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Élire une reine ou un roi ? Quelle drôle d'idée ! Il était évident que les élections ne concernaient que les juges et les membres du Congrès. Quel désastre ce serait, si la branche exécutive devait se plier aux exigences de tous les citoyens et les supplier de voter pour elle ! Un tel système n'attirerait que des loups aux dent longues et aux intentions inavouables.
Afficher en entierBéatrice n’avait jamais envisagé son rôle sous cet angle-là. En tant que reine d’Amérique, elle serait l’incarnation vivante du patrimoine de son pays : le bon comme le mauvais.
— Si seulement nous pouvions effacer ces horreurs, balbutia-t-elle.
— Ne dis jamais ça, répliqua son père avec une surprenante véhémence. Tu peux t’efforcer de réparer les erreurs de nos ancêtres et de construire un meilleur avenir, mais nier le passé, ou pire, tenter de le réécrire, est un stratagème de despote. Reconnaître nos torts est le seul moyen de ne pas les répéter
Afficher en entierOn lui avait certes appris à cacher ses émotions, mais elle n’était pas insensible pour autant.
Afficher en entierPersonne ne se souvenait jamais des petites soeurs des monarques, elles n'étaient qu'une note de bas de page dans la biographie de leur aîné.
Afficher en entierLe temps d'enfiler un jean et un pull aubergine, elle le trouva en train de monter la garde dans le couloir, comme s'il venait à peine de commencer son service.
- Tiens, Connor ! s'exclama-t-elle. Tu m'accompagnes au bureau de mon père ?
Il hocha la tête et lui emboîta le pas.
- Cet uniforme me dit quelque chose, ajouta-t-elle l'air de rien. Tu ne le portais pas déjà hier ?
- Toi, tu ne perds rien pour attendre.
Il avait beau regarder droit devant lui, sa bouche s’étira en un sourire.
- J'ai hâte de voir ça.
Cette réponse faillit le faire trébucher. Béatrice sourit à son tour.
Afficher en entier- Tu n'as jamais rêvé d'être quelqu'un d'autre ? finit par demander Béatrice.
- J'ai longtemps voulu être toi. Tu es au centre de toutes les décisions, alors que moi, je ne sers à rien. Mais toi... pourquoi donc voudrais-tu changer de vie ? demanda sa cadette, perplexe.
Jamais l'héritière n'aurait imaginé que Sam puisse être jalouse et lui envier sa place.
- Parce que je n'ai jamais voulu tout ça. Crois-moi, j'ai bien conscience d'avoir de la chance. Après tout, je suis née avec une petite cuillère en argent dans la bouche. Et pourtant, j'envie tous les habitants de ce pays. Eux, au moins, décident de la direction que prendra leur vie. N'importe quel enfant peut rêver de devenir astronaute, pompier, danseur étoile ou médecin... Moi, personne ne m'a jamais demandé ce dont j'avais envie. Mon avenir était déjà tout tracé.
- Béatrice, souffla Sam, les yeux écarquillés. Tu n'as pas envie de devenir reine ?
- Le problème n'est pas d'en avoir envie ou non. Comme toi, je suis une Washington. Mon destin, c'est d'hériter de la couronne. Je n'ai pas le choix. Toi, si. Tu jouis d'une liberté à laquelle je n'aurai jamais droit.
Afficher en entier« Ce n’est pas l’Amérique qui veut sortir avec toi, que je sache. C’est moi! Et moi, celle que je préfère, c’est toi. »
Afficher en entierPrologue
You already know the story of the American Revolution, and the birth of the American monarchy.
You might know it from the picture books you read as a child. From your elementary school performances—when you longed to play the role of King George I or Queen Martha, and instead were cast as a cherry tree. You know it from songs and movies and history textbooks, from that summer you visited the capital and went on the official Washington Palace tour.
You’ve heard the story so many times that you could tell it yourself: how, after the Battle of Yorktown, Colonel Lewis Nicola fell to his knees before General George Washington, and begged him on behalf of the entire nation to become America’s first king.
Of course, the general said yes.
Historians love to debate whether, in another world, things might have gone differently. What if General Washington had refused to be king, and asked to be an elected representative instead? A prime minister—or perhaps he would have made up an entirely new name for that office, like president. Maybe, inspired by America’s example, other nations—France and Russia and Prussia, Austria-Hungary and China and Greece—would eventually abolish their own monarchies, giving rise to a new democratic age.
But we all know that never happened. And you didn’t come here for a made-up story. You came here for the story of what happens next. What America looks like two hundred and fifty years later, when the descendants of George I are still on the throne.
It is a story of soaring ballrooms and backstairs corridors. Of secrets and scandal, of love and heartbreak. It is the story of the most famous family in the world, who play out their family dramas on the greatest stage of all.
This is the story of the American royals.
Afficher en entier-Attends, tu as un titre de noblesse? Ça change tout!
Elle fit mine de le repousser, mais il l’attrapa par les poignets pour la maintenir près de lui et la contempler, admiratif.
-Et en plus de ça, tu es drôle. Je te prendrais bien en deux exemplaires, au cas où!
-Tu ne t’en sortirais pas, railla-t-elle.
Jeff partit d’un grand rire qui sortait des tréfonds de sa poitrine.
-C’est vrai qu’à toi toute seule, tu me donnes déjà assez de fil à retordre!
Afficher en entier- Tu fais déjà partie de notre famille. Depuis le temps que tu es amie avec Sam, tu connais les coulisses de la maison. Tu nous as vu nous chamailler, sous pression. Tu sais que mon cousin Percy est une petite terreur et que, une fois sur deux, ma tante Margaret est ivre lors des cérémonies officielles. S'il y a une personne qui fait partie de la famille, c'est bien toi. Tu as ta place parmi nous... à mes côtés.
Elle poussa un long soupir.
- J'aurais tant aimé qu'on ait une relation simple, sans complications...
En cet instant, les yeux du prince ressemblaient à des abysses insondables.
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