est d'une fluidité déconcertante tellement nous sommes pris par l'intrigue. Lecteurs, je vous avertis, vous n'êtes pas épargnés !

L'autrice joue avec nos émotions d'une telle vivacité qu'on ne peut pas sortir indemnes de cette lecture. Les sentiments profonds des personnages sont tellement bien dépeints qu'il est impossible de ne pas les ressentir avec une telle rage et une telle révolte. Les pages crient et hurlent de désespoir puis d'espoir. C'est … transcendant ! Il n'y a pas d'autres mots pour définir ce livre. J'ai ressenti une colère très intense tout au long de ma lecture. Une colère qui me poursuit même une fois le bouquin refermé. C'est dire à tel point je me suis sentie impliquée par le récit qui a résonné très fort dans mon cœur de lectrice.

Les thématiques criantes de vérités et de réalités m'ont fait l'effet d'une claque monumentale. On se prend en plein fouet le sort terrible de nos protagonistes qui crient silencieusement à la liberté. Leurs appels vont-ils se faire entendre ?
Ces jeunes femmes, issues de familles riches peules et musulmanes, n'ont pas d'autres choix que de se marier comme le veut la coutume. Patience et persévérance sont de mine mais qu'en est-il des limites ? Jusqu'où sont-elles prêtes pour préserver les apparences ? Femmes objets, fidèles, soumises à l'homme : on ne peut que se demander comment peut-on parvenir à une mentalité pareille ? Comment toute une population peut tomber aussi bas dans cette inconsidération et ce non-respect envers la femme ? Répulsion et compassion s'entremêlent dans ce récit terriblement poignant et déchirant.

Suivre les protagonistes dans leurs périples était tout aussi percutant que fascinant. Je ne pouvais m'empêcher de me demander comment vont-elles parvenir à s'en sortir et à s'affranchir de la tradition familiale qui est vraiment inhumaine. Ces trois femmes ne m'ont clairement pas laissée indifférente, bien au contraire ! J'ai été particulièrement touchée par le sort de Ramla qui a une belle force de caractère, d'intelligence et d'humanité. Elle m'a donnée les larmes aux yeux.

En bref, un coup de cœur, un coup au cœur qui m'a profondément bouleversée et marquée !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 16-02
Fortement recommandée par mon entourage, j'ai fini par me procurer la saga au travail. Je n'étais pas vraiment dans le bon mood pour la lire. Je me suis dis que je vais réussir à entrer dans l'histoire, une fois lancée.

Quand ça ne veut pas, ça ne veut vraiment pas. Pourtant, j'ai insisté et persisté, me disant que je vais avoir le déclic. Ce moment n'est pas venu même une fois parvenue au bout du cinquième tome. C'est bien la première fois, depuis longtemps, en mangas que je suis complètement passée à côté de l'essence même de l'histoire. Moi qui pensais qu'il y avait tous les éléments pour me plaire et me transporter, je ne vous dis pas la profonde déception que j'ai ressentie.

Par où commencer ? Déjà, l'univers. Le cadre de l'histoire est à peine posé que nous sommes bombardés d'actions. Des bastons en veux-tu ? Nous en avons à toutes les sauces. Et vas-y que je te crible de balles ! Et vas-y que je te défonce la tronche ! Et vas-y que je t'envoie l'armée ! Non mais, on ne peut pas respirer un peu ?! Ce déferlement de batailles ne permet pas de comprendre les tenants et les aboutissants de l'intrigue. J'ai eu l'impression d'assister à de la bagarre gratuite sans explication. Mon cerveau refusait de suivre la trame.

Pourtant, le fil conducteur aurait pu me plaire. En soi, nous faisons que suivre la traque de Kei Nagai qui se découvre Ajin. Monstre prédateur ou gardien ? Difficile de cerner ces créatures ! Comment sont-ils apparus ? La question n'est même pas soulevée. C'est normal. Ils sont là. Tout le monde est au courant. Faut vivre avec. Mouais, mais moi, je débarque. Vas-y doucement ! Quels sont ses particularités ? Nous savons juste qu'ils rendent les humains immortels. Et puis, quoi ? Quel est le but ? A tuer. A se faire tuer. Encore et encore ! Euh … ouais et le dénouement dans tout ça ?

Cependant, il y a un fil rouge mais il est parsemé de multiples intrigues qui s'imbriquent, se débriquent, se ré-imbriquent mêlant passé-présent sans avertir le lecteur. Je me suis complètement sentie perdue concernant les liens entre les personnages, le rôle de chacun et leur place dans cette guerre incessante entre humains et Ajin. Rien n'a été fait pour attraper mon attention et mon implication. Je suis restée de marbre durant toute ma lecture.

Le protagoniste ne m'a rien fait ressentir. Je l'ai trouvé froid, très distant avec le lecteur. Son manque cruel de relief et de personnalité m'a laissée totalement indifférente. Sa quête était pénible à suivre. Je n'arrivais pas à capter qui étaient ses alliés et ses ennemis. Pourtant, j'ai essayé plusieurs tactiques possibles pour m'immerger. Rien a y fait ! Les personnages secondaires, mal exploités, sont complètement dénués de sentiments. Aucun n'a su me faire ressentir une émotion bonne ou mauvaise. Frustration quand tu nous tiens !

Le graphisme n'aide pas. J'ai trouvé le coup de crayon très maladroit et très brouillon. J'avais l'impression de lire un manga d'horreur d'amateur pour adolescent tellement ça manque de détails et de subtilités. Les planches sont concentrées sur les mouvements brutaux et bourrins des personnages, oubliant complètement leurs traits. Ayant lu d'autres sagas de ce genre, je suis peut-être devenue exigeante.

En tout cas, Ajin a été un gros flop pour moi. Je suis la première triste à ne rien relever de positif. Je pense que je ne suis pas le public visé pour cette saga qui cible clairement les pré-adolescents. C'est pourquoi je vous invite à faire votre propre opinion.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 13-02
Empruntée au travail, cette BD a attiré ma curiosité pour son titre et son style graphique accrocheurs. Le sujet du livre révélateur a d'autant plus titillé mon attention. Etant dans le bon mood pour ce type de lecture, je me suis lancée sans grandes attentes particulières.

Je me suis attendue à des scénettes qui ne se suivent pas. L'auteur retranscrit différentes situations qui dépeignent le harcèlement de rue envers les femmes. Les hommes sont représentés par des crocodiles. Certains se contentent de serrer les crocs. D'autres ouvrent leurs gueules béantes. Une petite minorité est là pour soutenir les victimes. En bref, nous assistons à plusieurs profils qui nous amènent à réfléchir et prendre du recul sur ce méfait.

En tant que femme, nous sommes sans cesse sexualisées qu'importe notre accoutrement et sans cesse remises en question sur nos formes mais aussi nos rondeurs que nous devons absolument cachées. Sinon, c'est de notre faute dira-t-on. Ou mieux, nous l'avons cherché. Qui ne se sent pas révoltée et interpellée par ces problématiques toujours actuelles malheureusement ? Thomas Mathieu pointe du doigt les travers et l'hypocrisie de notre société encore trop patriarcale à mon goût.

Cependant, j'aurai aimé qu'il aille davantage en profondeur. En réalité, la BD se révèle être un guide pour aider les femmes qui se font harceler. Le principe reste intéressant et plutôt bien amené mais le développement, en lui-même, ne m'a pas spécialement convaincue. D'un côté, il y a une remise en question sur l'éducation à la sexualité faite aux hommes. D'un autre, l'auteur n'amène pas à faire déculpabiliser la femme sur son corps et son apparence. Il y a une exquise mais il ne va pas au bout de la réflexion. Ca m'a donnée un sentiment d'inachevé.

Le dessin est là en revanche. Le coup de crayon est simpliste mais efficace comme je l'aime. Cette unique touche de couleur qui est le vert sur le gris rend les planches dynamiques, assez prenantes. De fait, la BD se lit presque d'une traite. Dommage que l'auteur casse le rythme en proposant un épilogue fait de textes. J'ai trouvé cette partie là inutile, pas très pertinente pour les lecteurs. Tout ce passage n'amène pas à l'arrestation de la violence, bien au contraire ! J'aurai aimé qu'il propose des solutions pour que les hommes et les femmes s'affranchissent et s'émancipent des normes sociétales afin de vivre en toutes égalités. La conclusion aurait été plus intéressante.

La BD a l'honneur de soulever une thématique qui concerne tout le monde mais le sujet aurait pu être mieux traité. Ce fut donc une lecture mitigée.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Trouvée en double exemplaire dans mon ancien CDI l'année dernière, cette BD a captivé mon attention pour son titre et son résumé accrocheurs. Sentant que j'étais dans le bon mood pour la lire, je me suis enfin lancée dans cette lecture qui me faisait très envie.

