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Commentaires de livres faits par AMETHYST

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Commentaires de livres appréciés par AMETHYST

Extraits de livres appréciés par AMETHYST

Le chef inspira profondément et sembla retenir son souffle avant d’expirer lentement pour poser sa question.

— Combien de nos filles désirez-vous comme tribut ?

La fureur envahit Titus. Il s’apprêtait à tourner son visage vers le ciel et à rugir toute sa rage, mais une voix calme, vive et mélodieuse dans sa tête l’arrêta.

-"Ne terrorisez pas ces pauvres gens alors que vous avez réussi grâce à votre fameux charme à gagner un tant soit peu leur confiance. Il lui a fallu beaucoup de courage pour vous poser cette question. Ce n’est pas une insulte envers vous, mais envers votre prédécesseur."

Titus fut tellement abasourdi par l’intonation de Sharine – personne ne lui parlait sur ce ton, pas même sa mère ou ses sœurs – que sa colère se mua en pure arrogance.

-"Vous feriez bien de vous rappeler que je suis un Archange, Sharine."

"-Je ne l’oublie jamais, Titus, répliqua-t-elle sans ciller. Mais comme je l’ai mentionné, j’ai eu un fils avec un Archange. Dépouillé de ses attributs, il est constitué comme n’importe quel autre homme. Tout. Comme. Vous."

-"Nous n’avons pas les mêmes attributs, protesta-t-il, l’énervement l’emportant sur la rationalité, ce qui ne lui arrivait que très rarement. Évitez de me comparer à ce…"

Il s’interrompit, incapable de décider quelle insulte convenait le mieux. Il ne savait pas tout ce qu’Aegaeon avait fait subir à Sharine, mais ce qu’il savait le révoltait. Quel homme honorable choisissait d’abandonner son enfant, de briser un petit cœur vaillant ?

« Titus ! Titus ! Regarde comme je vole bien maintenant ! »

Illium ne devait pas se souvenir d’avoir rencontré Titus étant enfant, mais Titus se rappelait fort bien le bambin espiègle et intrépide aux ailes indigo qui passait régulièrement du territoire d’Aegaeon à celui de Titus, au Refuge. Titus avait toujours apprécié la témérité et l’audace du petit. Et il avait toujours trouvé Aegaeon chanceux d’avoir un fils pareil.

— Archange, je ne voulais pas vous mettre en colère.

Le chef du village avait blêmi ; son sang avait afflué vers ses pieds, donnant à son visage une teinte blafarde. Une sacrée prouesse pour des peaux aussi foncées que les leurs.

Titus refusa de regarder Sharine.

— Je ne suis pas en colère contre vous, répondit-il, tous les muscles de son corps raides et durs comme la pierre. Mais contre cette tache de pisse que vous appeliez votre Archange.

Il ne retiendrait pas ses coups. Après tout, l’humanité n’ignorait pas l’inimitié qu’il vouait à Charisemnon.

— Je ne veux pas de vos enfants ou de vos femmes. Tous ceux qui souhaitent solliciter un poste dans ma forteresse de leur plein gré sont encouragés à le faire une fois que votre village n’aura plus besoin de leur aide pour survivre. (Il serra sa chope si fort qu’il déforma le métal, mais il le remarqua à peine.) Je n’éprouve ni le besoin ni le désir que des jeunes filles réchauffent ma couche.

Il y a suffisamment de femmes qui font la queue pour ça.

-"N’en jetez plus. Votre modestie est insoutenable."

On l’avait envoyée pour le tourmenter, voilà la vérité.

-"Ce n’est pas de la vantardise ou de l’orgueil quand c’est la réalité."

Il s’adressa au chef du village.

— Ai-je répondu à votre question ?

Les yeux du vieil homme étaient brillants de larmes lorsqu’il se leva pour accompagner Titus. Une fois debout, il s’inclina si bas que Titus craignit qu’il ne tombe. Il tendit instinctivement la main pour attraper l’épaule de son interlocuteur.

— Inutile de vous prosterner, ajouta-t-il. Nous avons bu ensemble. En tant qu’ancien, vous détenez un grand savoir, et de la sagesse.

Cet homme n’avait pas un centième de l’âge de Titus, mais les humains ne vieillissaient pas au même rythme que les anges, aussi le vieux chef comprenait-il des choses que Titus ne pouvait appréhender, pas avant plusieurs milliers d’années en tout cas.

Ce qui l’amena à se questionner sur la longue existence de Sharine et les expériences que celle-ci avait vécues, les leçons qu’elle avait retenues… les meurtrissures qu’elle conservait.

Elle vint se placer à son côté, arborant une expression indéchiffrable. Jusqu’ici, il ne lui avait pas posé de questions, mais cela ne la rendait pas plus aimable ni ne semblait la contenter, alors autant qu’il lui demande de s’expliquer. Ce qu’il ferait dès qu’ils seraient seuls. Prenant congé des villageois, ils décollèrent.

Titus laissa Sharine prendre son envol la première. Ses ailes étaient plus vigoureuses et il ne voulait pas que le flux d’air généré par leur battement la gêne.

— Quoi ? lui demanda-t-il tandis qu’ils reprenaient leur route. Une deuxième tête m’a poussé ?

— Non, répondit-elle après l’avoir étudié d’un regard pénétrant. Disons que votre compréhension innée de certaines choses me surprend.

C’était là l’un des compliments les plus sournois qu’on lui avait jamais adressés. Sa sœur Nala elle-même serait bien en peine de faire mieux, alors qu’elle était réputée pour sa repartie acerbe. Nala était plutôt discrète, mais quand elle parlait, elle faisait mouche.
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La terreur s’empara des villageois, figeant leurs muscles et glaçant leurs os.

Se retenant de gémir, il jeta un coup d’œil désespéré à Sharine. Ce genre de choses n’arrivait jamais avec son peuple ; les siens lui faisaient confiance. Or Charisemnon avait appris la crainte à son peuple, et non la confiance. Titus ne devait jamais l’oublier.

Sharine émit un soupir mental.

-"On me répète sans cesse à quel point vous êtes charmant. Charmez-les !"

La fusiller du regard lui semblait une riche idée, mais on lui avait déjà rapporté que son visage pouvait faire peur quand il était de mauvaise humeur. Les villageois pétrifiés risquaient de rendre l’âme sur place. Il décida d’arborer un grand sourire.

— Je vous informe que j’ai tué ce furoncle purulent, cet excrément de chien, cette insulte au Cadre que fut votre précédent Archange.

-"Vous appelez ça « charmer » ?"

Faisant fi de sa remarque, il poursuivit.

— J’ignore ce qu’il vous a raconté sur moi. Voici la vérité, de ma bouche : je le méprisais, lui et tout ce qu’il représentait. Les seuls qui ont à craindre des représailles de ma part sont ses laquais et ses sbires.

Ceux-là, Titus ne leur pardonnerait jamais. Contrairement aux villageois, les autres étaient assez puissants pour faire leur choix ; quand bien même ce choix consistait à mourir avec honneur ou à rallier le territoire d’un autre Archange. Posté à la frontière, Titus avait protégé les fugitifs. Certes, il s’en était toujours méfié, mais il ne les avait pas malmenés.

— Tous les autres, ajouta-t-il, veillant à ce que sa voix porte, en particulier les mortels qu’il a traités comme des proies, ne subiront pas mon courroux.

-"Votre courroux ? Sérieusement ?"

Titus se fit violence pour conserver son sourire.

-"Nous devons avoir une conversation tous les deux à propos du respect que vous témoignez aux Archanges."

-"Le père de mon fils est un Archange, répliqua-t-elle. Ce gâchis de cellules immortelles enfile son slip comme n’importe quel homme."
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Titus rejeta la tête en arrière et rit à gorge déployée.

— Les chats sont pareils aux femmes, dit-il lorsqu’il eut terminé. Imprévisibles et susceptibles de feuler et cracher aussi bien que de ronronner.
Le vieux chef gloussa, mais la voix de Sharine dans la tête de Titus était plus froide que la glace.

-"Je suis stupéfaite que Tanae ne vous ait pas assassiné dans votre sommeil."

-"Tanae n’est pas une femme. C’est une guerrière."

-"Ah, je vois. C’est beaucoup plus clair, maintenant. Et fort sensé."

Son intonation indiquait clairement qu’il était un imbécile.

