American Gods; Tome 1

Parfois un peu long, et on peu aisément sy' perdre, j'ai adoré cette histoire, même si j'aurais aimé croisé plus de dieux encore

Je suis toujours hyper intéressée par la transmission des contes, légendes et mythologies dans les livres. Par la façon dont les auteurs s'approprient ces histoires pour en faire quelque chose qui colle à leur temps et leur problématique. Ici l'auteur, américain, a voulu faire quelque chose qui soit le reflet des croyances très diverses des personnes qui composent son pays, montrer à la fois la folie et la frénésie de toutes ces croyances, et la façon dont elles ancrent les gens dans leur monde.

L'apocalypse des dieux anciens, leur combat pour la survie, est racontée ici avec une grande connaissance des mythes de base, un grand respect des protagonistes aussi. Le personnage d'Ombre, qui se retrouve pris dans les mailles de leur folie, de leurs coups d'éclat, de leurs batailles les uns contre les autres pour la survie, est hyper intéressant et complexe. Il est le lien entre tous, mais on a du mal à comprendre pourquoi avant la presque fin.

J'ai adoré cet OVNI littéraire, je le recommande à ceux qui n'ont pas peur de plonger dans la bataille de dieux américanisés, rendus à leur folie primitive, mais aussi parfois touchants dans leur quête d'éternité.

Un très bon roman qui nous plonge dans un univers où les différents dieux se rencontrent et co-habitent.

J'ai beaucoup aimé suivre Ombre dans ses aventures et sa découverte du monde mythologique.

L'histoire est mystérieuse. Comme Ombre, on se fait balader au quatre coins des Etats Unis avec de plus en plus de questions en tête. Les réponses n'arrivent qu'à la toute fin et sont plutôt surprenantes.

« He was me, yes. But I am not him. »

Je suis… confuse, oui, je pense que c’est le bon mot pour ce livre. American Gods est un pavé, un pavé complexe, dense et chaotique, mais dans lequel l’intrigue reste finalement assez linéaire. On suit Shadow (ouais la VO svp) tandis qu’il vole d’aventure en aventure au service d’un étrange bonhomme, Wednesday, traversant en long, en large et en travers le continent américain.

Ses pérégrinations l’amènent à rencontrer des êtres étranges, des dieux de toutes sortes, anciens et nouveaux. Entre deux chapitres de Shadow, on a occasionnellement des histoires à part, celles d’un humain quelconque qui rencontre, d’une manière ou d’une autre, son ou ses dieux. Les sous-intrigues s’entrelacent progressivement jusqu’à amener à l’affrontement final entre anciens dieux des vieilles religions, et nouveaux dieux ayant émergé des nouvelles activités de l’homme.

C’est un défi assez massif que de prendre en compte toutes les mythologies ayant existé depuis la nuit des temps, d’accepter l’idée de croyances aussi contradictoires qui au final peuvent évoluer parallèles l’une à l’autre. Et là-dessus, le roman s’en sort bien dans la mesure où le parti pris permet d’accepter l’existence et la cohabitation de tout le monde.

Le style d’écriture est très oral, mais très riche et dense. La structure narrative est globalement assez simple, mais elle fait parfaitement le travail parce que c’est finalement le reste de l’univers et des personnages qui apportent de la complexité.

L’atmosphère de ce livre est juste incroyable. Que ce soit l’histoire, l’écriture ou les personnages, tout est juste ★ ★ ★ ★ ★

La seule chose que je connaissais de Neil Gaiman, avant d'avoir lu La mythologie Viking il y a quelques temps de cela et maintenant American Gods, c'est que son roman Stardust avait été adapté au cinéma, un très bon film au passage qui est partie intégrante de ma DVDthèque.

En parlant d'American Gods, voilà un roman qui m'a personnellement, vraiment plu.

Entre:

- un ragnarok revu et corrigé par l'auteur, fondé sur une arnaque très bien montée,

- une atmosphère de road movie dans l'Amérique profonde où un mystère attend dans les eaux de Lakeside,

- et des retours historiques pour découvrir comment tous ces dieux sont arrivés sur ces terres qui leurs sont très inhospitalières,

Neil Gaiman a réussi - pour moi - avec brio, à créer un monde américain fantastique où des dieux et déesses de mythologies diverses (Nordique, Égyptienne, Russe, Irlandaise, Indienne, Celte et bien d'autres encore) cohabitent plus ou moins bien et tentent de survivre peu ou proue face à la modernité et leurs nouveaux remplaçants...

En outre, L'un des atouts majeurs de ce roman est la qualité des personnages, construits avec détails, parfois avec beaucoup d'humour, et les jeux de mots ainsi que les clins d'œil de l'auteur sur le choix de leurs noms.

C'est donc pour moi un vrai coup de cœur et si j'avais plus de place dans mon sac à dos, je pense qu'il m'accompagnerait bien sur une île déserte.

Typiquement le style de Gaiman.

C'est spécial, imaginatif, artistique, original.

Un mélange de mythologie et de modernisme avec un petit côté Marvel en prime.

Les personnages particuliers, comme on en rencontre peu.

Comme souvent avec l'auteur, on plonge entièrement dans un univers riche et abouti.