Sentiment confirmé ! Je me suis directement plongée dans ce fort et poignant témoignage. Leila Slimani se met en scène dans le but de relater les paroles de ces femmes marocaines complètement bridées par cette société hypocrite et machiste. Suivre leurs destins ne laisse pas indifférent le lecteur tant ils sont criants de vérités et de réalités. C'est avec beaucoup de justesse et de réalisme que l'émancipation de ces personnages nous est dépeint. Les voir s'affranchir des mœurs est une véritable bouffée de fraîcheur ! Ce qu'elles vivent est totalement révoltant. Je ne pouvais pas ne pas m'y attacher et m'y retrouver dans certaines réflexions. Si le statut de la femme a une meilleure reconnaissance en France, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.
Au Maroc, n'en parlons pas ! C'est une véritable dictature !

Le mal-être de ces femmes est extrêmement bien exploité pour nous mettre la larme à l'œil et nous faire prendre conscience de la chance que nous avons d'être dans un pays libre. Les autrices n'y vont pas par quatre chemins. C'est explicite. Parfois, le ton est brut, un peu cru, n'oubliant pas de rester sur un registre accessible. Femmes ou hommes, tout lecteur peut se sentir impliqué par la quête du protagoniste. Son besoin de s'enrichir des expériences de ces rencontres est bien retranscrit. Les pages dégagent une profonde humanité qui ne peut qu'émouvoir. C'est beau. C'est lumineux. C'est riche. Bref, je ne suis pas ressortie indemne de ma lecture.

L'illustratrice vient parsemer le tout pour renforcer l'immersion. J'adore ce coup de crayon très simpliste mais terriblement efficace. Le choix des touches de couleurs parfait l'instant de lecture. C'est coloré mais pas trop. Ce n'est pas trop flashi, ni trop terne. Le bon juste milieu pour attirer aussi bien les ados que les adultes.

Le seul bémol que je peux lui reprocher, c'est l'intervention trop furtive de ces portraits de femmes qui empêche le profond attachement.

Une BD à mettre entre toutes les mains dans les centres de documentation, dans les médiathèques, partout !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Inscrite à la soirée de lancement de cette BD, je ne pouvais ne pas me procurer ce titre qui me faisait terriblement envie pour sa couverture et pour son résumé. L'objet-livre m'a tapée dans l'œil dés le premier regard. Je sentais que le charme allait opérer. Il me fallait juste attendre le bon moment pour m'y lancer. Ce jour est enfin venu !

J'ai plongé dans cette douce et tendre histoire aux couleurs pastel florissantes. L'immersion a été instantanée tant les planches sont sublimes, parsemées de détails. La finesse et la délicatesse du coup de crayon de Virginie Blancher rendent l'intrigue terriblement attendrissante. C'est mignon à souhait ! Le temps d'un instant, nous sommes enveloppés dans une bulle de bien-être. La rondeur des personnages renforcent cette ambiance cosy toute cocooning. Une pure fraîcheur pour les yeux ! Je me suis totalement laissée embarquer par l'intrigue.

Le récit a la particularité d'être raconté par de multiples points de vue. Nous suivons chacun des membres de cette famille déchirée par les secrets et les non-dits qui tente de se reconstruire. La trame se compose de cinq voix qui s'imbriquent et s'acheminent les unes aux autres, créant ainsi un fil rouge conducteur. Ces cinq paroles vont se libérer de leurs carapaces et vont révéler une profonde sensibilité qui fait toute la magie de la BD.

Les relations entre les personnages sont emplies d'un amour universel qui ne peut laisser indifférent le lecteur qu'importe son âge. Traversant toutes les générations, petits et grands ne peuvent que se retrouver dans les parcours de nos protagonistes. C'set fort. C'est déchirant. C'est poignant. Le tout parsemé de poésie et de mélancolie. Il n'y a pas à dire : l'histoire est terriblement belle !

Les messages sont abordés avec beaucoup de justesse et de réalisme, rendant la BD juste incroyable ! En revanche, j'aurai aimé qu'ils soient évoqués davantage en profondeur. J'ai trouvé que certains personnages étaient expédiés voire oubliés au détriment d'autres parcours qui occupent une bonne partie du livre. Je pense notamment à Rintaro et à Takeshi. Ce sont surtout les protagonistes féminins qui sont mis au devant de la scène. Rien de dérangeant mais ça donne un sentiment d'inachevé.

Les thématiques que les autrices mettent en avant, sont criantes de réalités et de vérités dépeignant à merveille un japon calme, celui des provinces et des petits vieux, des maisons fragiles avec leurs histoires, loin du rythme effréné des grandes métropoles. J'ai été particulièrement émue par le récit de vie de Mayumi qui m'a mise la petite larme à l'œil.
Spoiler(cliquez pour révéler)
J'avais vite deviné l'orientation sexuelle de cette dernière et je trouve ça audacieux de la part d'une BD jeunesse d'instaurer un personnage LGBTQIA + , ajoutant un charme en plus au récit.


Vous l'avez compris. Nous ne sortons pas indemnes de cette BD. Pour ma part, j'en garderai une trace bien marquante. Je suis trop contente que le livre soit mien. Un magnifique objet-livre à collectionner ! Un véritable bijou à recommander !
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
Adorant la plume de Clémentine Beauvais, j'étais très curieuse de découvrir son tout premier roman publié chez Sarbacane. La particularité du titre et du résumé ont vit fini par m'intriguée. Je me suis lancée à corps perdu dans cette lecture.

Ce troublant récit nous narre le quotidien d'un groupe de lycéens qui, sur un coup de tête, décide de kidnapper et de séquestrer une fillette. On s'éloigne complètement des histoires légères, fraîches et lumineuses que l'autrice a l'habitude d'écrire. Ici, nous sommes immergés dans une sombre intrigue psychologique dans laquelle nous suivons un protagoniste spectateur du drame qui va se dérouler.

L'autrice fait donc appel à un style d'écriture très brut et cru en même temps. Contrairement à ce que laissent paraître le format et la couverture du livre, ce n'est pas un texte à mettre dans n'importe quelle main. Lecteurs, vous êtes avertis ! La victime n'est pas épargnée par la violence verbale et physique de ces adolescents. C'est trash. C'est bourrin. Le livre vise clairement un public jeune adulte qui saura mieux prendre du recul sur ce fait divers. De plus, la narration dénuée de sentiments a de quoi dérouté les jeunes lecteurs.

Suite à ma lecture de Comme des images, je m'attendais à ce style d'écriture. Pour ma part, je n'en ai pas été révulsée, bien au contraire ! J'ai su apprécier la plume de Clémentine Beauvais qui a une forte capacité de se renouveler et de nous proposer des genres littéraires très différents les uns aux autres. Son talent n'est plus à re-dire.

En revanche, la durée très courte du texte dessert forcément le livre. Difficile de se sentir pleinement impliquée par l'histoire ! Difficile d'éprouver de l'attachement envers nos personnages ! Difficile de se sentir immerger par la trame ! Vous l'avez compris. C'est une lecture expéditive qui se lit beaucoup trop vite et qui, par conséquent, s'oubliera aussitôt.

Néanmoins, les messages véhiculés dans cette intrigue ne peuvent pas laisser de marbre. Clémentine Beauvais aborde les problématiques liées à l'adolescence avec beaucoup de réalisme. La haine gratuite, l'harcèlement, l'effet de groupe, l'amitié toxique, la peur du rejet sont évoqués de manière à mettre le lecteur mal à l'aise. Effet réussi car en effet, je me suis sentie mise à mal durant toute ma lecture, finissant avec un goût très amer dans la bouche. J'ai adoré ressentir ce sentiment là qui montre, une fois de plus, le génie de l'autrice à nous faire ressentir ne serait-ce qu'une émotion sur un temps limité de lecture.

Si l’instant de lecture marque sur le coup, je ne pense pas qu'il me laissera une trace mémorable. Néanmoins, je lui reconnais son potentiel. A conseiller pour les fans de l'autrice !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 05-02
Intégré dans le programme scolaire des primaires et fortement recommandé par ma collègue, le roman m'a tout de suite intriguée pour sa belle couverture. Il ne m'a pas fallu plus comme argument pour me procurer ce grand classique de la littérature jeunesse. Ayant l'optique de découvrir les titres reconnus de ce genre littéraire, je me suis lancée dans cette lecture avec beaucoup de curiosités.

M'étant fait une idée du contenu du livre par rapport à sa couverture (car le résumé de cette version n'évoque rien), j'ai été surprise de plonger dans un univers utopique. Dans ce monde, le danger et la douleur ont été éradiqués de sorte que les individus vivent dans une société routinière normalisée toute tracée. Seul Jonas s'écarte du droit chemin lorsqu'il est appelé à devenir le nouveau détenteur de la mémoire. Ce rôle, très honorable et très crucial pour le bien-être de sa communauté, va lui permettre de voir au-délà du monde. S'enchaîne une quête vertigineuse sur la soif de ressentir et de vivre les émotions.