Titus ajouta cet outrage envers un Archange à la liste des infractions que Sharine avait déjà commises et retourna à sa conversation avec le chef du village.
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date : 12-11-2022
Cole commença à décrocher. Il avait entendu ce discours au moins un million de fois. Melvin allait leur faire un point sur l'état actuel de la presse durant dix bonnes minutes, avant de lancer son idée du jour. Son attention fut attirée par les jambes de Tatiana. Elles étaient longues, sexy, finement musclées, et son abominable collègue avait également d'adorables chevilles. Oui, c'était tout à fait le style de jambes qu'un homme ne pouvait s'empêcher d'imaginer autour de sa taille ou posées sur ses épaules.

Comment Tatiana se comportait-elle au lit ? Cherchait-elle toujours à prendre le dessus, à tout diriger, comme au travail ? A coup sûr, elle n'avait rien d'une maîtresse docile. Non, s'ils faisaient l'amour ensemble, nul doute qu'elle crierait son nom en plantant ses ongles dans son dos ou ses épaules, comme une véritable sauvageonne.

Quel goût aurait sa bouche? Sa peau ? Ses seins ?

Si on s'en référait à son tempérament, elle devait avoir un goût exotique, épicé... A vous rendre fou.

— Alors, Cole...

Melvin était en train de s'adresser à lui, le tirant de sa rêverie.

— Qu'est-ce que tu en penses ? demanda son supérieur.

Il jeta un coup d'œil à Tatiana pour se faire un avis. Elle avait l'air plutôt agacée. Si elle rejetait l'idée de Melvin, il ne pouvait que se ranger du côté de son patron.

— Je trouve que c'est une bonne idée ! déclara-t-il.

Tatiana ne venait-elle pas de serrer les dents ?

— Oui, la meilleure que j'aie entendue depuis bien longtemps, renchérit-il.

Tatiana semblait sur le point d'exploser.

Melvin s'enorgueillit.

— Tu vois, Tatiana, Cole est tout à fait d'accord.

Elle lui jeta un regard assassin.

Il ignorait complètement à quoi il venait d'acquiescer, mais du moment que cela déplaisait à Tatiana !

— Ecoute, Tatiana, ce n'est pas parce que l'idée te déplaît...

Mais de quelle idée Melvin était-il en train de parler?

— ... qu'il faut te mettre à bouder, dit-il.

— Tu as peut-être raison, déclara Tatiana, semblant changer son fusil d'épaule. C'est peut-

être même un excellent projet, j'ai juste besoin de le voir sous le même angle que toi. Pourquoi ne pas me récapituler les choses à ta façon, afin de me donner une perspective différente ?

Qu'elle aille au diable !
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Peut-être avait-elle tort de se précipiter dans les bras de Quinn, alors que Jack avait toutes les raisons de penser qu'elle entamait une relation avec lui. Mais lorsqu'elle était allée prendre un brunch avec Jack, elle avait pensé que son histoire avec Quinn était terminée. Son coup de téléphone avait été une véritable surprise. Elle s'était sentie si frustrée avec Jack dans la pièce qu'elle n'avait su que dire ni à l'un ni à l'autre.

Elle s'était donc fait une promesse. Elle allait s'accorder une dernière journée avec Quinn, un dernier moment à se sentir aussi belle et sexy que Melinda semblait la trouver, puis
elle remettrait les pieds sur terre et deviendrait la petite amie attentionnée de Jack.

Ainsi, tout serait parfait.
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Pour sa part, encore confuse du cadeau qu'elle avait reçu, elle n'était pas mécontente de ce coup de froid. Un peu d'air frais l'aiderait à s'éclaircir les idées.
Dès que les plaisanteries avaient cessé, et que la fête avait commencé, elle s'était réfugiée dans les toilettes pour dames, le seul endroit où elle était certaine de pouvoir lire en privé la carte qui accompagnait son cadeau.

Surprise de recevoir un tel cadeau au bureau ? Tu ne devrais pas. La nécessité pousse parfois l'homme à se dépasser, et j'aimerais apprendre à te connaître mieux. Tu l'as certainement compris après tous les signaux que je t'ai envoyés ces derniers temps. Viens ce soir, à vingt heures. Je n'ai pas besoin de t'indiquer l'adresse. Que tu choisisses de porter cet ensemble ou pas, que tu décides que nous passions la soirée à discuter ou à faire bien autre chose, je t'attendrai. Ton admirateur secret.

La carte se trouvait à présent dans son sac, ainsi que le cadeau. Elle l'avait lue au moins une bonne vingtaine de fois. Surprise ? Oh que oui ! Des signaux ? Certes, Quinn était venu à maintes reprises dans son bureau ces derniers temps, et n'avait cessé de flirter avec elle. Cependant, elle était toujours persuadée qu'il n'agissait ainsi que pour passer le temps. Son adresse ? Non, il n'avait pas besoin de la lui communiquer : elle s'occupait des dossiers de chacun des photographes et avait très facilement découvert qu'il habitait dans le quartier de Tribeca.
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date : 09-11-2022
Il était arrivé au bureau de bonne heure, afin de pouvoir s'entretenir avec Douglas Creighton avant que les autres employés n'arrivent. A présent, assis en face de son patron, il avait l'impression qu'un étau lui serrait le cœur. Comment diable cette conversation allait-elle se terminer?

Mieux valait aller droit au but.

— Merci de me recevoir aussi tôt, monsieur. Il y a un sujet très important dont j'aimerais vous parler.
— Je vous écoute.

— J'aimerais sortir avec votre fille.

Ses paroles furent suivies d'un profond silence. Avant que Douglas ne puisse le renvoyer brutalement de son bureau pour avoir osé émettre une telle suggestion, Christian songea qu'il ferait aussi bien de tout lui expliquer.

— J'ai passé beaucoup de temps avec Amanda, durant le week-end, et j'aimerais pouvoir continuer à le faire sans avoir à me cacher. Je tenais à être honnête avec vous afin que vous connaissiez mes intentions.

Douglas se cala dans son siège et le fixa.

— J'apprécie votre honnêteté, mais étant donné le scandale que vous avez causé ici, je ne peux que m'inquiéter pour la réputation de ma fille.

— Je comprends tout à fait, répondit Christian, mais je tiens à elle, et je ne serais pas là dans votre bureau à risquer ma promotion si le sujet n'en valait pas la peine.

— Oui, j'imagine que vous avez réfléchi à votre promotion, avant de venir me voir. Vous savez, dans le passé, Amanda a plusieurs fois eu des soucis à cause d'hommes qui voulaient sortir avec elle uniquement dans le but de me rencontrer et de faire carrière à mes côtés.

— Je l'ignorais.

— Quoi qu'il en soit, je dois reconnaître qu'aucun de ces hommes n'a eu le cran de venir me parler comme vous le faites, et de risquer son poste pour ma fille.

— Merci, monsieur. Je pense que lorsqu'un homme rencontre la femme de sa vie, il voit les choses d'une tout autre façon.

— Vous savez ce que l'on prétend, répondit Douglas en esquissant un sourire : derrière chaque grand homme, il y a une femme encore plus formidable que lui.

— C'est ce que disait aussi mon père.

— Eh bien, il avait raison, et je vois qu'il a su transmettre de bons conseils à son fils. A présent, au sujet de la promotion en question, j'avais effectivement l'intention de vous l'offrir.
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date : 04-11-2022
Mais le repas se termina trop vite et Thorbrand l’entraîna vers la tente.

Aelfwynn avait à la fois envie de lui obéir et de lui résister. Elle se contenta de trembler. Et rampa à l’intérieur comme elle en était priée.

Il la suivit, ôtant calmement ses bottes à l’entrée avant de suspendre sa grande cape devant l’ouverture pour les protéger de l’extérieur. La tente semblait plus petite ce soir-là, Aelfwynn en fut certaine. Plus intime. Thorbrand la regardait à peine, et elle se hâta d’ôter à son tour ses chaussures et sa cape, puis les bandes de toile de ses jambes. Enfin son voile, même si son cœur battait la chamade.

— Allongez-vous, Aelfwynn, lui ordonna-t-il quand elle eut terminé.

Mais elle resta là où elle était, à genoux et légèrement tremblante. Alors il s’approcha, et cela n’arrangea rien.

— Sur le dos, les jambes écartées.

Toutes les histoires qu’Aelfwynn avait entendues sur ce que les hommes faisaient aux femmes lui revinrent en un instant, aussi nettement que si elle les avait entendues chantées devant elle dans une grande salle, avec hydromel, feu de cheminée et musique.

— Mais… Thorbrand… , balbutia-t-elle, la bouche sèche.

— Allongez-vous, répéta-t-il d’un ton sinistre.
Et n’était-ce pas ce à quoi elle s’était attendue depuis le tout début ? N’était-ce pas ce à quoi elle s’était préparée toute sa vie ? Le sort dévolu aux femmes, tôt ou tard, comme elles le comprenaient toutes ?

