_ Élisa ... Je n'arrête pas de penser à toi.
Le crépitement de la pluie sur les feuilles avait diminué, mais un coup de tonnerre retentit.
Élisa ferma les yeux une seconde pour se laisser submerger par les paroles d'Harisson.
_ Et moi aussi, admit-elle.
Un sourire éclaira le charmant visage du jeune homme.
_ Mais Theresa ? s'obligea-t-elle à demander.
Elle n'en avait pas envie, mais elle devait savoir ce qu'il ressentait pour sa fiancée.
Le sourire d'Harrison s'effaça. Il lâcha la main d’Élisa et lui tourna le dos. Cet instant lui parut durer une éternité.
_ Je suis attaché à Theresa. Sincèrement, déclara Harrison, qui lui faisait de nouveau face. Nous nous connaissons depuis toujours et je ne veux pas lui faire de mal.
Élisa sentit son coeur se serrer. Elle aurait dû attendre quelques minutes de plus avant de poser la question fatidique. Elle aurait dû s'autoriser un instant supplémentaire, pour savourer le bonheur suprême d'avoir Harrison à elle seule, avant de tout gâcher.
_ Mais il y a une chose que tu dois savoir, Elisa : nos fiançailles n'ont pas de sens.

_ Excuse-moi, c'est juste que ... C'est une véritable torture, répondit Elisa, en s'adossant à la lourde porte.
Ses livres serrés contre elle, Catherine poussa un profond soupir.
_ De quoi parle-tu ?
_ D'Harrison, murmura Elisa en jetant un coup d'oeil vers le salon. Je n'ai jamais ressenti ça, Catherine. C'est comme si mon coeur essayait de transpercer ma poitrine pour courir vers lui.
Catherine tira la langue.
_ Quelle affreuse image!