J'ai été charmée par la manière dont l'autrice raconte son histoire. Emplie de poésie et de nostalgie, l'écriture est profondément délicate et subtile. C'est avec beaucoup de justesse empreint d'une tendresse bienveillante que Lois Lowry parvient à toucher son lecteur. Pour ma part, je me suis totalement laissée prendre par les sentiments. J'ai été attendrie par la douceur et la dureté du style. La fluidité du texte fond comme un bonbon sous la langue. Un pur délice !

Ce qui m'a particulièrement plu dans ce récit, c'est de ne pas savoir où cette aventure nous emmène. J'ai eu effectivement des moments de doutes quant à l'issue de l'histoire. Au final, je n'ai pas été étonnée de la conclusion qui est en adéquation avec l'atmosphère du livre mais je l'ai bien savourée tant elle suscite des interrogations.

Le personnage principal a su me toucher malgré son jeune âge mais je dois reconnaître que son entourage ne m'a pas émue en raison de leurs interventions trop furtives. Leurs personnalités paraissent survolées. Il m'a manquée de reliefs et de profondeurs quant à la construction des caractères de chacun. Néanmoins, ils sont tous essentiels pour le fil conducteur. Ils ont tous un rôle important à apporter. De fait, ils ne donnent pas le sentiment d'être mal exploités, bien au contraire.

L'autrice ne dérive pas sur les détails. Elle va droit à l'essentiel pour faire avancer son intrigue. La durée courte des chapitres renforce ce rythme de lecture très dynamique. Ainsi, le livre se savoure et se dévore tellement nous sommes pris par l'histoire. Les messages véhiculés criants de réalités et de vérités ne peuvent que nous interpeller. Une sublime leçon de vie poignante dont nous en ressortons changés !

Une pépite que je recommande vivement !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Ce grand classique de la littérature jeunesse a mis du temps à attirer mon attention. Au premier abord, il me paraissait trop enfantin pour me plaire. C'est en rencontrant l'autrice puis en lisant des avis très positifs que j'ai fini par en être intriguée. Offert par une abonnée à Noël, je me suis jetée sur ce livre tellement la curiosité était forte !

Je me suis laissée porter par cette réécriture de conte qui revisite l'histoire de la princesse au petit pois. Ne connaissant pas l'origine de ce récit, je n'ai pas pu mesurer le travail de réinterprétation. Je me suis focalisée uniquement sur la version proposée par Flore Vesco. Déjà, la trame a de quoi piquer notre curiosité. Que se passe-t-il réellement dans cette mystérieuse chambre où les prétendantes du Lord couchent ?

Surprise, la réponse n'est qu'une petite partie de l'histoire. le sujet principal se révèle autre : une série de trois épreuves à affronter. Pourquoi et dans quel but ? Les intentions du Lord sont difficiles à cerner, créant ainsi une tension palpable. La durée très courte des chapitres intensifie le rythme très dynamique de la lecture. J'étais transportée par ce fil conducteur, très troublant. Il se dégage une ambiance magique et malsaine en même temps. L'autrice cherche clairement à déstabiliser le lecteur avec ses scènes suggérées mais implicites.

Contrairement à ce que la couverture laisse transparaître, il s'agit loin d'être un conte pour enfant. La plume de l'autrice est emplie de sens cachés qui rendent compte un double niveau de lecture. C'est avec un style d'écriture très poétique et très érotique que Flore Vesco nous narre cette histoire si particulière. Les passages de sexes sont décrits subtilement avec beaucoup de métaphores, révélant une histoire d'amour très enflammée. J'étais émerveillée et en même temps, déroutée par la relation qui se tisse entre nos protagonistes.

A la fois toxique et bienveillante, cette complicité s'intensifie au fil des pages. Ce qui m'a décontenancée, ce sont les agissements d'Adrian et les réactions de Sadima. Au vu des révélations, nous apprenons des scènes de sexe cachées non consenties sans qu'elles ne soient remises en question mais au contraire, banalisées. Pire, Sadima en redemande. Et la culture du viol qui est une sérieuse problématique toujours actuelle, on en parle ? Sur le coup, j'étais énervée, gênée et mal à l'aise vis à vis de ce message implicite transmis. Je n'ai pas compris ce choix qui aurait pu être écarté.

D'habitude, je suis friande du fantastique mais ici, j'ai trouvé que le pouvoir du Lord est vraiment très bizarre. Je me suis demandée où l'autrice comptait nous emmener avec ça. Je l'ai compris dans les derniers chapitres qui sont prenants. Impossible de lâcher le bouquin ! Ai-je été convaincue ? Oui et non.

La romance est très bien ficelée, amenant malgré tout une belle réflexion sur les mœurs et le statut de la femme. Cependant, elle manque d'ouverture d'esprit sur certains points qui sont très clichés. Et puis, je l'avoue. Je me suis imaginée des relations homosexuelles au vu du résumé. Dommage. Le livre aurait eu plus d'audace.

Je n'enlève en rien le potentiel de l'ouvrage en revanche. L'histoire est très fluide et se veut novatrice dans son genre littéraire par sa plume si exquise. Un roman qui ne peut que laisser une marque !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Quand j'ai vu la couverture de ce livre pour la première fois, j'ai ressenti un véritable coup de foudre. Le design et le résumé du roman m'ont aussitôt happée. Je n'ai pas réfléchi. Je me le suis directement procuré. S'il a traîné autant de temps dans ma bibliothèque, ce n'est pourtant pas l'envie qui me freinait. Tout m'appelait irrésistiblement. Après ma relecture du conte original de Lewis Caroll, je sentais que l'alchimie allait se faire.

Ressenti confirmé ! J'ai adoré cette réécriture de conte très bien menée, malicieusement ficelée ! Nous retrouvons les codes narratifs de Lewis Caroll et de Disney dans une réadaptation plus mûre et plus sombre. Liz Braswell nous propose une version complètement abracadabrante. C'est totalement déjanté, absurde et terriblement merveilleux ! Bref, le pays des merveilles dans son apothéose. Le travail de réécriture est juste incroyable ! Si nous pouvons penser que Lewis Caroll a fumé de la chicha pour nous pomper une oeuvre pareille, Liz Braswell s'en est carrément shootée. Plus rocambolesque, tu meures ! Et justement, je me suis lancée dans cette lecture pour cette raison.

Si j'avais trouvé la plume de l'autrice trop conventionnelle dans la réécriture d'Aladdin, elle s'affirme complètement dans ce volet. Le style d'écriture se veut fidèle aux prémices du conte mais tout en étant très libéral. Entre jeux de mots, poésie, devinettes, chansons, quiproquos repris et réinventés, l'imagination de Liz Braswell est sans faille ! Elle a su distiller tous les éléments de ce titre fard pour nous proposer un dénouement cohérent mais tout aussi illogique à sa façon. De l'absurde dans de l'absurde, ça envoie du lourd !

Je me suis laissée complètement transporter par cette trame ovni. L'effet miroir entre l'Angleterre et le Pays des merveilles est très bien trouvé et subtilement présenté pour dépeindre cette société aristocratique. L'ingéniosité de cette réécriture vient du fait que toutes les notions du conte sont abordées mais avec davantage de profondeur. Qu'en est-il de ce Temps figé ? L'Improbable est-il si difficile à porter de main ? Les bonnes manières finissent-elles par se dépêtrer ? La curiosité est-elle un si vilain défaut ? Cette ré-interprétation nous propose un récit plus assumé, engagé où la magie s'entremêle habilement à notre réalité.

J'ai adoré le fort caractère d'Alice qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. En voilà une héroïne battante qui gagne en prestance et en assurance ! Suivre son évolution est juste incroyable tant elle déborde d'émerveillement et d'ouverture d'esprit. Sa capacité à voir au-delà des apparences m'a particulièrement séduite. Si le protagoniste d'Alice manque, de base, de perspicacité, ici, elle montre bien qu'elle a toujours du répondant tout en étant souple dans ses propos. Elle ne subit pas les créatures du Pays des merveilles, au contraire ! Elle les embarque dans sa quête.

Petit sourire aux lèvres pour la comparaison entre Alice et Marianne. Je trouve ça chouette de faire de ce personnage, absent mais simplement mentionné dans les adaptations, une allégorie importante dans l'intrigue. En plus, au vu du prénom, tout s'y prête. Les réalisateurs avaient-ils eu cette réflexion là en choisissant ce nom et pas un autre ?