La voix de Mildrithe résonna en elle. Il est en ton pouvoir que l’épée te tranche en deux ou te laisse indemne sur tes deux pieds.

Aelfwynn respira aussi profondément qu’elle le put. Elle se concentra jusqu’à donner l’apparence du calme et de la soumission, sous le regard ombrageux de Thorbrand.

Il ne cilla pas.

Elle obéit donc à son ravisseur viking et s’étendit devant lui, tel le sacrifice qu’elle devait être depuis toujours.
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date : 14-08-2022
— Ta soupe est délicieuse, Hope.

Il repoussa son bol de soupe.

— Pardonne-moi, je n’ai juste pas beaucoup d’appétit ce soir.

— Tu as eu une mauvaise journée Franco ? demanda-t-elle doucement en lui prenant la main.

Il la serra très fort et ferma les yeux.

Il acquiesça avec lassitude.

Du sang. Beaucoup de sang. Du sang partout. Par terre. Sur les murs. Et même au plafond. Recouvrant les quelques meubles bon marché. Éclaboussé contre les murs sous forme de motifs que le personnel de l’institut médico-légal était encore en train d’étudier minutieusement à l’heure actuelle. Il pouvait encore sentir cette odeur métallique aigre et douceâtre. Même en fermant les yeux, il discernait des flaques rouge sombre derrière ses paupières.

Il rouvrit les yeux et lui libéra la main, inclinant la tête en arrière pour essayer de soulager la tension dans ses épaules. Il leva son verre et absorba une longue gorgée. Le vin était sec, âpre et délicieux. Mais surtout, c’était du vin blanc, pas du rouge.

Franco était également soulagé qu’elle ne soit pas non plus habillée en rouge mais porte une chemise couleur crème et un pantalon beige. Avec ses cheveux blonds et sa peau claire, elle donnait l’impression de capturer toute la lumière de la pièce et de la charrier avec elle tout en déambulant dans la cuisine.

Il ne voulait plus jamais voir de rouge de sa vie. Il ne voulait plus jamais rien faire d’autre que s’asseoir dans cette pièce paisible, accueillante et pleine de charme pour déguster la délicieuse cuisine de Hope et siroter ce vin sec et bien frais. Il ne voulait plus jamais bouger de cet endroit, de ce concentré de calme et de paix.

Il avait l’impression d’avoir été téléporté par magie dans un royaume pacifique enchanté, gouverné par une merveilleuse fée aux cheveux blond, pourvue d’une voix douce et d’habits de lumière. Il voulait rester ici à jamais, bercé par sa présence apaisante et son timbre doux.

— Parle-moi, dit-il brusquement.

— De quoi ?

— N’importe quoi.

Il frotta ses yeux fatigués.

— Tout ce que tu veux. Parle-moi… raconte-moi ta journée.

Hope comprit et commença à parler de ses étudiants, des nombreuses anecdotes amusantes qu’elle put déterrer, dont quelques-unes remontaient à sa période d’enseignement à New York et qu’elle transporta à Bari. Lorsqu’elle fut à court d’histoires sur l’enseignement, elle discuta du jardin de Kay et de ce qu’elle prévoyait d’y faire, puis, une fois ce sujet épuisé, elle lui conta l’intrigue du dernier roman qu’elle avait lu. Elle parla, jusqu’à ce qu’un fin croissant de lune se lève par-dessus l’appui de la fenêtre, jusqu’à ce que la faune de la journée se couche pour la nuit et que les créatures de la nuit entament leur concert nocturne, jusqu’à ce qu’elle le voit commencer à se détendre, jusqu’à ce que sa peau ne soit plus aussi tirée sur ses joues et qu’une ébauche de sourire – le premier de la soirée – vienne plisser ses lèvres.

Hope. Sa Hope. D’une sensualité si délicate, si douce et si stupéfiante. Sa joie. Son refuge. Le monde était submergé de sang et de violence, mais il y avait toujours ce petit îlot de paix et de sérénité.

Si jamais quelque chose lui arrivait… Il frissonna à cette pensée.
Une vague de possessivité déferla sur lui. Il la voulait à ses côtés en permanence, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Ou du moins, il voulait savoir où elle se trouvait à tout moment. Il savait déjà où elle se trouverait cette nuit. Au lit. Avec lui.

Il se donnait l’impression d’être un homme des cavernes, mais cela ne l’empêchait pas de vouloir lui apposer une puce électronique à la cheville, comme les ornithologues le faisaient à la patte des oiseaux, pour pouvoir les suivre à la trace. Comme ça, il pourrait savoir si elle était en sécurité à n’importe quel moment… mais naturellement, ce n’était pas une chose possible.

Puis il faillit se frapper le front. Bien sûr qu’il pouvait faire quelque chose pour s’assurer qu’elle était bien saine et sauve.

— Là.
Perplexe, Hope regarda Franco tirer de la poche intérieure de sa veste un petit objet en plastique noir. C’était un objet lisse et brillant qui tenait dans la paume de sa main.

— Qu’est-ce que…

Elle cligna des yeux lorsqu’il l’ouvrit sur le plus petit téléphone portable qu’elle ait jamais vu de sa vie.

— Eh bien, c’est astucieux !

Il sortit l’antenne, pianota quelques chiffres puis parla brièvement et paisiblement au téléphone. Lorsqu’il termina sa conversation, il referma le clapet d’une rapide torsion de poignet et le tendit à Hope.

Elle le tint un moment. Il était léger et le plastique avait conservé la chaleur de sa main. Elle connaissait très bien cette sensation. Elle-même sentait encore souvent pendant quelques instants cette chaleur sur sa peau lorsque Franco l’effleurait.

Elle haussa un sourcil interrogateur en s’apercevant qu’il la regardait avec l’air d’attendre quelque chose.

Il désigna le téléphone du menton.

— Il est à toi maintenant. J’ai juste prévenu le poste d’acheminer mes appels vers un autre numéro. Je veux que tu le gardes sur toi en permanence.

Il lui montra un petit bouton juste à côté du récepteur.

— Éteins-le quand tu es à l’école ou à la maison, là où je peux t’appeler de toute façon, sinon la batterie se déchargera trop vite. En dehors de ça, assure-toi qu’il est toujours allumé. Je veux pouvoir te joindre à n’importe quel moment.

Il la regarda d’un air sévère mais elle commençait trop bien à le connaître pour s’en offenser. Ce qui s’était passé aujourd’hui avait dû être particulièrement terrible pour le rendre à ce point fou d’inquiétude.

Elle se plaça derrière lui et passa ses bras autour de son cou pour reposer sa joue contre sa tête brune. Les mains de Franco se levèrent pour venir lui enserrer les poignets.

— Tu veux m’en parler ?

Elle lui avait parlé doucement à l’oreille avant de l’embrasser.

— Non.

Il ne pouvait pas. Ou ne voulait pas. Il ne savait trop et ne s’en préoccupait pas vraiment. Une seule chose lui occupait l’esprit : que ces deux aspects de sa vie restent clairement séparés. Les ténèbres et la violence d’un côté, la lumière et la paix de l’autre. Deux mondes totalement étrangers. C’était la seule façon dont il pourrait fonctionner : savoir qu’il aurait un refuge vers lequel se tourner quand il aurait l’impression d’être aspiré dans un puits obscur et irraisonné de sauvagerie.

Et c’est de ce puits que surgit le désir – avec la féroce célérité d’une tornade. Aveugle. Soudain. Total.

Il tendit les bras derrière lui et l’attira sur ses genoux. Avant même qu’elle puisse protester, il lui couvrit la bouche de la sienne. Une main passée derrière sa tête pour la maintenir en place pendant qu’il l’embrassait, il entreprit de déboutonner sa chemise. Sans délicatesse. Un bouton se retrouva arraché par sa main tremblante et fit un petit bruit en tombant au sol, avant de rouler dans un coin, oublié.

Il devait la prendre, il devait la posséder. Maintenant.

Il se sentait glisser vers la folie, fou tout court. Vouloir quelque chose à ce point était complètement fou.

Il ajusta sa bouche sur la sienne. Elle émit un léger son étouffé dans sa bouche. Si elle protestait, il ne voulait pas le savoir. Il verrouilla sa bouche à la sienne et lui arracha sa chemise. Une petite bande de tissu le séparait encore d’elle et il l’arracha également.

Il gémit de satisfaction en sentant sa peau nue sous ses mains. Elle était douce. Il avait besoin de douceur et ses mains flânèrent, s’attardèrent sur sa peau.

