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— Où est cet endroit ? demanda-t-elle. Celui que vous voulez que je voie.
Arabella alla jusqu’à la croisée et pointa le doigt sur les collines.
— Là-bas.
Eva la rejoignit et regarda dans la direction indiquée. A cette distance, elle pouvait voir ce qui semblait être une petite ouverture dans les arbres.
— Vu d’ici, on s’y trompe. Quand vous le verrez, vous comprendrez, assura la châtelaine. Dans cette clairière, Brodie m’a expliqué comment il aurait préféré recevoir plus de bétail ou plus de chevaux plutôt que moi, dans les négociations de mariage entre nos clans.
— Ne me dites pas qu’il a fait cela !
Eva couvrit sa bouche de sa main, choquée.
— Oh ! si, il l’a fait, dit Arabella en hochant la tête.
— Et vous l’avez épousé quand même ?
— Eh bien, quand nous en sommes arrivés là, il n’y avait vraiment pas d’autre choix.
Afficher en entierIl le savait : il serait un homme différent quand il reviendrait.
Un homme marié, pour le meilleur ou pour le pire.
Restait à espérer que ce soit pour le meilleur.
Mais une fois arrivée à destination, il comprit.
Ce ne pourrait être que pour le pire.
Afficher en entier— Projetez-vous de vous enfuir de nouveau ?
— Je n’avais pas nourri ce plan, guerrier. Mais je ne peux pas dire que cela n’entrera jamais dans mes pensées.
Rob rit, appréciant son honnêteté, alors qu’il aurait dû la réprimander de son audace.
Afficher en entier— Je ne me suis pas fait mal, dit-elle. J’avais seulement besoin de…
— Vous enfuir ? suggéra-t-il.
— Non, pas de m’enfuir. Juste…
Elle lui jeta un coup d’œil et détourna les yeux.
— … de m’éloigner.
— De moi ?
— De vos questions.
— Pourquoi ne pas simplement y répondre ? La vérité ne peut sûrement pas être pire que tous les mensonges auxquels je pense ?
Il se redressa et recula d’un pas, lui laissant de l’espace.
— Fuir ne résout jamais rien.
— Voilà qui vient d’un homme qui a le choix, marmonna-t-elle. Est-ce que fuir quelqu’un en courant ou courir vers quelqu’un d’autre ferait une différence ? Je suis partie, guerrier. Je suis partie, c’est tout.
Afficher en entier— Je lui ai donné quelque chose pour atténuer ses douleurs, dit celle-ci avec un signe de tête en direction d’Eva. Ça devrait l’aider à dormir.
— Que devrais-je faire ? demanda Rob en se passant les mains dans les cheveux et en se sentant complètement démuni.
Margaret le regarda, visiblement sidérée. Fermant la porte, elle s’approcha de lui.
— Depuis quand es-tu devenu si sot ? demanda-t-elle en lui enfonçant un doigt dans la poitrine.
— Quoi ?
— Il n’y a rien à faire. Pour certaines femmes, c’est facile chaque mois tandis que d’autres souffrent. C’est comme pour accoucher. Eva m’a dit que ses menstrues étaient du genre ennuyeux.
Cette discussion le rendait malade. Connaître ces affaires-là était une chose, en parler avec sa sœur ou son épouse en était une autre.
— Devrais-je dormir ailleurs cette nuit ? demanda-t-il.
Au cas où Eva dormirait mieux seule, il pouvait s’adapter à son souhait.
Margaret lui jeta de nouveau le même regard, puis éclata de rire.
— C’est un miracle que tu aies survécu aussi longtemps, Rob ! A moins que tu projettes de dormir à l’écart chaque mois pour le reste de ta vie d’homme marié, je te suggérerais de ne pas commencer maintenant.
— Je ne veux pas qu’elle souffre.
Afficher en entierLe reste des heures jusqu’à l’aube fut empli de stratégies et de plans, tous concentrés sur la femme qui dormait dans ses bras sans rien savoir. Elle allait découvrir que Robbie Mackintosh était un homme qui ne perdait jamais une bataille s’il décidait de la gagner.
Afficher en entier— Qu’est-ce qu’Arabella vous a demandé ? balbutia-t-elle.
Elle noua les mains sur ses genoux, attendant sa réponse. Il vint s’accroupir devant elle, posant ses grandes mains sur les siennes.
— Pourquoi donnez-vous toujours l’impression qu’un désastre va vous tomber dessus ?
— Peut-être parce que cela arrive chaque fois que quelqu’un prend une décision pour moi.
Afficher en entier— Une dame apprend à coudre et à broder. Une dame apprend à chanter. Une dame…, rétorqua Eva, répétant les mots de sa mère et l’une de ses diatribes sur la conduite et les passe-temps qui convenaient à une femme noble.
— Reste assise sur son cul et s’arrange pour être jolie, acheva Rob pour elle.
Eva rit. Il l’observa, puis un sourire s’épanouit sur son visage.
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