Ce n'est plus une Alice solitaire perdue dans les contrées du Pays des merveilles. Nous avons là une Alice entourée par les plus connus du conte : le dodo, le chapelier, le loir, cheschire et une multitude de créatures reprises de Disney et pour certaines, réinventées. Tous se mobilisent pour renverser la terrible et méchante Reine de Cœur qui met son royaume à feu et à sang. Chacun apporte son grain au fil conducteur mais je reconnais que je ne suis pas parvenue à m'attacher à eux tant ils sont tous fous, dénués de sens.

Le seul qui a réussi à m'atteindre parmi les personnages secondaires est évidemment Katz. J'avoue même avoir eu un crush sur lui. Sa complicité avec Alice est terriblement tendre, bienveillante, basée sur la confiance et le respect de l'autre. Suivre la naissance de cette romance sans artifices a été un réel plaisir !

Par contre, je ne me suis pas toujours sentie impliquée par l'intrigue. Je lisais sans saisir toutes les subtilités et les clins d’œils aux adaptations et à l'oeuvre originale tellement il y en a. L'histoire part dans tous les sens : à gauche, derrière, en diagonale. Bref, le dénouement est très riche et très complexe. J'ai décelé quelques longueurs qui cassent le rythme. Mon attention n'était donc pas toujours présente. En revanche, ma fascination n'a cessé de s'intensifier au fil des pages.

Objectivement, c'est la réécriture du conte la plus ingénieuse que j'ai lue jusqu'à présent. Personnellement, ce n'est cependant pas la meilleure en raison du manque d'émotions ressenties. C'est pourquoi elle a frôlé le coup de cœur. Elle n'en reste pas loin une excellent découverte qui me donne envie de me jeter sur Tout droit jusqu'au matin.

Une pépite littéraire !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Propice à lire en cette période hivernale, ce troisième tome de Mémoires de la forêt était ma priorité. Ayant adoré les deux premiers volets, j'avais hâte de me replonger dans les aventures d'Archibald et de Bartholomé !

Au revoir Bellécorce. Direction Sombrehiver ! Et hop ! Nous embarquons au bord du grand train L'étoile de Bellécorce pour un voyage à quatre voix qui s'imbrique habilement. Entre la quête de Bartholomé, les prémices d'écritures d'Archibald, la troublante histoire de Théodore et ce mystérieux colis trouvé près d'un buisson, Mickaël Brun-Arnaud nous propose une toute autre narration, déployant ainsi son univers.

Le dénouement, moins marqué par un cheminement répétitif comme dans les deux premiers tomes, se compose d'un assemblage d'intrigues liées les unes aux autres. D'emblée, la trame nous est posée, renforçant ainsi l'immersion. Le charme de ce roman ? Son ambiance cocooning à souhait ! C'est doux. C'est tendre. C'est chaleureux. La bienveillance qui se dégage à travers les pages ne peut qu'attendrir les lecteurs. Que l'on soit enfant, adolescent, adulte, on se laisse séduire par cette bulle de bien-être. Pour ma part, j'en ai été complètement enveloppée. La magie de cet univers a de nouveau opéré.

Je me suis laissée transporter par cette intrigue qui propose de nouveaux codes narratifs. Le rythme de l'histoire est plus dynamique. Les événements sont plus nombreux et s'enchaînent rapidement. Ici, l'auteur nous tend moins par la main. C'est à nous, lecteur, de démêler cet enchevêtrement de récits qui nous mène à une révélation inattendue. Personnellement, je n'ai rien vu venir. Je me suis laissée mener par le bout du nez ce qui m'a fait encore plus aimer la conclusion de cette histoire.

Dans la même lignée que ces prédécesseurs, ce troisième opus est beau et émouvant ! Je l'ai trouvé tout de même moins tire aux larmes que le deuxième opus. Les émotions étaient intenses mais ne m'ont pas autant transcendées. Peut-être est-ce dû au fait que les personnages principaux sont, cette fois-ci, des enfants et non des adultes. Pourtant, j'adore Bartholomé et j'ai apprécié Théodore mais je ne me sentais pas autant impliquée par leurs situations que Cornélius et Ambroise. J'ai été moins interpellée par les thématiques même si elles sont toutes aussi profondes, dures et magnifiquement bien dépeintes que le deuxième tome.

Ici, l'auteur s'attaque aux relations parents - enfants avec beaucoup de justesse et de délicatesse. Pour sûr, je ne dis pas le contraire : sa plume est exquise. Plus on avance dans les tomes, plus le style s'affirme et s'enjolive avec ses belles expressions propres à l'univers. Ce monde animalier unique est vraiment très cher dans mon cœur de lectrice. J'en suis tellement imprégnée qu'en sortir me brisera certainement en miette.

Et puis, parlons des illustrations de Sanoe ! Elles sont juste sublimes ! Un réel délice pour les yeux tant les planches sont parsemées de détails et de subtilités. Coloré, rond, doudou aux couleurs froides de l'hiver, le trait graphique a le vrai coup de maître de renforcer cette ambiance cocooning pour immerger davantage le lecteur.

Bref, pas un coup de cœur cette fois-ci mais une véritable pépite, un incroyable bijou dont je suis fière de posséder dans ma bibliothèque !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Dans la continuité de ma lecture Alice au pays des merveilles, j'ai poursuivi avec Alice de l'autre côté du miroir en LC avec une amie. J'avais hâte de relire l'histoire pour découvrir les planches de Benjamin Lacombe. Il faut le dire : l'objet-livre est magnifique, carrément bluffant ! C'est vraiment quelque chose de le tenir entre ses mains. Cette version dégage une certaine magie très propice en ce mois de décembre. Je sentais que j'étais parfaitement dans le bon mood pour le lire.

Ressenti confirmé ! Je n'ai eu aucune difficulté à m'immerger dans l'univers. Complexe, dérangeant et merveilleux, l'envers du miroir nous réserve un panel de personnages tous aussi délirants les uns que les autres. Il est claire que l'imagination de Lewis Caroll est sans faille. Il a le véritable coup de maître de nous faire rêver ! Qui de Tweedledee, de Tweedledum ou de Humpty Dumpty saura vous émerveiller ?

Chacun d'entre eux raconte son histoire en mêlant poèmes, chansons, narration classique rendant compte ainsi un style d'écriture subtil, élaboré, incroyablement ingénieux ! Je suis toujours aussi charmée par sa plume. Cependant, dans ce deuxième volet par rapport au premier tome, j'avoue qu'elle ne m'a pas parue toujours accessible. Par moment, je ne me sentais pas impliquée par l'intrigue. Le style élaboré m'a quelques fois perdue. Je ne suis pas parvenue à saisir tous les détails et les sens cachés de certains passages. Peut-être, est-ce dû au fait que j'ai vu plus d'adaptations d'Alice au pays des merveilles qu'Alice de l'autre côté du miroir ? En tout cas, j'étais un peu moins immergée dans cette seconde aventure.

Les codes narratifs ne sont pas les mêmes. Le dénouement est moins linéaire, plus foulli. On sent que c'est voulu de la part de l'auteur de nous faire plus tourner en bourrique. Attention, c'est déstabilisant ! Nous voyageons de songes en songes sans aucune logique. Le charme de ce conte me direz-vous. Mais il suffit d'une note un peu trop audacieuse pour que ça dessert l'intrigue. Ici, j'ai senti que Lewis Caroll voulait en faire trop. Les évènements s'enchaînent très vite surtout dans les deux derniers chapitres où on ne comprend plus rien de la direction à prendre. La fin m'a désarçonnée, me laissant sur ma faim.

Car les messages sont nombreux et méritent d'être analysés à la loupe. L'auteur n'hésite pas à pointer du doigt l'aristocratie en leur administrant des traits de caractère poussés et exagérés, leur donnant ainsi du relief. Les personnages anthropomorphes apportent une ambiance creepy que Benjamin Lacombe renforce avec ses planches absolument divines.

Je l'avoue. Le charme réside surtout dans le travail artistique de l'illustrateur. Je suis complètement amoureuse de son style gothique, très sombre et en même temps, chaleureux. Dans ce deuxième volet, nous avons des couleurs chaudes pour mon plus grand plaisir ! Des nuances de rouges, d'oranges, de marrons en veux-tu ? Ici, tu es bien servi, faisant ainsi contre-poids avec les couleurs froides du premier volet. Avoir ces deux beaux bijoux contrastés mais si complémentaires dans ma bibliothèque rend la collection juste délicieuse pour les yeux.