Cela ne lui suffisait pas.

Elle recelait un sentiment de paix. Il ne trouverait pas de repos avant d’avoir atteint cette paix. En elle.

Il se leva en la conservant dans ses bras puis balaya d’un geste impatient les tasses et les assiettes pour l’incliner sur la table. Il entendit vaguement le fracas des verres et de la vaisselle, mais il n’en eut cure. Seule sa chaleur sous ses doigts alors qu’elle gémissait déjà avait de l’importance.

Sa langue s’enchevêtra à la sienne, exigeante. Et Hope lui répondit, en creusant ses doigts dans ses cheveux et en enlaçant ses jambes autour de lui. Il se retrouva debout contre la table, haletant, les jambes de Hope passées autour de ses hanches.

Il n’était plus que pur instinct, le cerveau déconnecté du reste de son corps, seulement des mains, une bouche, des hanches et un bas-ventre, tandis qu’elle s’agitait sous lui. Impatient, frénétiquement, il tâtonna au niveau de sa taille et par miracle parvint à lui retirer son pantalon et sa culotte. Elle se souleva pour l’aider dans son geste.

Il sentit le cœur de Hope tambouriner lourdement sous sa main alors qu’il lui caressait les seins. Un millier de battements par minutes. Comme son propre cœur, qui battait la chamade dans sa poitrine.

Alors qu’il rejetait la tête en arrière un bref instant, pour reprendre un peu son souffle et tenter de se raccrocher au dernier vestige de contrôle qui lui restait, elle le ramena vers lui et il fut perdu.

De ses mains tremblantes, il défit sa braguette et donna une poussée vers le bas, avant de gémir de soulagement lorsqu’il s’enfonça brutalement en elle. Oh, Seigneur, oui, ça, c’est ça dont il avait besoin : de la chaleur, de la douceur, et une passion brûlante.

La table trembla pendant qu’il la pénétrait encore et encore, sans fin, pour évacuer de son corps le poison de cette journée. Il n’avait plus ni cœur ni cerveau. Uniquement une bouche et une bite, connectés l’un à l’autre par un tissu nerveux à vif. Il crispa les mains sur ses hanches, juste avant de s’arc-bouter sur lui-même pour se nicher encore plus profondément dans sa chair, grondant.

Pris de frénésie, il lui remonta les jambes sur la table et cogna encore plus fort en elle. Ce n’était pas encore assez. Il lui souleva les jambes et les passa sur ses épaules à lui, de façon à ce qu’elle soit complètement offerte à lui.

Cela ne lui suffisait pas. Ne pouvait le satisfaire. Il était en train de sombrer. Il lui saisit les cheveux pour qu’elle lève les yeux vers lui et le regarde. Elle avait les pupilles élargies, complètement noires, encerclées par ses iris d’un bleu lumineux. Était-ce du choc qu’il voyait dans ses yeux ? Puis il donna une dernière poussée, urgente, avant de s’immobiliser, tremblant, cramponné à elle. Il blottit son visage contre son cou et sentit tout le mal et tout le poison s’écouler hors de lui pour le laisser repus, assouvi et… honteux.

Il resta ainsi, cloué sur place, haletant, engourdi jusqu’à ce que la conscience lui revienne. Comme un retour de flammes.

Il desserra précautionneusement l’étreinte qui étranglait la poitrine de Hope, et lentement, avec circonspection, se dégagea lui-même.

Maintenant que sa santé mentale était de retour, il pouvait ouvrir prudemment un œil, qu’il referma aussitôt. Mais il en avait assez vu.

La table était un vrai champ de ruines. Un verre de vin s’était renversé. Maintenant qu’il était pleinement conscient, Franco pouvait entendre le vin s’écouler, goutte par goutte sur le sol. La soupe de Hope éclaboussait le sol de la cuisine, mêlée à des fragments de vaisselle. Son soutien-gorge, au sol, absorbait le vin comme une éponge. Quant à sa chemise – une magnifique chemise flambant neuve, songea-t-il avec douleur et chagrin – elle s’étalait dans un coin, couverte de soupe.

Il la serra contre lui, redoutant le retour à la raison. Il aspira une longue goulée d’air en se demandant s’il était même parvenu à respirer pendant qu’il la possédait.

Que m’est-il arrivé ? s’interrogea-t-il avec désespoir.

Il s’était transformé en animal. En sauvage, qui avait tout ravagé sur son passage. Elle était le seul élément lumineux et sans tâche de sa vie et il n’avait pas trouvé mieux à faire que de lui sauter dessus comme un animal en rut.

— Je suis désolé, chuchota-t-il.

Il aurait voulu blottir son visage dans ses cheveux mais cela aurait été le moyen le plus lâche de s’en sortir. Il releva la tête et la regarda dans les yeux.

— Je suis désolé.

Elle cligna des paupières et rouvrit les yeux.

— Vraiment ?

Il effaça une larme d’un baiser.

— Je t’ai fait mal, murmura-t-il avec regret.

— Ah oui ? Je ne crois pas.

Elle replia avec précaution ses doigts et ses orteils.

— Tout me paraît en bon état de marche.

Il lui prit le visage entre les mains et le tint tendrement. Il l’étudia. Elle était toute rouge et avait les yeux trop brillants. Sa bouche était gonflée de ses baisers.

— Je te rachèterai des nouvelles assiettes et des nouveaux verres, je te le promets.

— Mmm-mmh.

Hope avait un mal fou à garder les yeux ouverts.

Pourquoi parlait-il de verres et d’assiettes ?

— Je me suis servi de toi.

Sa voix n’était qu’un murmure, mais empli de remords.

Hope porta une main à son visage pour l’apaiser, en lui caressant les lèvres de son pouce.

Elle sourit.

— Non, tu ne t’es pas servi de moi. Tu as eu besoin de moi. Il y a toute une différence.

Il gémit et nicha son visage dans ses cheveux.

— Quand es-tu devenue aussi sage ?

Hope sourit au plafond et effectua le compte à rebours.

— Il y a environ deux semaines.
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Je reportai mon attention sur l’écran, passant en revue les données techniques de Drake, le chef de mon équipe de recherche.

– Je suppose que tu as géré les humains de manière appropriée.

Ce n’était pas une question, une simple constatation. Parce qu’Elias connaissait mon sentiment envers les Exclus. Leur seule utilité était de rester… à l’extérieur.

– On en a tué cinq et gardé une, répondit-il, ce qui me fit ciller devant mon écran.

– Gardé une ? répétai-je, reportant mon attention sur lui. Pour quelle foutue raison tu en as gardé une ?

– Deux mots : rouquine soumise.

Je levai les yeux au ciel.

– Putain de merde, mec. La dernière chose dont nous avions besoin, c’était d’une autre bouche à nourrir.

– Le doc est en train de l’examiner pour voir si elle est apte au changement.

Il consulta sa montre.

– En fait, il lui a sans doute déjà fait l’injection. Ensuite, je prévois de la donner à la patrouille frontalière, comme un jouet qu’ils pourront casser. Un cadeau aux troupes, en quelque sorte.

– Un que tu as l’intention d’essayer en premier, murmurai-je.

Il sourit.  

– Bien sûr. Tu veux l’initier correctement avec moi ?

Je ricanai. Elias adorait partager ses femmes-objets, ça lui permettait d’extérioriser en partie son agressivité d’Alpha. Si seulement ça pouvait fonctionner avec moi.

– Entre nous deux, elle se briserait.

– Probablement, approuva-t-il.

Elias joignait les doigts derrière sa tête. Ses boucles brun foncé formaient un contraste avec sa peau pâle.

– Mais c’est la moitié du plaisir.

– La dernière fois qu’on a sauté une Exclue, elle est morte avant qu’on ait fini. Ça avait complètement gâché la fête.

– Ouais, il y a dix ans, ricana-t-il. Et elle était toujours humaine.

– C’est pour cette raison que je ne saute plus d’Exclues, lui rappelai-je. Les mortelles étaient trop fragiles pour satisfaire mes besoins.

– Et c’est aussi pour ça que j’ai demandé au Doc de lui faire l’injection, souligna-t-il. Les métamorphes, même les toutes nouvelles Betas, sont plus difficiles à casser.

Je me penchai en arrière sur ma chaise.

– Tu dois vraiment t’ennuyer, balançai-je.

Il arqua un sourcil.
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Tanner’s eyes flicked to the farmhouse. “Hold that thought, kitty cat.” It came out hoarse, Tanner making no attempt to hide his response to her. “I have a feeling we’ve got an audience.”