J'avais prévu de le lire depuis un bon moment et que dire ? Aucun regret, pour commencer. Ce livre a réussi à m'emporter dans son univers, avec son rythme particulier et ses personnages haut en couleur.

Si vous aimez jouer aux devinettes, ce livre est fait pour vous. Je me suis amusée à retrouver les dieux, les personnages légendaires, et toute la mythologie que Gaiman délivre au fur et à mesure de son histoire. L'intrigue peut sembler classique, de vieux dieux contre un nouveau panthéon plus moderne, mais le récit est plus complexe qu'il n'y parait. Non seulement l'histoire parvient à nous prendre au dépourvu mais les personnages aussi, certaines actions sont plutôt surprenantes.

Le héros, Ombre, semble parfois lointain, c'est un fait. Mais je crois que cette distance ajoute un petit plus à toute l'intrigue, parce qu'il n'a plus rien à perdre. Et pourtant ... Il est attachant sur certains points, on entre avec lui dans ce conflit sans précédent.

Si vous appréciez les récits décousus, légèrement dans le brouillard et bien écrits, n'hésitez pas.

Par curiosité avant de venir donner mon avis par ici, j'en ai profité pour jeter un œil sur les divers avis des lecteurs. Je suis restée bouche bée devant tant d'avis diamétralement opposés, ce qui prouve bien que tout ceci est subjectif.

J'espère que vous avez pris du plaisir ou allez prendre du plaisir à sa lecture, pour ma part ce fut un long chemin...

Les points positifs, parce qu'il en existe tout de même, furent l'imbroglio de Dieux en tous genres, la profondeur du personnage principal Ombre, sa compagne Laura (même si elle fait souvent office de sauvetage de scénario à mes yeux).

Les points négatifs, il se trouve que je n'apprécie absolument pas la plume de l'auteur, il m'a donné l'impression du j'écris comme je parle qui me laisse de marbre. Partant de ce postulat, ma lecture fut une véritable torture, mais ne me suis pas laissée abattre, on m'a tellement rebattu les oreilles de cet ouvrage que je voulais le lire en entier.

Ce fut les écarts scénaristiques qui m'ont achevé... sur cinq cents pages j'ai souffert jusqu'à la quatre centième pour que le scénario se développe. Touuuuuuuuut ce qui se déroule avant, n'a aucun impact scénaristique sur l'histoire principale, sauf UNE rencontre dans les premières pages. (C'est fort possible que je sois passée à côté de certaines choses, mais je pars du principe que s'il faut commencer à écrire une thèse pour comprendre un récit, c'est que l'on ne voulait pas que je le comprenne.)

S'il ne s'agissait que de romancer l'histoire, cela ne m'aurait pas gêné, mais il se trouve quand plus, d'un chapitre à l'autre on fait un bond dans le temps, on passe d'un personnage à l'autre, d'une histoire à l'autre même. Ce qui fait d'une lecture une prise de tête incohérente.

Pour toutes ces raisons, j'ai subi ma lecture mot à mot, mais même s'il a fallu creuser pour déterrer le récit, la trame de fond fut intéressante.

C'était une lecture... longue, vraiment longue, à la limite de l'éprouvant.

J'ai beaucoup aimé l'univers avec tous ces dieux de divers panthéons rassemblés en Amérique et qui y vivent sous apparence humaine. C'était sympa de ne pas savoir immédiatement à quel dieu on a affaire, d'avoir d'abord des indices pour essayer de deviner. Si certaines identités étaient évidentes, d'autres révélations étaient vraiment surprenantes. De plus, je ne peux qu'approuver cet affrontement entre tradition et ces nouveaux dieux détestables que sont les médias, fast-food et compagnie.

J'ai également apprécié le personnage principal, ni tout noir ni tout blanc, un criminel qui a des choses à se reprocher mais qui essaye quand même de faire preuve d'humanité, de droiture et de justice. Son détachement face à toutes ses rencontres divines donne lieu à des remarques carrément loufoques qui m'ont bien fait rire.

Mais voilà, malgré ces excellents points de départ, je n'ai jamais réussi à me plonger complètement dans l'histoire. M'y intéresser, oui ; m'y immerger, malheureusement non. Il y a beaucoup de longueurs, de passages interminables qui ne servent pas à grand-chose ou qui ont une utilité longtemps après, si bien que je devais vraiment me forcer pour les lire sans sauter des paragraphes entiers.

Surtout, la fin m'a beaucoup déçue. Certes je n'ai pas vu venir le retournement de situation mais ce n'est pas spécialement "bien joué" de la part de l'auteur, c'est simplement que je n'ai pas réussi à m'investir suffisamment dans le récit (ou je luttais trop dans la lecture) pour m'embêter à faire des hypothèses sur le dénouement. Le plus gros problème de cette fin, c'est qu'elle fait l'effet d'un pétard mouillé là où l'auteur nous vend un feu d'artifice pendant 500 pages. Je me suis dit "tout ça pour ça..."

Je sors donc mitigée de cette lecture alors que je n'avais entendu que du bien de ce roman. Après, peut-être que j'aurais apprécié l'écriture de Neil Gaiman en V.O. et que ça m'aurait aidée à mieux appréhender le livre. En tout cas, j'ai fini ce pavé alors que j'avais abandonné la série au bout de trois épisodes donc c'est déjà un progrès !