En conclusion, ce fut un instant de lecture merveilleux qui nous plonge dans l'insouciance de l'enfance. Un conte dont je ne me lasse pas de lire et de relire malgré sa complexité. Je recommande !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Si ce roman m'a rebutée au premier abord à cause de la comparaison à Harry Potter, il a fini par attirer ma curiosité au vu des avis positifs que j'ai entendus et lus. N'étant pas certaine que l'histoire matcherait complètement avec moi, j'ai emprunté le livre à la bibliothèque d'une amie. Je ne voulais pas prendre le risque de l'acheter. Ainsi, je me suis lancée sereinement dans cette lecture, demandant qu'une chose : m'émerveiller. En cette période hivernale, le livre avait l'air de se prêter à l'ambiance magique des fêtes de fin d'année. C'est donc avec grand enthousiasme que je me suis plongée dans cet univers.

Quelle ne fut pas ma surprise de me laisser complètement transporter dans cet univers merveilleux, rocambolesque ! Si d'habitude ce genre littéraire a tendance à me perdre, le concept de ce roman m'a, au contraire, enchantée. Des nains vampires, des gros chats doués de parole, des dragons, des licornes, des rhinocéros … Complètement abracadabrant et pourtant, j'ai adoré !

Il se dégage une ambiance féerique, très doudou. J'avais le sentiment d'être enveloppée dans un cocon de douceur et de bien-être. L'histoire est tendre, terriblement mignonne et attendrissante. Tout ce que je cherche quand je lis de la littérature jeunesse. Ce premier tome de Nevermoor remplit toutes ces fonctions. Si je me suis laissée entrainer par l'univers, j'ai eu quand même des difficultés à me familiariser aux personnages.

Morrigane ne manque pourtant pas de charme. Sa personnalité atypique, propre à l'univers est vraiment bien dépeinte. L'autrice n'use d'aucun cliché pour présenter ses personnages. Les relations qui se tissent, ne dérivent pas vers les stéréotypes. Il n'y a pas de romance ce qui n'alourdit pas le texte. Il n'y a pas de comportements injustifiés ce qui ne rend pas l'intrigue niaise. Nous sommes dans une littérature jeunesse extrêment bien maniée et ficelée de sorte qu'elle peut aussi bien toucher les adultes que les ados. C'est là toute la force de ce premier opus : cette capacité à créer plusieurs niveaux de lecture en fonction de l'âge du lecteur.

Malgré ce pari très bien réussi, je me suis quand même perdue dans ce panel de personnages. En effet, il y en a beaucoup, même un peu trop pour moi. J'ai eu ce "trop plein" de visages à retenir d'un coup. J'ai mis du temps à bien saisir l'identité de chacun et leur place dans la trame. Plus d'une fois, je me suis demandée : "Mais c'est qui déjà celui là ? Qu'est-ce qu'il fait ? Il est qui pour Morrigane ?" C'est pourquoi mon attention n'était pas toujours au rendez-vous. De ce fait, je ne me sentais pas toujours impliquée par l'intrigue. De plus, les évènements s'enchainent relativement vite.

Heureusement, le fil conducteur n'est pas difficile à comprendre. Ce premier volet se concentre sur l'intégration de Morrigane à l'école magique Wundrous. S'ensuivent des épreuves d'entrée. Un mécanisme relativement classique qui se veut tout de même original, s'écartant des autres univers de fantasy. Les codes ne changent pas tellement et tant mieux car ça rend le texte très fluide et accessible pour les lecteurs comme moi qui ne sont pas de grands adeptes de ce genre littéraire ! Cependant, c'est fun. C'est décadent. C'est totalement déjanté. Bref, le dénouement est unique.

Par cette authenticité, je ne me suis pas spécialement perdue en chemin. Par contre, je n'ai pas été surprise par la tournure des événements. Les révélations et les rebondissements, je les ai vus venir, me laissant de marbre. Les émotions n'étaient pas vraiment présentes. Je lisais avec émerveillement mais je ne me sentais pas prise par les sentiments. L'histoire ne m'a pas fait l'effet d'une montagne russe. J'étais bien dans ma lecture mais je ne me sentais pas prise par l'intrigue. J'avais envie de poursuivre les aventures de Morrigane mais je n'en étais pas spécialement accro.

Bref, une bonne lecture à fort potentiel qui a tout de même réussi à m'embarquer dans son univers, me rendant curieuse pour les prochains tomes mais sans plus. J'attends d'en apprendre plus sur Nevermoor pour me faire un avis plus définitif.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Je me suis lancée dans la re-relecture de ce titre culte de Lewis Caroll pour découvrir Alice de l'autre côté du miroir illustré par Benjamin Lacombe dans le cadre d'une lecture commune.

Je suis aussitôt tombée dans le terrier du lapin blanc, totalement immergée par cette ambiance magique rocambolesque. J'ai beau connaître par cœur le conte, je me laisse à chaque fois attendrir par l'ingéniosité de l'auteur. Le pays des merveilles fascine autant qu'il déstabilise. On se laisse porter par ce voyage initiatique dans lequel nous rencontrons les créatures si connues de l'oeuvre. De Cheschire vers le Chapelier à la Simili-tortue, nous découvrons la créativité et l'originalité de l'auteur dans toute sa subtilité.

C'est avec un coup de maître que Lewis Caroll nous fait part de son talent de conteur. Clairement, la plume, j'en suis amoureuse ! Entre jeux de sonorités, jeux de mots, jeux d'expressions, c'est un vrai régal de décortiquer le texte pour soulever les thématiques abordées dans ce premier volet. Je ne me lasserai pas d'analyser encore et encore ce récit à double, triple niveau de lecture. Selon l'état d'esprit du moment, le livre s’interprète différemment. C'est ça la grande force de ce conte !

Échanger avec Audrey m'a permis de mieux prendre en compte la relation entre les personnages notamment la reine et le roi de cœur. Ce duo inséparable, bien complémentaire soulève de subtils éléments qui font écho à Heartless de Marissa Meyer (mais chut, gardons le secret !).

Bien entendu, n'oublions pas notre chère héroïne qui n'a pas du tout la langue dans sa poche ! Alice veut se faire entendre, même parfois un peu trop ! Mêlant non-sens, quiproquos, non-dits, répétitions, nous aimons se perdre dans ces altercations aux répliques bien tordantes et mordantes. Humour, ironie ? Nous assistons à une belle satire de la haute société.

Lewis Caroll n'hésite pas à pointer du doigt les travers de l'aristocratie en grossissant les traits de personnalités dans l'exagération. Qui du dodo, du lièvre de mars ou du vers à soie se fera couper la tête ? Le temps finira-t-il par tous les rattraper ou les marquera-t-il ? Tous les ingrédients du conte sont manipulés avec brio pour rendre l'instant de lecture toujours aussi riche et merveilleux.

Les planches grandioses de Benjamin Lacombe renforcent cette magie d'innocence et d'insouciance qui se dégage à travers les pages. Un sublime objet livre à contempler encore et encore ! Le lire en cette période de décembre juste avant le coucher intensifie cette bulle de bien-être.

Un bijou dont je suis fière de l'avoir dans ma bibliothèque !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Je ne me serai pas forcément dirigée vers cette saga si elle ne m'avait pas été offerte par une amie. Le résumé est, certes, accrocheur mais les jaquettes ne m'attirent pas plus que ça. Cependant, la curiosité n'a eu de cesse de me titiller. J'ai donc fini par m'y lancer.

La force de cette saga ? Sans hésiter, l'intrigue ! Le dénouement est très bien ficelé. Une tension palpable s'intensifie au fil des pages. Je me suis laissée transporter par cette trame captivante. Simple mais terriblement efficace, le récit accroche le lecteur jusqu'à la dernière ligne. Entre rebondissements et révélations, le fil conducteur nous embarque dans une véritable montagne russe d'émotions. Mêlant, d'un coup de maître, complots et manipulations, nous ne pouvons que se laisser surprendre par la tournure des événements. Je l'avoue : je n'ai rien vu venir. J'étais emportée par ces retournements de situations à couper le souffle. Les scènes nous scotchent, nous tétanisent, nous heurtent, créant un véritable page-turner addictif ! J'ai savouré et en même temps, dévoré les mangas tellement j'étais à fond dans l'histoire.

Cela s'explique par le profond attachement que j'ai éprouvé pour notre protagoniste. Impossible de ne pas compatir au sort de Wataru et de comprendre ses motivations ! Cette soif de vengeance qui l'anime, nous la ressentons et la partageons de tout cœur. Le suivre dans sa quête et le voir évoluer m'a fascinée jusqu'à la dernière page. Son évolution est incroyable tant il gagne en prestance et en assurance ! Il devient stratège, manipulateur et incroyablement fort face à l'adversité. Assister à l'étendue de son pouvoir est un vrai régal ! Un pouvoir peu représenté en littérature de cette manière là. J'ai trouvé le concept plutôt novateur, très bien exploité et mis en avant.