Zara didn’t much care, but then, she was a cat. She could be a showoff at times. “The twins?”

“Nope. I think it’s Ma.” A wicked grin. “Probably praying to all the gods in the universe that you rope me good and well, and she can finally stop worrying about her bachelor son.”

Zara snorted. “I don’t think you have any trouble getting dates, Tanner Larkspur.” He was a tall drink of sexy deliciousness. Just the kind of man who’d ride her hard and probably leave her wanting.

A twinkle in his eye, he put her into the passenger seat, then shut the door.

As he ran around to get into the driver’s seat, she frowned to herself. This was Tally’s brother, and Tally was Zara’s friend. “We’re not about to do something stupid, are we?” she said when Tanner got in.

He shot her a dark-eyed glance, a sudden seriousness to him that made her skin prickle. “You worried about Tally?”

“I just don’t want to overstep.” It sounded so stuffy put that way, so she tried again. “There are rules when it’s the brother of a friend.”
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The hormones cackled, and her lips parted. “What about your fencing?”

“It’ll keep.” His eyes lingered on her face, on her lips…as if he’d eat her up. “We’re in a small seasonal lull at the farm. That’s why Tally times her visits around now. So no one’s in a rush.”

“Oh. I don’t know much about farms.”

“You will,” he said, his lips curving again. “After your tour with a farm boy.”

“Right.” She flushed again, when she wasn’t a woman who went around mooning over men. Thank you to her parents for the dark tone of her skin. It hid all kinds of sins, including lusting after one out-of-bounds cowboy. “Shall I meet you back at the house?”

“Race you? Star there is fast, but you run like you own the wind.” He held her gaze full-on. Not a battle for dominance, but a connection that made her cat purr and arch its back. “You’re beautiful to watch in motion.”

Toes curling inside her running shoes, she pushed off the fence before she gave in to the primal wildness inside her and pounced on him. She liked being petted and praised by Tanner Larkspur. Especially when he looked at her that way, with those dark eyes so focused on her that it was as if nothing and no one else existed.

“I’ll wait for you to get back to your horse to keep it fair,” she said, her voice holding a slight huskiness.

“I’ll see you soon, kitty cat.” He turned to jog back to his horse.

“Oh, mercy,” she whispered, because watching Tanner move… She fanned herself while his back was turned and he couldn’t see her combusting.
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“I swear I’m going to stop contracting my services to DarkRiver,” Zara muttered with a scowl as, arms folded, she stared at the large glass wall that separated the break room from the main workspace at DarkRiver HQ. “I’m an excellent architectural designer. Tons of demand for my services. Why should I put myself through this?”

Mercy, sprawled with catlike languidness in a curved armchair designed for feline tastes, followed Zara’s gaze to the scene beyond the glass. Clay, big and gruff, was tapping the nose of a little girl with pigtails who was bouncing up and down next to him, while an adult woman with a sprinkling of freckles across her nose and a lion’s mane of hair looked on, her expression ablaze with love.

“Yeah,” Mercy said as she bit into an apple, her long red hair pulled back into a high ponytail and eyes of leopard-gold sparkling. “Terrible people, my packmates. Just going around being happy to see each other.”

“That’s exactly it!” Zara pointed a finger at Mercy. “My first contract here, you’re single, Clay’s single, Lucas is single, every freaking person I’m close to except for Tammy and Nate, are single. Now? Not so much.” She tapped her foot. “It’s enough to give a woman a complex.”
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The fluorescent pink light that advertised Madame Zulenka’s Fortune Telling Salon flickered anemically against the smoky glass of the shopfront as the rain pounded down outside.

As the pink light washed over the dark brown of her skin in a haunting pattern created by the droplets of water that streaked across the window, Zuli sent up a prayer to anyone who might be listening that the tubing for the light last another few weeks. Business had not been…good ever since that changeling fox “influencer” –a.k.a. rich trophy fox on a doddering old whale’s arm—had “outed” Zuli as a fraud.

“She’s no more a foreseer than I am!” Foxface had screeched in her upload. “According to my sources, she’s only 2 on the Gradient. A 2! Gawd. I can’t believe I almost fell for all the fake reviews. If I’m shelling out money for a fortune, I want at least a 5.”

As if a Gradient 5 F would be out there trying to earn a living as a street fortune teller. Zuli snorted. 5s were strong enough to be embraced by the PsyClans. And those clans made serious money doing commercial forecasts and the like.

Zuli sometimes wondered what would’ve happened to her had she been born into the famed PsyClan NightStar, the most powerful clan of Fs in the world. Would they have deleted her the instant it became clear that she was only a measly 2? Just barely enough to cling to the PsyNet and be denoted a Psy rather than a human?

Standing behind the glass of her shopfront, she hugged her arms around herself. She knew that in the times of the Council, psychically weak children had suffered convenient “accidents” with alarming regularity. The only reason Zuli was still alive was that her parents were Gradients 2 and 3 themselves. They owned and operated a small grocery store in New York, her mother doing the books while her father took care of front of house.
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Toby stole his new cousin from his crib, cuddling his small and sleepy form to his body. Heath Knight Lauren yawned and lifted fisted hands as if readying himself for a fight, before a baby smile curved his lips and he fell asleep again.

Toby felt his own lips tug upward. He’d never been so close to a newborn. At only two weeks old, Heath registered uniquely against Toby’s empathic senses. The baby was very much a person, but he was…soft. Most of his emotions were basic. Hunger, discomfort if he was too cold or too warm, happiness. But below it all was need. The need for touch, for family, for pack.
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Toby didn’t know if a baby who wasn’t half wolf would be the same, but right now, Heath was happy. He knew Toby already, though Toby couldn’t explain the whys or hows of it—the baby’s emotions were too undefined for that. What he knew was that he felt a deep sense of contentment from Heath, a sense that only magnified after he opened his shirt so he could hold Heath directly against his skin.

The baby was very wolf in that, in liking skin privileges.
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Silver walked into the heart of Denhome to find herself confronted by a naked little boy covered in glitter and yellow paint. “Hello, Dima,” she said, used to such welcomes by now. “Why are you wearing glitter?”

“For the party!” He raised his arms toward her.
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Putting her satchel on the floor, her heels kicked off before she exited her vehicle, she leaned down to pick him up. He snuggled himself onto her hip, then pressed an enthusiastic wet kiss on her cheek. “Love you, Siva.”

It was still a surprise, to hear such things said so openly—and to her. Stroking her hand over the soft silk of his tight, dark curls, she forced out the words locked in her own throat because it was important to children to hear them. “I love you too, Dima.” Even now, the verbal admission of emotion didn’t come easy, though she’d lay down her life for this cub and any other in their clan.

One arm around her neck, Dima pressed the side of his face against her gray jacket. “I made you sparky,” he said in delight.
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Valentin glared down at the four sweet, innocent faces looking up at him. It took serious effort to keep the glare from morphing into outright laughter. “What,” he said in a very serious voice, “is Dima doing with your gang?”

Sveta, Fitz, and Arkasha looked at each other before Sveta stepped forward. At seven, she was the oldest of the tiny gangsters by about six months. “He wanted to play with us.”
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“Yeah,” Dima piped up on a puff of white dust, long-lashed dark eyes peering out of a dusty white face.

Valentin pointed a finger at him. “Quiet.” Then he looked back at Sveta. “He’s three.” He had a very good idea what had happened, but he needed one of them to tell him. The cubs could be very loyal to each other even when they were fighting, and that was a good thing. But as with every member of StoneWater, they also understood that lying to their alpha was verboten.

Trust in the alpha was the foundation of a strong pack.
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Marlee wondered where Ben had gone. He’d miss all the cake if he didn’t get here quick. Grabbing an extra slice while no one was looking, she wrapped it up in a tissue and put it in her pocket, then went looking for her friend.