Le seul reproche que je peux faire de cette saga, c'est le graphisme qui tend vers le style shonen. J'ai du mal avec ce genre de mangas visuellement. Pour moi, il manque des détails et des subtilités. Les traits des personnages ne sont pas suffisamment prononcés. Les silhouettes sont moins imposantes et donc moins impressionnantes. Ce qui est mis en avant, sont les scènes de combats et d'affrontements. Ainsi, le décor n'est pas tout le temps retranscrit ce qui fait que, parfois, ça me coupait un peu dans mon élan. Le dessin ne renforce donc pas l'immersion. Bref, ce n'est pas l'aspect qui m'a charmée.

En revanche, les personnages secondaires exercent une forte alchimie au fil des tomes. Ils ont un fort caractère qui se démarque bien. Leurs psychologies est extrêmement bien développée. Chacun apporte un grain important au récit. Aucun n'est mis là par hasard. Je les ai trouvés tous bien exploités, désirant en savoir plus sur eux et sur leurs motivations. Certaines personnalités font très froid dans le dos, dépeignant une profonde noirceur de l'être humain. J'étais horrifiée et fascinée en même temps, me demandant jusqu'où ils sont prêts pour parvenir à leurs fins.

Ainsi, la saga aborde de dures thématiques qui rendent l'intrigue mûre et réfléchie. Nous avons toute une réflexion sur le deuil, sur la mort et sur la reconstruction de soi. Derrière cette fiction, se cache un fort message qui ne peut que toucher et interpeller le lecteur.

Un très bon thriller psychologique en quatre tomes qui fait bien son job ! Je recommande vivement cette saga à tous les fans du genre.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 05-12-2023
Prêtée par une amie, cette saga m'a directement intriguée pour son résumé très prometteur et ses jaquettes accrocheuses. Fortement recommandée par une connaissance, je me suis enfin décidée à me lancer dans cette lecture sans forcément me mettre des attentes particulières.

Et ... Ce fut une claque, une gifle, une torgnole monumentale ! Les dessins m'ont aussitôt captivée, séduite - que dis-je - subjuguée ! Les planches sont parsemées de détails et de subtilités. Les silhouettes des personnages sont représentées en grandeur nature, renforçant ainsi leurs prestances. Je suis complètement tombée amoureuse du style graphique. C'est trash. C'est bourrin. C'est beau. L'horreur dans toute sa splendeur ! J'ai été transcendée par ces traits fins et délicats.

Ainsi, l'histoire a directement matché avec moi. J'étais totalement immergée dans ce sombre et gore récit. Fascinée et horrifiée en même temps, je me suis laissée transporter par la trame. Dans ce Londres du 19e siècle, nous sommes complètement plongés dans une ambiance sinistre et gothique façon Tim Burton. Autant le dire tout de suite, c'est tout ce que j'aime ! Lugubre et glauque, l'intrigue m'a rendue gaga, même accro. Impossible de lâcher les bouquins tant je voulais connaitre le dénouement !

Entre rebondissements et révélations, les événements s'enchaînent sans aucun répit, nous laissant le souffle coupé concernant les agissements du protagoniste. Un anti-héro ? Il ne me faut pas plus pour me rendre fangirl de Ruwanda. Stratège, manipulateur, sociopathe, notre jeune héro ne manque pas de charme. Prêt à tout pour parvenir à ses fins, il n'hésite pas à semer l'épouvante sur son chemin. Gagnant progressivement en profondeur, nous avons accès à ses sombres pensées ce qui le rend incroyablement classe et puissant. Vraiment, j'en ai été scotchée ! Par sa personnalité complexe et nuancée, on ne peut s'empêcher de l'aimer et de le détester.

Le lecteur oscille sans cesse entre le bien et le mal, complètement torturé. J'adore mais j'adore être malmenée par le bout du nez ! Les personnages secondaires nous réservent aussi leurs lots de surprises. Ils ont tous un caractère bien à eux, propre à l'univers. Ils apportent un grain essentiel à l'histoire. Je les ai trouvés tous très bien exploités. Ni noirs, ni blancs, ils dégagent une prestance et une assurance indéniables. Je suis tombée amoureuse de chacun d'entre eux tant ils sont classes, terriblement badasses. J'ai une légère préférence pour May - les cheveux longs, évidemment ! xD - dont j'ai eu un énorme crush. Charmeur, blagueur mais dangereux, il ne manque pas de complexités, le rendant difficile à cerner. Totalement le genre de personnage qui fait palpiter mon cœur !

Que dire de plus sur ces deux premiers tomes ? Ils sont démentiels ! Lecteurs, vous n'êtes pas épargnés ! Ce ne sont pas des mangas que je mettrais dans n'importe quelle main. La violence des scènes cible un public averti. Je pense qu'il faut être déjà adepte de ce style pour apprécier cette saga. Fan de ce genre littéraire, j'ai eu quand même de la répulsion pour certains passages tant ils sont extrêmement bien dépeints. Vous l'avez compris. Le niveau d'horreur et de psychologie est à son apothéose. Je ne m'attendais pas autant et j'en ai été agréablement surprise. Une saga qui ne manque d'audace et d'originalité !

Un coup de cœur ! Un coup au cœur ! Un énorme giga coup de cœur ! Surement ma révélation de manga de l'année !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
Prêtée par une amie, cette saga m'attirait depuis un petit moment déjà pour ses jaquettes absolument captivantes et son résumé très accrocheur. On parle de sorcières et de nature ? Il ne m'en fallait pas plus pour me convaincre. Mes thématiques chouchoutes en manga ! J'étais gaga d'avance.

Mon sentiment s'est renforcé quand je me suis lancée dans cette lecture. Le décor et la trame sont vite posés pour se concentrer directement sur le fil conducteur. Comment dire que l'univers m'a complètement séduite ? J'ai adoré cette ambiance mystique qui m'a complètement transportée. Je me suis crue dans ces contrées verdoyantes et désertiques. Les enjeux de l'intrigue se dessinent dés les premières pages. Le rythme est dynamique et s'intensifie. L'autrice prend également le temps de nous dépeindre son univers : un monde où règne mythes et légendes, rendant compte ainsi, un suspense finement bien amené.

Si la tension est palpable, c'est parce que le protagoniste n'est pas épargné. Lecteurs, vous êtes avertis ! C'est trash et magique en même temps. On se laisse émerveiller par le pouvoir et le courage de Pilly. Ce petit bout de femme m'a aussitôt attendrie tant elle déborde de force et de détermination. Son manque de confiance en elle renforce l'attachement que j'éprouve à son égard. On est vraiment de tout cœur à ses côtés. L'autrice a le bon coup de maître de bien retranscrire ses émotions et ses pensées. Suivre notre héroïne au cours de son périple est donc un pur plaisir !

Les compagnons qui croisent sa route et la soutiennent, sont tout aussi attachants même si leurs interventions sont très brèves. J'attends de lire les prochains tomes pour me faire un véritable avis sur eux mais déjà, je peux dire qu'Oak est intriguant, difficile à cerner. Je ne suis pas encore parvenue à bien saisir ses véritables intentions envers Pilly. Est-il son animal gardien ou son prédateur ? Le suspense est grandissant !

Si l'histoire est à ce point captivante, c'est parce que le graphisme est divin. J'adore mais j'adore ce style délicat et brut en même temps. Il se dégage un double registre : léger et sombre. Vous savez que j'adore ce genre littéraire qui mêle ces deux types de dessins diamétralement opposés l'un de l'autre mais si harmonieux quand ils sont bien ficelés. Dans cette saga, l'autrice le maîtrise avec brio, rendant compte une histoire poétique, merveilleuse et terrifiante en même temps. De fait, ce sont des mangas qui peuvent attirer un large public.

Ce que je reproche en revanche à ces tomes introductifs, c'est la trame qui est un peu classique à mon goût. Une héroïne arrachée de son quotidien pour mener l'aventure qui lui est destinée. Un voyage parsemé d'embuches qui sont surmontées le temps de quelques pages. Du vu et du revu. Sur ce point, j'ai peur d'être lassée à la longue. J'espère que la suite nous réserve un dénouement moins basique qui sort des sentiers battus.

En effet, la saga a tout pour se détacher des autres titres en manga que j'ai pu lire. Le rapport à la nature est vraiment très original. Je suis très curieuse d'en apprendre plus sur les amurds. J'ai hâte de voir le concept se développer et gagner en profondeur. C'est pourquoi j'envisage de poursuivre cette saga.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 28-11-2023
Ayant eu un énorme coup de cœur pour Rouge, je n'avais qu'une envie : découvrir une nouvelle histoire de Pascaline Nolot. Quand Sorcière des ombres est sorti, je n'ai pas réfléchi. Je me suis procuré le roman aussitôt. Le résumé et la couverture m'ont directement ensorcelée. Les ingrédients qui sont présentés, me séduisaient d'avance. Le livre a certes trainé dans ma bibliothèque mais ce n'est pas l'envie qui me freinait. Je tenais juste à m'y lancer au bout moment et ce moment a fini par arriver.

Dans ce roman, Pascaline Nolot nous embarque dans un conte mystique aux côtés de Cassiopée. Par sa grande timidité, l'autrice explore à travers son protagoniste les problématiques liées à l'adolescence. Nous avons une magnifique leçon de vie sur l'affirmation et l'acceptation de soi. La quête de l'héroïne m'a particulièrement touchée et interpellée. Je me suis retrouvée dans ses pensées et ses agissements à son âge. Ainsi, j'ai très vite éprouvé de l'attachement à son égard. La suivre dans son périple est un réel plaisir tant nous la voyons évoluer. C'est ça la force de Pascaline Nolot : construire un protagoniste qui ne manque pas de charme. J'ai vraiment adoré le message transmis. J'en ai même eu les larmes aux yeux.

Cela est dû à la plume très fluide de l'autrice qui nous emporte à Agonie, une ville atypique où règnent mystères et légendes. Très vite, une atmosphère sinistre s'installe. J'ai aimé cette ambiance très mystique qui nous immerge dans une contrée inconnue détenant ses propres codes. J'ai eu l'impression de lire une histoire qui s'écarte des normes classiques de la littérature jeunesse. Mêlant le fantastique et le thriller avec justesse et avec délicatesse, Pascaline Nolot nous propose un dénouement pour le moins surprenant dans sa construction.

Une ombre et un pouvoir surgissent lors d'une escapade nocturne. La tension commence à s'installer. Le suspense devient haletant. Le rythme accélère la cadence. La durée relativement courte des chapitres renforce ce dynamisme effréné. J'étais bien prise par l'histoire, demandant la suite des événements. J'étais curieuse de découvrir l'évolution des relations entre les personnages. Ils sont peu nombreux pour permettre au lecteur de bien s'imprégner à l'intrigue et aux enjeux. Néanmoins, ils m'ont manqué de profondeurs pour certains. J'aurai aimé que leurs personnalités soient plus poussées. En même temps, nous sommes dans un livre jeunesse en un seul volume. Il est normal que l'autrice n'a pas pu aborder tous les éléments de l'histoire en détails. Je ne lui tiens pas rigueur totalement. Cependant, il est vrai que je n'ai pas ressenti un réel attachement envers les personnages secondaires.

Néanmoins, l'antagoniste était très troublant. Mais d'où vient réellement cette sorcière des ombres ? Son allure fantomatique rend compte un page-turner addictif avec ses scènes énigmatiques. Je me demandais où l'autrice allait nous embarquer. Au final, j'avoue que j'ai été un peu déstabilisée par les révélations. Le monde du Rével est très particulier. Il regorge de créatures assez farfelues, me faisant penser au Magicien d'Oz et à L'Histoire sans fin : deux univers trop perchés pour moi. Je ne remets pas en cause l'imagination de Pascaline Nolot qui a surement ses raisons de présenter de telles créatures mais j'avoue que je n'ai pas été séduite malheureusement. Je m'attendais à autre chose, restant sur la dimension fantastique de l'histoire plutôt que de dériver vers la fantasy. Et vous savez que la fantasy et moi, on n'est pas trop copains.

Bref, tout ça pour dire que certains éléments m'ont un peu dérangés car j'avais d'autres tenants et aboutissants en tête. Cependant, le plaisir de la lecture n'a pas été gâché. Au contraire, j'ai été embarquée durant une bonne partie de l'histoire et le final a été à la hauteur de mes attentes. Il y a juste eu les chapitres du Rével qui m'ont fait perdre l'attention mais l'autrice a su bien rebondir.

Un nouveau de roman de l'autrice qui signe une nouvelle fois son talent et sa créativité que je compte bien suivre. Je recommande vivement cette lecture !
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 17-11-2023
Après avoir lu Histoires Courtes, je ne pouvais qu'enchaîner sur Tomie, intégré dans le Pumpkin Autumn Challenge. Titre fard de l'auteur, j'étais très intriguée de me plonger dans cette lecture.

Tomie fascine. Tomie révulse. Ce personnage atypique et authentique nous entraîne dans les profondeurs de l'horreur. Tomie, tueuse ? Tomie, victime ? Notre protagoniste est emplie de nuances et de contradictions, renforçant sa personnalité très complexe. J'ai été captivée par sa déchéance ? Ou par sa renaissance ? En tout cas, l'évolution de notre héroïne ne manque pas de réflexions quant aux messages qu'elle transmet dans ses agissements. En effet, derrière l'horreur commise, se cache une dénonciation sociétale sur la place de la femme.

Femme, objet de séduction ? Femme, libre de son propre maître ? Tomie est tout à la fois ce qui attise aussi bien la folie des hommes que des femmes. Nous ne pouvons que se laisser emporter par son assurance déguisée. En réalité, Tomie a peur, terriblement peur que la vieillesse ne la rattrape. Enfermée dans une jeunesse éternelle, Tomie est d'une beauté à faire tomber et à faire frémir le lecteur.

Par cette profondeur, Junji Ito attrape aussitôt notre regard avec ses planches absolument grandioses. Le trait minimaliste du graphisme renforce l'immersion, happant le lecteur. Le découpage du récit, en nouvelles, intensifie ce rythme très dynamique et cette tension palpable. Pour ma part, j'étais complètement dedans, demandant davantage de détails. L'horreur est là et elle est parfaitement bien maîtrisée. Elle apporte même un charme au dessin qui a un style vieillot, propre à l'auteur.

Si Tomie est la grande référence de notre mangaka, j'ai bien compris pourquoi. Parmi tous les livres que j'ai lus de Junji Ito, celui-ci est incontestablement mon préféré. D'une part, pour son intrigue qui s'étire jusqu'à la dernière page. D'une autre, pour sa construction très originale. Enfin, pour son graphisme hésitant qui tend à s'assumer. Etant la première œuvre de l'auteur, il est bien normal d'y déceler quelques maladresses. En ce qui me concerne, je trouve que ça apporte une touche d'authenticité à ce volet.

Le concept est du vu et du revu mais l'auteur l'aborde si subtilement et en même temps, brutalement que j'ai eu l'impression de lire quelque chose de nouveau. Je me suis laissée porter par son ingéniosité et son imagination débordante. Junji Ito a un réel don pour nous transporter dans ses délires monstrueux et nous donner la chair de poule. Un maître incontestable dans son genre littéraire qui lui est unique. Tomie est un magnifique bébé à garder entre ses mains.
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
Auteur incontournable à lire durant cette période de l'année, Junji Ito ne cesse de me fasciner pour ses œuvres atypiques qui sortent des sentiers battus. Histoires courtes ne déroge pas à la règle avec sa jaquette juste captivante. Acheté pour le CDI de mon établissement, j'ai foncé sur ce manga les yeux fermés.

Ce que j'aime particulièrement chez ce mangaka, c'est son imagination débordante. Les nouvelles qu'il écrit sont aussi dingues les unes que les autres. Mais où est-ce qu'il va chercher tout ça ? Où peut-il bien puiser son inspiration ? Parce que les histoires qui défilent, sont magnifiquement horribles. L'horreur se présente sous plusieurs formes. J'ai adoré suivre ces troublants récits qui donnent la chair de poule. C'est vraiment un manga pour frissonner de peur et de plaisir ! Lecteurs, vous êtes avertis. Régalez vous de ces nouvelles horrifiques ! J'ai particulièrement aimé dans ce volet La chaise humaine et Le mystère de la faille d'Amigara. L'auteur nous laisse à chaque fois sur une note délicieusement sadique. Les chutes laissent sans voix et donnent envie de poursuivre la lecture pour se diriger encore plus vers les entrailles de l'enfer. En effet, plus on avance, plus Junji Ito envoie du lourd ! Nous assistons à un véritable spectacle de l'horreur.

Les planches, absolument grandioses, attrapent et captivent le regard jusqu'à la dernière page. Impossible de lâcher le bouquin tant nous restons captivés par ces dessins monstrueusement magnifiques. Parsemés de détails, le graphisme si caractéristique de l'auteur n'a de cesse de nous fasciner tant le niveau d'horreur monte en crescendo. En tant que lecteur, nous ne pouvons s'empêcher de se demander jusqu'à où Junji Ito peut exceller dans son talent d'artiste. Franchement, je le dis : je suis amoureuse de son processus artistique désormais une valeur sûre à mes yeux. Dans ce titre là notamment, nous avons des pages en couleurs qui renforcent davantage l'immersion. Un pur délice macabre pour les yeux !