“Whoa, Marlee!” Uncle Drew and Hawke lifted up the big table they were carrying so she wouldn’t hit her head as she ran underneath.
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“Thank you!” Ducking past more busy adults setting up for the big party, she waved at her other friends but didn’t stop. She’d be back soon anyway. First, she had to find Ben.
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Kaleb glanced once again at the message he’d received from Zachary Quinn. He’d met the other man at the party the DarkRiver leopards had thrown to celebrate the birth of three new cubs, and now Zach was reminding him about their dinner plans. Because that dinner mattered to Zach’s mate, Annie.
Kaleb had met Annie long before he’d ever known Zach. Both of them children, both of them trapped in different ways. Kaleb hadn’t been able to free himself then, but he had been able to help Annie, had used his vast telekinetic strength to lift the train compartment off her crushed leg so that she could be rescued. And she hadn’t forgotten.
All this time, all these years, and she’d remembered.
Not only had she remembered, she’d held the memory close enough that her baby’s name was Rowan Kaleb Quinn. Kaleb wasn’t quite sure how he felt about that. It wasn’t the use of his name that concerned him. It was the impact the connection would have on an innocent child’s life.
He’d even said so to Annie when he first learned of her intention. “Are you sure you want him linked to me?” “Yes,” Annie had responded, her voice gentle yet immovable. “You will always be a part of our family.”
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Hawke was in a surly mood.
He prowled under the starlight-kissed forest, the pads of his feet crushing the dried leaves and pine needles below, the wild landscape silent around him. His wolf was the apex predator in this entire region and all other creatures knew not to attract his attention—especially given the current grim state of his mood.
He could’ve sulked just as easily in human form, but the wolf had needed release, too, and so man and wolf sulked together in his lupine form.
The night was beautiful above the Sierra Nevada mountains, the stars like diamonds against the inky blackness, but Hawke saw none of it; he was too damn aggravated. It was as if all the juveniles in the den had suddenly lost their minds.
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Nate said to her after Ry’s uncle Zach picked him up ten minutes later. “Maybe we should have one of our own?”

Blinking, Tamsyn sat down in the garden bed and just stared at her gorgeous, strong, loving mate. “What did you say?”

A hint of unfamiliar shyness to him, he shrugged those big shoulders. “A cub? What do you think?”

Tamsyn stared at him for another long minute before making a high-pitched squeal of joy and pouncing on him, taking him to the ground.

“Your seedlings!” he yelled, and that was when she knew that even if she hadn’t been madly in love with him already, she’d have fallen for him then and there.
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Marnie descendit du rocher pour aller retrouver son amie, mais, en un instant, elle vit que quelque chose n’allait pas.

Jessica était aussi chiffonnée que si elle venait de sortir du lit. Ses vêtements étaient de travers et ses cheveux noirs courts décoiffés. Dans son regard, il y avait une fureur extrême et, alors que Marnie savait que c’était son amie, une femme à laquelle elle faisait confiance depuis des années, elle recula un peu.

Jessica lui adressa un regard à la fois fou de colère et méprisant puis se tourna vers Marcus.

« C’est là où tu viens après t’être éclipsé de mon lit ? » grogna-t-elle. « Trop impatient de venir renifler la nouvelle arrivante ? »

L’expression de Marcus s’assombrit. Descendant du rocher d’un seul bond, il atterrit légèrement à côté. Il avait lui aussi un air sinistre, mais Marnie y lit la même tristesse que celle qu’elle avait vue sur le visage de Jessica la nuit d’avant. C’était plus qu’une simple querelle d’amoureux et Marnie sentait que quelque chose de sombre planait sur Jessica et Marcus.

« Il faut que tu te calmes, Jessica », dit-il à voix basse. « Il ne se passe rien, ici. Je suis venu réfléchir et j’ai trouvé Marnie … »

Marnie aurait pu dire à Marcus que c’était la pire chose à répondre à la forte tête qu’était Jessica. Même dans le meilleur des cas, elle n’aimait pas qu’on lui dise ce qu’il fallait qu’elle fasse et ce moment-là ne faisait pas exception.

« Pourquoi faudrait-il que je me calme alors que l’homme qui m’a dit qu’il m’aimait il y a seulement quelques heures est en train de reluquer celle qui prétend être ma meilleure amie avant même que je me sois réveillée ? Bon sang, est-ce donc ce que vous faites quand vous êtes dans la prairie avec Jax ? Est-ce que je sers seulement à flatter ton ego, pour que tu puisses revenir ici te féliciter de ta force ? »

Marcus produisit un son qui ressemblait à un grognement et que Marnie fut surprise d’entendre sortir de la gorge d’un homme. Le son était si alarmant que Marnie recula d’un pas. Instinctivement, elle tendit aussi le bras vers Jessica, mais cette dernière la repoussa en secouant la tête avec fureur.

« Vas-y, défends-toi », grogna-t-elle.

« Je ne devrais pas avoir à le faire », rugit Marcus. « Je suis revenu parce que je t’aime et je ne t’ai trompée avec personne. Jax est revenu ici en morceaux la nuit dernière et ça t’est égal ? »

« Ce qui importe pour moi, c’est le fait que tu as l’air d’avoir très envie de me ridiculiser », cria Jessica. « Ce qui importe pour moi, c’est le fait que tu te soucies très peu de nous deux, très peu de ce que tu es pour moi ou de ce que je suis pour toi … »

Marcus sembla atteindre une sorte de point de rupture. Il avait le visage déformé par la colère et le corps qui tremblait de rage. Pendant un moment, Marnie craignit qu’il ne fasse quelque chose de terrible, puis … il fit quelque chose d’entièrement différent.

La transformation fut presque instantanée. À un moment, il y avait un homme en colère qui les écrasait toutes les deux de sa hauteur. Au suivant, il y eut une panthère complètement noire qui, se tenant à la place de Marcus, montrait des crocs blanc ivoire en grognant. Marnie eut un seul moment pour la regarder avec horreur et surprise, puis elle partit à toute vitesse vers la jungle, laissant derrière elle, triste témoignage, un tas de vêtements déchirés et une paire de bottes.

Non. Ce genre de choses n’est pas possible. Peu importe où je suis, à Cleveland, au Caire ou à Rio de Janeiro. Ça m’est égal. Je ne viens pas de voir un homme se transformer en … panthère …

Elle se tourna vers Jessica d’un air suppliant. Son amie allait sûrement tout expliquer. Jessica comprenait sûrement ce qui se passait. Toutefois, sa meilleure amie était encore livide et maintenant, toute cette rage, qu’elle ne pouvait plus déverser sur Marcus, fut directement redirigée vers Marnie.

« Oh, tu es contente de toi, n’est-ce pas ? » dit sèchement Jessica, et Marnie recula, vexée.

« Jessica ! Je ne savais pas … »

« Oh, moi, je sais », dit amèrement Jessica. « Tu ne sais jamais, tu ne comprends pas pourquoi les garçons te préfèrent toujours, pourquoi tout le monde semble toujours te préférer, la petite chérie ! Tu le sais, tu as toujours été comme ça et ça m’a toujours rendue folle ! »

Marnie sentit son estomac se tordre. Elle voulait s’enfuir dans la prairie elle aussi, mais elle était figée sur place. La colère de Jessica les écrasait toutes les deux et anéantissait l’amitié qu’elles avaient toujours connue en toute circonstance.

« Toute notre vie, tu t’es pavanée comme si tu avais été un ange et pourquoi pas ? Tu as toujours été entourée par des protecteurs. Dès que tu tombais ou que tu te heurtais un pied, il y avait quelqu’un pour te relever et te dire que tout irait bien, que ce n’était pas ta faute, et maintenant, même Marcus s’y met … »

« Il … ce n’est pas ce qui s’est passé », protesta franchement Marnie pour éviter le poison que Jessica lui crachait. « Il ne … »

Le visage de Jessica se déforma et, l’espace d’un instant, Marnie se demanda si elle avait réussi à convaincre son amie. Peut-être, juste peut-être, si Jessica prenait le temps de réfléchir à ce qu’elle avait vraiment vu, Marnie pourrait se faire entendre d’elle.

« Marcus n’est pas mon petit ami », dit Jessica, et Marnie se figea, surprise.

« Marcus n’est pas mon petit ami ou, du moins, ce n’est pas ce qu’il est censé être », murmura-t-elle. « Bon sang, tout ce que nous avons vécu dans la forêt, le Royaume des Arbres, le serpent, tout ça … Je croyais que nous étions … que nous étions hors du commun, plus grands que toute cette merde minable. Nous avions été réunis par le destin. C’était l’impression que cela me donnait et je n’avais jamais rien ressenti de pareil auparavant. »

Pendant un moment, Marnie sentit monter en elle une rage aussi violente que celle de Jessica. Elle voulait aller retrouver Marcus, aussi grand soit-il, qu’il puisse se transformer en panthère ou pas. Elle voulait lui faire du mal pour avoir osé infliger de telles souffrances à son amie. Toutefois, quand elle tendit la main vers Jessica pour lui toucher doucement le bras, cette dernière s’écarta brusquement.

« Va te faire foutre », cracha Jessica. « Tu as toujours aimé me voir dans cet état, Miss Parfaite ! »

Avant que Marnie n’ait pu protester contre une telle malhonnêteté, la main de Jessica claqua contre sa joue et le bruit résonna dans l’infini du ciel matinal. Le coup fit terriblement mal à Marnie, qui tomba en arrière et leva la main pour se toucher le visage.

Alors que Marnie regardait son amie, prise par la douleur et la peine, Jessica repartit vers le camp avec mépris.
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Dust tourna la tête vers Sammy en l’entendant pousser un soupir frustré. Il fronça les sourcils à la vue d’une légère décoloration sur sa joue droite lorsqu’elle repoussa ses cheveux en arrière. Un pli sombre lui barra le front quand il vit que c’était le début d’une ecchymose.

— Qui t’a frappée ? demanda franchement Dust, brisant le silence.

— Dust ! s’exclama Beau d’un ton dur tout en le regardant fixement.

Dust l’ignora.

— Qui t’a frappée, Sammy ? demanda-t-il en serrant les poings.

Sammy jeta un coup d’œil à Stella avant de se retourner vers Dust, qui remarqua son regard plein de rancune. Se levant de son siège, il fixa Stella.

— Dust, c’est bon, murmura Sammy en se levant aussi.

— Non, ce n’est pas bon. J’ai promis de te protéger, dit-il, les dents serrées. Personne ne devrait te frapper... Jamais !

— Asseyez-vous ! ordonna Beau, les paumes sur la table. Immédiatement !

Dust lui lança un regard noir.

— On s’en va, maintenant, dit-il en serrant le poing. Allez, Sammy. Todd, reste près de ta sœur.

Dust repoussa sa chaise et se tourna vers la porte. Il se raidit quand il vit Beau se mettre devant. Sa mâchoire se crispa.

— Je t’avais prévenu, Dust, dit Beau. Tu as raison, il est temps pour toi de partir. Tu peux emmener le garçon avec toi. On n’a pas besoin de lui, mais la fille reste.

— Non, s’exclama Sammy, essayant de s’éloigner de Stella et Randolph qui l’avaient coincée entre eux. S’ils partent, je pars aussi.

Beau secoua la tête.

— Il y a assez d’hommes ici, mais nous avons besoin de plus de femmes, déclara-t-il franchement.

— Pourquoi ? demanda Sammy, le souffle coupé.

— Tu es l’avenir, Sammy, répondit Beau en lui lançant un regard. Stella devient trop vieille pour avoir d’autres enfants, ce qui laisse Maria. Il y a plus d’hommes que de femmes. Je peux contrôler mes besoins, mais les autres sont de plus en plus impatients de pouvoir profiter de la compagnie d’une femme plus jeune.

— Je l’ai déjà réclamée pour moi, Beau, intervint Randolph haut et fort.

La bouche de Beau se pinça.

— Je t’ai déjà dit qu’elle pourra être à toi, mais tu devras la partager jusqu’à ce qu’on trouve d’autres femmes, dit-il sèchement.

Dust secoua la tête.

— Vous êtes tous fous, murmura-t-il en balayant la pièce du regard.

— Ça s’appelle la survie, mon garçon, dit Beau en secouant la tête. Emmène Sammy à sa chambre, Randolph. Howard, attrape le garçon. Tu dois comprendre que les ressources sont limitées, Dust.

— Laisse-moi partir, cria Sammy avec colère.

Dust se tourna ; ses yeux brillaient de fureur de voir Randolph les bras enroulés autour de Sammy. Todd donna un coup de pied dans le tibia de Howard et se précipita sous la table pour lui échapper quand ce dernier jura et le lâcha. Dust sauta sur la table, repoussant la vaisselle hors de son chemin à coups de pieds tandis qu’il se concentrait sur le fait de libérer Sammy. Randolph le vit arriver et la jeta dans les bras de Stella juste une fraction de seconde avant que Dust ne saute.

Le chaos explosa soudain dans la pièce.
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Matt a franchi la porte. Il a mis un beau pantalon et une chemise neuve. Ses cheveux sont coiffés en arrière, une blonde à couper le souffle est pendue à son bras, elle le regarde en minaudant. Il est sexy en diable, il décoche un sourire dévastateur et suggestif à la petite blonde. Mon estomac se noue. Ce doit être une amie. Pourvu que ce soit une simple amie.

Je ne peux détacher mes yeux, j’ai besoin de savoir que c’est purement platonique. Il passe un bras autour de sa taille et lui murmure quelque chose à l’oreille. La femme rougit et rit bêtement avant de lui donner une tape sur la poitrine.

J’ai l’impression qu’on m’arrache le coeur. Je me force à me retourner vers Sam et gronde tandis que j’explose mon verre. Des tessons s’enfoncent dans ma paume mais j’en fais pas cas. Elle pose sa main sur sa poitrine, le touche trop familièrement, comme si elle le connaissait. Cette même poitrine qui se pressait contre mon dos hier soir pendant qu’il me sautait.

Sam n’en croit pas ses yeux. Il écarquille ses yeux verts grands comme des soucoupes, Matt approche. “Putain.”

“Salut. Jenny, je te présente Sam, mon cousin. Sam, Jenny. On se connaît de longue date, elle s’est arrêtée pour adopter un de nos chiens errants, elle a accepté de m’accompagner boire une bière.”

Un rire perçant me vrille les tympans et je grimace. “Matty ne me regardait même pas quand on était à l’école. Il a fallu que j’adopte ses chiens pour qu’il me remarque enfin.”
Sam cligne des yeux à plusieurs reprises et secoue la tête afin d’y voir plus clair. “Hum, salut.”

Matt rit d’un petit rire qui sonne faux. “Je sais. Elle est belle, hein ? On passait juste vous saluer. On va s’taper une partie de billard.”

Il s’éloigne, le rire de Jenny faiblit jusqu’à n’être qu’un murmure. Je sens un mouvement derrière moi, Allie me fait un petit bisou.

“Tu t’es bien coupé, Cannon. Ça va ?”

Je déglutis et me force à la regarder, à sourire. Ça doit plus s’apparenter à une grimace, les larmes lui montent aux yeux et elle secoue la tête. Je ne peux pas parler, la douleur est trop présente.

“Putain” grommelle Sam en plantant ses coudes sur la table. “Putain. Cannon … c’est de ma faute. Je l’ai poussé à bout.”

Allie presse une serviette dans mes mains et pousse un juron. “Quel gros con. Les hommes sont des imbéciles. Oh mon dieu. Je suis vraiment en colère. Si tu savais à quel point je suis désolée, Cannon. Je peux faire quelque chose pour toi ?”

Je déglutis à nouveau et lui fais non de la tête. Sauf que je peux pas bouger. Je dois à tout prix rester là pour voir s’il fait semblant. “Ça va.”

Sam pousse un grognement et se passe les mains sur le visage. “Putain ch’uis vraiment désolé. Tout est de ma faute. Ne lui en veux pas.”

Je le regarde, mon coeur se brise en mille morceaux. “Moi, en colère ? J’aimerais bien.” Je suis anéanti.
Il secoue la tête et s’enfile sa bière. “Il nous faut du solide. Apporte-nous de quoi bouffer Allie. Un truc bien costaud.”
Un verre de whisky que j’ai même pas touché et une assiette d’amuse-bouches bien nourrissants trônent devant moi. Mon univers a basculé. Passé le choc initial, la douleur est tenace et durable, comme si j’étais torturé par un novice qui prend tout son temps pour voir quelle torture est la plus insupportable.

Je tressaille au moindre rire. J’ai envie de vomir à chaque fois que le rire grave de Matt retentit. Ce qui n’était d’après moi qu’un rire forcé a radicalement changé mon état esprit. C’est peut-être son vrai rire, c’est juste que j’ai jamais voulu l’entendre.

Il est malheureux avec moi. Il m’aime bien sûr mais il est pas heureux. Ça fait toute la différence. Il veut pas être gay. Sam s’est sifflé la demi-bouteille de whisky, j’en suis arrivé à la conclusion que Matt serait plus heureux avec Jenny qu’avec moi. Il préfère être hétéro qu’être avec moi.

Je n’ai plus aucun pouvoir. J’ai pas l’âme d’un grand homme, prêt à s’effacer pour le bonheur de son partenaire. Je me sens comme un gamin venant d’apprendre la mort de son chien. Qui ne comprend pas vraiment le concept de la mort mais sait qu’il s’agit d’un concept spécial, qu’il ne reviendra plus.

J’ai envie de pleurer, de crier. Mais je peux pas. Matt s’affirme. Ses actes sont plus parlants que mes paroles. S’il veut faire semblant d’être hétéro, qu’est-ce que je peux y faire ? Je lui ai dit que je l’aimais et ça suffit visiblement pas pour qu’il fasse son coming-out. Il s’oriente dans une direction diamétralement opposée.

Sam le prend aussi mal que moi. Il est saoul et versatile. “Il mériterait mon poing dans la gueule.”

Je pousse un grognement. “C’est d’mon mec qu’tu parles.”

“Et tu l’défends. Il s’rend pas compte d’sa chance.”

Je cloue son bec à Sam et écoute Matt en mettre une autre dans le mille. Jenny l’encourage. J’entends un bruissement de tissu et me retourne, elle est dans les bras de Matt et enroule ses jambes autour de sa taille. Je me retourne comme une vipère pour regarder Sam, j’arrive pas à ravaler ma bile cette fois-ci. Mon estomac se soulève. “Je vais vomir.”

Je me précipite aux toilettes, là-même où Matt et moi avons … oh, merde … je dégobille. Je me rince la bouche et sors juste à temps pour voir Jenny embrasser Matt. Elle glousse, lui passe les bras au cou et l’embrasse à pleine bouche.

C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Je titube jusqu’à la table et m’arrête le temps de prendre la nouvelle bouteille de whisky qu’Allie a apporté. “J’vais pas pouvoir rester. C’est impossible.”

Sam se lève en renversant sa chaise. “Prends ta journée. Ta semaine s’il le faut.”

“Ouais. J’te tiens au jus si j’change d’avis.”

Je pars sans un regard pour Matt ou Jenny. J’espérais entendre la porte du bar s’ouvrir et Matt me courir après mais c’est pas l’cas. Je grimpe en voiture et démarre, seul. Personne ne me court après. Personne.
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La journée a été longue, je m’installe à notre table habituelle à La Cave et observe Kyle Barns de l’autre côté de la piste de danse. Il a le culot de fréquenter un bar tenu par un métamorphe, après les propos qu’il a tenus en ma présence à leur sujet, lors d’une dispute avec Sterling. Mais c’est pas ce qui me tracasse le plus avec ce connard. Allie m’a appris que Presley Gray est l’ex-fiancée de Kyle.
Ma partenaire était fiancée à la tête de cul près du bar avec sa queue de billard, tout fier de lui parce qu’il a mis la balle dans le trou. Ce sale type l’a touchée, j’ai envie de lui casser la gueule.
-“Qu’est-ce que t’as ? On dirait que t’as envie de péter la gueule de Kyle Barnes. Non pas que je sois pas d’accord frérot mais tu le regardes vraiment méchamment.” Hutch nous regarde, Kyle et moi. “Tout compte fait, tu devrais peut-être casser la gueule à ce connard.”
Je pousse un grognement. -“C’était le fiancé de Presley.”
-“Presley ? La petite amie de ton cousin Matt?”
Je grogne plus sourdement, je baisse les yeux vers la table sans esquisser le moindre geste. -“Ma partenaire.”
Hutch se fige l’espace de quelques secondes, siffle et se rassoie. -“Le fils de pute.”
Sterling nous rejoint, tourne son fauteuil vers moi et s’installe à califourchon. Il lève les sourcils et lui jette un regard noir. -“Pardon ?”
-“Je donnerais cher pour vous enfermer dans une pièce Kyle et toi pour que vous creviez enfin l’abcès.”
Hutch siffle à nouveau. -“Ça mettrait les choses au clair.”
-“Qu’est-ce que j’ai fait ?”
-“Presley Gray, voilà ce que t’as fait. C’est ma compagne.”
Il pâlit, -“Quoi ?”
Thorn s’écroule sur sa chaise et regarde alentour. -“Tu peux répéter s’te plaît.”
-“Elle est à moi et tu l’as touchée.” Ça me ronge. Je sens que je vais tuer quelqu’un.
-“Attends deux secondes, t’as trouvé ta partenaire ? Putain … Quand est-ce … j’ai vraiment dû rater un épisode. On peut rembobiner ?”
Sterling a le visage en feu, il pose ses mains bien à plat sur la table et me regarde en face. -“Ecoute-moi bien mec, je savais pas que c’était ta partenaire. Ça fait un bail. J’te jure.”
-“C’est qui ta partenaire ?”
J’ignore Thorn. -“Vous pouvez pas imaginer à quel point je suis vénère.”
-“Presley Gray. La copine actuelle de Matt. L'ex-fiancée de Kyle Barns. Le coup d'un soir de Sterling. La partenaire de Sam.”
Je décoche un regard à Hutch. -“Merci.”
Thorn et Hutch sifflent de concert. -“Merde alors. C’est à cause d’elle qu’Ophelia t’a détesté pendant un bon bout de temps, pas vrai Sterling ?”
Je balaie la table du revers de la main et envoie tout valdinguer. J’abats mes mains à plat sur la table et me penche vers Sterling. -“C’est ma partenaire. Le reste on s’en fout. T’en parle pas. Tu la regarde pas. T’y pense pas, putain.”
Sterling serre les dents. -“Mais ça va pas ou quoi ! Tu sais bien que je suis en couple Sam ?! T’as rien à craindre.”
-“Mon ours est pas de cet avis.”
-“Allez, Sam, calme-toi.”
-“Va te faire mettre. Tu serais calme toi si l’un d’entre nous avait couché avec ta meuf ?”
Thorn grogne. -“Putain, t’avise plus de redire un truc pareil.”
Je me raidis et secoue la tête. -"Toi j’t’ai pas causé.”
Sterling se lève et m’attrape par le bras. -“Et oh, ch’uis ton frère. J’voulais pas t’vexer. C’était un accident.”
-“Ne m’touche pas, Sterling. Ch’uis pas d’humeur.”
-“Non. Hors de question. Viens dehors, on va s’battre.”
Je me dégage. -“Il vaut mieux pas.”
Thorn se lève et retient Sterling juste à temps. -“C’est pas l’moment, Sterling. Il est pas prêt.”
-“Non, au contraire. S’il veut se battre pour une femme qui sort avec son cousin, ça m’va. On va s’battre.”
Je grogne et fais mine de l’empoigner. -“Ma partenaire putain. Ne me manque pas de respect.”
Thorn nous hurle de tous foutre le camp au moment où je balance une droite en plein dans la mâchoire de Sterling. Mon ours a apparemment d’autres plans. Hors de mon champ de vision, j’aperçois Kyle se diriger nonchalamment vers la porte, il s’en carre comme pas deux. Sterling me décoche un coup de poing dans la tronche, je pivote et fonce sur Kyle.
Thorn me rattrape in extrémis avant que je frappe ce trou du cul, il me retient tout en hurlant à Kyle -“Dégage d’ici si tu tiens à ta vie.”
Kyle me jette un sale oeil. -“Putain c’est quoi ton problème ? Tu tringles ma soeur toi aussi ?”
Sterling grommelle et se jette à son tour sur Kyle, Hutch le retient à grand peine. -“Fais gaffe à ta putain de gueule !”
-“Presley est à moi !” je perds complètement mon sang-froid. Ma voix n’a plus rien d’humain, Kyle n’ose plus bouger.
Je quitte le bar et les laisse s’écharper.
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ça va secouer bébé.” Je décoche un sourire à tomber à la jolie blonde en face, c’est ma marque de fabrique, et réfrène mon ours qui essaie de se lâcher. Mon ours n’aime pas ça du tout. Maintenant qu’on a trouvé notre partenaire, son instinct lui dicte d’effrayer toutes les autres femmes que j’essaie de draguer vulgairement et sans vergogne. Je serais tenté de le suivre si ces femmes sans nom et sans visage n’étaient pas la seule chose qui comble un tant soit peu le vide dans ma poitrine. Et encore, seulement de façon provisoire.

“T’en es sûr ?” Elle fait la tête comme si elle avait senti une mauvaise odeur, se détourne et s’éloigne.

“Tu vas pas tourner le dos à la meilleure chose qui te soit arrivée ?” Dans mon for intérieur, je sais plus où me mettre. Je ferai peut-être mieux de leur balancer autre chose que les sempiternelles phrases à deux balles.

Elle lève les yeux au ciel et tourne les talons.

Je bats en retraite vers la table et m’assoie près de mon grand frère, Hutch, et nos potes. Trois d’entre eux sont en couple récemment. Sam et moi sommes encore célibataires, lorsque Sam aura trouvé sa moitié, il ne restera plus que moi. Seul. Je vais être le seul ours célibataire de notre petite équipe de métamorphes, j’en ai la certitude, puisque j’ai déjà trouvé ma partenaire. Elle me déteste.
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