C'est pourquoi Histoires courtes a été une très bonne lecture durant cette période de la Toussaint. Les histoires se lisant très vite, je ne dirais pas que c'est un coup de cœur, ni une pépite. Je ne pense pas qu'elles me resteront longtemps en mémoire. Cependant, l'instant de lecture a été à la hauteur de mes attentes. Pour les fans du genre et du mangaka, je recommande donc vivement ce titre qui est dans la continuité de son ingéniosité.
Avez vous apprécié ce commentaire ? +1
date : 08-11-2023
Devenu un auteur incontournable à lire durant la période d'Halloween, j'ai choisi de lire Charlie de Stephen King qui me faisait envie depuis un certain temps. D'une part, l'histoire m'a toujours intriguée. D'une autre, je suis fascinée par le prénom éponyme (aussi bien au féminin qu'au masculin). Je ne pouvais donc pas faire l'impasse sur ce titre fard de l'auteur.

En me lançant dans cette lecture, j'ai été agréablement surprise par les choix de l'auteur. Alors que je pensais qu'on se concentrerait sur Charlie et son père, Stephen King étoffe son récit en nous présentant plusieurs points de vue. Cependant, nous restons focalisés sur ces protagonistes de sorte que je n'ai pas eu cette sensation de "trop plein" de visages à retenir. Au contraire, l'auteur amène habilement et finement son histoire rendant sa trame captivante et fascinante.

Comme toute œuvre de l'auteur, Charlie est riche en détails et en descriptions. On se laisse porter par cette ambiance sombre et cette tension palpable. Pour ma part, j'en ai été transportée. Il se dégage une atmosphère très lourde et très troublante car les personnages sont exploités dans les moindres détails. Nous avons accès à leurs pensées les plus profondes ce qui les rend d'autant plus humains ou monstrueux. On savoure et en même temps, je dirais que c'est une lecture fastidieuse car il faut bien s'accrocher.

Nous n'avons pas max d'actions. C'est surtout un récit psychologique qui dépeint les instances gouvernementales de la société dans sa noirceur et sa profondeur. Ainsi, les relations entre les personnages sont extrêment complexes. Par ces descriptions, j'ai décelé des longueurs qui cassent le rythme du fil conducteur. J'étais très happée durant la première et dernière partie du livre mais le milieu m'a semblée très mou. Le passage où Charlie et son père sont prisonniers dans le laboratoire, perd en dynamisme. Je me suis même dis quand est-ce que ça va redémarrer. En effet, certaines descriptions ne m'ont pas parues utiles dans la poursuite de l'intrigue. Certes, c'est digne de l'auteur de se perdre dans les détails. D'habitude, je ne ressens pas cette baisse de tension mais ici, je l'ai relevée ce qui rend l'instant de lecture moins prenant pour moi.

Cependant, ces longueurs ne m'ont pas gâchées le plaisir de la lecture. Au contraire, j'étais fascinée et en même temps, horrifiée par le pouvoir de Charlie. Nous assistons à une réelle évolution de ce don ou malédiction qui n'attend que de se propager. J'aurai d'ailleurs aimé plus de manifestations sur cette pyrokinésie destructrice. L'auteur aurait pu vraiment en faire un page-turner hyper addictif et prenant. Ca l'était mais pas autant que je me l'étais imaginé. Du coup, je suis restée sur ma faim. C'est dommage car l'idée est là. Elle est malicieusement amenée, très bien construite.

Le pouvoir de Charlie suscitant autant de peur que de fascination, il est extrêment bien développé, devenant un personnage à part entière de l'histoire. Cela m'a fait adoré le livre, renforçant même mon attention. Par cette richesse, le dénouement n'en est que plus original. J'ai juste plus aimé la construction de la trame que les tenants et les aboutissants qui sont assez prévisibles. En effet, j'ai vu venir l'issue finale qui est certes, cohérente par rapport à l'atmosphère du livre mais peu surprenante. J'aurai aimé davantage de rebondissements pour parfaire ma lecture.

Néanmoins, la tension est là et m'a tenue en haleine jusqu'à la dernière ligne, me laissant sur une note marquante et positive. Je me suis laissée attendrir par la relation entre Charlie et son père. Je trouve notre protagoniste courageuse et mûre pour son âge. Je me suis très vite attachée à elle et j'étais de tout cœur dans sa lutte pour recouvrir à la liberté. Les émotions étaient présentes mais moins intenses par rapport à d'autres romans que j'ai pu lire de l'auteur. C'est pourquoi je place Charlie à un niveau en dessous mais il n'en reste pas loin un très bon titre à fort potentiel. Je le recommande donc vivement.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0
date : 19-10-2023
Ayant sur- adoré les Apparences de Gillian Flynn que j'ai lu il y a très longtemps, j'étais trop curieuse de découvrir un autre roman de cet autrice. Sur ma peau est celui qui m'attirait particulièrement avec son résumé intrigant et le retour positif d'une collègue. Je me suis donc lancée dans cette lecture avec beaucoup d'attentes. Je n'avais qu'une envie : avoir le cerveau complètement retourné.

Au final, j'ai eu le cerveau retourné pour une autre raison. L'histoire démarre rapidement avec de nombreux personnages. J'ai eu un "trop plein" de visages à retenir d'un coup. Il m'était donc difficile de démêler les liens entre eux. Ainsi, la lecture a été fastidieuse durant une bonne partie du livre. Ce n'était pas évident de se sentir pleinement impliquée par l'intrigue.

Je suivais sans vraiment comprendre le fil conducteur. A vrai dire, il n'y en a pas réellement. La trame principale se fait progressivement oublier pour laisser la place aux relations entre les personnages que j'ai trouvées très malsaines, même dérangeantes. Certaines scènes m'ont mises à mal, me laissant sur une sensation très désagréable. Je n'éprouvais pas de fascination mais que de la répulsion à ces passages d'automutilation, de séquestration et de baise limite gratuites. Les mots ne suffisent pas pour décrire l'horreur que vit cette famille si instable. J'en ai été retournée dans le mauvais sens du terme. C'est bien la première fois qu'une relation toxique me révulse autant. Pourtant, c'est ce que je voulais en lisant ce roman mais là, c'était trop.

La plume de l'autrice n'épargne en rien les horreurs que les personnages se font subir. Le style d'écriture est très cru et bourrin, n'épargnant aucun détail. Ce n'est vraiment pas un roman à mettre entre toutes les mains. Public, vous êtes avertis. Dans ce roman, vous assistez à la profonde horreur de l'être humain dans toute sa noirceur. Il faut vraiment avoir le cœur bien accroché surtout que Gillian Flynn s'attaque aux relations mère/fille , sœur/sœur : un sujet qui touche tout le monde et qui met d'autant plus dans le mal.

Pourquoi ? Telle a été ma question durant toute la partie du roman. Pourquoi se font-elles subir ces horreurs ? Etant dans le point de vue du protagoniste qui se situe au centre de ce calvaire, nous saisons sans le capter réellement l'atrocité qui règne autour de sa famille. Nous restons dans le non-dit mais des détails nous sont disséminés pour nous le faire comprendre. Ainsi, je me suis doutée de l'issue de cette enquête.

Parvenue à la moitié du roman, j'ai enfin réussi à comprendre le lien entre les personnages. Je n'ai pas été plus captivée pour autant tant le rythme est lent et met trop de temps à s'installer. Il se passe des choses mais les évènements ne sont pas palpitants. Ils ne m'ont pas tenus en haleine. Je ne ressentais pas de tensions particulières. La longueur des chapitres n'arrangeait en rien le peu d'attention que je portais à l'intrigue. C'est vraiment très difficile de poursuivre une lecture qui ne capte pas. Pourtant, j'ai persévéré.

La fin a tout rattrapé. Je n'y croyais plus. Attention, je suis loin de dire que c'est un coup de cœur, ni une excellente lecture. Cependant, les deux derniers chapitres m'ont laissés sans voix. En soi, j'aurai pu m'y attendre mais je me suis laissée surprendre. La phrase de conclusion m'a d'autant plus achevée. Elle est terriblement démente, nous laissant avec un sourire sadique aux lèvres. Vous savez que j'adore ce genre de fin qui me laisse sur une note délicieusement amère.

Au final, la conclusion explique tous les tenants et les aboutissants de l'intrigue. Tout s'éclaircit et on comprend mieux pourquoi l'autrice fait le choix de nous dépeindre toute cette noirceur. Ca n'enlève en rien ce sentiment de mal-être mais étant expliqué, il passe mieux. Au contraire, on le savoure. Vous allez me dire que je suis timbrée. Je pense qu'il faut lire le livre pour comprendre mon point de vue. En tout cas, tout ça pour dire que la fin a fait remonter le livre dans mon estime, gardant ainsi une trace marquante. Un thriller qui fait bien son job (même un peu trop) ! Je recommande pour les curieux qui souhaite s'y lancer.
Avez vous apprécié ce commentaire ? 0


Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode